Grève syndicale: la ville de Conakry totalement paralysée

Les centrales syndicales guinéennes et la société civile ont appelé respectivement à trois jours de grève générale et une journée ville morte.

Ces contestations font suite à l’augmentation du prix du litre de carburant à la pompe.

Ce mercredi,  le constat est alarmant.  La ville est totalement paralysée.

Au rondpoint de Cosa,  dans la commune de Ratoma, banlieue de Conakry,  aucun véhicule n’est visible au carrefour.

Boutiques et magasins sont restés  fermés. Les trois stations d’essence qui entourent le rondpoint de Cosa  sont aussi fermées.

Seules quelques personnes étaient visibles sur la route.

Aucun véhicule ne quittait Cosa pour Enco5, ou Cosa pour Bambeto, encore moins Cosa-Nongo.

Même les commerçants ambulants étaient absents aujourd’hui. Les taxis motos se font rares ce mercredi à Conakry.

Un dispositif sécuritaire impressionnant est déployé sur les grands ronds-points.

À Cosa,  un dispositif mixte police gendarmes est posté au niveau des rails et à côté de la station total.

Des échauffourées ont éclaté le matin au rondpoint de Cosa entre manifestants et forces de l’ordre.

À la suite, deux jeunes manifestants ont été arrêtés et mis dans l’une des pick-up de la BAC (brigade anti criminalité).

Au niveau du marché de Cosa,  seules quelques dizaines de femmes sont entrain de revendre des condiments.

Des femmes marchent pour aller au marché et retourner à la maison.

Du rondpoint de Bambeto jusqu’au carrefour de Kagbelen en passant par  Cosa, Sonfonia,  Wanindara et Cimenterie, aucune voiture n’est visible.

Par contre,  au niveau de l’autoroute Fidel Castro, la circulation est un peu fluide et les citoyens vaquent à leur occupation.

Pour rappel, c’est le samedi 30 juin dernier que le gouvernement a, dans un communiqué officiel annoncé l’augmentation du prix du carburant à la pompe.  De 8000francs, le litre d’essence est passé à 10000francs soit une augmentation de 25%.

Au moment où nous quittions les lieux,  le rondpoint  de Cosa était totalement désert.

Conakry: les rues désertes à cause des manifestations

La journée ville morte appelée par les forces sociales de la nation  fait déjà effet à Conakry. Dès 6h, la circulation a été perturbée dans la capitale.

Sur la route Le prince, on n’apercevait que quelques voitures  dans la circulation. Même scénario sur le transversal aéroport Bambeto et Bambeto kipé centre émetteur.

Sur le  long des routes  on voit certains citoyens qui veulent se rendre dans leurs différents lieux de travail.

Ces citoyens disent ne pas comprendre cette situation. «  Nous ne comprenons pas cette situation, le président pense qu’il est intouchable. Mais s’il ne fait pas attention c’est ce qui va l’emporter », prédit un citoyen.

Avant de renchérir : «dans  ce pays, ce sont seulement les pauvres qui souffrent, car s’il y’a manifestation, ce sont les pauvres qui vont en pâtir », dénonce-t-il.

Pour l’heure,  la circulation reste perturbée dans la capitale guinéenne.

Pour rappel, la société civile réunie autour des forces sociales a appelé à une journée ville morte ce mercredi.

Les centrales syndicales à leur tour appellent à trois jours de grève générale sur toute l’étendue du territoire national à compter de ce mercredi 4 juillet 2018.

Le RPG-Arc-en-ciel dénoncé l’attitude de certains communicants

La cellule de communication du RPG-Arc-en-ciel, parti au pouvoir, dénoncé, au cours d’un point de presse organisé mardi, l’attitude de certains communicants. Selon eux, ces derniers n’évoluent pas en fonction de leur ligne éditoriale.

La cellule de communication du RPG Arc-en-ciel «constate avec regret le comportement de certains membres de la cellule de communication, ne respectant pas la ligne éditoriale du parti », a déclaré Sidiki Touré, responsable de la cellule de communication.

« Le rôle de la cellule de communication du parti est de travailler activement afin de rendre visible et lisible les actes posés par le président de la République et son gouvernement et d’en faire de même pour le parti », a-t-il ajouté dans son allocution.

Certains de ces communicants du parti au pourvoir  sont dans le viseur de certaines organisations de la société civile notamment le Balai Citoyen.

Lors du point de presse, le responsable de la cellule de communication a haussé le ton.  Selon lui,  les autres militants qui aspirent défendre les idéaux du parti dans les médias privés et publics, doivent faire preuve de responsabilité et se référer aux statuts et règlements du parti.

Menaces de grèves : le gouvernement négocie avec le mouvement social

Le gouvernement a annoncé qu’elle entamera, ce mercredi 4 juillet, des négociations avec le mouvement social qui projette une grève générale. L’annonce a été faite lors d’un point de presse animé mardi par quatre membres du gouvernement.

