Démission de Cheick Sako : Cellou Dalein Diallo salut sa décision

Depuis la Sierra Leone où il est séjour, Cellou Dalein Diallo a salué la démission du Ministre de la Justice Cheick Sako.

Le Chef de file de l’opposition a au cours d’un entretien  rappelé ce qui d’après  lui caractérise le désormais ancien Ministre de la justice qui a officialisé sa démission du Gouvernement ce lundi 27 mai 2019. « Maitre Cheik Sako, c’est quelqu’un qui était venu avec la ferme conviction de contribuer à l’instauration de l’Etat de droit en Guinée. La meilleure illustration était sa manière à conduire le dialogue de 2014, nous avions aplani toutes nos divergences en moins de quatre heures. Il l’avait fait avec une objectivité irréprochable, mais malheureusement comme vous le savez, lorsqu’on a rédigé les relevés de conclusion, Alpha Condé a interdit de le publier (…). L’homme en était très affecté. Par la suite j’ai compris que c’était un homme quelque peu malheureux, tiraillé entre ses convictions et l’obligation de se soumettre à un régime qui n’a aucun égard pour les valeurs essentielles. Souvent il a penché pour la soumission (…), mais aujourd’hui il a pu prendre ses responsabilités. Je pense que c’est un homme qui avait des convictions », a réagi Cellou Dalein Diallo

Depuis Montpellier, Maître Cheick Sako a pris décision de démissionner du Gouvernement dirigé par Kassory Fofana. Raison évoqué,   des divergences avec le Président Alpha Condé, notamment sur le projet d’une nouvelle Constitution. Cheick Sako dit n’avoir pas été associé dans ce projet qu’il dit ne pas soutenir à cause de ses convictions personnelles. « Je suis sûr qu’il ait choisi cette fois-ci ses convictions, il n’est pas d’accord avec le 3èmemandat parce qu’il sait que cela ne va aider à instaurer un Etat de droit qui, visiblement lui était cher au début même si le pouvoir semblait l’avoir pris le dessus. Je pense que c’est une victoire pour les forces qui défendent la constitution et qui luttent contre le 3èmemandat. Si le ministre d’Etat, ministre de la Justice, Garde des sceaux décide de se désolidariser de cette entreprise qui est contraire aux principes et valeurs de démocratie et de l’Etat de droit, je pense qu’on ne peut que se réjouir », a salué le Président de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée.

Pour Cellou Dalein Diallo, il est grand temps pour les autres Ministres de prendre leur destin en main.

 

Sanction contre le Syli cadet : Antonio Souaré rappelle que ‘’les résultats sportifs s’obtiennent sur le terrain’’ (discours)

A l’occasion de l’Assemblée générale Ordinaire de la Fédération Guinéenne de Football à Labé, le président Mamadou Antonio Souaré a fait lundi un discours fort dans lequel il est revenu sur la sanction du comité disciplinaire de la CAF contre le Syli cadet.

Discours d’ouverture du Président de la Fédération Guinéenne de Football

Monsieur le Gouverneur,
Monsieur le Préfet,
Monsieur le Maire de la Commune urbaine,
Mesdames et Messieurs les membres du Comité Exécutif de la Fédération
Guinéenne de Football,
Mesdames et Messieurs les délégués à l’Assemblée Générale,
Monsieur le Secrétaire Général,

Chers Partenaires Commerciaux et Sponsors
Messieurs les anciens, actuels et futurs footballeurs présents dans la salle,
Mesdames et Messieurs les représentants des médias,

Mesdames et Messieurs les membres du bureau des supporters
Distingués invités, en vos rangs et titres respectifs,

Mesdames et Messieurs,
En ce Mois Béni et Sacré de Ramadan, je voudrais, tout d’abord, m’acquitter d’un
devoir : Celui de rendre hommage à UN SAINT HOMME, natif du célèbre quartier de DIARI, j’ai voulu nommer feu Mamadou Cellou Diallo, GRAND
SAVANT MUSULMAN du 18ème Siècle, connu sous le nom de KARAMÖKÖ ALPHA MO LABÉ, fondateur en 1755 de la belle et grande ville Guinéenne qui nous accueille aujourd’hui, Labé Capitale depuis l’époque du DIWAL autrement dit de la PROVINCE qui porte son nom.
À la mémoire de cet HOMME DE DIEU, de tous ses compagnons et Chefs Religieux de la Région disparus, et de celle de tous les sportifs, encadreurs, dirigeants, supporters natifs de Labé ainsi que de toutes les villes de notre pays qui nous ont quittés, je vous prie d’observer UNE MINUTE DE SILENCE :
Merci,

VEUILLE ALLAH, NOTRE CRÉATEUR, accueillir tous ces illustres disparus dans son éternel paradis. Amen
Chers membres Statutaires,
En vous remerciant d’avoir répondu à l’invitation du Secrétariat Général par ce déplacement massif et complet à Labé, je voudrais, tout d’abord, exprimer ma gratitude aux autorités administratives, préfectorales et communales de la région Labé ainsi qu’aux populations, pour l’accueil populaire et chaleureux réservé à tous les délégués et invités, ainsi que pour les autorisations administratives nécessaires à la tenue de cette Assemblée Générale Ordinaire.

Chers membres Statutaires,
Après Kindia, l’année dernière, nous voici encore en 2019 réunis à Labé pour les travaux de la seconde Assemblée Générale Ordinaire de notre législature.
Si la tenue successive des 2 Assemblées Générales Ordinaires de notre législature dans les villes de l’intérieur du pays exprime, une nouvelle fois avec éloquence, la politique de notre Comité Exécutif de décentraliser ses activités et d’aller se confronter aux réalités sur le terrain, il faut clairement et dès à présent préciser que le choix de Labé n’est point une faveur.

Ce choix nous offre plutôt l’occasion de reconnaître et de rendre hommage aux efforts de sa Ligue que je félicite pour les dispositions prises à la bonne tenue de cette Assemblée. Par ce choix, nous avons également tenu à honorer les performances sportives de l’une des villes qui ont écrit et contribuer à écrire les plus belles pages de l’histoire du Football Guinéen.

En effet, depuis notre indépendance, les activités sportives notamment le Football ont été toujours pratiquées et se sont développées au fil des ans dans les écoles, quartiers, sous-préfectures, communes de Labé et dans les préfectures voisines de la Capitale de la Moyenne Guinée.
Le Fello Star, plusieurs fois champion de Guinée et représentant de la Guinée sur la scène internationale, est l’un des clubs phares de notre pays.

Après Kania, bienvenue donc à Labé, pour la 2ème Assemblée Générale Ordinaire de notre Association depuis la mise en place de ce Comité Exécutif, le 28 Février 2017 à Conakry.

Les membres de ce Comité Exécutif et moi-même, que vous avez librement élus pour conduire les destinées de notre Football sur la période 2017- 2021, sommes très heureux d’accueillir et de retrouver ici à Labé les sœurs, frères et amis serviteurs inconditionnels et infatigables de ce Football Guinéen que nous
ambitionnons de porter au plus haut niveau international.

Chers membres Statutaires,
Cette seconde Assemblée se tient au lendemain du renouvellement du mandat des Ligues Régionales.

C’est le lieu et le moment solennel d’exprimer ma totale satisfaction par rapport au bon déroulement des opérations de vote des Ligues régionales.

Dans le respect scrupuleux des textes qui nous régissent et dans la transparence absolue, et sans aucun incident, vous avez librement désigné les responsables des Ligues Régionales de Football.
Je vous en félicite.

