L’instance de rĂ©gulation des mĂ©dias menace de suspendre la chaĂ®ne d’information française.Le Conseil SupĂ©rieur de la Communication (CSC) met en demeure la chaĂ®ne de tĂ©lĂ©vision française France24, a rapportĂ© l’organe de rĂ©gulation des mĂ©dias, hier mardi 08 fĂ©vrier 2023
Le CSC invite le mĂ©dia à « respecter les principes deontologiques notamment le respect de l’exactitude et de la vĂ©ritĂ© des faits ».
L’instance de rĂ©gulation reproche Ă chaĂ®ne d’information, son « manquement aux règles et principes professionnels de journalisme » dans son traitement de l’information relatif Ă l’enlèvement d’une soixantaine de femmes en mi-janvier Ă Arbinda, dans le nord du pays.
France24 avait indiquĂ©, en bande dĂ©filante, que les femmes ont Ă©tĂ© enlevĂ©es par des « rebelles islamistes », citant le gouvernement de la Transition comme Ă©tant la source, alors que celui-ci l’avait attribuĂ© Ă des « groupes armĂ©s terroristes » dans un communiquĂ©.
Le CSC a relevĂ© « un mauvais traitement de l’information » par France24 Ă une « fausse qualification » des ravisseurs et une « source erronĂ©e ».
En fin janvier 2023, le correspondant de la chaîne française avait été convoqué pour répondre des mêmes faits.
Pour l’organe de rĂ©gulation des mĂ©dias au Burkina, la qualification de « rebelles islamistes » par la chaĂ®ne de tĂ©lĂ©vision française donne un « caractère sĂ©rieux » aux auteurs de l’enlèvement des femmes Ă Arbinda et peut « fragiliser davantage la coexistence pacifique des religions et compromettre » les efforts des autoritĂ©s.
Le Conseil Supérieur de la Communication menace de suspendre France24 en cas de manquement similaire.
DĂ©but dĂ©cembre 2022, le gouvernement a suspendu Radio France Internationale (RFI) « jusqu’Ă nouvel ordre ». Il a reprochĂ© au mĂ©dia français, un « manquement grave » et l’a accusĂ© de propager une « information mensongère ».