Covid-19 en Guinée: 121 cas enregistrés dont 5 guérisons

Les chiffres sur l’évolution épidémiologique du Covid-19 continuent d’augmenter tous les jours en Guinée.

Au décompte du dimanche 5 avril 2020, 10 nouveaux cas se sont révélés positifs sur 154 personnes testées à la date du 4 avril. Ces 10 nouveaux cas confirmés de coronavirus se sont ajoutés aux 111 cas positifs pour donner un total de 121 cas de COVID-19 avec 5 cas de guérison et 0 décès depuis le 12 mars 2020. Dans la déclaration No 13 du 5 avril, le ministère de la santé invite la population à respecter les mesures de barrières sanitaires édictées. Il faut rappeler que la Guinée a franchi la barre de 100 cas positifs vendredi 3 avril avec les 38 cas détectés qui, ajoutés aux 73 cas confirmés de coronavirus, donnaient 111 cas de covid-19. Et 10 nouveaux cas testés positifs sur 154 personnes contrôlées samedi 4 avril, portent désormais le nombre de cas de coronavirus à 121 dont 5 sortis guéris et 0 décès depuis le 12 mars. En attendant, de nouvelles statistiques lundi, plus de 100 patients seraient en soins. Le tableau de l’ANSS du 4 avril fait état de 106 cas hospitalisés, de 5 guéris et de 112 cas suspects.

Covid-19 en Guinée: 2 préfectures touchées, la maladie se propage (Dr Sakoba Keita)

Le directeur général de l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire (ANSS), Dr. Sakoba Kéita a déclaré mercredi 1er avril que la maladie est en train de se propager en Guinée. Il a fait cette déclaration lors d’un point de presse, a suivi l’AGP.

A part la capitale Conakry où la majorité des cas ont été détectés, deux autres préfectures viennent d’enregistrer des cas, notamment Boké et Labé ; Labé où un cas positif au Covid-19 vient d’être enregistré.
« C’est pourquoi nous sollicitons une décision de la part de Monsieur le président de la République afin de limiter au maximum les déplacements » a proposé Dr. Kéita.

Il faut rappeler que le cas d’un guinéen rentré de Barcelone et testé positif, porte le nombre de cas confirmés de coronavirus à 31 depuis le 12 mars dont un cas de guérison. Plus d’une dizaine de contacts de l’homme de Sérima sont toujours recherchés dans la Région de Labé, apprend-on de sources sanitaires.

Alpha Condé testé négatif au Covid-19

Dans le cadre des activités de riposte contre le COVID-19, l’ANSS a procédé à des tests de dépistage sur SEM le Président de la République ainsi que sur une partie du personnel civil et militaire de la Présidence de la République, les 30 et 31 mars 2020.

Le test de son SEM le Président de la République ainsi que ceux de ses principaux collaborateurs se sont avérés négatifs.
Les membres du personnel d’appui sont également en train d’être tous testés et à la lecture des premiers résultats, 12 d’entre eux se sont révélés être positifs au Covid 19.

Les services de la Présidence de la République travaillent avec l’ANSS pour la prise en charge des cas positifs et pour la mise en œuvre de toutes les mesures de sécurité sanitaire appropriées.

La Présidence de la République rappelle à tous l’importance des gestes barrières et invite la population à suivre les consignes édictées par l’Organisation Mondiale de la Santé, le Gouvernement et les autorités sanitaires à tous les niveaux.

La Présidence de la République souhaite prompt rétablissement à l’ensemble des malades du Covid 19.

Elections en Guinée: La CEDEAO prend acte du double scrutin et condamne les violences et les dégâts matériels

Dans un communiqué publié mercredi 25 mars à Abuja, la Commission de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) dit avoir pris acte du double scrutin des élections législatives et du referendum constitutionnel du 22 mars 2020 en République de Guinée.

La Commission de la CEDEAO condamne fermement les violences marquées par un coût humain et des dégâts matériels et demande à tous les acteurs politiques et de la société civile à s’abstenir de tout recours à la violence. Voici le Communiqué de la CEDEAO.