Aux nouveaux élus et à tous ceux qui ont été réélus, nous disons Félicitations et bonne chance.
Aux candidats malheureux, nos encouragements et nous leur tendons la main en les assurant de notre disponibilité totale à travailler avec tous ceux qui ont fait le choix de servir le Football Guinéen à quelque niveau que ce soit.

Nous avons besoin des efforts de chacun et des compétences de tous, dans l’accomplissement de notre mission et pour atteindre les nobles objectifs fixés.
Chers membres Statutaires,

Entre l’Assemblée de Kindia en 2018 et celle de Labé en 2019, la Guinée, comme nul ne l’ignore, a enregistré des grandes performances notables sur la scène nationale et internationale.

En plus de l’amélioration de la qualité de nos compétitions nationales (Championnat de Ligue I et II, Championnat Ligue Amateur, Coupe Nationale, etc) avec de plus en plus d’engouement, les différentes catégories de l’équipe nationale (Senior, Junior, Cadet) et nos clubs ont connu une saison de réussite caractérisée par de très bons résultats acquis sur le terrain et qui placent la Guinée au rang des Grandes Nations du Football Africain.

La brillante première place acquise par le Syli National dans les phases qualificatives à la Coupe d’Afrique des Nations d’Égypte 2019, l’élogieux parcours du Syli Cadet, vice-champion d’Afrique aux phases finales de la CAN de sa catégorie en Tanzanie avec le Titre de vice-champion d’Afrique et la qualification à la Coupe du monde au Brésil, la qualification du Syli Junior au dernier tour éliminatoire de la CAN Junior Egypte 2019, le 2ème Titre consécutif de premier club d’Afrique de l’Ouest arraché par le Horoya Athletic Club, 8ème du continent sont, entre autres, des résultats concrets illustratifs du renouveau du Football Guinéen, même si le chemin reste encore long.

Chers membres Statutaires,
Par rapport à la décision du Comité Disciplinaire de la CAF publiée dans la presse sur le contentieux opposant la Fédération Sénégalaise de Football à notre Association au sujet de 2 de nos U 17, je vous demande formellement de garder la sérénité, le calme, de ne pas céder à la panique, à la polémique ou aux provocations.

Je rappelle simplement que la Guinée était sortie victorieuse de la première confrontation entre les deux parties à Dar es Salam devant la Commission d’organisation du tournoi, ce qui a permis à notre équipe de continuer à disputer ses matchs et de réaliser la performance qui a été saluée par la grande mobilisation nationale organisée pour saluer le retour des guerriers à Conakry.

Je précise aussi que l’Appel interjeté est suspensif de la décision du Comité Disciplinaire de la CAF.
À cet effet, jusqu’au moment où je parle et en attendant, le verdict sans appel du Tribunal Arbitral du Sport (TAS), nos Cadets sont vice-champions d’Afrique et qualifiés pour les phases finales de la Coupe du monde prévues au Brésil du 05 au 19 octobre 2019.

Quelle que soit l’issue de ce dossier, nous devons tous rester fiers de nos Cadets et admettre le principe que les résultats sportifs s’obtiennent sur le terrain dans le respect, bien entendu, des règlements de chaque compétition.
Mesdames et messieurs,

En tant que Président de l’Association et au nom de mes collègues du Comité Exécutif, permettez-moi de réaffirmer encore ma gratitude pour la confiance, le respect, la considération et le soutien que chacun de vous n’a cessé de manifester à ma modeste personne depuis notre élection.
Je tiens à rassurer, encore une fois, que par la Grâce de DIEU, j’en resterais toujours reconnaissant en servant, de toutes mes forces et sans contrepartie, sans le moindre profit personnel, le Football Guinéen qui est ma vocation primordiale, mon activité principale sinon unique.

‘’Servir et non se servir » a été, est et restera ma ligne de conduite inébranlable. A ceux qui s’interrogent ou s’étonnent de cette orientation que j’ai librement prise, je réponds encore et je persiste à croire au fait que le Football, est et demeure pour moi, le meilleur facteur de rassemblement, de cohésion, d’unité nationale mais
aussi de développement socio-économique de toutes les Nations du monde.

Pays de talents, la Guinée n’échappe pas à cette règle, si on se réfère à notre riche histoire et palmarès, à l’engouement populaire actuel qui prévaut autour de nos Equipes nationales des différentes catégories et de nos clubs.

Chers membres Statutaires,
Il est honnête de reconnaître cependant que la réalité du Football Guinéen, à notre avènement, offrait et offre encore aujourd’hui deux visages : un football expatrié à l’origine de quelques performances sportives réalisées ces derniers temps et, un football local confronté aux difficultés de tous ordres dont les plus visibles sont le manque criard d’infrastructures et de ressources.

Le National qui devrait constituer la base de notre football et le creuset de notre rayonnement international, ne dispose malheureusement pas de moyens suffisants et peine à moderniser ses structures.

C’est pourquoi, chers membres Statutaires, en décidant de m’investir totalement pour le Football, ma personne et mes modestes ressources, j’ai placé la réorganisation et la modernisation de nos structures au premier plan des réformes à mener.

Il s’agit de réformer les Structures à partir du Football plutôt que de réformer le Football à partir des Structures.
La réussite de la mise en œuvre de ses réformes passe par leur approbation par nous les dirigeants, surtout les membres Statutaires que vous êtes au cours d’une large concertation, comme cette Assemblée mais aussi et surtout par notre comportement de tous les instants.

Pour retrouver et améliorer les performants résultats et succès internationaux d’hier, produire de grands footballeurs, obtenir les beaux résultats dont nous rêvons, nous avons besoin aujourd’hui partout en Guinée (dans les écoles, dans les quartiers, dans les villages et préfectures), d’un véritable programme de la pratique et du développement du Football, longtemps resté, hélas, au stade de la paria de la République.

Cette œuvre gigantesque et ambitieuse politique ne sera nullement possible sans la disponibilité, l’engagement et l’implication totale et sans réserve des membres du Comité Exécutif et de tous les membres statutaires, conscients du sens des responsabilités qui sont les nôtres.
Chers membres Statutaires,

Le Rapport d’activités qui sera soumis à votre appréciation présentera l’ensemble des actions réalisées ou entreprises depuis l’Assemblée de Kindia.
Cependant, les résultats acquis depuis le début de notre mandat méritent d’être rénovés, consolidés dans un nouvel environnement économique, juridique, social et orienté vers un football pleinement émergent.

C’est à ce pari que je vous convie toutes et tous.
En remerciant, toutes celles et tous ceux qui ont contribué à la réussite de ce rendez-vous de Labé, je déclare ouverts les travaux de notre seconde Assemblée Générale Ordinaire exercice 2018- 2019.
Je vous remercie

Kintinia: le grand cimetière transformé en mine d’or

Dans la sous-préfecture de Kintinia, plusieurs concessions et le grand cimetière sont actuellement transformés en mine d’or. Chose que les responsables de la commune rurale jugent anormale.

