Un mort dans l’éboulement d’une mine d’or à Kintinia

Une personne est morte dans l’éboulement d’une mine d’or survenu dimanche dans la sous-préfecture de Kintinia, à Siguiri.

Sayon Mansaré, âgé de 30 ans, un célibataire originaire de Kissidougou, a trouvé la mort dimanche soir dans la mine de Trimono située à Kintinia-Centre alors qu’il se servait de la machine détectrice de l’or pour creuser la terre.  Il utilisait cette technique pour contourner une décision des autorités locales interdisant l’exploitation minière jusqu’à la fin de la saison des pluies.

« Vous savez que le sous-préfet a interdit l’exploitation artisanale de l’or en cette saison hivernale en raison de la fragilité du sol. Mais, les jeunes mineurs continuent de travailler cette fois-ci avec la machine détectrice d’or qu’ils appellent Tri Filili. Ils descendent dans les anciens trous avec la machine détectrice d’or», témoigne Souleymane Magalo, le président de la Croix-Rouge de Kintinia-Centre.

Selon lui, la victime « était venue avec ses amis, mais c’est lui seul qui était dans le trou avec la machine au moment de l’éboulement ».

Pour le sous-préfet de Kintinia, cette autre perte en vie humaine prouve que sa décision d’interdire temporairement l’exploitation artisanale de l’or est tout à fait nécessaire.

Tout en regrettant cette nouvelle, Aliou Guissé en a profité donc pour appeler encore une fois au respect de cette mesure pour éviter d’autres morts.

Boké : Mohamed Sinkoun Gassama nommé directeur général de l’Adaz

Dans un décret publié lundi, le Chef de l’Etat a mis en place l’Autorité de Développement et d’Administration des Zones Economiques Spéciales et des Zones Industrielles (Adaz).

L’instance est rattachée à la Présidence de la République et revêt le caractère d’un EPA (Etablissement Public à caractère Administratif).

Dotée de la personnalité morale et d’une autonomie financière et de gestion, selon le décret, cette structure est placée sous la tutelle financière du ministère en charge des Finances.

Dans un autre décret qui a suivi, Alpha Condé a procédé à la nomination du Directeur Général et du Directeur Général adjoint de l’ADAZ. Mohamed Sinkoun Gassama, gestionnaire, est nommé Directeur Général. Son adjoint s’appelle Moussa Dabo, ingénieur.

Tous les deux, selon  cet autre décret, sont en service à la Présidence de la République.

Port Autonome de Conakry: le syndicat des travailleurs appelle à une grande marche de la colère

Lundi,  les travailleurs du port autonome de Conakry ont été empêchés de tenir leur assemblée générale. Cette assemblée devait se tenir dans les locaux de la Direction Générale du Port Autonome de Conakry. Mais elle n’a plus eu lieu parce qu’ils ont dispersés à coup de gaz lacrymogène par les agents des forces de l’ordre.

Après cet incident, ils se sont retrouvés en conclave à la bourse du travail avec le secrétaire général de la CNTG, Amadou Diallo.

Au sortir de cette rencontre, Cheikh Touré, leader du syndicat des travailleurs du port de Conakry explique tout d’abord que c’est pendant qu’ils faisaient le compte rendu suite à leur rencontre avec le médiateur de la République, vendredi passé, qu’ils ont été gazés.

« Au moment où nous étions en train de faire le compte rendu là, c’est ainsi qu’on n’a té gazés complètement par les forces de l’ordre. Ils sont rentrés dans les bureaux, ils ont fait sortir des travailleurs, ils ont arrêté d’autres tout en gazant les bureaux, il y a eu des femmes qui ont été déshabillées, il y a même eu tentative de viol. Aujourd’hui, à notre entendement, le Port Autonome a été transformé à un champ de bataille, les travailleurs ont été agressés, ils ont été bastonnés, frappés, il y a même eu des tentatives de vol », a déploré le secrétaire général des travailleurs du Port de Conakry.

Ce qui, poursuit Cheikh Touré, est une violation flagrante de la norme internationale du travail dans ses articles 95 et 96.

