Les incitations à la haine et les appels à la violence sont devenus récurrents en Guinée. Ces derniers temps, des communicants des partis politiques notamment de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée ( parti d’opposition) et du Rpg arc-en-ciel (parti au pouvoir) s’adonnent à ces pratiques via les réseaux sociaux notamment Facebook ou des émissions inter actives dans les radios de la place. Des actes qui ne laissent pas indifférente la société civile guinéenne comme le Balai Citoyen.
En effet, la structure dirigée par Sekou Koundouno a déposé une plainte contre certaines de ses personnes afin qu’elles soient entendues au niveau des tribunaux du pays.
« Nous avons porté plainte au niveau des tribunaux de première instance de Dixinn, de Mafanco et de Kaloum, contre 10 communicants du Rpg arc-en-ciel et de l’Ufdg, qui sont des pyromanes, qui sont là à inciter sur la toile à la haine et à la violence …», a fait savoir M. Koundouno.
Pour lui , le Balai Citoyen n’empêche pas à un communiquant de n’importe quel parti politique de faire son travail.
«Nous on ne s’oppose pas à leur travail qui consiste pour eux à faire le bilan ou les éloges de leur mentor politique mais nous ne permettrons en aucun cas que ce soit un leader politique ou un citoyen qui puisse menacer la paix dans le pays. Nous sommes dans un pays d’une instabilité sociale gravissime donc des personnes qui veulent menacer le vivre ensemble sont des personnes que nous devons mettre hors d’état de nuire….», a t- il indiqué.
Pour ce faire, d’autres solutions sont aussi envisagées par le Balai Citoyen
«Des dispositions pratiques ont été prises. Hormis les plaintes que nous avons déposées , nous avons pris les photos et les coordonnées téléphoniques de toutes ces personnes et nous avons déposé au niveau des ambassades qui sont habilités en Guinée pour qu’on leur refuse toute demande de visas ou d’asile politique . Nous procéderons par tous les moyens légaux pour les mettre hors d’état de nuire . Hormis nous avons saisi la cour de la CEDEAO, le représentant du secrétaire général des Nations unies Ibn Chambas, la cour de l’Union Africaine et le haut commissariat des droits humains basé à Genève et l’interpool international afin que les pyromanes qui sont hors de nos frontières soient traqués et entendu par des juridictions compétentes».
La justice guinéenne a toujours été taxée d’être partisane et incapable. Qu’à cela ne tienne, Sekou Koundouno et sa structure s’attendent à ce que cette justice fasse preuve de professionnalisme dans le traitement de ce dossier.
«Nos attentes sont très grand dans la mesure où nous sommes entrain de construire une jeune démocratie. Malgré qu’il est imparfait cet appareil judiciaire, nous le faisons confiance et nous passons à la vitesse supérieure avant que la justice ne fasse son travail, nous mettons en contribution les cours et tribunaux internationaux afin que ces personnes comprennent que le temps des parias et incitateurs à la haine est terminé.».