Informé de la situation, le maire de la commune rurale, Balla Camara a procédé des interpellations des personnes déjà ciblées. « C’est regrettable que les gens transforment leurs concessions en mine d’or. Ce qui est encore malheureux, c’est qu’ils ne creusent qu’à partir de 23 heures jusqu’à 6 heures du matin. J’ai dit d’arrêter car, c’est une honte totale. Tous ceux qui sont arrêtés tireront les conséquences parce que c’est un acte intolérable et on va sanctionner avec la dernière énergie », déclare le maire. Dans le même ordre d’idée il (le maire de la commune rurale) a mis un accent particulier sur la transformation du grand cimetière en mine. « Vraiment, c’est une désolation totale, les exploitants miniers ont exagéré leur manière de faire pour exploiter jusqu’à déterrer les gens déjà morts. Nous n’allons plus accepter maintenant ces genres de faire », confirme-t-il.

Mariama Sylla : « de 2011 à 2018, plus de 500 milliards fg ont été accordés aux femmes »

La ministre de l’Action Sociale, de la Promotion Féminine et de l’Enfance, Mariama Sylla était ce lundi 27 mai 2019, face à la presse pour parler des acquis, défis et des perspectives de son département.

C’était dans les locaux d’un réceptif hôtelier de la place en présence des membres du gouvernement et de plusieurs cadres dudit département. Durant cet exercice, elle a tenu à vanter les acquis de la 3ème République dans le domaine de l’autonomisation des personnes vulnérables, de la lutte contre les inégalités sexistes et les violences basées sur le genre. « De 2011 à 2018, plus de 500 milliards de francs guinéens ont été distribués aux femmes sous forme de crédit revolving à travers les institutions de micro finances en particulier les MUFFA : Réadmission des produits des femmes de Guinée à l’exportation aux USA dans le cadre de l’AGOA (African Growth Opportunity Act) ; Construction de 11 centres d’autonomisation modernes : 100 ordinateurs offerts par le Ministère des Télécommunications et de l’Economie Numérique dans le cadre de l’initiative présidentielle de renforcement des capacités des femmes », a-t-elle mentionné entre autres.

A l’en croire, les différentes communautés guinéennes ont une faible perception de la mission de son ministère. « Les réelles faiblesses de mon département sont nombreuses. Il y a tout d’abord la faible perception de la mission de mon département par les communautés. On pense toujours que c’est un Ministère qui est chargé tout simplement de la mobilisation sociale. L’autre faiblesse est que le budget alloué à mon département est faible par rapport à tout ce que nous avons mission et objectif à atteindre. L’autre chose, c’est par rapport au manque de siège, nous n’avons pas de siège du département et les structures sont éparpillées à travers la ville. Autre faiblesse non des moindres est qu’on communique moins. C’est pourquoi, je souhaite aujourd’hui que ce Ministère soit doté d’un conseiller chargé de la Communication, mais comme vous le savez, la communication nécessite beaucoup de moyens. Or, comme je vous l’annonçais tantôt, nous sommes à moins 1% du budget national et lorsqu’il s’agit de communiquer, il faudrait nécessairement qu’il ait de l’argent. Encore une fois, je plaide à ce que nous ayons des ressources nécessaires pour pouvoir mener à bien notre mission. L’autre faiblesse est le non meublement du cadre organique surtout au niveau déconcentré. Par endroit, le ministère se résume à un seul directeur et les autres compartiments du ministère ne bénéficient pas de cadres parce que tout simplement beaucoup de cadres ne veulent pas aller travailler à l’intérieur du pays », dira-t-elle entre autres.

Nouvelle constitution en Guinée : une contribution au débat

A la suite des demandes répétées de plusieurs concitoyens, j’ai décidé de me prononcer sur une actualité juridique brûlante du pays.

J’ai entrepris de rédiger cette contribution après avoir lu et analysé près d’une cinquantaine d’articles, interviews et commentaires publiés par les sites internet guinéens. Depuis quelques années, notamment avec les crises à la Cour constitutionnelle, les Guinéens sont de plus en plus friands des débats d’idées. Il est heureux de le constater car depuis longtemps le débat intellectuel est sorti par la fenêtre dans notre pays.

Il faut laisser libre cours au débat et même l’encourager : c’est de la contradiction que jaillit la lumière porteuse de propositions et d’idées novatrices.

Avant tout développement, je voudrais surtout insister sur le fait que le débat doit garder de la hauteur, avec humilité et sérénité, pour ne pas tomber dans des échanges de caniveau. Le débat, éminemment juridique, ne doit pas être biaisé par le fait du positionnement politique des uns et des autres.

Il faut surtout éviter les propos du genre : ‘’les promoteurs d’une nouvelle constitution seront traités comme des criminels’’ ou ‘’ils seront poursuivis en justice et leurs biens saisis’’, et ne pas considérer l’option pour une nouvelle constitution comme ‘’une déclaration de guerre contre la patrie’’.

De tels propos sont regrettables : on ne défend pas une constitution en la violant. Aux termes des articles 7 et 11 de la constitution de 2010, chaque citoyen est libre de croire, de penser et de professer ses opinions politiques et philosophiques ; il est libre d’exprimer et diffuser ses idées et opinions par la parole, l’écrit et l’image. Surtout quand il s’agit d’une question d’intérêt national comme l’élaboration d’une nouvelle constitution.

Autant les Guinéens qui s’opposent à l’adoption d’une nouvelle constitution ou à l’idée d’un troisième mandat du Président en exercice ont le droit de s’exprimer et de manifester (articles 7 et 10 de la constitution), autant ceux qui y sont favorables ont le droit d’exprimer leur opinion sans être menacés.

Pour la paix sociale et la construction d’une véritable société guinéenne démocratique, ce qui n’est pas impossible aux Guinéens, il faut savoir garder raison car seule la sérénité permettrait de bien comprendre l’objet de la question juridique à débattre, en excluant les amalgames politiciens qui dénaturent l’objet et l’enjeu d’un débat qui se doit d’être constructif.

Avant d’évoquer le fond de ce débat, il est important de faire quelques observations sur des confusions et amalgames volontairement ou involontairement entretenus.

De quelques observations liminaires
Ces observations tendent à la clarification d’un certain nombre d’idées et de concepts dont la compréhension par certains citoyens et leaders politiques ou d’opinion crée la confusion dans le débat actuel.

Le Président ne pourrait pas proposer au Peuple une nouvelle constitution pour au moins trois raisons :
il a déjà été élu deux fois sur la base de la constitution de 2010 ;
il est en fin de mandat : la constitution limitant le nombre de mandat présidentiel à deux, le moment n’est plus idéal ;
il y a les dispositions intangibles de l’article 154 de la constitution.
Cet argumentaire amène, de prime abord, à observer que les constitutions ne prévoient généralement que les modalités de leur révision ; quant à l’adoption d’une nouvelle constitution, aucune constitution ne l’interdit. Il suffit à ce sujet de se référer à l’histoire constitutionnelle des Etats dans le monde. L’exception américaine de la constitution de 1787 ne peut constituer une règle, encore que dans ce cas il y a eu plus d’une vingtaine d’amendements.

Relativement à ces idées, il y a lieu de rappeler, sur le premier point, que conformément aux articles 51 et 152 de la constitution de 2010, l’initiative de proposer au référendum un texte constitutionnel appartient au Président de la République et aux députés, qu’il s’agisse d’une révision constitutionnelle ou d’une nouvelle constitution. Or à date, le mandat du Président actuel n’a pas encore expiré et aucun texte juridique ne lie l’exercice de ce pouvoir d’initiative, conféré par la constitution, à la limitation du nombre de mandat présidentiel ou à la durée du mandat présidentiel.

