L’incroyable come-back de Papa Koly : la faute du goût ?

Tomber et se relever, c’est le pari dingue que vient de faire le leader Papa Koly Kourouma.

Après une saison bien remplie dans l’ombre et dans la disgrâce, voici le début d’une autre mais sous la lumière et dans les bonnes grâces. L’homme est bombardé Ministre de l’hydraulique et de l’assainissement avec rang de Ministre d’État. Quelle belle recette politique ? Comme l’a dit un autre : « tomber demande un instant, se relever est un périple interminable ». Seul ce qui se tient droit ne tombe. Il faut juste savoir se relever avec le bon pied pour ne pas trébucher de sitôt.

Un retour vide de sens et vide d’existence ou la faute du goût ?

C’est une nomination sans goût particulier.
Si hier, il était incontestablement le roi de la forêt, aujourd’hui, il est juste un papillon. Facile à débaucher et utilisable à souhait. L’homme est sans territoire politique. Tout a été morcelé. Le seul et unique territoire politique qui lui reste où il règne sans menace est sa page Facebook. L’homme est devenu au fil des ans, l’ombre de lui-même.
Le Président a visé sur un Éléphant mais malheureusement, il a tiré sur une perdrix. C’est la preuve de l’échec de la chasse. Aucun bon chasseur ne brandira une perdrix de retour de la brousse. Papa même est fakoly, il sait bien de quoi il est question. Bref, le gros gagnant est bel et bien, le nouvel homme fort du système. C’est ça aussi le système quand on veut revenir au système. À chacun son prix et à chacun son acheteur mais le plus important est que chacun se fasse une place dans le système pardon je veux dire sous le soleil.

 

Recrutement dans l’armée : un parent d’une des victimes accuse les autorités locales d’indifférence

La première journée du recrutement dans l’armée a enregistré la mort de deux jeunes candidats à Kankan, la deuxième ville de Guinée, portant ainsi le chiffre à 3 décès.

Interrogé sur les circonstances de la mort de son beau-frère Michel Pascal Pivi qui a été la première victime, Toupou Siba a déclaré : « il était retenu parmi 1000 jeune qui devraient faire la course aujourd’hui, donc ce matin il s’est rendu là-bas à l’heure indiquée, ils ont commencé la course, et selon ce que nous avons appris comme information, il était parmi les 100 premiers. Arrivé au camp, on les a alignés, après il a pris place et il a demandé à quelqu’un de venir verser de l’eau sur son corps, ce qui fut fait. C’est étant assis qu’il a eu un malaise disons une crise, on l’a admis à l’hôpital du camp, malheureusement il n’a pas pu supporter et il a rendu l’âme dans les environs de 16h
Selon lui, ce jeune étudiant à l’école de la santé ne souffrait d’aucune maladie avant cette course. « C’est un jeune que je connais, il vient tous les soirs chez moi, physiquement il était bien battu, en tous cas à vue d’œil on n’a pas constaté de maladies, encore moins il ne s’est jamais plaint de maladies, donc c’est le destin c’est ce qu’on peut dire »
De son côté, Dr Mamadi Kourouma, l’oncle de Mamadi Traoré la 2ème victime est à son tour revenu sur les conditions dans lesquelles son neveu a rendu l’âme : « vers 15h, mon ami m’a appelé, il m’a dit que Traoré fait partie des personnes malades, qu’il est couché ici et qu’il y a certains malades qui sont partis, de me rendre vite au camp pour qu’on puisse évacuer mon neveu à l’hôpital. Je suis venu me présenter, mais ceux qui étaient tombés déjà, étaient tous abandonnés, j’ai même vu un jeune qui était mort déjà, c’est ce dernier qui est à la morgue comme ça. Là, j’ai dit à mon ami d’envoyer le petit à l’hôpital régional, quand on est venu, ils l’ont fait rentrer au bloc pour la réanimation, c’est là-bas qu’il est décédé »