Djakaria Koulibaly, ministre des Hydrocarbures, Boubacar Barry du commerce, Ismaël Djoubaté du Budget et Lansana Komara de l’Enseignement technique, professionnel et du travail se sont présentés devant la presse pour essayer de justifier l’augmentation des prix du carburant.

Selon Djakaria Koulibaly, l’État était face à un blocage.

«Toutes les lignes qui servaient de matelas à l’État pour être généreux avec une politique sociale, étaient épuisées. Mais au-delà, on a aussi des engagements avec nos partenaires financiers. Quand vous partez vers les partenaires financiers, ils n’ont pas de problèmes à vous accompagner. Ils vous demandent ce qui est connu de tout le monde : la mobilisation de vos ressources internes », a justifié le ministre des Hydrocarbures.

Pour le ministre, le maintien du prix du carburant à 8 000 GNF/L a contraint le gouvernement depuis octobre 2017 de consentir des subventions de plus en plus fortes sous formes de renonciation partielle à ses droits et taxes.

« Le prix moyen dans les pays voisins comme la Mali, le Sénégal et la Côte d’Ivoire se situe autour de 11 500/L soit un différentiel de prix de 3 500 FG/L. D’où la nécessité d’ajuster le prix du carburant afin de permettre à l’Etat de conforter sa surface financière et de redresser conséquemment le dérapage qui prévaut », a-t-il expliqué.

« Du mois d’octobre 2017 à juin 2018, le montant des réductions des droits et taxes sur la fiscalité pétrolière a évolué crescendo. Soit un montant global d’environ 736 milliards de francs guinéens », a-t-il ajouté.

Le gouvernement est accusé d’avoir pris une décision unilatérale sans tenir compte de l’avis des syndicats qui annoncent des mouvements de protestations dans tout le pays.

Conakry: des manifestations contre l’augmentation du prix du carburant à Wanindara

Pas de circulation sur l’axe enco5 Sonfonia gare en passant par T5 rondpoint.

Des jeunes en colère ont pris d’assaut la rue, le lundi 02 juillet 2018.

Ils dénoncent l’augmentation du prix du carburant par les autorités guinéennes.

« Pas question de nous faire payer ce qu’ils ont consommé », lancent des manifestants.

Pour un jeune qui a requis l’anonymat,  le gouvernement guinéen n’a pas pitié de sa population.

« Ce gouvernement n’a qu’à avoir honte.  Le pauvre guinéen se demande comment joindre les deux bouts. Pendant ce temps,  le gouvernement qui doit venir à notre secours, se permet d’augmenter la charge sur nos têtes. C’est inacceptable et par conséquent, nous n’accepterons pas », avertit-il.

Une présence massive des forces de l’ordre était visible sur les lieux. Mais pour ce jeune manifestant, cela n’a aucun sens à leurs yeux.

« Rien ne peut nous distraire ici.  Nous allons manifester jusqu’à ce que le gouvernement revienne sur sa décision.  Maintenant,  s’ils veulent,  ils n’ont qu’à déployé tous les services de sécurité ici cela ne nous fait ni chaud ni froid. »

Au moment où nous mettons cet article en ligne,  aucun véhicule n’est visible sur l’axe Cosa t5. Un dispositif sécuritaire mixte impressionnant police gendarmes  est posté au rondpoint Enco 5 pendant que d’autres pickups font la navette entre cité et t5 en passant par Wanindara.

Depuis l’annonce de cette décision,  les manifestations sont constatées un peu partout dans la capitale guinéenne.  Notamment,  l’axe Cosa-Nongo, Bambeto Cosa,  minière, carrière et Sonfonia. La circulation devient de plus en plus compliquée à Conakry en ce lundi matin.

Un footballeur guinéen meurt pendant la traversée de la méditerranée

Abdoulaye Sylla, ancien sociétaire de Gangan FC de Kindia voulait se rendre en Europe.

Un jeune footballeur est décédé pendant la traversée de la Méditerranée, alors qu’il voulait se rendre en Europe dans la clandestinité, a annoncé lundi la Fédération guinéenne de football (Feguifoot).

La fédération guinéenne de football annonce la mort par noyade sur la mer Méditerranée, de Abdoulaye Sylla communément appelé Tomazi, ancien sociétaire de Gangan FC de Kindia, a-t-elle indiqué dans un communiqué de presse.

« Les cérémonies de sacrifices ont eu lieu hier, lundi, 02 juillet 2018 au quartier Kolia à Kindia », précise la Féguifoot.

Les élus locaux installés dans leurs fonctions dans les prochains jours

L’annonce a été faite par le ministre de l’Administration du territoire et de la Décentralisation Boureima Condé.

Les élus locaux seront bientôt installés dans leurs fonctions, a annoncé le ministre de l’Administration du territoire et de la Décentralisation, le Général Boureima Condé.

L’annonce a été faite à  l’issue de la 24ème réunion du comité de suivi de l’accord politique du 12 octobre 2016, tenue ce mardi, 03 juillet 2018, au ministère de l’Administration du territoire et de la Décentralisation.

