Crise dans l’enseignement: La RADDHO-Guinée appelle à la responsabilité des parents d’élèves 

Conakry (journaldeconakry.com) – L’observatoire de la Rencontre Africaine pour la Défense des Droits de l’Homme RADDHO-Guinée était face à la presse ce lundi 8 octobre à Conakry. Objectif, s’exprimer sur l’impact de la perte des valeurs sur la stabilité des institutions républicaines. Au cours de cette conférence, le coordinateur général de cet organisme a fait un survol sur la crise qui touche le système éducatif guinéen.

Selon Moussa Samoura, le gouvernement veut jouer avec le temps pour étouffer cette crise qui n’a que trop duré. « Nous avons un gouvernement qui joue au dilatoire, qui utilise l’usure du temps. Pour eux, ils peuvent réussir à étouffer cette crise avec le temps », analyse-t-il.

Toujours dans ses remarques, le coordinateur a rappelé que le gouvernement avait pris cette stratégie l’année passée ce qui, rappelle t- Il, n’a pas abouti.

« L’année passée les gens sont partis jusqu’à toucher la présidence, le jour où l’accord des 40% a été touché, parce que l’incertitude était là par rapport au pouvoir. Les femmes sont parties encercler Sékhoutouréyah et elles ont donné un ultimatum, si rien n’est fait le lendemain elles marcheront sur sekoutouréyah, et on a vu vers 22h l’accord a été signé », indique-t-il.

Pour cet activiste de la défense des droits de l’Homme, continuer sur cette lancée c’est plonger le pays dans le K.O.

« Je ne sais pas si c’est à ça qu’ils veulent nous mener, mais il est temps qu’ils prennent les dispositions afin de trouver une solution, quand il y’a dialogue forcement il y’aura consensus. Il ne faut pas qu’on plonge le pays dans le K.O », ajoute-t-il.

« Déjà tous les enfants de ces cadres sont ailleurs, si vous remarquez ceux qui nous dirigent actuellement, leur père ont dirigé ce pays et si on ne fait pas attention, nous les pauvres c’est leurs fils qui viendront diriger le pays encore, ça sera une sorte de clan qui va nous diriger pendant des décennies », prédit-il.

Pour mettre fin à cette pratique, M. Samoura invite les citoyens à prendre leur responsabilité, tout en envoyant leurs enfants à l’école.

Démarrage effectif des cours dans les écoles de Conakry, le constat du Ministre de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation

Pour s’assurer de l’effectivité du démarrage des cours dans les écoles de la capitale,le Ministre de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation était ce matin dans plusieurs écoles de la capitale. Du lycée 2 octobre de kaloum en passant par le lycée , collège et l’école primaire lanbagny jusqu’au lycée Boubacar Biro dans la commune de matoto, élèves et enseignants ont repris leur quotidien.

Même avec les plus faibles effectifs,les enseignants ont tenu a accomplir leurs devoirs. Sur le tableau noir on pouvait lire le programme dans certaines salles de classes et les premiers cours dans d’autres.

Selon la directrice de l’école primaire lanbagny sur 15 enseignants programmé 15 ont répondu présents. Seulement certains parents d’élèves hésitent encore à laisser les enfants reprendre le chemin de l’école .

La directrice de l’école primaire lanbagny a donc interpellé les parents d’élèves sur l’intérêt de la reprise immédiate des cours par les enfants même sans tenue scolaire. Elle reste quand même confiante vue l’évolution du taux de fréquentation du 3 octobre à aujourd’hui et ose espérer que les classes feront leur plein d’ici la fin de la semaine.

Pour le Ministre de l’Education Nationale présent sur les lieux en compagnie du secrétaire général et plusieurs cadres du département le constat est satisfaisant. Mory SANGARE a félicité et encouragé les enseignants et leurs encadreurs qui ont permis de couronner cette journée de succès .