Sur le second point, la constitution n’indique pas la période au cours de laquelle peut être entreprise une initiative tendant à modifier ou à abroger la constitution : il n’existe pas de moment idéal, c’est une question d’opportunité politique, surtout lorsque le débat s’ouvre plus d’un an et demi avant l’élection présidentielle.

La seule limite temporelle à une telle initiative est celle de l’article 153 de la constitution qui dispose que « aucune procédure de révision ne peut être entreprise en cas d’occupation d’une partie ou de la totalité du territoire national, en cas d’état d’urgence ou d’état de siège ». Aucun de ces cas de figure n’est établi à ce jour, encore qu’il n’est pas question d’une révision constitutionnelle.

Il a été par ailleurs reproché que l’initiative n’a pas été prise dès 2011. A cela, on peut observer que la constitution ne datant que de mai 2010, aucun candidat à l’élection présidentielle de 2010 n’avait dans son programme l’initiative d’une révision constitutionnelle, encore moins l’élaboration d’une nouvelle constitution. Par ailleurs, les troubles socio-politiques de 2013 et l’épidémie de fièvre à virus Ebola à partir de 2014 n’auraient pas permis avant 2015, année de l’élection présidentielle, d’entreprendre une initiative constitutionnelle.

Sur le troisième point tenant aux dispositions intangibles de la constitution, il faut souligner que toute constitution est une œuvre humaine : la constitution n’est pas un texte d’origine divine. Dès lors, toutes ses dispositions, même celles déclarées intangibles, ne produisent d’effets juridiques que pendant la vie de la constitution qui les a établies. Aucune disposition d’une constitution ne peut survivre à son abrogation par une nouvelle constitution. L’idée de règles supra-constitutionnelles reflétant des valeurs sociales est une idée relative, surtout quand il s’agit d’une constitution comme celle de 2010 dont le reproche majeur est de n’avoir pas été adoptée par référendum.

Il est reproché encore à l’idée d’un référendum constitutionnel de se heurter à l’absence de toute réglementation en la matière.
Le référendum législatif ou constitutionnel est prévu par les articles 51 et 152 de la constitution, étant précisé que l’expression loi constitutionnelle est utilisée aussi bien en matière de révision constitutionnelle qu’en matière d’élaboration d’une nouvelle constitution.

Cf – loi constitutionnelle n°2016-10 du 05 avril 2016 (révision constitutionnelle au Sénégal, http://www.jo.gouv.sn )

– loi n°2016-886 du 08 novembre 2016 portant constitution de la République de Côte d’Ivoire (JORCI n° 16 du 19
novembre 2019)

Par ailleurs, les dispositions du titre I du code électoral du 24 février 2017 intitulées ‘’Des dispositions communes à toutes les consultations électorales’’ sont applicables en la matière, pour régir les modalités pratiques d’organisation d’un référendum en Guinée, les titres II à IX étant consacrés aux aspects spécifiques des élections concernant les conseils de quartier et de district, les conseils communaux, les députés, le Président de la République, les dispositions financières, pénales, transitoires et finales.

Contrairement à ce qu’on peut lire dans certains écrits, la constitution n’a pas, entre autres, pour objet de procéder au découpage territorial administratif du pays : elle définit les grands principes de l’organisation territoriale, à charge pour l’exécutif et le législatif, dans des lois et règlements, de déterminer le nombre et les limites des régions, préfectures, sous-préfectures, communes urbaines et rurales.
Il en est de même du nombre de députés. La création de nouvelles communes urbaines ou préfectures, circonscription électorales pour l’application du scrutin uninominal majoritaire à un tour, relève normalement du domaine réglementaire sur la base de critères légaux préalablement établis, ceci pour corriger les disparités dénoncées à chaque élection législative.

Ces précisions étant faites, il importe de revenir au fond du débat.

Sur la proposition d’une nouvelle constitution au peuple de Guinée
Le débat porte bien sur la question, non d’une révision constitutionnelle au sens de l’article 152 de la constitution de 2010, mais d’une nouvelle constitution. Une révision constitutionnelle laisse subsister la constitution, elle n’affecte que certaines de ses dispositions.

L’âpreté du débat tient au fait que la notion de constitution est liée dans les sociétés modernes à celle de la démocratie qui apparaît comme sa finalité. La constitution a donc une fonction politique, elle est porteuse d’un projet de société.

Aussi pour sortir d’un régime d’exception, d’une crise politique ou de la dénaturation d’une constitution consécutive à une pratique politique en marge des textes juridiques (accords politiques), il peut apparaître nécessaire d’établir une nouvelle constitution pour revenir à un ordre constitutionnel normal tirant les leçons des événements de la vie socio-politique du pays.

La constitution de 2010, dont l’abrogation est visée par l’établissement d’une nouvelle constitution, est une constitution de sortie d’un régime militaire d’exception instauré après le coup d’Etat du 23 décembre 2008 consécutif au décès du Président Lansana CONTE : elle a été rédigée dans la précipitation par le Conseil national de la transition, installé seulement le 13 mars 2010 pour préparer les bases juridiques (y compris le code électoral) d’une élection présidentielle dont le premier tour était prévu pour fin juin 2010 car la déclaration de Ouagadougou du 15 janvier 2010 avait fixé à cet effet un délai de six mois.

Si par sa composition sociologique, la légitimité du Conseil national de la transition, (devenue assemblée constituante souveraine) était moins contestable, en revanche la non maîtrise de l’articulation entre les différentes institutions constitutionnelles de l’Etat et la défense des intérêts catégoriels ou politiques ont conduit à un processus d’écriture relevant bien plus de la perception des acteurs sociaux composant le CNT que de la réalité politique.

Dans ces conditions, l’écriture d’une constitution par une élite politique seule justifie la conclusion d’un nouveau pacte politique.

Il a, en effet, été régulièrement fait grief à la constitution de 2010 d’avoir été adoptée par une assemblée non élue ou par voie décrétale, de sorte que la non-organisation d’un référendum constitutionnel affecte, selon les critiques, la légalité de ladite constitution. Dans un article publié en France dans la Revue Juridique et Politique des Etats Francophones en 2013 (n°2, page 195), et consacré au contexte et innovations de la constitution guinéenne de 2010, j’avais analysé les conditions (contraintes financières et de temps, en particulier) dans lesquelles cette constitution a été rédigée et qui explique le non-recours au référendum.

L’occasion serait donc opportune de restaurer le Peuple dans ses prérogatives de détenteur du pouvoir constituant originaire.

Par ailleurs, la constitution de 2010 est souvent critiquée pour son manque de clarté quant à la définition des rapports entre le Président de la République et le Premier ministre (dont la fonction a été pour la première fois constitutionnalisée), notamment en matière de nomination des cadres de l’administration publique, des forces de défense et de sécurité et de conduite du dialogue avec les partenaires sociaux.

En particulier au niveau des attributions, une confusion s’est glissée dans la rédaction des articles 45 alinéa 4 et 52 alinéa 2 : alors qu’elle déclare que ‘’le Président de la République détermine et contrôle la conduite de la politique de la Nation’’ (article 45 alinéa 4), la constitution affirme dans le même temps que ‘’le premier ministre est chargé de diriger, de contrôler, de coordonner et d’impulser l’action du gouvernement’’ (article 52 alinéa 2).

Une clarification s’impose d’autant plus que le Premier ministre, nommé par le Président de la République, est responsable devant celui-ci qui peut le révoquer (articles 52 et 53 de la constitution de 2010).

