La Cellule Balai Citoyen s’interroge sur la décision du tribunal de première instance de Kaloum condamnant le sieur Sékou Camara, ex-directeur de l’office guinéen des chargeurs à 5 ans de prison assortis de sursis et au paiement d’une amende de 20 millions de francs Guinéens.
Les principes et lois de la République qui régissent et sanctionnent les auteurs de crimes économiques (détournements de deniers publics, gabegie financière, corruption…) doivent dans leurs applications en principe être proportionnels à la hauteur des forfaitures reconnues contre les justiciables quel que soit leur rang social ou politique. La Cellule Balai Citoyen regrette la légèreté de cette décision de justice relative à la condamnation de Monsieur Sékou Camara, Ex Directeur Général de l’Office Guinéen des Chargeurs (OGC), à 5ans d’emprisonnement assortis de sursis et au paiement d’une amende de 20 millions de franc guinéen, après la confirmation des charges retenues par l’inspection général d’Etat auprès du tribunal de première instance de Kaloum.
En tenant compte de la gravité des faits préalablement reprochés au Sieur Camara et de la légèreté qui a caractérisé la sanction infligée à son encontre, nous estimons au niveau de notre plateforme qu’une telle décision ne marque pas la volonté réelle des autorités administratives et judiciaires à lutter efficacement contre la corruption et le détournement des deniers publics mais, au contraire, encourage les responsables des régies financières de l’Etat à accentuer ces comportements néfastes pour l’économie nationale et pour développement intégré et durable. Le Balai Citoyen réaffirme son soutien à l’agent judiciaire de l’Etat dans sa démarche qui consiste à traquer les cadres véreux de l’administration et l’encourage ainsi que le procureur général de la république à poursuivre l’action judiciaire contre le Sieur Camara en interjetant appel auprès de la cour d’appel afin que le prévenu soit réellement sanctionné à la hauteur de sa forfaiture.
Elle interpelle également le Ministre de la justice, garde des sceaux à veiller aux traitements correcte et impartial des dossiers judiciaires conformément aux lois et cela quel que soit l’auteur car tous les citoyens demeurent égaux devant la loi. La lutte contre la corruption, la promotion de la bonne gouvernance pour un développement intégré et durable nécessite une rigueur sans scrupule dans la gestion de la chose publique par les autorités administratives et judiciaires. La loi est dure mais c’est la loi. Elle doit être juste, équitable et impersonnelle.