Poursuivant, Dr Kourouma de préciser : « il ne souffrait d’aucune maladie, il se portait très bien, avant-hier même à pareil moment il était chez moi, dès fois en quittant son lieu de prestation, il passe chez moi, il mange et il continue son sport, chaque soir c’était comme ça, il n’avait aucun problème lié à sa santé. » Très remonté contre l’indifférence des autorités administratives notamment le Gouverneur Mohamed Garé et le préfet Aziz Diop face aux patients, l’oncle maternel de Mamadi Traoré a fulminé : « C’est un abandon total, ce qu’ils (Gouverneur et Préfet) ont fait aujourd’hui, ils ont laissé nos parents, nos frères abandonnés, j’ai trouvé mon neveu couché vraiment d’une manière très vraiment regrettable. Le gouverneur était venu mais à la dernière minute, les militaires qui étaient là-bas étaient même mécontents, et le gouverneur ne faisait que des va-et-vient, le préfet également, il vient il sort, au lieu d’évacuer les frères à l’hôpital régional ». Et d’ajouter : « Le problème c’est au niveau de l’autorité, l’autorité n’a qu’à prendre ses précautions, si ça continue comme ça, ce n’est pas bon, c’est un abandon total, l’autorité ne fait pas son travail ».

Rappelons que toutes les deux victimes notamment Mamadi Traoré, âgé de 32 ans était marié et père d’un enfant et quant à Michel Pascal Pivi âgé de 32 ans, lui aussi était marié et père de 2 enfants. Et ces deux cas de mort viennent s’ajouter à celui d’un autre jeune candidat qui a perdu la vie au cours d’un exercice d’entrainement la veille dudit concours de recrutement dans l’armée, ce qui fait au total 3 morts.

Crédit Rural de Guinée : les nouveaux adhérents ont trois choix de base

Démarches toutes simples permettent à ceux qui veulent bénéficier de ses produits et services de base d’être inscrits comme nouveaux adhérents.

D’abord il y a le Service Epargne, celui qui permet à ceux qui veulent bénéficier des intérêts générés par leur capital de jouir de leur placement. Pour constituer leur dossier, ceux qui choisissent cette formule doivent apporter une pièce d’identité en cours de validité et deux (2) photos d’identité pour se faire inscrire dans les livres du CRG. Le dossier comprend également un droit d’entrée de 10000 GNF pour les personnes physiques, une somme qui s’élève à 50000 GNF pour les personnes morales. Passé cette seconde étape, l’adhérent doit ouvrir un compte et s’astreindre à maintenir un solde minimum de 20000 GNF au crédit du compte déjà ouvert. Par ailleurs les personnes physiques doivent désigner un héritier là où il est exigé des personnes morales de choisir deux (2) mandataires. Enfin, les nouveaux adhérents doivent donner leur contact téléphonique.

Le Service Crédit est le second proposé par le CRG. Pour y souscrire, le nouvel adhérent doit être résident de la zone relevant de la caisse où il veut s’inscrire. Pour ce faire, il doit apporter un certificat de résidence et deux (2) photos d’identité et une pièce d’identité. Une fois accepté par le Comité de gestion de la Caisse, le nouvel adhérant pourra passer au paiement des droits d’entrée ; 10000 GNF pour une personne physique et 50000 GNF pour une personne morale. Enfin, comme pour le service épargne mentionné plus haut, le nouvel adhérent doit désigner un héritier si c’est une personne physique ou choisir deux (2) mandataires s’il s’agit d’une personne morale. Il faudra aussi communiquer son contact téléphonique.

Enfin, il y a le Service Tontine où le nouvel adhérent s’inscrit en déposant deux (2) photos d’identité et son contact téléphonique. Pour ce service précis, la pièce d’identité est facultative. Par la suite, au choix, le nouvel adhérent peut souscrire pour un montant minimum de 5000 GNF par jour ; il peut souscrire pour un montant beaucoup plus élevé s’il le souhaite. A noter qu’aucun frais d’adhésion n’est exigé pour ce service précis.

Al-Sissi inaugure la statue de Gamal Abdel Nasser

Sur invitation du Président Alpha Condé, le Président de la République arabe d’Egypte, le Maréchal Abdel Fattah al-Sissi, est arrivé à Conakry ce dimanche 7 avril 2019 pour une visite d’Etat de 48 heures.

