Un jeune tué par balle lors de la répression d’une manifestation

Un jeune homme a été tué lors de l’empêchement de la marche de l’opposition républicaine hier, mardi, 23 octobre 2018, dans les quartiers de la haute banlieue de Conakry notamment sur l’Axe Hamdallaye-Bambeto-Coza-Kagbelen, a-t-on appris des sources concordantes.

Le jeune Mamadou samba Diallo, plombier, a été tué par balle à Coza. Tandis qu’un autre jeune a été blessé au-dessous de l’oreille.

Le mardi 17 octobre 2018, un autre jeune du nom de Elhadj Ibrahima Bah avait été aussi tué par la Bac 4 à Bomboli. Et le lendemain, succombait également de ses blessures, le jeune Tidiane.

Depuis l’assassinat de Zakariaou en 2011, la première victime des manifestations politiques sous le régime Alpha Condé, 97 personnes ont été tuées sur l’Axe Hamdallaye-Bambeto-Coza-Kagbelen.

Récurrence de crises en Guinée : le GOHA condamne et prévient (Déclaration)

Le Groupe Organisé des Hommes d’Affaires(GOHA) constate avec amertume que les crises devenues récurrentes dans notre pays depuis près d’une décennie ne font que s’aggraver et peinent à trouver des solutions durables.

Par ailleurs, ces crises font peser d’énormes menaces sur les personnes et les biens des opérateurs économiques exerçant en république de Guinée. En témoignent les commerces pillés à Kindia ou encore ceux fermés régulièrement dans les grandes villes du pays, par suite de crainte d’être vandalisés.

Le GOHA a toujours insisté sur le fait que ces crises et leurs conséquences compromettent la sécurité des investissements dans notre pays et constituent  un frein à la prospérité des activités économiques.

C’est pourquoi, le GOHA invite toutes les parties concernées à cesser de prendre le peuple en otage et à retourner à la table de négociations pour qu’enfin une solution durable soit trouvée et que le pays sorte de ce cycle infernal de crises.

Le GOHA condamne avec la dernière énergie les propos et actes indignes de certaines personnes qui, en cette période de crise, se comportent comme marchands de la violence, de l’ethnocentrisme et de la haine, dans le seul but de diviser le peuple pour des raisons inavouées.

Pour cela, le GOHA invite toutes les organisations de défense des droits de l’homme, les organisations internationales ainsi que la diaspora guinéenne à traquer ces individus où qu’ils se trouvent afin d’engager des poursuites judicaires à leur encontre pour que cesse leur nuisance à l’égard du peuple guinéen qui n’en a pas besoin.

Pour sa part, le GOHA envisage des actions pour démasquer ces marchands de la division et de la haine, et se prononcera le moment venu, sur les actions qu’il compte entreprendre pour les mettre hors d’état de nuire.

Le GOHA interpelle l’Etat à jouer pleinement son rôle régalien qui consiste à protéger les citoyens et leurs biens sans aucune discrimination et complaisance. Car seul l’Etat est garant de cette sécurité, donc responsable de l’insécurité dans laquelle vivent les opérateurs économiques en Guinée.

En outre, le GOHA invite tous les opérateurs économiques à rester solidaires et vigilants face à ces crises pour la sauvegarde de leurs personnes et de leurs biens. Des actions pour exprimer le mécontentement des opérateurs économiques face aux effets de ces crises sont envisagées et le GOHA vous en informera en temps utiles.

Le GOHA réaffirme sa position qui consiste à dire que «  sans sécurité, pas d’investissements ; et sans investissements, pas de croissance économique. Pas de croissance économique, vive la pauvreté ».

Conakry le 23 Octobre 2018

Le président du GOHA: Chérif Mohamed Abdallah.

Crise politique : La manifestation de l’opposition dispersée (images)

Comme il fallait s’y attendre, la marche pacifique de l’opposition a été empêchée par les forces de l’ordre.