Le Colonel Ousmane Conté, fils de l’ancien président Lansana Conté est décédé

Plusieurs médias annoncent le décès du Colonel Ousmane Conté, communément appelé ‘’OC’’.

Le fils aîné de feu le général Lansana Conté, ex-président de la République de Guinée du 3 avril 1984 au 22 décembre 2008.

Cet officier de l’armée guinéenne était malade et sous soins à l’hôpital de l’amitié sino-guinéen, a rendu l’âme ce 25 mars 2020.

Accusé de trafic de drogue, Ousmane Conté avait été arrêté en février 2009 par la junte militaire du capitaine Dadis Camara, président du CNDD, deux mois après la mort de son père et le coup d’État.

 

Elections en Guinée: La CEDEAO rejette la suspension proposée du processus électoral

Le processus électoral engagé avec le double scrutin législatif et référendaire ne sera pas suspendu ni rejeté par la CEDEAO. La cour de justice de la CEDEAO qui a rendu son verdict jeudi 19 mars sur la requête du FNDC et de l’opposition, a rejeté la requête de Cellou Dalein relative à la suspension du processus électoral en cours en Guinée.
Pour la cour de justice, la requete de Cellou Dalein est désormais sans objet en raison du report du scrutin du 1er mars au 22 mars à la demande de la CEDEAO. La demande de suspension formulée par cellou dalein est infondée.
A ce niveau, le FNDC et ses alliés politiques dont l’UFDG et l’UFR sont déboutés. Et à propos du couplage des scrutins législatif et référendaire, la cour de justice a suivi les directives et l’avis du conseil de la commission de la CEDEAO qui a soutenu qu’il s’agit de questions de gouvernance interne des Etats membres.

Sur la responsabilité des 14 Etats membres de la CEDEAO dans ce que les requérants de Conakry appellent « violations par la CEDEAO des règles communautaires spécialement instituées pour garantir le respect des droits de l’homme, l’Etat de droit et la préservation de l’ordre constitutionnel », la cour a rejeté la requête sans fondement de l’opposition, rappelant que la commission de la CEDEAO a envoyé une mission d’experts en Guinée ; une mission dont les recommandations ont été intégralement prises en compte par le gouvernement guinéen. La CEDEAO assume ses responsabilités envers ses Etats membres.
A propos de l’obligation des 14 Etats membres, la cour a rejeté la requête pour défaut de qualité. En attendant l’audience de la cour sur les violations des droits fondamentaux, le 30 avril prochain, la CEDEAO vient d’administrer une leçon de neutralité politique et de morale aux acteurs de l’opposition en guinée.
Ce qui oblige les autorités guinéennes à opter pour la garantie de la liberté de voter et pour la sécurisation des opérations électorales du 22 mars 2020. Une mission régalienne qui coïncide avec la démission en cascade des démembrements de la CENI dans les sous-préfectures de Labé ou ils étaient menacés de mort.

Covid-19 en Guinée: Un troisième cas suspecté à Conakry

Un troisième cas suspect de coronavirus serait à l’étude depuis mercredi, 18 mars au centre de traitement épidémiologique de Nongo, dans la banlieue nord de Conakry.
Il s’agit d’un jeune guinéen de 42 ans, chef d’Entreprise qui est rentré à Conakry par un vol régulier de la compagnie « Air France » du mercredi, 18 mars après un long séjour qui l’a mené du 28 février au 18 mars à Paris en France et à Milan en Italie ; deux pays européens fortement touchés par le coronavirus.
L’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire se garde de toute déclaration, même si les sources parlent d’un document médical qui a indiqué jeudi matin que « l’intéressé ayant affiché des signes suspects de covid19, a présenté un état stable et le suivi continue.
Les résultats des examens sont attendus par l’ANSS ». En attendant les résultats des examens et la déclaration de l’ANSS, les sources indiquent que le jeune guinéen suspecté de 42 ans, connaissait son état clinique à sa descente d’avion.
Il s’est lui-même confié à un agent du service de contrôle sanitaire de l’Aéroport Gbessia-Conakry, qui a saisi à son tour le centre d’opération d’urgence pour le transfert et la prise en charge depuis mercredi du jeune entrepreneur guinéen au centre de traitement épidémiologique de Nongo ou son cas devrait être confirmé ou infirmé par les spécialistes.
Il faut rappeler que le centre d’isolement de Nongo gère ainsi le 3e cas suspect de coronavirus après celui de la fonctionnaire belge de l’UE toujours en observation à Nongo et le cas spécifique d’une guinéenne rentrée d’Italie. Leurs contacts directs font l’objet d’investigation. Le 1er cas de covid 19 a été guéri selon les sources proches de l’ANSS.

