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Conflit domanial à Gaoual: Des domaines et édifices publics bradés aux mains d’un privé

Un conflit domanial oppose la famille de feu Talibé Diallo, la commune urbaine et les autorités préfectorales de Gaoual autour…

Un conflit domanial oppose la famille de feu Talibé Diallo, la commune urbaine et les autorités préfectorales de Gaoual autour des domaines de l’état rachetés par le défunt Diallo Talibé.
Ce conflit concerne les domaines de l’ex- Entreprise Régionale de Commence (ERC), les anciennes stations de ONAH, et le domaine abritant l’ex-résidence du commandant blanc appelé aujourd’hui « Tropicana » au bord du fleuve Koliba.
En effet, à l’avènement de la deuxième République le 03 avril 1984 suite au décès du responsable suprême de la révolution, Ahmed Sékou Touré, le nouveau gouvernement du CMRN avait opté dans son discours programme, pour une politique de l’économie de marché qui favorise la libéralisation de toutes les activités économiques.

Plusieurs entreprises d’Etat ont été privatisées et les cadres les plus avertis se sont rués sur les domaines, édifices et entreprises publiques de l’Etat à moindre coût. Et c’est le cas de cet épineux dossier des stations de ONAH et de la résidence du commandant blanc racheté à 50. 000 fg ; ce qui fait couler assez d’encre et de salives. Il fait l’objet de débats dans les lieux publics à Gaoual.
Il y a un mois, Abass Diallo héritier de feu Talibé Diallo est venu à Gaoual pour récupérer les biens de son défunt père. Il a rencontré les autorités préfectorales et communales de Gaoual. Dans sa valise, des décisions du ministre Alpha Ousmane Diallo ex-ministre de l’urbanisme et de l’habitat attribuant les 02 stations de ONAH à son père et la copie d’un décret du président Lansana Conté affectant l’ex-résidence du commandant Blanc au feu Talibé Diallo.

Avec des discussions et l’incompréhension entre représentants de la famille de feu Talibé Diallo, autorités préfectorales et communales, les débats se transportent à Boké chez le gouverneur Siba Loualamou.

Le maire de la commune urbaine de Gaoual Daouda Diallo est resté catégorique. Pas question de se mêler de cette affaire de domaines publics de l’Etat et de ces édifices publics. Selon lui , ces domaines et édifices publics sont revenus dans le portefeuille de l’Etat à l’avènement du CNDD du capitaine Moussa Dadis Camara au pouvoir en 2009.
Et depuis la rencontre de Boké, le maire de la commune urbaine de Gaoual se voit déposséder d’une grande partie du marché de la commune urbaine de Gaoual et d’une grande partie des sources de recettes communales. Il refuse désormais de prendre part à toute discussion autour de cette affaire qu’il qualifie d’opaque sans fondement juridique fiable.

Quant au préfet Souleymane Sow de Gaoual, il a signifié aux occupants des kiosques que monsieur Abass Diallo, héritier de feu Talibé Diallo, est leur nouveau chef des lieux avec qui il faudra désormais signer les contrats de location. Ce qui n’a pas plu au maire de la commune urbaine Daouda Diallo.
Les commerçants qui devraient quitter les lieux parce que menacés de déguerpissement par de futurs travaux sur les domaines, portent plainte contre le maire de la commune urbaine. Et le cabinet du juge de paix a fait arrêter de toutes tentatives de déguerpissement et de résiliation des contrats de location.

Il y a désormais un coup de froid entre le maire de la commune urbaine Daouda Diallo et le préfet Elhadj Sow Souleymane ; ce, au moment où les autorités du ministère de la ville, de l’urbanisme et de l’habitat récupèrent les domaines et édifices publics de l’Etat. Et c’est comme si le premier responsable du département n’est pas informé de l’affaire des domaines publics de Gaoual.

Récemment, le responsable régional du patrimoine bâti public de Labé a eu toutes les informations données par le maire de Gaoual sur le conflit et le bradage des domaines et édifices publics de l’Etat à Gaoual. Il revient au Ministre Docteur Ibrahima Kourouma, de faire appliquer la loi , en se conformant aux décisions du CNDD qui avait commencé à récupérer les domaines et édifices publics bradés par les ministres du défunt président Lansana Conté, au nom d’un libéralisme sauvage à l’origine de tous les maux de la Guinée actuelle.
Affaire à suivre…