Il estime qu’à présent le problème n’est plus qu’au niveau des élèves qui continuent à rester à la maison. Au nom du gouvernement,il a rassuré les parents d’élèves de toutes les mesures prises tant sur le plan administratif que sécuritaire pour le bon déroulement de l’année scolaire 2018-2019.Il a également demandé aux élèves présents d’inviter leurs collègues à faire comme eux, car c’est maintenant que se préparent les examens de fin d’année.

Demain le Ministre de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation visitera d’autres écoles pour les mêmes constats afin de trouver solution aux disfonctionnement qui pourraient se poser par endroit.

Macron, hôtellerie, inflation : les exagérations d’Alpha Condé

Au cours d’un entretien récemment accordé à des médias français, le président guinéen, Alpha Condé, a exagéré quelques faits que nous avons passés à la loupe.

Alpha Condé, était l’invité de l’émission Internationales proposée par TV5MONDE, Radio France Internationale et Le Monde. C’était le 30 septembre 2018, en prélude au 60e anniversaire de l’indépendance de son pays célébré le 2 octobre 2018.

À la tête de la Guinée depuis décembre 2010, il a été interrogé sur plusieurs sujets dont le développement, l’économie, la justice, l’histoire de son pays, les migrations et le chômage.

Africa Check a vérifié les déclarations relatives à l’âge d’Emmanuel Macron, aux hôtels et au taux d’inflation.

« Il faut que la jeunesse française et les Français sachent ce qui s’est passé en 58 [1958, NDLR]. Le président Macron a 48 ans, il n’était pas né. Il ne connaît pas », a déclaré Alpha Condé, insistant sur la nécessité de faire savoir l’histoire de son pays aux jeunes Guinéens mais aussi aux Français.

Emmanuel Macron est né en décembre 1977 et a donc 40 ans. Il aura 41 ans en décembre 2018.

Devenu président en mai 2017 – à 39 ans – l’actuel chef de l’Etat français est le plus jeune président de l’histoire de son pays, devant Louis Napoléon Bonaparte qui avait accédé à la tête de la France, en 1848, à 40 ans.

« Ceux qui sont venus ici en 2011, il y avait combien d’hôtels ? Est-ce qu’ils pouvaient dormir ? Il n’y avait que le Novotel. Aujourd’hui, il y a combien d’hôtels ? Vous êtes très contente d’être au Millénium, d’être au Sheraton, d’être au Palm Hôtel, ou bien d’être à Kaloum. Si vous étiez venue en 2011, il y avait ça ? (SIC) Et vous dites que la Guinée n’a pas bougé avec ça ? », a dit M. Condé s’adressant à une journaliste.

(Note : l’hôtel Novotel de Conakry a été rebaptisé Grand Hotel Central. Parlant du « Palm Hôtel », il s’agit précisément du Palm Camayenne Hotel Conakry.)

En partie, le président guinéen, a raison, car tous les hôtels qu’il a cités n’existaient pas avant 2011.

Dans son Annuaire statistiques 2012, l’Institut national de la statistique (INS) de la Guinée ne fournit pas de données sur l’offre d’hébergement touristique de 2007 à 2010.

Toutefois, un document du ministère guinéen en charge des investissements et des partenariats publics-privés renseigne qu’« en 2012, le pays comptait 370 hôtels avec 4 495 chambres (5394 lits) ».

A moins que tout ceci ait été construit en un an, le Grand Hotel Central de Conakry n’était pas le seul hôtel du pays en 2011.

Alpha Condé a aussi déclaré que le taux d’inflation qui est de « 8 % » aujourd’hui, était de « 28 % » quand il accédait à la magistrature suprême en Guinée. Pour rappel, l’actuel président guinéen est arrivé au pouvoir en décembre 2010.

« Quand je suis arrivé au pouvoir, l’inflation était à 28 % (…). Aujourd’hui, l’inflation est à 8 % », a-t-il précisément indiqué.

L’inflation est « une hausse généralisée et continue du niveau général des prix ». Quant au taux d’inflation, il désigne le « taux d’accroissement des prix entre deux dates, mesuré par la variation relative exprimée en pourcentage de l’indice général des prix (IGP) entre les deux dates », renseigne  l’INS de la Guinée.