La mission de la CEDEAO en Guinée reportée sine die à cause du coronavirus

La mission de haut niveau de la Communauté des États d’Afrique de l’ouest qui devait se rendre à Conakry ce mardi 17 mars pour une médiation avec le président Alpha Condé a été reportée sine die en raison de l’épidémie. Il n’y a pourtant qu’un seul cas déclaré, remarquent certains.

Quatre chefs d’États devaient faire le déplacement : le Nigérian Muhammadu Buhari, l’Ivoirien Alassane Ouattara, le Nigérien Mahamadou Issoufou et Nana Akufo Addo, le président du Ghana.

Leur but : évoquer les conditions des élections de dimanche, deux scrutins contestés par l’opposition et la société civile. À travers cette mission, la CEDEAO voulait une nouvelle fois insister sur deux points : assainir le fichier électoral et inclure l’opposition politique au double scrutin de dimanche. Avec en arrière-pensée, une ligne rouge à ne pas franchir : briguer un éventuel troisième mandat.

Tout était prêt : les autorisations de survol et d’atterrissage sur la capitale guinéenne.

Mais l’expansion de l’épidémie du coronavirus a refroidi les ardeurs des présidents ghanéens et ivoiriens, qui ont tous deux décidé de renoncer, à la dernière minute, à ce projet. « C’est une question de cohérence avec les mesures strictes annoncées en interne pour fermer nos frontières et nos écoles », indique un officiel à Abidjan.

À ce stade, un seul cas a été déclaré en Guinée. « C’est un problème mineur », s’étonne un responsable du gouvernement guinéen, pris de court par cette décision.

Le dialogue devrait tout de même se poursuivre, à travers la voix du président de la Commission, Jean-Claude Kassi Brou, présent à Conakry depuis hier. « Mais le message n’aura pas la même résonance qu’avec des chefs d’État », se désole un diplomate, qui craint de voir la Cédéao intervenir en urgence pour gérer une éventuelle crise politique, si les élections tournent mal.

Il y a quelques semaines, le retrait des observateurs de la CEDEAO avait poussé le président Alpha Condé à reporter les élections.

Dixinn: Un enseignant plaide non coupable du viol d’une fillette de 06 ans

Comparu devant le tribunal criminel pour viol sur mineure, Alpha Ousmane Diallo a plaidé, lundi, 16 mars 2020, non coupable des faits qui lui sont reprochés au Tribunal de Première Instance(TPI) de Dixinn, a suivi l’AGP.

Placé sous mandat de dépôt le 22 janvier 2016, le mis en cause Alpha Ousmane Diallo, professeur d’anglais de son état a rejeté d’un revers de la main les faits qui lui sont reprochés et a donné sa version des faits : « Après mes cours à l’université Cheick Modibo Diarra, je me suis rendu aux environs de 12 heures dans une autre école où je suis le directeur pour voir si tous les enseignants ont répondu présents ».

Le mis en cause a indiqué que son école a été saisie par les parents de la victime Sivakumar Madumuth de nationalité srilankaise du viol dont leur fille qui n’a que 06 ans a fait l’objet et l’auteur de ce viol serait un enseignant de son école en la personne de M. Camara.

Après moult tractations selon Alpha Ousmane Diallo, la fillette l’a finalement indexé comme étant son violeur et du coup l’enseignant M. Camara avec qui il a été interpellé a bénéficié d’un non-lieu. « Pourquoi au départ on parlait de M. Camara et après on dit que c’est moi », s’est interrogé l’enseignant, avant d’ajouter que cela n’est pas possible dans une école en présence des élèves et des encadreurs.