Le monopole des candidatures aux élections politiques nationales par les partis politiques, repris en 2010 de la Loi fondamentale de 1990, est aussi décrié parce que contraire aux droits civiques de tout citoyen. Il faut signaler à cet égard que par un arrêt du 14 juin 2013 (affaire Révérend Christopher R. Mtikila), la Cour africaine des droits de l’Homme et des Peuples siégeant à Arusha, a condamné la République Unie de Tanzanie pour violation de l’égalité devant la loi et du droit à la non-discrimination.

La constitution reflète le vécu d’un Peuple, elle doit dès lors s’adapter aux réalités socio-politiques, améliorer la gouvernance du pays sur les plans politique et administratif.

Dans le cadre du débat, certains ont proposé le tripartisme dans la nouvelle constitution ou une présidence collégiale avec les trois candidats arrivés en tête après l’élection présidentielle. Aussi intéressantes qu’elles paraissent, ces propositions ont déjà échoué en Afrique dans les années 1960-1970 : au Sénégal avec le tripartisme idéologique expérimenté par le Président Senghor, et au Bénin avec le trio présidentiel formé de Maga, Ahomadegbé et Apity (que les Dahoméens de l’époque ont ironiquement appelé le serpent à trois têtes).

Au-delà des griefs que les uns et les autres peuvent alléguer à l’encontre de la constitution de 2010, force est de reconnaitre que les différents accords politiques conclus ont mis en mal les fondements juridiques du pays. Une réflexion s’imposerait dans le cadre d’une nouvelle constitution pour refonder l’Etat de droit, hors de la pression d’une élection présidentielle à tenir dans l’immédiat, et ce dans le sens d’une modernisation plus accrue des institutions.

L’occasion serait opportune pour évoquer, en plus des problèmes ci-dessus, d’autres questions comme la notion d’institutions républicaines étendue aujourd’hui à toutes les institutions créées par la constitution. La mode constitutionnelle des années 1990 avait conduit à l’insertion dans la constitution de structures d’Etat chargées de l’exécution de services publics relevant traditionnellement de l’administration publique. Il faut clarifier les choses pour ne retenir que les institutions inhérentes à l’existence même de l’Etat à travers ses fonctions découlant de la séparation des pouvoirs. L’incidence financière de la multiplication des institutions constitutionnelles devrait être appréciée.

Par ailleurs, il faudrait tirer les leçons :

de la pratique de certaines dispositions comme la déclaration de politique générale du Premier ministre après sa nomination (article 57 de la constitution) : le vécu de cette prescription constitutionnelle invite à revoir le mécanisme de façon à permettre à l’Assemblée nationale, à travers une résolution, de donner son appréciation générale de la politique présentée et de faire des suggestions au gouvernement.
de la qualité de la production législative quand on sait de l’Assemblée Nationale ne travaille qu’au cours de deux sessions ordinaires de six mois en tout sur douze, hormis quelques sessions extraordinaires ;
du fonctionnement de certaines institutions comme la Cour constitutionnelle dont les crises internes ont largement affecté la crédibilité : la composition et surtout le renforcement du contrôle du respect des règles de désignation des membres pourraient être revus.
Dans l’euphorie de l’établissement de la constitution de 2010, certaines dispositions qui relèvent normalement de lois organiques ou ordinaires, y ont été insérées. C’est le cas, par exemple, de la composition du Conseil supérieur de la magistrature, si bien que la réforme de la composition dudit conseil arrêtée au cours d’un atelier organisé avec l’assistance d’un expert de l’Union Européenne, n’a pu être mise en œuvre.

Ce serait aussi l’occasion d’agir en consolidation et renforcement des droits des citoyens au plan du respect de leur intégrité physique, du droit à un procès équitable dans un délai raisonnable, etc. Le principe de la laïcité de l’Etat devrait être proclamé avec force. Et surtout, la question importante de la parité homme-femme, qui vient de faire l’objet d’une loi, devrait être abordée dans l’optique de la conciliation entre les principes d’égalité et d’équité par rapport au genre dans les organes et assemblées délibérants.

La vocation panafricaniste de la Guinée, consacrée par les constitutions de 1958 et 1982, mais abandonnée dans les constitutions de 1990 et 2010, pourrait être réaffirmée.

Sur la procédure à suivre
Le débat ne concernant pas une révision de la constitution de 2010 mais l’établissement d’une nouvelle constitution, les dispositions des articles 152 à 154 de la constitution relatives à la procédure et aux limites matérielles et temporelles de la révision, ne peuvent trouver à s’appliquer.

L’élaboration d’une nouvelle constitution, à l’initiative du Président de la République, a donc pour base légale l’article 51 de la constitution qui dispose que :

« Le Président de la République peut, après avoir consulté le Président de l’Assemblée Nationale, soumettre à référendum tout projet de loi portant sur l’organisation des pouvoirs publics, sur la protection et la promotion des libertés et droits fondamentaux, ou l’action économique et sociale de l’Etat, ou tendant à autoriser la ratification d’un traité.

Il doit, si l’Assemblée Nationale le demande par une résolution adoptée à la majorité des deux tiers des membres qui la composent, soumettre à référendum toute proposition de loi portant sur l’organisation des pouvoirs publics ou concernant les libertés et les droits fondamentaux.

Avant de convoquer les électeurs par décret, le Président de la République recueille l’avis de la Cour constitutionnelle sur la conformité du projet ou de la proposition à la constitution.

En cas de non-conformité, il ne peut être procédé au référendum.

Lorsque le référendum a conclu à l’adoption du projet ou de la proposition, la loi ainsi adoptée est promulguée dans les conditions prévues à l’article 78 ».

Contrairement à ce qui a pu être soutenu, le pouvoir du Président de la République de proposer une nouvelle constitution à la consultation populaire repose sur l’article 51 et non sur les articles 2 alinéa 1er et 21 alinéa 1er de la constitution de 2010, qui sont relatifs à la souveraineté du Peuple dans la libre détermination de ses choix politiques, donc autorisent le recours aux consultations populaires.

De ce texte, il résulte que l’initiative du référendum constitutionnel appartient concurremment au Président de la République (alinéa 1er) et à l’Assemblée Nationale (alinéa 2).

Le référendum doit, dans son objet, porter notamment sur l’organisation des pouvoirs publics ou sur la promotion et la protection des libertés et droits fondamentaux. Or de par son essence, la constitution, au sens matériel, est l’ensemble des règles relatives à la dévolution et à l’exercice du pouvoir politique, donc des règles relatives aux organes de l’Etat, à leur désignation, à leur compétence et à leur fonctionnement.

D’après le dictionnaire du droit constitutionnel (9ème édition, Sirey, 2013, page 277), l’expression ‘’pouvoirs publics’’ est ‘‘susceptible de recevoir un sens plus ou moins extensif selon que seront considérés les seuls organes publics constitutionnels, tels qu’ils sont institués par la constitution, ou bien les pouvoirs publics en général, c’est-à-dire l’ensemble des organes qui, au nom d’une collectivité publique, exercent l’autorité en recourant à des prérogatives de puissance publique’’

Cf aussi le lexique de politique, 7ème éd. Dalloz 2001, page 333
le lexique des termes juridiques, édition 2017-2018, page 828.

L’article 51 de la constitution pourrait donc servir de base juridique à un référendum portant sur une nouvelle constitution eu égard à son contenu (organisation des pouvoirs publics, droits et devoirs des citoyens, etc.).

