Commerçant, Elhadj Souleymane Kourouma est poursuivi pour avoir vendu une parcelle qui ne lui appartient pas à 150 millions de francs guinéens à Souleymane Tafsir Camara. L’affaire a été présentée au Tribunal de Première Instance de Dixinn
Commerçant de son état, Elhadj Souleymane Kourouma est poursuivi pour avoir vendu une parcelle qui ne lui appartient pas à 150 millions de francs guinéens à Souleymane Tafsir Camara. Cette cession de domaine privé a eu lieu au quartier Nongo, dans la commune de Ratoma. Arrêté et placé sous mandat de dépôt depuis neuf jours (précisément le 20 décembre 2017), son dossier a été transféré ce vendredi, 29 décembre 2017, au Tribunal de Première Instance de Dixinn pour être jugé, rapporte un journaliste de Guineematin.com qui était sur place.
Après avoir décliné son identité à la barre, Elhadj Kourouma n’a pas nié les faits articulés contre lui. « Oui ! J’ai acheté cette parcelle avec Elhadj Doumbouya et je l’ai revendue à hauteur de 150 millions à Souleymane Tafsir Camara. Mais, je ne savais pas moi aussi que la parcelle n’appartenait pas à Elhadj Doumbouya. Sinon, je n’allais pas acheter à plus forte raison de la revendre à un autre. C’est Elhadj Doumbouya qui demeure à présent introuvable qui m’a mis dans ce problème », a expliqué le prévenu devant le tribunal.
Cependant, Elhadj Kourouma dit être prêt à rembourser les 150 millions à Souleymane Tafsir Camara. « J’ai pris l’engagement, avec la garantie de mon jeune frère Mamadou Kourouma, de rembourser l’intégralité de la somme prise dans les mains de monsieur Camara », a-t-il promis.
Ainsi, le procureur Mohamed Samoura a demandé au tribunal de faire bénéficier à Elhadj Kourouma l’article 544 du code pénal guinéen qui prévoit la ‘’relaxe’’, mais en remboursant la somme de 150 millions.
« Il est constant que le prévenu a reçu les 150 millions de la part de Souleymane Tafsir Camara. Mais, il se trouve que lui-même a acheté la parcelle avec un autre avant de la revendre. C’est lorsque Souleymane Tafsir Camara est venu effectuer les travaux sur les lieux qu’un prétendant propriétaire est venu lui dire d’arrêter les travaux ; car, le terrain lui appartient. Comme il n’était pas au courant de cette situation, je vous demande de le relaxer, en vertu de l’article 544 du code pénal guinéen ; mais, en remboursant intégralement les 150 millions de francs guinéens », a demandé le procureur dans ses réquisitions.
Finalement, l’affaire a été renvoyée au 4 janvier 2018 pour rendre la décision.