Cette réunion du Comité de suivi de l’accord politique du 12 octobre, présidée par le ministre Boureima Condé  s’est tenue en l’absence de l’opposition républicaine qui aurait décidé de boycotter les travaux.

En dépit de cette absence, les autres membres du comité de suivi ont décidé de faire installer les conseillers communaux élus dans les différentes communes urbaines et rurales, en attendant le règlement des différends électoraux dans les 12 communes litigieuses.

Aucune date précise n’a été donnée en ce qui concerne le début des installations.

En attendant d’être fixé, l’opposition républicaine devrait certainement réagir dans les dans les prochaines heures.

Guinée : la société civile appelle à une journée ville morte ce mercredi 4 juillet

Réunis dans la soirée hier, lundi 2 juillet 2018, les organisations de la société civile se sont convenues de protester à leur tour contre l’augmentation des prix du carburant à la pompe.

Contacté par notre rédaction,  Sekou Koundouno a indiqué avoir « analysé de façon citoyenne pas en tant que société civile », la situation.

« Nous avons constaté que le panier de la ménagère a été dangereusement touché,  les conséquences aussitôt au niveau de la pompe se sont faits ressentir au niveau de tous les ménages. Donc on a analysé en tant que simple citoyen des impacts de cette montée fantaisiste et unilatérale du gouvernement guinéen », dénonce le président du Balai Citoyen.

« Nous avons estimé que le gouvernement n’a pas consulté le syndicat et le patronat.  Il n’a pas aussi fait une analyse rétrospective sur le niveau de vie du guinéen, qui,  depuis 2010 tire le diable par la queue », poursuit-il.

C’est pour toutes ces raisons,  dit-il, que « nous avons estimé que si le peuple a serré la ceinture pendant 8 ans, c’est au gouvernement de réduire son train de vie et qu’on ne continue pas à appauvrir le Guinéen. Nous avons décidé que la journée de demain mercredi soit une journée ville morte. Nous ne voulons voir personne dehors. Que tout le monde reste à la maison et attend la suite ».

À en croire le président du Balai Citoyen,  la société civile va se retrouver dans la journée d’aujourd’hui pour décider de la prochaine démarche à suivre pour les journées de jeudi et vendredi entre autres.

Pas de circulation entre Bambeto et Cosa

Apparemment,  les jeunes n’arrivent toujours pas à digérer le réajustement des prix du carburant.

Dès 8h30 ce mardi matin,  les jeunes ont pris d’assaut l’axe Cosa Bambeto en passant par Koloma marché.

Ils ont barricadé la route à l’aide des pneus usés et des bois morts ramassés de nulle part.

Ces jeunes disent manifester leur mécontentement face à l’augmentation du prix du carburant par le gouvernement.

« Pas de circulation tant que le gouvernement ne revient pas sur sa décision », lancent les manifestants.

Les jeunes n’arrivent toujours pas à digérer le réajustement des prix du carburant.

« Ce gouvernement est irresponsable. Alpha Condé nous a promis de mettre en place un gouvernement proche du peuple pour nous donner un premier ministre qui augmente notre pauvreté dès son arrivée. Nous ne sommes pas d’accord. Nous demandons que le gouvernement ramène le prix du litre de carburant à 8000francs », renchérit un autre groupe de manifestants.

Au moment où nous mettons cet article en ligne,  les véhicules sont obligés de rembourser chemin à partir du rond-point de Cosa pour emprunter l’auto route Fidèle Castro.

Les passagers en destination de Bambeto sont obligés d’emprunter les motos taxis pour rallier leurs destinations.

Pendant ce temps,  l’axe Wanindara -Enco5 est aussi barré.

Conakry : un réparateur de téléviseurs condamné à trois ans de prison

Un réparateur d’appareils électroniques a été condamné à trois ans de prison par le Tribunal de Première Instance de Mafanco, pour coups et violences sur ses clients, a-t-on appris mardi auprès de la justice.

Le condamné et trois de ses clients se sont bagarrés à cause d’un poste téléviseur. Les faits remontent à novembre 2017.

Alpha Amadou Oury Diallo, résidant au quartier Yimbaya, dans la commune de Matoto a été trainé en justice par le jeune Mohamed Kaba. Ce dernier s’était chez le technicien avec son poste téléviseur à l’effet de le réparer.

Alpha Amadou Oury Diallo va donner un délai à son client. Un délai qui ne sera pas respecté et une bagarre va éclater. A la suite de cet accrochage, le client va porter plainte et le technicien sera mis aux arrêts et déféré la maison centrale le 22 novembre 2017.

Il est également accusé de violences suivies de coups et blessures volontaires, et abus de confiance par Mohamed Kaba, Amara Kéita et Mariam Diaby, d’autres plaignants.

Lundi lors de l’audience, aucune des parties ne s’est présentée, même le technicien qui avait bénéficié d’une mise en liberté sous contrôle judiciaire a été absent.

Le substitut du procureur a rappelé les faits avant de condamner Alpha Amadou Oury Diallo par défaut à trois ans de prison et décerne un mandat d’arrêt contre lui en l’absence et de la partie civile.