Cependant dans l’exercice de cette attribution constitutionnelle, le Président de la République doit respecter une double formalité substantielle :

la consultation préalable du Président de l’Assemblée nationale pour un avis consultatif (non conforme) sur le projet de référendum constitutionnel ;
l’avis conforme de la Cour constitutionnelle sur le projet avant la convocation du corps électoral par décret.
Ces formalités accomplies, le référendum constitutionnel peut valablement avoir lieu.

Selon les articles 51 alinéa 5 et 93 alinéa 3 de la constitution, la Cour constitutionnelle veille à la régularité des opérations de référendum et en proclame les résultats définitifs.

Dans ses attributions consultatives, la Cour constitutionnelle est ainsi amenée à contrôler la régularité des actes préparatoires qui conditionnent le bon déroulement du référendum : il s’agit d’un contrôle a priori. Elle ne peut cependant, par la voie juridictionnelle, se prononcer sur la constitutionnalité d’une loi référendaire au même titre que les lois organiques et ordinaires : aucune intervention n’est prévue avant la promulgation de la loi référendaire, acte du peuple détenteur du pouvoir constituant originaire. Seules les lois organiques ou ordinaires modifiant une loi référendaire entrent dans le champ de compétence juridictionnelle de la Cour constitutionnelle.

En définitive, le débat actuel doit être conduit avec sérénité, sans passion ; l’intoxication et les menaces ne doivent être de mise comme on le constate sur le web et les réseaux sociaux : la qualité du débat doit reposer sur la confrontation des idées, de façon à éclairer le peuple sur les enjeux de toute consultation populaire.

Il appartient à l’élite d’agir avec moins de subjectivité et plus d’objectivité, car la décision appartient au Peuple, en application des articles 2 alinéa 1er, 21 alinéa 1er, 51 alinéas 1er et 2 et 152 alinéa 2 de la constitution de 2010.

Pour accéder à l’indépendance politique, le Peuple de Guinée a dit non au référendum constitutionnel proposé en 1958 par le Général de Gaulle ; il a approuvé par référendum la constitution de 1990 et sa révision de 2001. C’est la vox populi qu’il conviendrait de respecter.

Nos populations ont acquis une certaine maturité grâce aux moyens de communication modernes : il faut donc édifier leur opinion et les laisser décider.

Tels me paraissent être, dans la forme comme dans le fond, les enjeux du débat actuel qui doit rester concentré sur la question d’une nouvelle constitution, question à ne pas confondre avec celle d’une éventuelle candidature du Président en fonction à un troisième mandat. Le Président en exercice ne s’étant pas encore prononcé sur la question, le débat sur ce point se fera en temps opportun.

Dr Mory Fodé Souaré : « comment jeûner sans altérer sa santé… »

Comment observer le jeûne sans se mettre en danger en cette période de chaleur ? Dr Mory Fodé Souaré, médecin généraliste au centre médical communal de Ratoma donne quelques conseils pratiques.

 

Cette année les musulmans vont observer le Ramadan pendant une période de chaleur en Guinée. Parfois le thermomètre affiche 39 degré à Conakry. Quels sont les conseils pratiques à suivre en attendant la rupture du soir ?

DR MORY FODE SOUARE: Il faut signaler que même en dehors du Ramadan l’élévation de la température peut causer certains dommages sur la santé de l’être humain. Telle que la déshydratation qui est censée être compensée par une solution qu’on appelle la réhydratation. Vu que pendant ce mois de Ramadan on n’est privé de cette réhydratation dans la journée, il va falloir qu’on se mette à l’abri du soleil. Il faut sortir sous le soleil que quand c’est indispensable pour ne pas s’exposer davantage. Après la rupture, il faut essayer également de la compenser en buvant de l’eau. C’est le conseil que je peux donner par rapport à ça. Comme on ne peut pas échapper totalement d’être exposé au soleil, mais tant qu’on peut s’abstenir d’être exposé il faut le faire.

Durant tout le mois de Ramadan les musulmans sont soumis à l’abstinence de manger, de boire, d’avoir des relations sexuelles, de fumer, du lever au coucher du soleil. Qu’est-ce qu’il faut pour ne pas mettre sa santé en danger ?

Parlant de cette abstinence, en ce qui est de la nourriture, on sait que ce n’est pas du tout facile. Après un déséquilibre que nous apportons au niveau de notre régime habituel, il va falloir à la rupture déjà, essayer de compenser mais de façon progressive. Il faut aller de façon rythmique. En ce qui concerne la cigarette même en dehors du mois de Ramadan, c’est une substance toxique pour la santé. En principe on doit l’éviter à plus forte raison si c’est encore pendant le mois de Ramadan. Je pense que c’est un moyen pour les fumeurs de pouvoir s’en passer tant dans la journée que la nuit. Et essayer de pérenniser cela dans la soirée. En ce qui concerne, les relations sexuelles, le fait de s’en passer la journée ne pourrait pas causer de dommage pour la santé.

Chez nous lors de la rupture, il y a beaucoup de mets qui sont au menu. Comment éviter une intoxication alimentaire ?
On peut manger beaucoup de choses pendant la rupture, mais il faut savoir comment manger et quand manger. Par exemple au moment de la rupture, il faut préférer les aliments un peu chauds pour réchauffer l’estomac qui a passé près de 15 heures de temps sans rien absorbé. Si on doit faire la rupture, il est souvent conseillé d’aller avec les aliments sucrés qui sont très riches en glucide pour pouvoir compenser l’énergie qu’on a perdue toute la journée. Il faut éviter de se gaver pendant la rupture. C’est ce qui fatigue beaucoup de personnes jusqu’à ce qu’elles assistent à des troubles fonctionnel-intestinaux. Et nous savons généralement parmi nous, il y a des gens qui souffrent des maladies gastro-intestinales, il y a également des gens qui ont de la gastrique, l’ulcère ou des colopathies. Pendant le mois de Ramadan, ce sont des maladies qui ne peuvent pas absolument empêcher de jeûner. Mais quand on jeûne, il faut essayer de veiller sur le régime, manger de façon progressive pour ne pas fatiguer l’estomac. Quand l’estomac est trop plein, ça empêche le phénomène de brassage pour faciliter la digestion.

Citer nous quelques aliments conseillés pendant le Ramadan?

C’est du thé chaud pendant la rupture, les aliments sucrés tels que les dattes qui sont très riches en protéine et en glucide, les fruits aussi sont très bien sollicités après quelques heures de la rupture. Parce que les fruits sont reconnus comme étant des régulateurs de la motricité intestinale. Ce qui est à craindre pendant la rupture, c’est qu’il y ait un trouble de transit.

Comment prévenir les malaises chez des personnes fragiles ou qui souffrent des maladies gastro-intestinales qui observent le jeûne ?

Pour prévenir les malaises chez ces personnes, il faut essayer d’équilibrer l’alimentation. Si on doit passer toute une journée sans rien manger, en mangeant il faut respecter les règles hygiéno-diététiques qui sont conseillées. Pour ces genres de sujets, ce n’est pas seulement propre pour ce mois de Ramadan, c’est pour toute leur vie. A plus forte raison quand il y a un décalage horaire par rapport aux heures habituelles de manger. Il faut éviter les aliments acides, les boissons gazeuses, les épices qui sont des substances qui peuvent aggraver l’état de santé de l’estomac. Il faut éviter de manger les aliments trop lourds à grande quantité qui peuvent fatiguer l’estomac. Parlant des colopathies par rapport aux boissons gazeuses, cela se manifeste par des gargouillements qui traduisent la présence du gaz dans l’estomac. Plus loin, on peut faire une prophylaxie. Ceux qui ont des gastriques peuvent trouver des pansements gastriques et suivre des soins qui peuvent les protéger pendant la période de jeûne. En 2018, selon les statistiques, 2 833 malades toutes pathologies confondues ont été enregistrées au Centre Médico Communal de Ratoma dont 26 cas de gastrique et 12 cas d’ulcère.