« Parce que c’est notre plateforme revendicative, la halle du Port Autonome de Conakry est le lieu indiqué. Donc quand il y a un évènement, on appelle tout le monde pour des informations. Aujourd’hui, c’est regrettable ce qui se passe, c’est du jamais vu, dans aucun pays du monde où les travailleurs sont agressés dans leur local, c’est une honte, c’est de l’opprobre, la plus grande honte d’un pays », a-t-il fustigé par ailleurs.

Poursuivant, Cheikh Touré, précisent que les travailleurs réclament purement et simplement l’annulation de ce contrat qui, croient-ils toujours, n’est pas conforme aux critères de convergence d’un contrat.

« Pour privatiser ce port Autonome, il faut faire un projet de loi, envoyer à l’AN, qui doit examiner. Mais cela n’a pas été fait, donc c’est un contrat qui n’est pas bon pour le peuple de Guinée », dira-t-il avant de prévenir que si leurs revendications ne sont pas considérées, que c’est la Guinée qui est en danger.

« La sécurité du port, la sureté du port, l’intégrité territoriale du port, c’est ce qui sera bafoué, ça sera mis dans la main d’une petite société, d’une entreprise familiale. Donc là, c’est la guinée qui est en danger, c’est le peuple qui est en danger, c’est pourquoi nous contestons, vents et marées ce contrat. Nous lançons une fois de plus un appel à la société civile, aux acteurs sociaux, aux acteurs politiques, à tout le peuple de Guinée de s’unir comme un maillon de chaine, de dénoncer ça, de préparer la grande marche, la marche de la colère. La Guinée n’est pas une poubelle », conclut le syndicaliste.

Horoya AC rejoint Wakriya AC de Boké en finale de la Coupe nationale

Horoya AC  affrontera le Wakriya AC Boké  en la finale de la 59e édition de la coupe Nationale de Guinée.

Le champion de Guinée a logiquement battu ce lundi l’AS Manden de Siguiri à Conakry sur le score de (3-0), lors de la deuxième demi-finale de la coupe de la souveraineté nationale.

A préciser que même en cas de défaite en finale, le Wakriya AC de Boké disputera bien la coupe de la CAF la saison prochaine, puisque le Horoya a déjà validé son ticket pour la Ligue des champions africaine.

Le Wakrya AC s’était qualifié pour la finale après avoir battu Milo FC de Kankan (4-2 t.a.b) lors de la première demi-finale disputée le lundi 20 août 2018 au stade du 28 septembre.

Une première pour le Wakriya qui évoluait, il y a quelques années en division nationale.

Port autonome de Conakry: les services de sécurité dispersent les travailleurs à coups de gaz lacrymogènes

La matinée de ce lundi à été très mouvementée à la direction générale du port autonome de Conakry.

En effet, selon nos informations, les travailleurs portuaires  réunis autour de leurs responsables syndicaux qui voulaient faire le compte rendu de leur rencontre avec le médiateur de la République, ont été dispersés à coups de gaz lacrymogènes par des agents de service de sécurité postés à l’entrée  du port.

N’ayant pas pu faire leur compte rendu, syndicalistes et travailleurs du port, décident alors, de rallier la bourse du travail pour réfléchir sur un changement de stratégies. Ils projettent une marche de protestation contre ce qu’ils appellent la vente du port autonome de Conakry, le jeudi 13 septembre prochain.

Il faut rappeler que ce bras de fer est né de la signature du contrat de concession du port autonome de Conakry entre l’Etat guinéen et la société turque Albayrak pour une durée d’exploitation de 25 ans.

La question qui reste posée sur toutes les lèvres aujourd’hui c’est à quand la fin de ce bras de fer qui oppose la direction générale du port, le gouvernement guinéen et les travailleurs du port autonome de Conakry qui se disent être déterminés à  aller jusqu’au bout c’est à  dire la résiliation du contrat en question.

Eliminatoire CAN 2019: service minimum pour le Syli face à la Centrafrique

L’équipe nationale de Guinée s’est imposée (1-0), dimanche à domicile face à la Centrafrique lors de la deuxième journée des éliminatoires de la CAN 2019 qui se jouera au Cameroun.

Les hommes de Paul Put commençaient fort durant le premier quart d’heure mais ils ne parvenaient pas à trouver la faille et baissaient de rythme ensuite, avant de se réveiller lors du second acte sous l’impulsion d’un très bon Naby Keita.

La preuve, le milieu de terrain de Liverpool initiait l’action sur le seul but du match, oeuvre de Seydouba Soumah, tout juste entré en jeu (71e).