La statistique guinéenne révèle que le taux d’inflation du pays en 2010 était de 15,5 %. En 2017, il était de  8,6 %.

Alpha Condé exagère donc le taux d’inflation de son pays en 2010.

Toutefois, Gilles Yabi, analyste politique et économiste, fondateur du think tank Wathi, soutient que comparer le taux d’inflation de 2010 à celui de 2017 est faisable. Il a confié à Africa Check qu’ « il y a, en effet, une amélioration dans la tenue de l’économie (car) un taux d’inflation élevée est mauvais pour la monnaie et pour la population ».

Cour Constitutionnelle: Mohamed Lamine Bangoura installé à l’absence de Kèlèfa Sall

Comme annoncée dans l’un de nos articles, Mohamed Lamine Bangoura, précédemment élu président de la cour constitutionnelle par 7 conseillers frondeurs a été installé dans sa nouvelle fonction. La cérémonie de passation de pouvoir a eu lieu ce lundi 08 octobre 2018 au siège de l’institution à Kaloum.

Plusieurs présidents des institutions républicaines du pays dont le médiateur de la république, le président de la Cour des Comptes et des représentants du premier ministre, des membres du gouvernement et les membres du personnel Administratif ont assisté à cette cérémonie.

Dans son discours, le ministre conseiller à la présidence chargé des relations avec les institutions républicaines, Mohamed Lamine Fofana, a rappelé le mode d’élection à la cour constitutionnelle. «L’élection du président de la Cour Constitutionnelle se fait interne, il y a un seul témoin, c’est un huissier, l’huissier constate que l’élection s’est bien déroulée, il dresse un procès verbal à partir de l’instant, il peut exercer le rôle de président de la Cour Constitutionnelle. Le sens du décret du président, c’est juste pour introduire la fonction administrative et financière, c’est tout, il n’entérine pas.» a t- il déclaré.

Pour sa part, le président entrant annonce une nouvelle ère et promet de veiller sur le respect de la Constitution guinéenne: «Nous allons amorcer une nouvelle ère dont les gros piliers sont: le respect de la Loi, l’esprit de collégialité, le respect mutuel, la solidarité, la fraternité, la transparence et l’humilité. Nous allons par ailleurs consolider les bases de notre indépendance en veillant au respect de la Constitution dont notre juridiction en est la gardienne. Je donne l’assurance que la Cour Constitutionnelle ne dérogera pas à sa mission fondamentale, celle de contribuer au renforcement des valeurs démocratiques dans notre pays…», a promis Mohamed Lamine Bangoura.

Poursuivant son intervention, le nouveau président de la cour constitutionnelle a décliné ses objectifs: «J’ai un double objectif: mériter la confiance de mes pairs et du peuple de Guinée, et veiller en ma qualité de président à ce que la Cour Constitutionnelle accomplisse sa mission de contrôle de la Constitutionnalité des lois, des ordonnances, des règlements de l’Assemblée Nationale et des engagements internationaux de notre pays, cela en toute indépendance et dans le respect des règles en vigueur », ajoute-t-il.

Il faut souligner que le décret entérinant l’élection de Mohamed Lamine Bangoura est contesté par non seulement la société civile guinéenne mais aussi les hommes de droits qui estiment que la loi en la matière a été violée.
Cette installation de Mohamed Lamine Bangoura à la tête de la cour constitutionnelle mettra t-elle fin aux débats dans la cité? Attendons de voir!

Des jeunes paralyse la circulation sur l’axe Bomboli-Koloma

Koloma (journaldeconakry.com) – Des élèves, des taxis-motards et habitants du quartier bomboli, dans la commune de Ratoma, ont barricadé la route sur l’axe Bomboli-Koloma ce lundi matin.

Selon nos informations,  ils agissent ainsi pour tenter à leur façon de contribuer à faire respecter le mot d’ordre de grève du SLECG qui exige du gouvernement le payement de 8 millions de salaire réclamés par les enseignants.