Parlez-nous des bienfaits du jeûne pour l’organisme ?

Le jeûne est un acte de croyance religieuse qui permet aussi de procéder chez certaines personnes à un équilibre alimentaire. Et ça facilite la synthèse de certaines substances graisseuses au niveau de l’organisme des personnes qui sont en surpoids. Et même si d’un autre coté, cela ne fait pas du bien, pour d’autres qui ont des maladies qui ne les permettent pas de rester pendant une période prolongée sans manger, le jeûne a des bienfaits chez les personnes qui sont en excès de graisse.

Votre mot de la fin ?

Je ne saurais terminer cette communication sans mettre l’accent sur le respect des règles hygiéno-diététiques. C’est valable pour tout le monde. Qu’on soit malade ou pas parce que la meilleure manière de traiter une maladie c’est la prévenir. Donc, c’est de veiller à notre alimentation, éviter les aliments trop gras, trop sucrés parce que tous ceux qui est trop est mauvais pour la santé. Si l’organisme a besoin de ces substances pour sa survie, il faut noter que quand c’est trop cela peut être agressif pour l’organisme. Le régime doit être équilibré, régulier et riche même en dehors du ramadan.

Doghol réclame un domaine de 2 ha au chanteur sénégalais Baaba Maal

Dans le quartier Doghol, situé à 3 km du centre-ville de Labé, chef-lieu de la région du Foutah Djallon, les citoyens de ce quartier périphérique ne savent plus à quelle autorité s’adresser.

En 1995, le conseil de quartier avait octroyé à l’époque un domaine de 2 hectares à l’artiste-vedette sénégalais Baaba Maal. Ce dernier avait dans le temps promis d’y construire un studio de musique, une boîte de nuit, un terrain de football et bitumer la route principale de la zone. 24 ans après avoir reçu le titre foncier de ce grand espace au cœur de Labé, l’interprète de la musique Wakanda du film Black Panther, né sur les rives du fleuve Sénégal, à Podor, dans la région du Foutah Toro, n’a plus fait signe de vie. Un évènement dont se souvient encore le chef quartier de Doghol. « C’est à l’occasion de l’un de ses voyages à Labé que Baaba Maal a reçu comme cadeau ce domaine de la part de tous les citoyens du quartier de Doghol, représentés par l’ancien chef de quartier feu Elhadj Ibrahima. Par le biais de l’une de ces connaissances, Baaba Maal avait dit au chef quartier qu’il avait besoin d’une parcelle pour construire un studio de musique, une discothèque. Il avait aussi promis de développer notre quartier, en nous aidant dans nos problèmes de route, de terrain de football et plusieurs autres choses. C’est suite à toutes ces promesses que les sages du quartier ont donné leur accord pour qu’on lui octroie ces deux hectares. Les citoyens lui avaient réservé un accueil chaleureux digne d’un prince. Il avait été convenu qu’il allait revenir pour la pose de la première pierre. C’était en 1995, malheureusement il n’est plus revenu. Quelques jours après, l’un de ces représentants, du nom de Chérif est revenu faire tous les papiers (titre foncier, plan de masse) et a posé la borne. Depuis lors, nous n’avons plus eu des nouvelles de Baaba Maal », rappelle Thierno Mamadou Saliou Diallo non sans pincement de cœur.

Pour récupérer ce vaste domaine, plusieurs démarches ont été menées. Mais en vain, déplore le chef de quartier. « Il y a environ quatre ans, le chef de quartier que j’ai remplacé, moi-même et l’imam de Dar-es-Salaam Elhadj Mamadou Bhoye, nous nous sommes rendus à la commune pour rencontrer l’ancien maire Elhadj Amadou Thiam dans le but de récupérer le domaine pour y construire un centre de santé, un marché. Mais le maire nous a demandé si Baaba Maal a des documents du domaine, nous avons confirmé. Alors Elhadj Thiam nous a demandé de chercher à rentrer en contact avec Baaba Maal, car seul son accord pourra nous permettre de récupérer les deux hectares ».
Poursuivant, notre interlocuteur a lancé un appel à l’endroit de Baaba Maal, lui demandant de construire le domaine comme promis, à défaut de le restituer au quartier qui veut le viabiliser. « Au nom des citoyens de Doghol, toutes couches confondues, nous demandons à toute personne qui peut rentrer en contact avec Baaba Maal, de le faire afin qu’on récupère le domaine. Nous lançons un appel à l’endroit des autorités à tous les niveaux, car nous avons besoin du domaine pour la construction d’un centre de santé, d’un marché et autres. Même pas l’intégralité du domaine… », a exhorté Thierno Mamadou Saliou Diallo sur un ton dépité.

CAN 2019 : la RTG seule et unique détentrice des droits de retransmission en Guinée

La Radiotélévision Guinéenne (RTG) est l’heureuse détentrice des droits de retransmission non seulement de la Coupe d’Afrique des Nations à venir, mais aussi de l’ensemble des compétitions de la confédération africaine de football (CAF) sur les exercices allant jusqu’à 2021.

L’annonce a été faite ce jeudi par le Directeur général de l’Union Africaine des Radiodiffusion (UAR), Grégoire N’djaka en présence du ministre de l’Information et de la Communication, Amara Somparé qui avait à ses côtés certains cadres techniques de son département dont la cheffe de Cabinet et le Directeur général de la RTG, Sékouba Savané.
D’entrée, l’honneur est revenu au ministre Somparé de préciser : « Nous recevons un hôte de marque en la personne de M. Grégoire N’djaka qu’est le directeur général de l’Union Africaine des Radiodiffusions. Je voudrais juste vous rappeler que la Confédération Africaine de Football (CAF) a retenu récemment comme agent exclusif pour la distribution des droits de retransmission de la Coupe d’Afrique des Nations ‘’Total 2019’’, l’Union Africaine des Radiodiffusions représentée ici par son Directeur général. A la suite de cette sélection de la CAF, il a été demandé à l’Union Africaine des Radiodiffusions d’organiser des consultations dans un certain nombre de pays entre les diffuseurs potentiels. Donc, en ce qui concerne la République de Guinée, un cahier de charges a été élaboré, il a été transmis aux candidats potentiels et la RTG par la voix du Ministère de l’Information et de la Communication a soumis une offre qui a été reçue par les instances de l’UAR. Si nous sommes réunis aujourd’hui ici, c’est pour procéder à l’ouverture des plis qui ont été reçus par l’UAR et désigner de façon solennelle la société de télévision qui aura les droits exclusifs de retransmission des matchs de la prochaine Coupe d’Afrique des Nations »

Prenant la parole pour la circonstance, le patron de l’UAR a remercié le ministre et ses cadres pour l’accueil, avant d’indiquer : « C’est pour moi un réel plaisir et un grand privilège de me retrouver ici aujourd’hui, à Conakry pour parler des choses qui nous concernent tous, le football et les prochaines compétitions organisées par la CAF. En effet, nous sommes depuis quelques semaines l’unique représentant en Afrique au sud du Sahara de la Confédération Africaine de Football. Ceci à la suite d’un appel d’offres très couru mais qui a vu la consécration des radiodiffuseurs. Et la CAF nous a instruit de faire des consultations dans certains pays dont Sénégal, le Cameroun, la Guinée et au Nigéria », dira-t-il entre autres, avant de rendre un hommage mérité au président de la CAF.

