Le procès d’Aboubacar Sidiki Mara, secrétaire général adjoint de l’UGTG s’est ouvert ce jeudi, 21 juin 2018 devant le TPI de Dixinn. Le procureur a requis 6 mois de prison contre le syndicaliste, poursuivi pour incitation à la révolte entre autres.
Un mois et deux semaines après son arrestation, Aboubacar Sidiki Mara, secrétaire général adjoint de l’union générale des travailleurs de Guinée (UGTG), a comparu ce jeudi, 21 juin 2018 devant le Tribunal de première instance de Dixinn. Poursuivi pour incitation à la révolte, manifestation illicite et attroupement dans les extensions d’une société minière ou portuaire, le syndicaliste a plaidé non coupable.
Durant les débats houleux et contradictoires, Sidiki Mara, appuyé par ses avocats Maître Paul Yomba Kourouma et Maître Zézé Guilavogui, a tâché de convaincre le tribunal qu’il était à Boké uniquement pour exercer son travail de syndicaliste et qu’il ne s’est nullement rendu coupable des faits qui lui sont reprochés. Une version que le ministère public a balayée d’un revers de la main, soutenant que le syndicaliste est effectivement coupable des faits articulés contre lui.
Et c’est pourquoi, le procureur, Sidi Souleymane N’diaye, dans son réquisitoire, a demandé la condamnation d’Aboubacar Sidiki Mara à 6 mois de prison et au payement d’un million de francs d’amende. Mais les avocats de la défense ont aussitôt répliqué dans leurs plaidoiries, sollicitant le renvoi de leur client des fins de la poursuite pour délit non constitué.
Après avoir écouté les deux camps, le tribunal a décidé de renvoyer l’audience au 28 juin prochain pour rendre le verdict. En attendant, Sidiki Mara, arrêté dans la nuit du 05 au 06 mai dernier dans sa chambre d’hôtel à Boké, reste en détention à la maison centrale de Conakry. Le syndicaliste était allé installer des structures de l’UGTG dans certaines sociétés minières de Boké, lorsqu’il a été arrêté, sur instructions du président de la République dit-on, et conduit à Conakry où il est écroué depuis lors.