Les véhicules en partance vers la ville et ceux qui en direction vers Kagbélen, étaient obligés de rebrousser chemin. Toute qui a occasionné un énorme bouchon au niveau des ronds-points de Cosa et de Bambeto.

La circulation était toujours paralysée en début d’après-midi. Seuls quelques motards roulent.

Des agents de la police étaient visibles sur les lieux plus précisément au marché Koloma, observant la scène.

Pour le moment, aucun incident n’a été enregistré.

L’UFDG tient son assemblée générale 

L’union des Forces Démocratiques de Guinée a tenu son assemblée générale hebdomadaire ce samedi 06 octobre 2018 au siège du parti à la minière.

À cette occasion, Cellou Dalein Diallo a dénoncé la manière dont l’exécutif procède pour installer les élus locaux .

«On est entrain d’installer sélectivement les exécutifs communaux sans informer de manière transparente, légale, ceux qui sont concernés, alors qu’ils ont droit à l’information. La loi dit trois jours avant on doit savoir le programme. C’est de la provocation et le souci justement c’est d’utiliser les mêmes pratiques pour voler et imposer les gens du RPG», a-t- il affirmé.

Pour le chef de file de l’opposition guinéenne, le parti présidentiel est en perte de vitesse. Chose qui , selon lui , retarderait l’installation des conseillers communaux .

«Mais il se trouve que le RPG a d’énormes problèmes parce qu’il avait reporté le choix du candidat à la candidature c’est à dire celui qu’on appelle tête de liste. Aujourd’hui dans chaque liste du RPG vous avez 4 à 5 candidats. Or comme nous sommes en face d’un parti État, ils ne veulent pas installer les conseillers communaux dans les communes où cette question d’arbitrage de choix n’est pas posé….»

«Ils ont essayé de lancer des rumeurs comme quoi le vote sera à main levée. La loi est formelle, c’est écrit noir sur blanc, le scrutin est secret. C’est l’article 135 du code des collectivités qui le dit. Il n’est pas question de participer à une élection d’un maire ou de ses adjoints à main levée parce que la loi et la constitution de la République sont claires, c’est un vote secret. Je vous demande de rester mobiliser, parce qu’on a fait les concessions qu’on pouvait faire, il n’est plus question d’en faire. Soit on applique l’accord de sortie de crise qu’on a signé le 10 août dans toutes ses dispositions et on organise la mise en place des exécutifs communaux dans le respect de la constitution de la République de Guinée ou on n’acceptera pas parce que malheureusement on a en face de nous un chef d’État qui n’a jamais eu à coeur de respecter et de faire respecter la constitution et les lois de la République»

Dans la foulée, Cellou Dalein Diallo s’est aussi prononcé sur la crise qui mine la cour constitutionnelle. Le président de l’UFDG annonce que des concertations sont en cours pour empêcher que le décret du président ne passe.

«Si vous écoutez le discours de Alpha Condé du 1er octobre, vous allez qu’il s’est assagi! Il parle de dignité, de démocratie, de respect des lois , du respect des droits humains, mais le lendemain qu’est ce qu’il a fait c’est de signer le décret validant la destitution de Kelefa Sall et validant l’élection de façon illégale de Mohamed Lamine Bangoura à la cour constitutionnelle au poste de président. Alpha Condé ne peut gouverner que par le désordre.(à l’assemblée nationale, à la banque centrale , dans le système éducatif, dans la gestion publique…).

Nous sommes entrain de nous concerter avec les forces sociales , les syndicats,pour constituer un front uni contre le 3ème mandat et les violations des droits humains . On ne s’est pas précipité parce que la réaction sera à la hauteur. On ne se presse pas on agira calmement mais sûrement et Alpha se demandera comment terminer le second mandat plutôt que de parler d’un 3ème. Comme il dit qu’il ne connait pas la Guinée c’est son frère qui connaissait la Guinée et il est mort, cette fois ci il aura l’occasion de connaître la Guinée

AG/RPG: « Nous devons abandonner la haine » dixit l’honorable Seinkoun Camara

La  célébration du soixantenaire de l’indépendance de la Guinée était au cœur de l’assemblée générale du parti au pouvoir de ce samedi 06 octobre 2018 à son siège .

