Guinée : les enseignants manifestent pour réclamer leurs salaires

Les enseignants contractuels de Labé ont battu le pavé ce lundi, 18 septembre 2023, pour réclamer le paiement intégral de leurs salaires.

 

« Pas de salaire, pas de cours. A bas le gouvernement ! » C’est avec ce slogan et bien d’autres encore que les enseignants contractuels ont manifesté ce matin dans la ville de Labé. Ils assimilent leur situation à de « l’exploitation » et menacent de boycotter la prochaine rentrée des classes prévue pour le 3 octobre 2023. En effet, ils  sont partis du stade Elhadj Saifoulaye Diallo pour aboutir à l’inspection régionale de l’éducation où ils ont tenu un discours pour attirer l’attention des autorités éducatives locales sur leur situation. Apprend-on à travers le site Guineematin.

A travers le site Guinéématin, les enseignants ont indiqué que : « Nous sommes là pour vous rappeler déjà ce que vous savez. Nous sommes unanimes qu’il faut un concours pour accéder à la fonction publique. Nous ne sommes pas contre. Mais, nous vous disons aussi que faire travailler un père ou une mère de famille sans salaire, c’est de l’exploitation. Donc, nous vous demandons de dire au gouvernement de nous payer intégralement notre argent. Pas de salaire, pas de réouverture des classes. Cette fois-ci nous voulons notre argent, et pas plus », a martelé Mamadou Cellou Diallo, le coordinateur régional des enseignants contractuels de Labé.

Ces enseignants contractuels ont été reçus par le chargé de la formation continu à l’IRE de Labé. Souleymane Diallo a trouvé « légitimes » les réclamations de ces enseignants. Notons que cette manifestation a lieu à quelques semaines de la rentrée scolaire et académique en Guinée.

Education: une nouvelle menace du syndicaliste Aboubacar Soumah du Slecg contre le gouvernement

Les membres du Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (Slecg) dirigé par le camarade Aboubacar Soumah ont tenu, samedi dernier, une assemblée générale à leur siège national, sis à Donka dans la commune de Dixinn.

Cette occasion a été mise à profit par le secrétaire général dudit syndicat pour faire le point sur les avancées enregistrées dans l’opération d’assainissement du fichier du corps enseignant guinéen. Opération qui selon, Aboubacar Soumah, est de nos jours arrivée à terme.

« Le mardi prochain, une réunion va regrouper les membres de la commission nationale d’assainissement, au cours de laquelle le rapport final sera présenté. Nous allons examiner ce rapport final et ensemble, la commission va décider de transmettre ce rapport au gouvernement. Et c’est suite à cela que nous allons nous attendre à une retombée en matière de salaire… », a précisé le leader du Slecg.

« Si on nous donne un résultat qui ne comble pas notre attente, poursuit-il, en ce moment, nous allons exiger à ce que nos huit (8) millions soient payés. Pas au prorata du résultat obtenu suite à l’assainissement, mais cette fois-ci, le gouvernement s’arrangera à payer nos huit millions ».

Par ailleurs, le camarade Soumah n’a pas manqué de menacer. « Nous exigeons que cette augmentation de salaire soit faite en fin décembre… l’ultimatum que nous lançons au gouvernement, dès qu’il va recevoir le rapport final, qu’il prenne immédiatement la décision de nous faire la proposition du montant qu’ils vont augmenter sur les salaires. Qu’on le fasse avant que cela ne soit une réalité sur les bulletins, mais si le gouvernement ne nous fait pas appel et que de façon fantaisiste, il propose un montant, qui ne sera pas acceptable par nous, là nous allons déclencher automatiquement la grève », a-t-il fait savoir.

Pour rappel, le Slecg de Aboubacar Soumah avait soutenu le Fndc (Front national de défense de la constitution) à travers la déclaration ci-dessous, beaucoup avaient dénoncé à l’époque, la politisation du mouvement syndical.