Poursuivant, il a tenu à préciser : « A la suite de l’instruction de la CAF, nous avons envoyé des TDR à deux structures ici à savoir la RTG et CIS MEDIAS. La première réaction, c’est que nous avons reçu les accusés de réception des deux structures, CIS MEDIAS d’un côté et la RTG. Alors, nous avons à la suite de ces appels d’offres, nous avons reçu une seule proposition. Je dois vous dire que parmi les conditions à rendre qu’il y avait des conditions financières et techniques. Donc, je comprends que le secteur privé n’est pas pu répondre à cet appel d’offres parce qu’il y a des questions de territorialité, financières et autres. Mais nous en tant qu’organe de gestion de la communication et organe qui conseil les gouvernements à restructurer leurs politiques, nous ne voulions pas donner des droits à une structure qui ne peut atteindre tous les coins du pays (…) Alors, nous avons reçu une seule proposition qui est signée de Mr Sékouba Savané, Directeur Général de la RTG qui est une structure du Ministère de l’Information et de la Communication de Guinée. Je peux vous dire que nous sommes entièrement satisfaits des propositions par M. Sékouba Savané et son équipe. C’est pour cela Monsieur le ministre que je voudrais déclarer solennellement, la RTG seule et unique détentrice des droits pour toutes ces compétitions en territoire guinéen », a-t-il déclaré, avant de demander à la RTG de s’ouvrir aux autres organes de presse en Guinée.

Revenant à la charge, le ministre Amara Somparé n’a pas manqué de mots pour remercier l’UAR pour son choix. « Comme vous venez de le constater, la RTG est l’heureuse détentrice des droits de retransmission non seulement de la Coupe d’Afrique des Nations à venir mais aussi de l’ensemble des compétitions de la CAF sur les exercices allant jusqu’à 2021… »

La polygamie interdite sauf avis favorable de l’épouse !!!

Ils avaient voté pour la polygamie avant de tourner casaque. Aujourd’hui, sur les 71 députés présents à l’Assemblée (113 en tout), seuls deux ont voté jeudi contre le nouveau code civil (Aboubacar Soumah du PGDE et Cheick Touré de l’UFR) qui fait du régime de la monogamie une règle en République de Guinée.

Les 69 autres députés ont suivi à la lettre l’injonction du président guinéen qui avait déclaré récemment qu’il ne promulguera pas le code civil adopté le 29 décembre dernier qui autorise la polygamie. C’est désormais chose faite. Le nouveau code civil amendé en son article 281 interdit la polygamie en Guinée (pays à plus de 90% musulman) sauf si la première épouse donne son accord. A défaut, le mariage ne sera pas célébré.
Ce vote relance à nouveau le vrai débat sur l’indépendance (ou la dépendance) des législateurs guinéens vis-à-vis des lois occidentales.

« Le mariage est soumis au régime de la monogamie pour tous les citoyens guinéens. Toutefois, le futur mari peut, au moment de la célébration du mariage, en présence de sa future épouse et avec l’accord explicite de celle-ci, déclarer qu’il opte pour la polygamie limitée à deux, trois ou quatre femmes au maximum.
Faute par l’homme de souscrire à l’une des options de la polygamie, le mariage est placé de manière irrévocable sous le régime de la monogamie, sauf dispense accordée dans les conditions prévues dans l’article 282 du présent code.
En l’absence d’accord entre les futurs époux sur l’adoption de la polygamie, l’officier de l’état civil ne peut célébrer le mariage » [Article 281].

Voici ce que le nouveau code civil dit (désormais) sur le mariage en Guinée
L’Assemblée nationale a adopté jeudi en plénière le nouveau code révisé. La polygamie est interdite en République de Guinée sauf avis favorable de l’épouse. Une loi très controversée et fait déjà grincer des dents dans les milieux conservateurs. Extraits…
#Article_281_ancien : Le mariage peut être conclu :
– soit sous le régime de la monogamie ;
– soit sous le régime de la polygamie limitée à quatre (4) femmes.
Faute par l’homme de souscrire à l’une des options prévues au présent article, le mariage est présumé être placé sous le régime de la polygamie.
La déclaration d’option est faite auprès de l’officier de l’état civil et, en cas de mariage à l’étranger, auprès de l’agent diplomatique ou du consul territorialement compétent.
Lorsque l’option est reçue à l’occasion d’un mariage, son effet est subordonné à la célébration de l’union projetée.
Lorsque l’option est reçue en dehors du mariage l’officier de l’état civil ou son délégué fait préciser au déclarant quels sont, au moment de sa comparution, ses précédents liens matrimoniaux et, le cas échéant, présente les actes de mariage correspondants.
L’option souscrite est reçue par l’officier de l’état civil avant, pendant ou postérieurement à la célébration du mariage.

Article 281 nouveau : Le mariage est soumis au régime de la monogamie pour tous les citoyens guinéens.
Toutefois, le futur mari peut, au moment de la célébration du mariage, en présence de sa future épouse et avec l’accord explicite de celle-ci, déclarer qu’il opte pour la polygamie limitée à deux (2), trois (3) ou quatre (4) femmes au maximum.
Faute par l’homme de souscrire à l’une des options de la polygamie, le mariage est placé de manière irrévocable sous le régime de la monogamie, sauf dispense accordée dans les conditions prévues à l’article 282 du présent code.
En l’absence d’accord entre les futurs époux sur l’option de la polygamie, l’officier de l’état civil ne peut célébrer le mariage.

Article 282 : Par dérogation aux dispositions de l’alinéa 1 de l’article précédent, le président du tribunal compétent peut, sur requête, pour des raisons graves ayant le caractère de force majeure, dûment établi par les autorités médicales, autoriser le changement du régime du mariage.

La Cour Constitutionnelle et à la Cour Comptes cambriolées

Les deux institutions républicaines ont été cambriolées dans la nuit du lundi 6 au mardi 07 mai 2019.

Selon nos informations, l’ordinateur du président de la Cour des Comptes, Mohamed Diarré et une forte somme d’argent auraient été emportés par les malfrats qui courent encore dans la nature. La Cour des Comptes et la Cour Constitutionnelle sont abritées dans un même immeuble en pleine cœur de la Capitale (Kaloum, quartier Alamya). Les cambrioleurs auraient pris tout leur temps. Ils auraient d’abord commencé par le bureau président de la Cour des Comptes qu’ils ont offensé. Ils ont volé son ordinateur et une forte somme d’argent mais dont le montant exact n’a pas été précisé.

Ensuite, ils ont foncé vers le bureau du secrétaire général de la Cour Constitutionnelle. Là, ils auraient arraché un écran plasma fixé au mur et un ordinateur bureautique qu’ils ont laissé sur place. De là, ils seraient allés vers le bureau du DAF qu’ils n’ont pas pu ouvrir. Une source proche de la Cour des Comptes nous a confié que le haut commandement de la gendarmerie qui a été alerté a déployé une équipe pour faire un constat et auditionner les victimes, mais aussi les gendarmes qui étaient de garde ce jour-là. Les enquêtes sont en cours nous a confié un responsable du Haut commandement.