À la veille de cette célébration, le président de la République s’est adressé à la nation. À cette occasion, Alpha Condé a dit qu’il assume le passé de la Guinée et demande pardon au peuple de Guinée.

Pour l’honorable Abdourahamane Seinkoun Camara, cette expression du président a tout son pesant d’or.

«C’est une phrase importante, courte, mais historique et lourde de signification », s’est-il félicité.

«Je rappelle que le 22 novembre 1970, la Guinée a été agressée par une bande de mercenaires de plusieurs pays occidentaux pour prendre le pouvoir en République de Guinée. Après cet événement, le gouvernement d’alors a constaté que des Guinéens avaient trahi la nation. Ceux-là ont été arrêtés et conduits au Camp Boiro.

Malheureusement ou heureusement, plusieurs d’entre eux ont perdu la vie. A l’issue de ce triste événement du Camp Boiro, il y a eu effectivement des traîtres à la nation qui ont été emprisonnés. D’autres aussi ont été injustement emprisonnés. Nous avons subi beaucoup d’injustice en ce moment. 

En 1984 à Kindia, il y a eu aussi des moments de tristesse où nous avons perdu tous les dignitaires de l’ancien régime d’Ahmed Sékou Touré. Lors de la lutte pour la démocratie, il y a eu assez de morts lors des manifestations. Le 22 janvier 2007 est l’une des dates illustratives ainsi que celle du 28 septembre 2009 où il y a eu aussi beaucoup d’assassinats et de viols. Tout récemment, lors des manifestations politiques des opposants, il y a eu des morts », a indiqué le député uninominal de Kissidougou.

Pour lui, toutes les familles guinéennes sont coupables et victimes dans le passé douloureux de la Guinée.

«S’il faut procéder aujourd’hui à des jugements, d’une manière ou d’une autre, toutes les familles guinéennes seront impliquées ou touchées par les effets de cette justice. L’État n’a pas suffisamment de moyens financiers et techniques pour pouvoir établir la responsabilité des uns et des autres.»

Enfin,  Abdourahamane Seinkoun Camara a invité les guinéens à se pardonner mutuellement « A partir de ce moment, nous devons réfléchir et se projeter vers l’avenir pour dire désormais plus jamais ça pour le bien de la Guinée. Nous avons eu la chance d’avoir l’indépendance dans les urnes sans effusion de sang, c’est très rare. En Algérie il a eu des morts, en Angola il y a eu près de 25 ans de guerre civile, en Guinée Bissau, en Mozambique, au Sao Tomé, au Congo, il y a eu beaucoup de morts. Nous devons abandonner la haine, nous devons nous pardonner. Nous avons qu’un seul et unique ennemi, c’est la pauvreté».

