Près d’une semaine après la confirmation d’un premier cas, les autorités sanitaires du pays ont annoncé que plus de 100 contacts ont été recensés. Un dispositif de suivi a été mis en place pour éviter les risques de propagation de la maladie.
Au total 108 contacts ont été enregistrés à la date du jeudi 07 février dans les préfectures de Mamou et Kissidougou par l’agence nationale de la sécurité sanitaire. La fièvre hémorragique Lassa est une maladie mortelle de la même famille qu’Ebola. Elle a déjà tué une personne en Guinée. Elle se manifeste notamment par des vomissements, de la diarrhée, de la fièvre. Les autorités sanitaires du pays encouragent les citoyens à reprendre les mesures d’hygiène notamment le lavage des mains.
Selon le rapport du 07 février 2019 fourni par l’ANSS, aucun nouveau cas n’a été confirmé. La note précise que 28 nouveaux contacts ont été recensés dont 19 à Mamou et 9 à Kissidougou. Cela fait un total de 108 contacts recensés dont 96 suivis. Cette structure en charge de lutte contre cette maladie a indiqué que les investigations et suivi des contacts sont en cours. Elle précise le prélèvement de 19 contacts présumés à haut risque dont 16 à Mamou et 3 à Kissidougou. Après la détection d’un cas positif le 29 janvier dernier, le directeur général de l’ANSS avait annoncé au cours d’une conférence de presse la mise en place d’une stratégie de suivi de tous les contacts. Dr Sakoba Keita avait également rassuré de circonscrire la maladie en 4 semaines.
Étiquette : Fièvre Lassa
Sakoba Keita s’exprime au sujet des mesures prises
Le Directeur général de l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire(ANSS), Sakoba Keita a animé ce lundi 4 février 2019, une conférence à leur siège à la cité chemin de fer dans la commune de Kaloum.
Il était question de communiquer après la détection d’une personne atteinte de la fièvre Lassa à Kissoudougou et rendu l’âme dans un centre de traitement dans la préfecture de Mamou. ‘’ Notre compatriote qui a été victime de cette maladie et reçu le 28 janvier à Mamou est décédé 29. Ce monsieur est tombé malade à peu près trois semaines, il a été reçu dans plusieurs cliniques privées de Kissidougou. Comme au début de cette maladie les signes se confondent avec le palu qui est très fréquent chez nous, c’est ces diagnostiques qui ont été posés et il y a bénéficié des traitements et comme ça n’allait pas, les parents sont allés le chercher à Kissidougou pour l’envoyer à Mamou. Cette ville lui a reçu à une phase tardive, les saignements avaient commencé et c’est par la suite quelques heures plus tard il a succombé. En ce temps, on ne savait pas si c’était la fièvre Lassa, c’est après analyse, on a bien su que c’est cette maladie’’, a-t-il indiqué avant d’annoncer que toutes les mesures sont prises pour éviter une éventuelle propagation de cette maladie en Guinée
.
Il faut noter que la fièvre Lassa est une maladie détectée dans de nombreux pays d’Afrique de l’ouest. Elle se transmet à l’être humain principalement par le contact direct avec les rats ou par contact indirect avec les aliments et articles ménagers contaminés par des urines ou des matières fécales de rat. En général, les symptômes de la fièvre Lassa se manifestent entre 2 à 21 jours après avoir été en contact avec le virus. ‘’On a mené nos actions de santé publique, notre agent qui l’avait reçu pensait à un cas d’Ebola. Ils ont pris toutes les mesures que vous connaissez, le recensement des contacts, l’assainissement et même la désinfection des locaux tant que niveau de l’hôpital qu’au domicile. Et l’enterrement de la victime a été accompagné pour qu’on puisse prendre moins de risque de propagation. Tous ceux qui ont participé à son enterrement, tout ceux qui ont eu de contact avec lui sont enregistrés pour mener des enquêtes,’’ a rajouté Sakoba Keita
Fièvre lassa : la lutte contre sa propagation se prépare
Les autorités sanitaires de Guinée viennent d’annoncer une batterie de mesures pour éviter la propagation de la fièvre hémorragique Lassa, une maladie mortelle de la même famille qu’Ebola.
Le directeur général de l’agence nationale de sécurité sanitaire(ANSS), Dr Sakoba Keita a dévoilé la stratégie mise en place. Il s’agit d’abord du recensement et du suivi de toutes les personnes contacts du premier cas détecté qui a d’ailleurs succombé. Sans donner de statistiques, il a indiqué que tous les contacts ont été enregistrés. Cependant, il précise que des investigations sont en cours. “ Toutes les personnes qui ont participé à l’enterrement du malade qui est décédé, sa famille et les gens qui ont eu des contacts avec lui ont été enregistrés. On a mis en place la stratégie de suivi de contacts. On prend leurs températures tous les matins. Et dès les premiers signes nous allons les prélever et les isoler dans notre centre de traitement. Pour le moment, je ne peux pas livrer le nombre parce que nous sommes en enquête à Mamou et à Kissidougou ”, a expliqué Dr Sakoba.