À l’aide des coups de gaz lacrymogènes, Baffoe et ses hommes ont dispersé les manifestants en les pourchassant jusque dans les quartiers.

La voiture du chef de file de l’opposition a été touché par une balle réelle selon les opposants. Selon eux, Cellou Dalein Diallo a échappé de justesse à une tentative d’assassinat.

Baffoe averti les opposants: «Toute personne qui arrivera se retournera aussitôt…»

Les autorités ont interdit la marche pacifique projetée par l’opposition ce mardi 23 octobre 2018 sur l’autoroute Fidel Castro.

Les opposants quand à eux comptent braver cette décision. Par conséquent, un dispositif sécuritaire important est posté dans tous les coins et recoins de la ville.

Les forces de l’ordre ne comptent pas se laisser faire. Elles se disent déterminées à appliquer le mot d’ordre de leur chef hiérarchique.

C’est ce qu’a affirmé le contrôleur général de la police, Ansoumane Camara (Baffoe), commandant des CMIS (compagnies mobiles des interventions et de sécurité).

Contacté , voici sa réaction: «L’opposition veut effectuer une marche qui est interdite par les autorités civiles. C’est une infraction à la loi et nous sommes chargés d’appliquer la loi. Nous n’allons jamais nous laisser faire. Toute personne qui arrivera, se retournera aussitôt. La force doit rester à la loi. De Hamdallaye jusqu’à Kagbélén, les anti-émeutes sont à tous les niveaux. Il y a un tampon à l’esplanade du stade du 28 septembre. Nous sommes présents ici pour interdire l’occupation du rond-point de la Tannerie. Tout regroupement tendant à effectuer une marche ou à empêcher la circulation, sera réprimé. Trop, c’est trop. On n’en a marre. Je suis un agent de maintien d’ordre depuis la deuxième République. Quand le chef de file de l’opposition, Cellou Dalein Diallo était Premier ministre, chef du gouvernement, toutes dispositions étaient prises… Il n’aimait pas du tout l’anarchie, il a toujours œuvré pour le respect de l’autorité de l’Etat. Il a donné des instructions que nous avons appliquées à la lettre. Aujourd’hui, ceux sur qui il appliquait la loi sont aux commandes et lui il est de l’opposition… Sachant que la force doit rester à la loi, lui et ses militants veulent coûte que coûte braver l’autorité. Toutes les marches et tous les meetings se sont toujours terminés par le dialogue. Nous sommes recrutés et payés pour le maintien d’ordre public. A moins qu’ils nous tuent tous et détruits tous nos matériels, qu’ils pourront faire ce qu’ils veulent. Et pour le faire, il faut qu’ils viennent avec des blindés et des extra-terrestres qui sont formés et entretenus. Nous n’allons jamais nous laisser faire, celle ou celui qui viendra se retournera comme il ou elle est venue. Tous les effectifs de Conakry sont mobilisés, nous ne minimisons rien, ce sont les mêmes personnes et les mêmes moyens. C’est en fonction de l’agressivité ou le comportement de la foule que nous changerons de dispositif…».

Marche interdite de l’opposition: un dispositif sécuritaire important posté à la tannerie.

L’opposition guinéenne a appelé à une marche pacifique ce mardi 23 octobre 2018. Cette marche est prévue sur l’autoroute Fidel Castro sur l’itinéraire rond-point Tannerie – kénien- Belle vue-esplanade du palais du stade du 28 septembre.

Sauf que les communes de Matoto point de départ de la dite  marche, et Dixinn n’ont pas donné un avis favorable aux lettres d’information qui leur a été adressées. La marche est donc interdite.

Ce matin, au rond-point de la tannerie, qui est le point de ralliement, un dispositif sécuritaire impressionnant est posté aux alentours du carrefour.

