Comme si la crise qui mine le secteur éducatif guinéen n’était pas suffisant, d’autres structures syndicales veulent emboîter le pas du sleeg. C’est le cas de l’Union Générale des Travailleurs de Guinée (UGTG) qui a déposé depuis le 29 janvier 2018 un préavis de grève auprès du ministère du Travail.
Selon son secrétaire général adjoint , Aboubacar Sidiki Mara, dans ce préavis de grève, «l’UGTG attire l’attention du ministère sur la mauvaise gestion des cotisations des salariés à la caisse nationale de sécurité sociale (CNSS ), la mauvaise réglementation de la sous traitance en Guinée , les licenciements arbitraires reccurents, la politisation de l’administration, l’indifférence de l’État face aux accidents enregistrés par les travailleurs, la dotation des Travailleurs des BTP (bâtiments et travaux publics) en équipement de protection individuelle et l’augmentation de salaire des Travailleurs à 100%entre autres….».
Dans ce même préavis, cette structure syndicale recommande à l’État un «audite de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), la régularisation de la situation des travailleurs des moulins d’Afrique arbitrairement licenciés, l’augmentation des salaires de 100% pour le secteur privé…..»
Pour tenter de trouver une issue favorable, le nouveau médiateur de la république, Mohamed Saïd Fofana a rencontré les syndicalistes pour les écouter afin de s’imprégner de la situation.
« Justement M. le médiateur nous a appelé dans son bureau, il nous a écouté et nous a promis de rencontrer les autorités pour ensuite nous revenir», a déclaré Aboubacar Sidiki Mara .
En attendant que le ministère du Travail réagisse face à cette autre menace, l’UGTG est entrain de mener des séances de sensibilisation auprès des travailleurs affiliés à sa structure pour « se rassurer de la bonne réussite du mouvement de grève sur toute l’étendue du territoire national », a t- il conclu.