Immigration : un plan d’insertion socioprofessionnel pour freiner le phénomène

Mettre fin à l’immigration irrégulière reste et demeure l’une des préoccupations majeures du gouvernement guinéen et ses partenaires techniques et financiers.

Des fonds sont souvent investis par des partenaires à travers le projet « INTEGRA », dans le but de limiter ou freiner le phénomène d’immigration irrégulière qui continue malheureusement à endeuiller de nombreuses familles guinéennes. Le Directeur général de l’Office National de Formation et de Perfectionnement Professionnel (ONFPP), Lucien Beindou Guilao affirme que son service propose des alternatives en faveur de ces jeunes désœuvrés pour la plupart. Relevant du Ministère de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle, dira-t-il, il a lancé à cet effet, un plan national d’insertion socioprofessionnelle. « Il est destiné aux jeunes qui ont accepté de retourner au pays et dont l’âge varie entre 16 et 30 ans (…) A l’ONFPP, nous nous sommes dits qu’au-delà des paroles et des théories, nous avons plutôt intérêt à être pragmatiques et à aller dans le vif du sujet. L’ONFPP s’est donc lancé dans un plan national d’insertion des jeunes ayant de 16 à 30 ans. Ce projet est essentiellement destiné aux immigrés sur le chemin de retour, mais il est ouvert aussi aux jeunes Guinéens qui sont là pour ne pas qu’ils aient la tentation de partir. Nous pensons réellement que la formation et l’apprentissage sont de très bonnes alternatives pour freiner un peu ce phénomène », affirme Lucien Beindou Guilao.

Poursuivant, il déclare que la première phase de ce plan d’insertion  se focalisera sur la communication. « Une manière pour l’ONFPP d’attirer l’attention des jeunes, sur les dangers liés à l’immigration clandestine. Cette opération de communication a commencé par les affichages le long des routes à travers des panneaux publicitaires. Des spots télé et radio, ainsi que des communications sur les sites vont également se faire, avant que les autres phases du processus, ne soient entamées », explique-t-il, avant de préciser qu’après cette première phase de communication, ils iront dans le vif du sujet pour mettre en place des séances de causeries, des échanges dans des maisons de jeunes. « Nous allons démarrer à Conakry pour bien se roder à l’exercice, après nous allons nous orienter vers les zones de forts départs qui ont été repérées par l’organisation internationale pour la migration (OIM). Nous allons leur expliquer ce que nous leur proposons comme programme national de formation et d’apprentissage. Pas très long et pas trop court aussi pour leur permettre d’avoir des qualifications requises qui vont leur permettre d’être réinsérer… »