Dans son réquisitoire, le procureur Daouda Diomandé a soutenu que le 14 janvier, Alpha Ousmane Diallo a demandé à sa victime de le retrouver dans les toilettes où il a procédé à des attouchements sur la petite fille, en la faisant asseoir sur une chaise .
« Arrivée à la maison aux alentours de 16 heures, sa maman en la lavant, elle a constaté le sang sur sa fille. Avec beaucoup d’interrogations, elle a dit que c’est M. Camara qui l’a envoyée dans les toilettes pour introduire son doigt dans mon vagin. M. Camara interpellé, un juge d’instruction a été saisi. C’est après les explications qu’ ils ont compris que M. Camara n’y est pour rien, et à la confrontation la fille a indiqué M. Diallo », a expliqué l’empereur de la poursuite, avant de demander au tribunal de le retenir dans les liens de culpabilité en le condamnant à 15 ans de prison.

Du coup le mis en cause, s’est interrogé sur le comment introduire à ciel ouvert une chaise dans une toilette d’un mètre carré de surface sans que cela n’attire l’attention du public et même s’il y avait eu une pénétration sexuelle, le cri de l’enfant allait attirer ne serait-ce que le gardien de l’école.

Après avoir remis en cause la sincérité du rapport médico-légal, l’avocat du mis en cause Me Abou a demandé au tribunal de relaxer son client pour faute de preuves.

Elections en Guinée: Des partis engagés pour le respect de la date du 22 mars

Le collectif des Partis politiques engagés ( une vingtaine de formations politiques) dans le processus électoral-2020 demande au Président Alpha Condé de maintenir et de respecter la date du 22 mars, annoncée comme « date ultime » pour le double scrutin législatif et référendaire.

Et dans la foulée, la vingtaine de Partis Politiques engagés dans le processus et leur porte-parole ont tenu à exposer leur priorité non sans partager le contenu du décret du 13 mars fixant la date des élections au dimanche 22 mars 2020 « Nous, les vingt partis politiques engagés aux élections législative et référendaire, prenons acte du décret du chef de l’Etat fixant la date du 22 mars 2020 comme date ultime pour la tenue effective des deux scrutins en République de Guinée. Nous invitons humblement le président de la République, chef de I ‘État à maintenir la date du 22 Mars 2020, conformément aux dispositions de l’article 124 et suivants du code électoral révisé, adopté, promulgué et publié au journal officiel de la République ».

Opposé à un autre report de la date du double scrutin législatif et référendaire, le porte-parole du collectif des partis politiques engagés dans le processus électoral, Ibrahima Sory Condé a même lancé lundi, 16 mars, un avertissement aux pays frères et à la communauté internationale afin qu’ils optent pour le respect du droit et de la souveraineté du peuple de Guinée « les pays amis et frères, la communauté internationale sont invités à respecter le droit et la souveraineté du peuple de Guinée, en s’abstenant de s’immiscer dans la gestion des affaires électorales dont la résolution des contentieux relève du domaine de la loi électorale et non du politique »a indiqué Ibrahima Sory Condé qui a également invité les autorités guinéennes à assurer la sécurité du processus électoral, des candidats aux législatives, des citoyens et de leurs biens.

Et à propos du coronavirus, le leader du Parti- GDE, Aboubacar Soumah a souligné que « la France qui totalise près de 200 morts sur plus de 5.500 cas, a organisé dimanche les élections municipales ; nous en Guinée, on a un seul cas de COVID 19 ; pas de mort. On tiendra ces élections vaille que vaille » a-t-il soutenu.

Il faut dire qu’un report de la date du 22 mars ressemblerait un avis de décès pour le Parti au pouvoir et une implosion des structures du RPG, avant même la fin du mandat du président. Loin de l’extrémisme politique, le changement de la date du 22 mars pourrait sonner le glas de l’autorité de l’Etat, malmenée ces derniers temps par les décisions et contre-décisions au sein du gouvernement.