Cette première visite d’Etat du Président égyptien en Guinée s’inscrit dans le cadre du renforcement et de la diversification des relations d’amitié et de coopération entre les deux pays. C’est à 12 heures 15 minutes que l’avion présidentiel a atterri à l’aéroport international de Conakry-Gbéssia où le Président Abdel Fattah al-Sissi a été accueilli par son frère et ami le Professeur Alpha Condé, devant tous les corps constitués.Après l’exécution des hymnes nationaux des deux pays et le tir de 21 coups de canon, les deux hommes d’Etat ont visité l’Université Gamal Abdel Nasser de Conakry du nom du second président de la République d’Égypte. Pendant le parcours, le Président Alpha Condé et son hôte de marque ont été applaudis par les populations qui étaient sorties le long de l’autoroute pour la circonstance. Dans cet établissement universitaire, le Président Abdel Fattat al-Sissi en compagnie du professeur Alpha Condé, a inauguré la statue de feu le Président égyptien Gamal Abdel Nasser et le bloc administratif.

Le recteur de l’Université Gamal Abdel Nasser, Dossou Lanciné Traoré, a tout d’abord fait un aperçu historique de cette première institution d’enseignement supérieur qui porte le nom de l’ancien Président égyptien. Il a ensuite précisé que depuis son accession à la magistrature suprême, le professeur Alpha Condé s’est investi dans la construction de plusieurs infrastructures dans cette université dont le bloc administratif qui porte le nom du Président Abdel Fattah al-Sissi. Sur le plan bilatéral, Doussou Lanciné Traoré a rappelé que son université a ratifié plusieurs conventions et accord de coopération interuniversitaires dont le partenariat avec l’université d’Alexandrie d’Egypte. Dans ce partenariat, le recteur Traoré a fait savoir que les 2 universités acceptent de réaliser des recherches communes et de publier leurs résultats dans des revues scientifiques ainsi que la mise en place dans cette université d’un centre d’expertise en ingénierie pour le développement. Il a annoncé l’organisation par l’Université d’Alexandrie à Conakry, d’une caravane médicale à partir du 20 avril 2019. Selon lui, cette caravane d’une semaine va porter sur la pathologie et l’ophtalmologiste.

Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Abdoulaye Yéro Baldé qui a magnifié cette visite du Président al-Sissi dans cette université, a souligné que l’inauguration de ce monument est le symbole de l’excellence des liens historiques d’amitié entre la Guinée et l’Egypte. De ce fait, il a signalé que le rôle de son département est de favoriser l’émergence de jeunes talents en matière de formation avant de saluer l’appui du Président égyptien dans cette dynamique. Après cette cérémonie d’inauguration, les Présidents Alpha Condé et Abdel Fattah al-Sissi se sont rendus à Sheraton Grand Hôtel pour un tête-à-tête avant une rencontre élargie aux différentes délégations.

3ième mandat : Damaro vole dans les plumes de Sidya, Cellou et Cie

Le parti présidentiel vient de réagir suite au lancement ce mercredi 3 avril 20019 du front pour la défense de la Constitution ((FNDC).

Par la voix du président du groupe parlementaire RPG arc-en-ciel, le parti au Pouvoir avertit que personne n’a le monopole de décider du sort de la Constitution. Ce mercredi 03 avril 2019, une coalition mixte qui réunit les principaux partis politiques d’opposition (UFDG, UFR, PEDN, UDG, BL, PADES) et des organisations de la société civile a été lancée pour défendre la Constitution. Pour Amadou Damaro Camara, le pouvoir en place n’a pas de leçon de démocratie à recevoir de personnes qui ont participé à la modification de la Constitution sous le régime de Lansana Conté. « Le ridicule ne tue pas en Guinée. J’ai l’impression que nos politiciens se moquent de l’intelligence du peuple de Guinée. Autant ils ont la mémoire courte, autant ils pensent que le peuple de Guinée a aussi la mémoire courte. La dernière modification de la Constitution pour proroger un mandat, avait été initiée peu avant son départ de la primature par Sidya Touré qui a lancé la célèbre phrase ton pied mon pied. Toute cette campagne a aussi été financée par Mamadou Sylla qui ne s’en cache pas d’ailleurs. Kabélè a participé à la rédaction de la Constitution qui a fait sauter le verrou des deux mandats. Cellou Dalein a été au nom du PUP au Foutah pour faire accepter cette constitution. Il n’a même pas été question de référendum, ça été fait à l’Assemblée où ils avaient plus des 2/3. Que ces messieurs nous donnent des leçons de démocratie aujourd’hui, ça fait sourire. Ils ne sont pas du tout bien placés pour nous donner des leçons de démocratie dans ce domaine », réagit l’élu du parti de la majorité.