Le gouvernement menace, le SLEECG durcit le ton 

Conakry (journaldeconakry.com) – Le syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée a tenu une assemblée générale extraordinaire ce samedi 05 octobre 2018 à son siège à Donka.
Une assemblée au cours de laquelle, le secrétaire général du SLEECG a invité les enseignants et chercheurs de Guinée à poursuive la grève générale et illimitée déclenchée le 03 octobre dernier.
«Face aux manœuvres dilatoires orchestrées par le gouvernement, nous invitons tous les enseignants de Guinée  à resserrer les rangs  pour continuer d’observer le mot d’ordre de grève jusqu’à l’obtention de nos revendications  autour des 8 millions de francs guinéens. Tous les enseignants doivent rester à la maison », a déclaré Aboubacar Soumah, avant d’inviter les parents d’élèves à garder leurs enfants à la maison.
«Nous invitons les parents d’élèves à garder leurs enfants  à domicile. Parce que, nous ne voulons pas que ces enfants qui nous sont si chères soient exposés aux réactions des agents des forces de l’ordre qui n’utilisent pas les armes conventionnelles contre les manifestants de notre pays.
«Nous invitons également les enseignants à resserrer les rangs à continuer d’observer ce mot d’ordre de grève jusqu’à la satisfaction de nos revendications et l’obtention des 8 millions que nous avons exigés  comme salaire de base», ajoute-t-il.
Ces derniers jours , des membres du gouvernement notamment un conseiller de Kassory Fofana ont affirmé que les enseignants qui observeront le mot d’ordre de grève ne seront pas payés le salaire du mois d’octobre.
Aboubacar Soumah, secrétaire général du SLEECG menace de demander leur départ pur et simple…
«Toute autorité de quelque niveau que ce soit, qui se manifeste dans les intimidations à l’endroit de nos camarades, nous demanderons son départ pur et simple car en matière de grève on ne peut pas procéder au remplacement, c’est une violation des droits et des libertés. Les autorités, à tous les niveaux, qui intimident nos camarades, nous allons demander leur départ», a-t- il déclaré.
Pour l’heure, rien n’est encore sûr.
Selon nos informations, les élèves et leurs parents comptent manifester leur colère dès ce lundi si toutefois, les enseignants s’absentent dans les salles de classe.
Affaire à suivre.

Discours du président de l’Assemblée nationale lors de l’ouverture de la session budgétaire

Journaldeconakry.com – Ce vendredi 5 octobre 2018 à 10h se tenait la cérémonie d’ouverture de la Première Session Ordinaire de l’année 2018 dite « SESSION BUDGÉTAIRE » à l’Assemblée Nationale, en présence de hautes personnalités notamment le Médiateur de la République, le Ministre Conseiller Chargé des Relations avec les Institutions Républicaines, les Représentants des Institutions Constitutionnelles, les Membres du Gouvernement, Excellence les Membres du Corps Diplomatique et Consulaire, les Représentants des Institutions Internationales, les Chef d’Etats Major, entre autres, et bien entendu les Honorables Députés.

Voici un extrait du discours :

 » (…) Honorables députés, Distingués invités, Mesdames, Messieurs,

Cette session s’ouvre dans un contexte qui a été précédé, un mois plutôt, d’un débat d’orientation budgétaire et de l’adoption de la Loi de Finances Rectificative 2018. Face aux innombrables défis, l’Assemblée Nationale encourage le Gouvernement dans les efforts qu’il a entrepris pour améliorer le fonctionnement de nos Institutions suite à nos recommandations issues de ce débat et de celles précédemment faites au cours des travaux en commissions et en plénières par la Représentation Nationale.

La session s’ouvre également dans un contexte d’élections passées et à venir, et qui va très certainement enregistrer, sous peu de temps, l’installation des conseillers municipaux.

Le contexte est, enfin, dominé par un climat d’incompréhension dans lequel nous baignons actuellement, chose qui peut compromettre l’avenir de nos enfants et le devenir de notre Nation.

Dans la perspective des échéances électorales prochaines, j’invite du Haut de cette tribune, tous les acteurs politiques à jouer le rôle majeur, qui est le leur, pour la consolidation du tissu social et l’ épanouissement de notre jeune démocratie

C’est le lieu de saluer les acteurs de toutes obédiences politiques pour leur implication, à travers ce comité de suivi, dans la conduite apaisée du processus électoral. Qu’ils en soient tous remerciés. (…)

Les Chiffres sont suffisamment illustratifs pour mettre en exergue ces efforts fournis par le gouvernement dans le but d’améliorer le cadre macro-économique et d’amorcer la marche vers le développement économique et social.
(…)
Le produit intérieur brut (PIB) qui était de 43.387 milliards de GNF en 2014 a connu une tendance progressive qui a atteint, en 2018, 99.558 milliards de GNF.

On constate enfin que le taux de croissance qui était de 4.5% en 2014 passe à 6% en 2018 (malgré la mise en berne de deux ans), ce qui a permis au solde de passer de – 1.424 milliards GNF en 2014, à + 929 milliards en 2018.