Des véhicules des forces de l’ordre sont postés dans tous les sens. Un calme précaire règne sur les lieux. De l’autre côté du grand rond point des puck-up de la gendarmerie, font face à la transversale tannerie Cosa, axe de mobilisation des manifestants. Sur la route le prince, la circulation est complètement paralysée.

Là, les boutiques et magasins restent fermés.

Pour l’instant les opposants ne sont pas arrivés sur les lieux.

Wanindara T5: un jeune homme tué dans un accident de la route

Un accident de la circulation a coûté la vie à un jeune homme sur la transversale numéro 5 qui relie Kissosso à au quartier Wanindara 2 dans la commune de Ratoma.

Selon des témoins recueillis sur place, ce sont deux motos en provenance de Kissosso pour le rond-point de la T5, qui ont percuté un camion remorque qui cherchait à se tourner, alors qu’il sortait d’une des ruelles par marche arrière. Malheureusement, le conducteur de la moto Honda CG125 a rendu l’âme sur place.

Deux des trois jeunes qui étaient en surcharge sur la deuxième moto de marque TVS ont grièvement été blessés. Ces trois victimes ont été aussitôt évacuées au CHU Ignace Deen.

Pour l’instant, on apprend que le conducteur du camion aurait déjà pris la poudre d’escampette pour éviter de se faire lyncher.

 

Gassama Diaby: «Il n’y a pas de guinéen étranger en Guinée»

Kalifa Gassama Diaby,  ministre de l’Unité Nationale et de la Citoyenneté était l’invité de la radio Espace ce lundi 22 octobre 2018. À cette occasion, il s’est exprimé sur les violences qui découlent de l’installation des exécutifs communaux dans le pays.

Khalifa Gassama Diaby, s’est tout d’abord indigné face à ces violences notamment celles qui ont été enregistrées dans sa ville natale, Kindia. Le ministre dit n’avoir plus le goût de se proclamer guinéen fier « On a cassé des boutiques que des gens ont mis des années pour construire. On s’en prend aux gens dans la rue,… Je dis aux Guinéens, vous êtes en train de creuser vos propres tombes. Et demain, ne venez pas pleurer. (…) Il n’y a pas de Guinéen étranger en Guinée.  Moi je ne peux pas dire de l’extérieur, que je suis fier d’être guinéen quand je vois mes compatriotes s’agresser entre eux et cultiver la haine. Je ne vois pas au nom de quoi, je suis fier d’être guinéen quand on voit les violences dont les femmes sont victimes, la pauvreté dans le pays et l’humiliation que nous aimons. On est fier de quoi ? Sommes nous fiers du mensonge qui est devenu notre sport favori? De la haine qui devient de plus en plus le compagnon le plus Fidèle des guinéens, de l’injustice qui est notre quotidien national, de la discrimination qui est devenue une stratégie nationale, de la méchanceté, de l’exclusion qui est devenue notre arme favorite, de la pauvreté qui pervertie notre vie quotidienne, de la misère qui humilie chacun d’entre nous, de la médiocrité qui est devenue culturelle, de l’impunité qui s’est érigée en norme suicidaire?», s’est il indigné avant de poursuivre en ces termes. « Nous sommes incapables de nous aimer entre nous, de nous respecter, d’unir nos intelligences pour sauver et rendre grand et fier notre patrie la Guinée…».

Plus loin , le ministre en charge de l’Unité Nationale, s’interroge.« Ou bien nous sommes fiers de nos capacités de haine,de fourberie ou de manipulation? Ou peut-être nous sommes fiers de nos potentialités inouïes et insencés de violences dégradantes et humiliantes pour chacun d’entre nous et pour notre pays . À moins que nous soyons fiers de nous voir sombrer dans la misère avec tout le cortège de violences honteuses et d’injustice que cela engendre….»
Poursuivant, Kalifa Gassama Diaby, ministre de l’Unité Nationale et de la Citoyenneté, avertit les assassins.