Beaucoup plus remuant, le Syli National s’est procuré de multiples occasions et le score aurait pu être plus large sans une tête de Sidibé sur la barre et sans le poteau trouvé par Keita.

Avec 6 points voilà tout de même la Guinée détachée en tête du groupe H avec 3 points d’avance sur la Côte d’Ivoire, qui s’est relancée au Rwanda (2-1), et sur sa victime du jour qui espère pouvoir compter sur Geoffrey Kondogbia le mois prochain.

Le Syli national occupe la tête de son groupe avec six points, soit deux de plus que la Côte d’Ivoire, tombeur du Rwanda(2-1).

Des jeunes de l’axe adhérent au RPG arc en ciel

Le RPG arc en ciel, parti au pouvoir a tenu son assemblée générale hebdomadaire ce samedi 08 juillet 2018 au siège du parti a Gbessia.

Tout d’abord, les militants se sont réjouis du voyage effectué par le président de la République en Chine avant de féliciter leur mentor pour les différents accords de coopération et de financement signés à cet effet.

Des accords, qui, selon le ministre de la sécurité et de la protection civile ont permis d’obtenir 2 milliards de dollars. Des fonds qui vont permettre de réaliser plusieurs projets d’investissements publics.

« Les discussions ont été couronnées par la mise à disposition de plus de 20 milliards de dollars pour la construction de la route Coyah-Mamou-Dabola. A cela s’ajoutent les voiries urbaines de Conakry pour un montant de près de 60millions. Le barrage Souapeti a bénéficié d’un milliard de dollars. Le bureau politique national saisi cette heureuse occasion pour dire merci au Président de la République pour la clairvoyance avec laquelle il dirige notre pays », a dit Alpha Ibrahima Keira.

Cette assemblée générale a aussi été marquée par l’adhésion de nouveaux militants venus de l’axe Hamdallaye Bambeto-Cosa-Kagbelen. Ces jeunes hommes et femmes disent porter un message de paix et de cohésion nationale.

«Les jeunes de Hamdallaye, de Bambeto, de Kagbelen sont venus ici pour soutenir le professeur Alpha Conde dans ses actions car aucun guinéen n’a d’intérêt si le président de la République Alpha Condé échoue aujourd’hui. Désormais, plus de manifestation à Bambeto », a promis le porte-parole des nouveaux adhérents.

Propos haineux et ethnocentriques: Kalemodou Yansané appelle à la responsabilité des leaders et des sages

Depuis la signature de l’accord politique du 08 août dernier, des propos peu rassembleurs sont tenus par des leaders d’opinions. Certains vont jusqu’à indexer des parties ou des ethnies d’origine des autres compatriotes. A l’occasion de l’assemblée générale hebdomadaire de l’Union des Forces démocratiques de Guinée ce samedi, Kalemodou Yansané député a l’assemblée nationale s’est dit préoccupé par l’allure que prennent les choses.

« Si un imam, un Kountigui dit ne voter pour telle parce que vous n’avez pas la même origine culturelle et ce sage-là investi de la confiance de la collectivité soit suivi par la collectivité c’est très grave. Lorsqu’un Kountigui investi de la confiance de toute une communauté dit ne votez pas pour un malinké, ne votez pas pour un peulh, ne votez pas pour un soussou, seul les batards le feront. Le Kountigui sort ça dans sa bouche c’est très grave pour la cohésion sociale dans un pays. Donc, nous demandons aux imams, aux artistes, aux sages, à la presse que le véhicule du langage doit être corporel pour la cohésion sociale ».

Pour ce député de l’UFDG, chacun a une localité d’origine, mais la Guinée est et reste une famille, c’est pourquoi, il invite tous les guinéens à prendre leur responsabilité.