Pour éviter la propagation de la maladie des dispositions sanitaires ont été prises à travers l’envoi ce lundi 4 février 2019 des équipes d’intervention et d’investigation dans les préfectures concernées. “Dans les zones où le malade a séjourné, nous conseillons fortement la population, quiconque a ces signes de se présenter dans l’une de nos structures. Nos équipes sont à la recherche des cas suspects. Nous avions décidé d’envoyer une équipe d’investigation sur le terrain et qui d’ailleurs a commencé par nos équipes préfectorales d’alerte et de riposte aux épidémies de Mamou et de Kissidougou à la recherche de cas cachés. Pour le moment on n’a pas de nouvelle sur un deuxième cas. L’équipe d’investigation est partie ce lundi sur les préfectures de Mamou et Kissidougou. Nous avons six jours pour qu’ils puissent nous dire s’il y a des cas cachés et faire des prélèvements pour voir. C’est à l’issue de cela que nous allons communiquer les résultats de cette investigation pour qu’on sache si c’est une véritable épidémie ou pas”, a précisé Dr Sakoba Keita, conseillant les populations de reprendre le lavage des mains. Il a promis de circonscrire la maladie dans 4 semaines. En rappel, un jeune homme en provenance de Kissidougou a succombé le 29 février 2019 de la fièvre Lassa dans un hôpital de Mamou.
Fièvre Lassa: une première victime enregistrée
Une personne est décédée après avoir contracté la fièvre hémorragique Lassa.
La fièvre Lassa est une maladie mortelle de la même famille qu’Ebola, qui se manifeste par de la fièvre, des douleurs thoraciques, des céphalées, des vomissements, de la diarrhée et des saignements. Au Nigéria, une épidémie de Lassa avait tué au moins 110 personnes en 2018. En Guinée, le premier cas été détecté en fin de semaine. Il s’agit d’un individu résident à Kissidougou en Guinée forestière qui a été hospitalisée à l’hôpital régional de Mamou (moyenne Guinée). C’est cette personne qui est morte, a-t-on appris de sources hospitalières. Plusieurs cas de contacts ont été recensés et placés en quarantaine pour une période de 21 jours. A Kissidougou un autre cas suspect a été détecté. « Le malade venu de Kissidougou avait une forte fièvre et avait des douleurs partout. Il s’appelle Boubacar. On l’a reçu le 28 janvier. Il a été accueilli au centre de traitement des épidémies. Ils ont fait ce qu’il fallait et le lendemain il est décédé dans un tableau de saignement abondant. Mais comme le prévoit les cas de ce genre, la remontée de l’information a été faite au niveau de la Directeur Préfectorale de Santé et à Conakry. Les dispositions ont été prises pour le prélèvement et l’acheminement des échantillons à Conakry. Les examens ont été faits, le résultat a été positif quant à la fièvre Lassa. Ensuite on a procédé à la désinfection de tous les locaux au sein de notre structure à l’aide du chlore. On a dépêché une équipe là où on avait renvoyé le corps. Malgré tous nos efforts les parents avaient pris le corps pour leur village. On a fait la désinfection et nous avons dirigé l’enterrement. On a terminé le recensement de tous les contacts. On va observer ces personnes pendant 21 jours » a expliqué Dr Kader Camara
A Mamou, la psychose a commencé à gagner la population de Mamou lorsque l’information a été donnée ce dimanche 02 février par les responsables de la santé de la préfecture. La victime originaire de Mamou, était âgée d’une trentaine d’année. Boubacar est venu de Kissidougou avec une forte fièvre qui l’a poussé à se rendre dans le plus grand centre médical de la préfecture. Après quelques soins, il a rendu l’âme à Mamou. Les prélèvements ont révélé qu’il s’agissait bel et bien de la fièvre Lassa. Interrogé, Dr Kader Camara, directeur de l’hôpital régional de Mamou a expliqué comment son service a reçu le patient. Interrogé ce dimanche par notre rédaction, le ministre de la Santé Edouard Niankoye Lamah a annoncé l’envoi d’une équipe de renforts pour recenser les contacts suivant l’itinéraire de la victime. Il a demandé aux populations de ne pas « paniquer », invoquant l’argument selon lequel « il y a des médicaments pour guérir du Lassa ».