Ce constat chiffré justifie l’effort budgétaire significatif que chacun de nous doit louer pour être honnête et patriote.

Au cours du débat d’orientation budgétaire, j’avais encouragé l’exécutif à prendre en compte les recommandations du secteur privé et de la société civile pour mobiliser beaucoup plus de recettes publiques afin de doter l’état de suffisamment de ressources intérieures nécessaires pour faire face aux besoins de financement du Trésor dans le cadre de son fonctionnement et du financement des investissements publics.

Dans le cadre précis de la gouvernance et de la transparence financière, notre Institution ne cesse d’interpeller le gouvernement sur la nécessité de produire les projets de loi de Règlement pour permettre une meilleure lisibilité des autorisations légales de recettes et de dépenses.

Dans le même élan, en ce qui concerne la fonction de contrôle de l’action gouvernementale prévue par la Constitution et conférée à l’Assemblée Nationale, celle-ci prendra des initiatives au cours de la présente session pour mettre en place des commissions d’information parlementaire et, au besoin, des commissions d’enquête, à l’effet d’évaluer nos régies et autres structures financières pour les amener à respecter les normes idoines prévues par la Loi sur la gouvernance financière des établissements publics.

Il est temps que nous agissions ensemble pour garantir à nos compatriotes le progrès social auquel ils aspirent en privilégiant le travail pour créer la richesse, ce qui n’est possible qu’en se débarrassant de ces habitudes de facilité, de violence et d’invectives dont souffre la société Guinéenne.

Nos divergences politiques ne doivent pas nous faire perdre de vue l’essentiel de notre combat contre les nombreux défis auxquels le peuple est confronté. Chacun de nous a quelque niveau administratif ou politique qu’il soit doit se considérer comme une variable de progrès et de salut et fonctionner comme tel pour un meilleur vivre ensemble.

Rien ne doit nous distraire pour affronter ces grands défis auxquels est confronté notre pays, tels que le manque d’emplois pour les jeunes, la lutte contre la pauvreté, l’accès aux services sociaux de base, le faible niveau de développement des infrastructures etc. À cet égard, il convient, chers collègues de féliciter le Gouvernement qui est entrain de déployer d’importants efforts pour y faire face.

Notre pays qui puise son inspiration de son histoire et qui se construit brique par brique avec l’ardeur et la motivation de ses fils et filles, doit rejeter toutes les prises de positions subjectives qui ne rassemblent pas, qui menacent l’unité nationale et la stabilité du pays.

Pour ce faire, il nous faut assumer pleinement nos idées avec responsabilité dans le sens du changement qualitatif, sans renier les valeurs profondes qui fondent notre identité.

Je souhaite que ce soit seulement le souci de l’intérêt supérieur de notre pays qui guide nos efforts pour bâtit collectivement une nation forte, prospère et démocratique.  »

C’est sur ces mots que Son Excellence Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale, Honorable Claude Kory Kondiano a déclaré ouverts les travaux de la Session Budgétaire pour l’examen et l’adoption de la Loi de Finances Initiale 2019.

Cour constitutionnelle : Mohamed Lamine Bangoura sera installé lundi

Conakry (journaldeconakry.com) -Mohamed Lamine Bangoura sera installé, lundi, dans ses nouvelles fonctions de président de la Cour constitutionnelle.

Il a été élu  après le coup de force des huit magistrats fondeurs ayant conduit à la destitution de Kéléfa Sall.

Des actes qui ont été grandement condamnés par une partie de l’opinion en Guinée.

En dépit de toutes ces condamnations venant notamment de juristes de renom, les huit magistrats qualifiés de putschistes passent à la vitesse supérieure.

Selon un communiqué diffusé jeudi, la passation de pouvoirs entre, d’une part, les vice-présidents sortant et entrant et les présidents sortant et entrant, d’autre part, aura lieu lundi, 08 octobre 2018.

Cette passation de pouvoir risque de se passer sans le président déchu qui a annoncé en début de semaine, la tenue dans les prochains jours d’une conférence de presse.