«Quand les victimes écœurées, anéanties s’accumulent sans justice, sans compassion, puisque de toute façon pour leur bourreau, elles n’ont que ce qu’elles méritent, dépossédés de leur humanité et de leur dignité. À tous ces bourreaux et à leurs complices, détruisez ce qui vous reste, votre humanité. Je ne sais au nom de quel intérêt, ce couteau, ce fusil, ces haches que vous pointez sur le corps innocent de vos victimes se retournerait contre vous demain. Sûrement, demain, vous n’aurez plus de voisins, plus d’amis, plus de compatriotes pour vous défendre et vous protéger. Vous finirez sans défense…»

Plus loin , le ministre a déclaré que la loi est piétinée dans notre pays. Une chose qui, dit-il, met en péril l’unité nationale et la cohésion.

Par ailleurs, Gassama Diaby a demandé à ce que les coupables de ces violences soient trouvés, arrêtés et qu’ils répondent de leurs forfaitures devant la justice.

Pour finir, Kalifa Gassama Diaby a promis de porter la voix des victimes afin que justice soit rendue.

Grève des enseignants : manifestation des élèves à Conakry

De Kaloum à Kipé en passant par le lycée Donka, Bambeto et Cosa, les élèves sont sortis dans la rue ce lundi 22 octobre 2018 pour réclamer le retour des enseignants titulaires dans les salles de classes.

À bas les enseignants contractuels, nous voulons nos professeurs titulaires dans les classes, sont entre autres slogans qu’on pouvait lire sur les banderoles brandis par les élèves manifestants.

Vêtus de leurs uniformes scolaires, ces élèves ont par endroits empêché la circulation avant d’être dispersés à coup de gaz lacrymogènes par les forces de l’ordre.

Il faut préciser que depuis l’ouverture officielle des classes le 03 octobre dernier, les cours restent paralysés dans les établissements scolaires publics suite à la grève déclenchée par le syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG).

Des enseignants qui réclament un salaire de base de 8.000.000 de francs guinéens. Faute de quoi, ils n’entendent pas revenir dans les salles de classe.

Il est à signaler que le premier ministre a déclaré lors d’une récente sortie médiatique qu’«il n’y aura pas d’augmentation de salaire des enseignants ni en 2018, ni en 2019 encore moins en 2020».

Jusqu’où ira ce bras de fer enseignants – gouvernement guinéen ?

Attendons de voir !

Ratoma : Affrontement entre élèves et forces de l’ordre

Des élèves du collège Kipé ont décidé de manifester ce lundi pour exiger le retour des enseignants dans les salle de classe. Selon un d’entre eux, depuis le 3 octobre, ils n’ont pas d’enseignants dans les classes.

« Tous les jours, quand nous venons, c’est entre 10h et 12h qu’on nous libère, faute d’enseignants. Nous ne recevons pas les cours normalement », explique un élève rencontré par notre équipe.

Dans la rue, ces élèves du collège veulent obliger ceux du lycée à les rejoindre pour grossir les rangs des manifestants. Ce qui, dans la foulée, provoque des jets de prières et l’intervention des forces de l’ordre qui ont réussi à disperser les manifestants à coups de gaz lacrymogène.

Sur les lieux, des slogans hostiles au gouvernement et au syndicat raisonnaient.  Gouvernement zéro, syndicat zéro, ouvrez les écoles, scandaient des manifestants.

Grève des enseignants : manifestation des parents d’élèves à Kaloum

Très tôt ce lundi matin, des élèves et leurs parents sont sortis dans les rues de Kaloum, centre administratif du pays . Ce regroupement de manifestants a été vite dispersé par les forces de l’ordre à l’entrée de la commune de Kaloum.

Des jeunes ont tenté d’ériger des barricades pour empêcher toute circulation. Il faut préciser que ces manifestants réclamaient le retour des élèves et des enseignants en classe.

Affaire à suivre