« On vient de dire que nous les Morianais nous venons de quelques part nous sommes en basse côte. Il n’y a pas un Morianai aujourd’hui, il n’y a pas un Guinéen aujourd’hui qui n’a pas un voisin autre que celui-là qui vient de la même région que lui. Beaucoup se sont mariés avec des représentants d’autres régions. Il faut absolument que chacun de nous mesure le langage qu’il doit véhiculer lorsqu’il est devant la masse, (…). J’invite donc mes parents soussou, celui qui doit ouvrir la bouche pour parler au nom des soussous qu’il dise vraiment le fondement, les valeurs, de nos ancêtres soussous, si non ce monsieur qu’il soit sage, qu’il soit imam il ne parle pas au nom des soussous, il parle à son nom personnel », a-t-il précisé avant de s’adresser aux militants de l’UFDG en ces termes: « Quand un parti est grand ce parti là infailliblement va être critiqué. Il y’a des partis en Guinée qui ne sont même pas connus, donc on ne peut pas les critiquer … Ne répondez pas, Dieu répond à tout, Dieu a la solution à tout. Mais le problème de Kindia vient de Conakry. Ceux qui veulent opposer les soussous aux malinkés, les soussous aux peulhs, les malinkés aux peulhs, ce ne sont pas des Guinéens. Ils n’ont pas de mère ici, ils n’ont pas de père ici ni d’enfant. Ils n’ont rien en Guinée. Lorsque les soussous, les malinkés, les peulhs vont s’affronter je ne le souhaite pas, ils vont prendre leur train et disparaitre ».

Révélations autour des magistrats guinéens: Aliou Conde appelle les guinéens à un sursaut national

Dans l’une de ses sorties médiatiques la semaine dernière, Etienne Soropogui, commissaire à la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a révélé que « certains magistrats étaient sous  pression de l’administration public ».

Cette déclaration du directeur des opérations de la commission électorale nationale indépendante ne laisse pas les acteurs politiques indifférents.

C’est le cas d’Aliou Conde, secrétaire général de l’UFDG, premier parti de l’opposition guinéenne qui s’est dit révolté contre ces propos. Il a tenté de relater l’histoire.

« En 2010, au 1er tour l’UFDG avait gagné, on a annulé les résultats, on a programmé un second tour. Et ce second tour aussi s’est tenu près de 4 mois après. Je prends l’exemple sur Kindia où au 1er tour, l’UFDG avait obtenu plus de 40% des voix. Au second tour, avec l’appui de l’UFR et de la NGR, on a eu moins de voix qu’au 1er tour parce que les résultats ont été modifiés et transférés. Nous avons mis en évidence toutes les preuves, on a sorti les vrais résultats, on les a jamais proclamé. En 2013, il y a eu les élections législatives, nous nous sommes plaints du détournement des voix de l’UFDG. En 2015, il y a eu le coup « KO ». C’était tellement ridicule que nous avons dit que nous ne portons pas plainte à la cours constitutionnelle parce qu’on sait qu’on ne prendra pas en compte nos revendications », a-t-il expliqué avant de revenir sur les élections communales du 04 février dernier.

« Lors des élections communales, on s’est vraiment déployé pour nous permettre d’obtenir tous les PV issus des bureaux de vote. L’élection a eu lieu dans la journée du dimanche et le lundi après-midi, nous avions les résultats de toute les communes de la Guinée et l’UFDG les a mis en ligne sur les réseaux sociaux pour qu’on sache qu’on a effectivement gagné. Ils ont modifié les résultats à la centralisation. En haute Guinée, il n’y a pas eu de dépouillement. Ils se sont retrouvés pour décider de partager les voix. Nous avons pris la communauté internationale a témoins, on les a montré les résultats que nous avons, on nous a prié de ne pas exiger la correction de tous les résultats. Avec eux, le chef de l’Etat a été convaincu et a accepté que la CENI nous reçoive  pour qu’on examine les PV que nous avons. Ce qui fût fait. La CENI nous a demandé de donner la liste des bureaux de vote pour qu’elle puisse faire la confrontation », ajoute le député.

« Après nous avons manifesté, il y a eu plus de 10 morts et des magasins saccagés un peu partout, des militants de l’opposition ont été emprisonnés. On a dit que l’opposition raconte des histoires. Malgré tout, nous avons organisé des conférences de presse, nous avons démontré a tout le monde que nous avions raison. Et après il y a eu le compromis qui a été signé le 08 août », continue-t-il.

