En effet, l’opposition rĂ©publicaine projette une marche pacifique demain jeudi 09 aoĂ»t 2018 sur l’autoroute Fidel Castro.Â
Un nouveau bras de fer s’annonce entre opposition et gouvernement guinĂ©ens.  La commission d’organisation de la dite marche a Ă©crit une lettre d’information Ă la commune de Matoto. Comme il fallait s’y attendre, cette commune n’a pas autorisĂ© la marche. Le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de ladite commune a motivĂ© sa dĂ©cision par le fait que le ministre de l’administration du territoire et de la dĂ©centralisation a, Ă travers un message radio, interdit toutes manifestations sur toute l’Ă©tendue du territoire national. Chose que l’opposition guinĂ©enne n’approuve pas. Au cours d’une confĂ©rence de presse animĂ©e dans la soirĂ©e de ce mardi 07 aoĂ»t, Cellou Dalein Diallo et ses pairs ont annoncĂ© l’intention de braver cette interdiction du secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de la commune de Matoto.
« Nous marcherons comme prĂ©vu sur l’itinĂ©raire Tannerie-Gbessia-Kenien-belle vue-28 stade du septembre. » a insistĂ© Dr Faya Millimono avant de prĂ©ciser que rien ne justifie l’interdiction de cette marche par le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de Matoto. « Nous pensons que le gouvernement actuel est clairement dans la voie d’implanter la tyrannie dans notre pays. Entre la loi et l’ordre public, le ministre Bourema CondĂ© dit privilĂ©gier l’ordre public. Nous disons tout simplement que c’est le respect de la loi par tout le monde Ă commencer par le prĂ©sident qui permet d’Ă©tablir l’ordre public. »
Les opposants au rĂ©gime d’Alpha CondĂ© ont, lors de cette confĂ©rence, rappelĂ© avoir donnĂ© la chance au premier ministre de rĂ©soudre les diffĂ©rends qui sont Ă la base de la crise politique que connaĂ®t le pays depuis le lendemain de l’Ă©lection communale du 04 fĂ©vrier dernier. Chose qui, selon eux, n’a pas encore Ă©tĂ© fait.
Il est Ă noter que cette marche vise Ă exiger « les vrais rĂ©sultats » des communales du 04 fĂ©vrier, l’ouverture des enquĂŞtes pour arrĂŞter et condamner les coupables des tueries lors des manifestations politiques depuis 2010, la libĂ©ration des militants de l’opposition dĂ©tenus dans diffĂ©rentes prisons du pays et l’installation de la haute cour de justice.
Ă€ cette allure, les craintes que cette crise politique prenne de l’ampleur de la crise sont Ă©normes, car, pouvoir et opposition se rejettent la responsabilitĂ© d’une mauvaise foi et d’un non-respect des lois de la RĂ©publique.