Sidya Touré a appelé le peuple de Guinée à se mobilise pour le combat alors que Cellou Dalein Diallo appelle l’armée à s’opposer au coup d’Etat Constitutionnel. Seul le peuple souverain suprême peut décider du sort d’une Constitution, réplique le chef de la majorité présidentielle. Amadou Damaro Camara demande aux membres de ce front d’exprimer leur opinion sans faire entrave aux autres. « La création de leur front est un signe de la vitalité démocratique en Guinée. La seule chose que nous demandons, nous allons l’exiger ou l’imposer, c’est que chacun exprime son opinion dans la paix et dans le calme. Ils ne peuvent pas décider du sort d’une Constitution, encore nous de la majorité, nous ne pouvons pas décider du sort d’une Constitution. Il y a un arbitre qui est le peuple de Guinée. Toute constitution ne peut être approuvée que par le peuple, le seul souverain suprême. Donc, qu’ils expriment leur volonté, qu’ils invitent à ne pas voter ou à ne pas l’accepter, mais que ceux qui sont pour, qu’on les laisse exprimer aussi leur opinion. C’est ça la démocratie », tranche le parlementaire.

L’opposant Faya Milimouno aux arrêts !

L’opposant guinéen Faya Milimouno a été arrêté ce vendredi 5 avril 2019 à Conakry par la police. Il a été conduit en direction de la sûreté urbaine de Conakry sise dans la commune de Kaloum.

Accompagné de plusieurs de ses partisans, le leader du Bloc Libéral était parti à l’Assemblée Nationale pour empêcher que les députés siègent alors que leur mandat a expiré depuis le 13 janvier dernier. Ancien candidat à l’élection présidentielle de 2015, Faya Milimouno avait appelé à une mobilisation ce vendredi 5 avril 2019 pour bloquer la rentrée parlementaire aujourd’hui. Son interpellation a eu lieu aux abords de l’hôtel Riveira Royal.

Opposant farouche au « projet de troisième mandat », le leader du Bloc Libral a menacé d’écourter le mandat en cours d’Alpha Condé s’il s’obstine à violer la Constitution. Son arrestation risque de détériorer davantage les relations déjà tendues et dégradées entre l’opposition et le parti au Pouvoir. Il faut dire qu’il y a un important dispositif sécuritaire qui est déployé aux abords du palais peuple qui abrite l’Assemblée Nationale. Les entrées sont filtrées par des éléments de la police. Le mandat des députés guinéens a été prorogé par décret présidentiel. Mais cette prorogation est vivement critiquée.

Tété Keita prend ses fonctions au ministère de l’information de de la communication

Nommée récemment cheffe de cabinet au Ministère de l’Information et de la Communication, Fatoumata Marie Keita dite ‘’Tété Keita’’ a été officiellement installée ce jeudi 4 avril, dans ses nouvelles fonctions.

Placée sous la présidence du secrétaire général dudit Ministère, Mohamed Condé, cette cérémonie de passation de service s’est tenue dans la cour en présence de nombreux D’entrée, l’honneur est revenu à la cheffe de cabinet sortante, Hadja Mariama Dubréka de prendre la parole pour remercier les uns et les autres, avant d’indiquer : « En cette circonstance, il me revient tout d’abord d’exprimer toute ma gratitude à l’endroit du Chef de l’Etat, Pr Alpha Condé pour la confiance qu’il a bien voulu témoigner en ma modeste personne en me nommant d’abord comme Directrice générale de la RTG Boulbinet. Puis, Cheffe de cabinet le 14 avril 2014. Toujours fidèle à sa parole pour la promotion des femmes, voilà qu’il vient de me confier encore le poste de Directrice générale adjointe de l’institut national de l’audiovisuel dont la mission et les attributions laissent entrevoir de belles perspectives », dira-t-il entre autres, avant de souhaiter plein succès à sa successeur.

