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Les Etats-Unis saluent la lutte contre la corruption de l’Angola

Le secrĂ©taire d’Etat amĂ©ricain Mike Pompeo a saluĂ© lundi Ă  Luanda la lutte contre la corruption engagĂ©e par le prĂ©sident angolais Joao Lourenço, notamment contre la famille de son prĂ©dĂ©cesseur JosĂ© Eduardo dos Santos.

« En deux ans et demi au pouvoir, le prĂ©sident Lourenço a fait un travail formidable pour faire (de la corruption) un fantĂ´me du passé », a dĂ©clarĂ© Mike Pompeo lors d’une confĂ©rence de presse après s’ĂŞtre entretenu avec le prĂ©sident angolais.

Joao Lourenço « augmente la transparence, il aide les institutions financières Ă  faire le mĂ©nage et poursuit » les coupables, a saluĂ© le secrĂ©taire d’Etat amĂ©ricain en tournĂ©e en Afrique.

« Je suis optimiste dans le fait qu’il va continuer Ă  libĂ©rer l’Angola de la corruption », a-t-il ajoutĂ©.

Depuis qu’il est prĂ©sident, Joao Lourenço, membre du parti au pouvoir depuis l’indĂ©pendance de l’Angola en 1975, a fait le mĂ©nage au sein des institutions, des entreprises publiques et de l’appareil sĂ©curitaire du pays au nom de la lutte contre la corruption.

Plusieurs proches de son prédécesseur ont été directement visés.

La fille de l’ex-prĂ©sident, Isabel dos Santos, limogĂ©e de son poste de PDG du gĂ©ant pĂ©trolier public Sonangol, est accusĂ©e de fraude, dĂ©tournement de fonds et blanchiment d’argent par la justice angolaise. Elle dĂ©nonce « une attaque politique ».

Son demi-frère, José Filomeno dos Santos, qui présidait le fonds souverain du pays, est lui jugé depuis décembre à Luanda pour détournements de fonds publics.

Pendant ses 38 ans au pouvoir (1979-2017), JosĂ© Eduardo dos Santos a mis l’Ă©conomie de son pays, un des plus pauvres du monde, en coupe rĂ©glĂ©e au profit d’une poignĂ©e de proches.

La corruption a « freinĂ© pendant trop longtemps le vaste potentiel » de l’Angola, a encore estimĂ© Mike Pompeo lundi.

« Nous sommes dĂ©terminĂ©s, nous faisons cela dans le monde entier, nous voulons que les transactions financières dans le monde soient transparentes », a-t-il ajoutĂ©, se disant prĂŞt Ă  « aider » l’Angola.

Ce pays d’Afrique australe figure au 146e rang sur 180 de l’indice de perception de la corruption de l’organisation Transparency International.

Le secrĂ©taire d’Etat amĂ©ricain s’est Ă©galement dit « encouragé » par les efforts du gouvernement angolais de privatiser 195 entreprises publiques, une dĂ©cision qui « va grandement attirer des investissements privĂ©s ».

Il a en enfin remerciĂ© l’Angola qui a invitĂ© le prĂ©sident amĂ©ricain Donald Trump Ă  se rendre dans le pays. « Il aimerait beaucoup venir ici », a dĂ©clarĂ© Mike Pompeo, ajoutant cependant que « cette annĂ©e Ă©tait chargĂ©e car il s’agit d’une annĂ©e Ă©lectorale ».

Après trois ans d’administration Trump, Mike Pompeo est le plus haut responsable amĂ©ricain Ă  effectuer une tournĂ©e en Afrique subsaharienne. Après le SĂ©nĂ©gal et l’Angola, il est attendu lundi soir en Ethiopie jusqu’Ă  mercredi.

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