Pour Honorable Aliou Condé, l’histoire a donné raison à son parti. « Beaucoup ont eu doute de ce que l’UFDG disait mais aujourd’hui c’est un commissaire à la Commission électorale nationale  indépendante (CENI) qui vient confirmer ce que nous avons toujours dénoncé et ce qui est grave c’est que personne ne réagit ça passe comme si de rien n’était. Alors, il vient de démontrer qu’en République de Guinée, les élections c’est une simple farce, et qu’on aura jamais les vrais résultats puisque les magistrats qui sont en charge de dire la vérité vont modifier les résultats et les donner au parti qu’ils veulent sans que personne ne bouge », s’indigne le représentant de l’UFDG au sein du comité de suivi.

Poursuivant Aliou Condé appelle à un sursaut national. « J’interpelle tout le monde, la presse, les forces sociales et les syndicats et tous les partis politiques pour qu’on se levé et qu’on dise que ça suffit, ça ne peut plus continuer. Les magistrats ne peuvent pas modifier les résultats issus des urnes et que nous soyons calmes et qu’on ne dise rien »

Pour finir, le secrétaire général de l’UFDG prévient: « Si on se tait c’est inutile d’aller aux élections législatives, c’est inutile d’aller aux élections présidentielles de 2020. Déjà qu’il y a un commissaire qui a reconnu que les magistrats ont eu la pression de la part des autorités administratives pour mettre les vrais résultats de côté.  Je pense que ça ne doit plus être un combat de l’UFDG seule mais c’est le combat de tous les Guinéens pour se lever contre cette mascarade. Je pensais que toute la presse allait tirer a boulet rouge sur la CENI pour avoir fait ce processus qui nous a amené à près de 7 mois de retard, on n’a pas encore fini tout simplement parce que des individus ont décidé que sur les résultats que l’UFDG ne peut pas gagner et que c’est le RPG au pouvoir qui doit gagner.  Je pense que nous n’allons pas nous taire, et que nous allons faire la mobilisation qu’il nous faut,  pour que tout le monde se lève et que les coupables  soient recherchés et sanctionnés à la hauteur de leur forfaiture. Si nous voulons vivre en paix, il faudrait qu’il y ait des élections libres inclusives et transparentes et qu’on ne touche pas aux résultats ».

Eximbank China débloque 1,17 milliard de dollars pour le barrage hydroélectrique de Souapiti (450 MW)

Le prêt accordé au gouvernement guinéen le 03 septembre représente 85% du coût des travaux.

Le gouvernement guinéen et la Banque d’exportation et d’importation de Chine (EximBank China) ont signé, le 03 septembre dernier à Beijing, une convention de prêt d’un montant de 1,175 milliard de dollars (1 175 468 700 $ US dans le détail) pour le financement du barrage hydroélectrique de Souapiti.

La convention a été signée en marge du Forum sur la coopération sino-africaine (FCSA) par le ministre de l’Economie et des Finances de Guinée – Mamadi Camara – et le directeur général adjoint du département des Affaires souveraines d’Eximbank China; en présence du chef de l’Etat guinéen, Alpha Condé.

Le prêt de la banque représente 85% du financement des travaux, les autres 15% étant fournis par la société du projet au sein de laquelle on retrouve l’Etat guinéen et l’entreprise chinoise China International Water & Electric Corporation (CWE).

Le montant des travaux du contrat EPC signé par CWE en janvier 2016 pour exécuter les travaux a été fixé à 1,383 milliard de dollars.

Construit sur le fleuve Konkouré, le barrage hydroélectrique de Souapiti aura une puissance installée de 450 MW. Sa livraison est attendue fin 2020. Les travaux ont commencé en début d’année 2016.

Toujours à l’occasion du séjour du président Alpha Condé en Chine, à l’occasion de l’édition 2018 du FCSA, la Guinée a signé, le 31 août, un contrat de partenariat avec l’Organisation pour le développement et la coopération mondiale en matière d’interconnexion énergétique (Global Energy Interconnection Development and Cooperation Organization en anglais, GEIDCO), dont le siège se trouve à Beijing. Objectif: “promouvoir la construction de l’interconnexion énergétique” entre la Guinée, réputée pour être le “château d’eau de l’Afrique”, et d’autres pays africains.

Selon les données du ministère guinéen de l’Energie et de l’Hydraulique, avec plus de 1 000 cours d’eau, le potentiel hydroélectrique de la Guinée est estimé à 6 000 MW, dont seulement 2% en exploitation.

Avant Souapiti, la Chine a financé la construction du barrage de Kaléta (240 MW), mis en service en 2015.