De son côté, la nouvelle cheffe de cabinet n’a pas manqué d’adresser ses remerciements au Chef de l’Etat, Pr Alpha Condé pour sa nomination. « Le remaniement ministériel intervenu en juin 2018, qui a porté le ministre Amara Somparé à la tête de notre département et les nouvelles nominations de jeunes cadres dans le cabinet et les directions de nos services sont pour l’observateur attentif, la consécration de la volonté du Chef de l’Etat, de rajeunir et féminiser l’administration (…) Le cabinet ministériel, c’est l’ensemble des fonctionnaires de l’Etat ou agents de l’administration chargés d’assurer sous la direction du chef de cabinet, les différentes tâches d’administration, de gestion et de fonctionnement relevant de l’autorité directe du ministre. Il s’agit notamment du secrétariat, la comptabilité, les archives, la documentation et les ressources humaines. »

Poursuivant, elle dira qu’elle mesure la portée de sa mission. « C’est pourquoi, en prenant le relais des mains de notre chère, Hadja Mariama Dubréka Camara, nous prenons l’engagement de donner le meilleur de nous-mêmes pour le respect des principes pour la bonne gouvernance, condition du succès. Cet engagement ne fléchira pas pour mériter toujours du ministre et du Chef de l’Etat, le même capital de confiance », a-t-elle mentionné, tout en souhaitant l’accompagnement de tous les travailleurs pour la bonne réussite de sa noble mission. Au terme de la cérémonie, l’inspecteur général du département et le secrétaire général ont tenu à remercier l’ensemble des invités pour leur ‘’forte’’ mobilisation.

Choisir entre la peste et le choléra ?

En voyant la photo de famille du Front National pour la Défense de la Constitution qui vient de se constituer, j’ai brusquement pris conscience de la gravité du débat sur la Loi Fondamentale. Le véritable enjeu, en tout cas pour moi, c’est de savoir si Alpha Condé va demeurer Président de la République de Guinée après 2020. Selon que les défenseurs de l’intangibilité constitutionnelle ou les promoteurs d’une nouvelle Loi Fondamentale gagnent la partie ou pas, on pourrait avoir ou pas un nouveau Président à partir de 2020.
J’ai donc une question pour tous ceux qui combattent le changement/révision de Constitution afin d’éviter un nouveau mandat d’Alpha Condé : vous nous proposez qui à sa place ?
Parce qu’à priori et à moins d’être un grand rêveur, l’actuel paysage politique guinéen ne nous propose rien d’autre que Cellou Dalein Diallo, Sydia Touré, Lansana Kouyaté, Ousmane Kaba, ou Kassory Fofana. Autrement dit et pêle-mêle, la confrérie des anciens Ministres et Premiers Ministres, comptables de deux décennies de mal gouvernance et de gabegie dans les différents gouvernements qui ont mis la Guinée plus bas que terre.

Certains d’entre eux sont champions de la manipulation ethnique sur fond d’un cynisme et d’une cupidité horribles puisque capables de s’auto-indemniser à coup de milliards de nos francs sur le dos de leurs militants morts lors du massacre du 28 septembre. Les mêmes qui trouvent ensuite le moyen de s’allier politiquement au principal responsable de cette tragédie. Ceux qui ont réussi la performance jamais égalée de porter la Guinée au rang de pays le plus corrompu d’Afrique. Ceux qui sont responsables du bradage et de la prédation de centaines d’unités industrielles léguées par la première République mais aussi de la vente de nos compagnies aériennes et maritimes et de notre chemin de fer. Ceux qui, étant en fonction, se sont accaparé des biens publics (maisons, usines, véhicules) et qui nous ont laissé comme héritage des centrales thermiques pourries à titre de solution pour l’électrification de la Guinée. Ceux qui ont tous été incapables de boucler le moindre programme avec les institutions de Bretton Woods.
Au moins deux d’entre eux ont trahi le peuple de Guinée lorsqu’ils ont refusé de démissionner alors que Lansana Conté les avait dépouillés de tous les pouvoirs que les forces sociales s’étaient sacrifiées à obtenir à des époques différentes. Ces hauts commis de l’Etat qui ont profité de leurs positions d’influence pour acheter des usines, des entreprises d’Etat ou construire des écoles, des universités et qui ont mis en place une savante machine à détourner des centaines de milliards destinés aux boursiers de l’Etat. Et j’en passe…

Bref, un ramassis d’arrivistes égoïstes et cyniques, de voleurs, de menteurs et d’incompétents.
Je n’ai pas d’affection particulière pour Alpha Condé mais si c’est ça l’alternative, non merci. A tous ceux qui s’impliquent dans le combat contre un autre mandat d’Alpha Condé sachez alors que votre combat est très incomplet. Proposez-nous également son successeur en dehors de cette confrérie. Sinon laissez-nous nous « débrouiller » avec Alpha. De deux maux, je préfère choisir le moindre.

