Labé : Moumini libéré faute de preuve

Les audiences criminelles du ressort du tribunal de première instance de Labé, ont repris mercredi dernier après une semaine. Mamadou…

Les audiences criminelles du ressort du tribunal de première instance de Labé, ont repris mercredi dernier après une semaine.

Mamadou Moumini Barry, 49 ans, enseignant, marié et père de 3 enfants  est accusé de viol sur une mineure de 12 ans du nom de Aminata Camara, élève dans son ancien établissement. Mis sous mandat de dépôt depuis le 20 septembre 2016, il a finalement été relaxé  après plusieurs heures débats faute de preuve. L’accusé n’avait jamais reconnu les faits qui lui étaient reproché : « C’est le 20 septembre que j’ai été appelé par un journaliste alors que j’étais en ville qui voulait équilibrer son information en me disant qu’une femme m’accuse d’avoir violé sa fille. Immédiatement, je me suis rendu chez mon ancien directeur à Konkola, près de la radio Espace. Quelques minutes après, des policiers sont venus m’arrêter. Arrivé à la police, j’ai trouvé une femme et une fille. Lorsque les policiers ont demandé à la fille si elle me reconnait, elle a dit oui. A la question de savoir qu’est- ce qui s’est passé, elle a dit que c’est un jour vers 17 heures, lorsqu’elle a fini de balayer avec ses amies, j’ai abusé d’elle et l’ai menacée de la tuer si elle parlait. Après, la dame a amené la fille à l’hôpital pour des tests. Mais moi je n’ai jamais violé cette fille. La première fois de voire cette fille et la dame c’est à la police. Moi j’ai été muté à Sannoun en février 2016. Donc c’est après 8 mois que j’ai quitté mon ancienne école à Safatou que j’ai été arrêté pour viol. Je ne jamais violé cette fille. »

Appelé à la barre pour raconter sa version des faits, Aminata, Camara maintient ces accusations : « (…) C’était un jour à 17 heures, lorsqu’on a fini de balayer la classe j’étais avec des amies, Monsieur m’a appelée. Mes amies m’ont dit qu’il m’appelait. (…) . Moi je pensais que j‘ai mal balayé la classe, après il m’a dit de me coucher. Il a enlevé mon collant et mon slip et il s’est couché sur moi. Je suis rentrée chez moi à 18 heures. C’est après plusieurs mois que j’ai dit à ma tante que j’ai été violée. » Propos qui n’ont pas convaincu le procureur convaincu que cette histoire est tiré par les cheveux : « Si un homme de plus de 40 ans viole une fille de 12 ans, elle ne se portera pas bien pendant 3 jours ou plus, mais toi tu as pu garder cela pendant plusieurs mois, en plus les expertises du médecin légiste montre qu’il s’agit d’une  défleuraison ancienne. Et les amies que tu as citées comme témoins disent qu’ils non pas entendu Moumini t’appeler. Donc tu ne dis pas la vérité »

Dans la foulée, le procureur de la république a requis la libération de l’accusé pour faute de preuve. Après une suspension d’une minute, le président du tribunal a déclaré Mamadou Moumini Barry, non coupable des faits qui lui sont reprochés et a ordonné sa libération. Une décision qui a réjoui à plus d’un titre l’avocat de la défense.