Kaporo-Rails/Kipé 2 : l’UFDG offre plus d’un demi-milliard de francs guinéens aux victimes des déguerpissements

Cellou Dalein Diallo a présidé ce jeudi 4 avril la cérémonie de remise d’un chèque de 400 millions de francs guinéens aux nombreuses familles déguerpies de Kaporo-rails et Kipé2.

C’est un appel à contribution qu’ont lancé les partisans du principal parti d’opposition pour voler au secours des populations qui ont vu leurs habitations détruites par les machines de l’État et qui vivent aujourd’hui à la belle étoile. A ce jour, la contribution financière totale s’élève à 568.000.000 GNF, réparti comme suit: Remise d’un chèque de 400 000 000 GNF. Prise en charge de Aissatou Bella Diallo, 14 ans, victimes d’une grenade lacrymogène reçu en plein visage et l’ayant défigurée pour un montant de 165.000.000gnf. Les soins continuent. Prise en charge de deux blessés dont l’un par balles et l’autre par bastonnade pour un montant de 3 000 000 GNF. La mise à disposition de logements en faveur des déguerpis. Prise en charge à titre gracieux des frais de scolarité de plusieurs élèves

Mise en place du Front national pour la défense de la constitution

Sékou Souapé Kourouma, membre du bureau politique national (BPN) du RPG a réagi à la mise en place du front national pour la défense de la constitution (FNDC).

Un front créé par la société civile, les leaders politiques et des personnes ressources pour s’opposer au tripatouillage de la constitution par le président Alpha Condé. « Ils cherchent à barrer une route qui n’existe pas. Je ne sais pas où ils ont pris cette affaire de 3è mandat sachant qu’Alpha Condé lui-même ne s’est jamais prononcé sur une affaire de 3è mandat. Donc, je crois que c’est un faux débat », déclare Sékou Souapé Kourouma. Le changement de la constitution obéit à deux choses, rappelle M. Kourouma. « Soit vous faites l’avant-projet, vous avez une majorité qualifiée pour l’adopter à l’assemblée nationale ou vous faites l’avant-projet, et vous organisez un référendum. Et en ce moment, c’est le peuple qui se prononce. Donc si nous voulons parler réellement de la démocratie, je pense que les uns et autres doivent savoir que chacun peut se prononcer. Ce n’est pas parce que quelqu’un veut en faire adopter une constitution que ça passera comme une lettre à la poste. Puisque c’est le peuple, qui en dernier lieu qui se prononce en fin de compte. Donc, moi je pense que c’est un faux débat, il ne faut pas qu’on crée des problèmes. Maintenant s’il y’a d’autres objectifs cachés, ça je n’en conviens pas. »

Parlant des antis et pro-constitution, Sékou Souapé affirme que chacune des deux parties est dans son droit. ‘’Rien n’empêche quelqu’un surtout les gouvernants de vouloir doter le pays d’une nouvelle constitution. C’est vrai, qu’il y a des articles intangibles. Mais il faut que les uns et les autres respectent les droits de chacun. Et il ne faut pas qu’on se moque du peuple. » Moi, ajoute-t-il, j’ai une position personnelle. Ma position personnelle, je vais l’exprimer et de façon indépendante, ça n’a rien avoir avec le président Alpha, ça n’a rien avoir avec le RPG. On ne peut pas parler au nom du peuple à moins qu’on ne veuille se moquer du peuple. Ceux-qui parlent en disant que c’est la constitution, le peuple défendra. Mais le peuple ne peut défendre quelque chose dans laquelle, il ne se reconnait pas. » Et de poursuivre : « Sékouba Konaté qui a ratifié cette constitution était un président d’exception. Donc, on se retrouve dans une situation (…), ce n’est pas parce que je veux défendre quoi que ce soit, c’est mon analyse sur la constitution actuelle, certains me diront que c’est sur cette constitution que le président a été élu. Donc, nous allons aller de confusion institutionnelle, en confusion institutionnelle. Si on est de bonne foi, on n’aurait peut-être dire au président : ‘’vous voulez changer la constitution mais il ne faut pas que ça s’applique à vous. Moi, j’aurai compris. Mais vous ne pouvez pas dire que cette constitution est l’émanation du peuple, aucun juriste au monde même ceux qui ont créé le droit ne vous diront que cette constitution est l’émanation du peuple, ce n’est pas possible. Donc, c’est une anomalie institutionnelle à laquelle il faut faire face. »