Fodé Bangoura du Pup invite Alpha Condé à respecter la Constitution

Suite aux nombreux dégâts et morts enregistrés lors des  manifestations contre le changement de constitution, en Guinée, le président du Parti de l’unité et du progrès (Pup) se dit préoccupé par la situation sociopolitique du pays.

 

Fodé Bangoura demande au chef de l’Etat à respecter la Constitution pour préserver la paix et la quiétude sociale. L’ancien ministre secrétaire général de la présidence de la République affirme que la paix en Guinée passe par le respect scrupuleux des textes de loi.

«Nous appelons à la paix et la cohésion sociale. Et pour y arriver, il faut respecter nos lois. Nous avons une constitution en vigueur, nous devons la respecter», indique Fodé Bangoura, à VisionGuinee.info

«Pour préserver la paix, on doit respecter la loi. La paix n’a pas de prix, il ne faut pas qu’on brûle notre maison commune. La Guinée est notre héritage, préservons-la», ajoute cet ancien dignitaire du régime de Lansana Conté, en s’adressant au président de la République.

«Il faut que le président sache que quand on est à la tête d’un pays, on est là pour tout le monde, pas pour un seul camp. Il faut qu’il sache qu’une fois on est président, on devient le père de la nation et tout acte qu’on pose doit aller dans ce sens», rappelle Fodé Bangoura.

Travaux de bétonnage: le ministre des travaux publics donne des précisions pour la circulation

Hier, 17 octobre 2019, le ministre des Travaux publics a publié un communiqué indiquant les voies qui seront barrées et les chemins de contournement aménagés à cet effet.

 

Dans le cadre de la limitation des dégradations au niveau des grands carrefours de la Capitale, le Ministère des Travaux Publics informe les usagers et les populations de Conakry du démarrage des travaux de bétonnage des carrefours T2, T3, T4, T5 et T6.

La mise en œuvre de ces travaux conduira à des perturbations du trafic au niveau de ces carrefours et environnants. Tout de même, des dispositions sont prises avec les services de sécurité pour la régulation de la circulation et l’orientation des automobilistes vers les déviations aménagées à partir du Samedi 19 Octobre 2019.

A cet effet, le Ministère des Travaux Publics s’excuse auprès de tous les usagers et riverains pour les désagréments et sait compter sur la bonne compréhension de chacun et de tous.

Conakry, le 17 Octobre 2019

La Cellule de communication

 

Au tribunal : les militants du Fndc acquittés par le Tribunal de première instance de Kankan

Les 6 personnes dont une dame de l’Union des forces républicaines (Ufr) interpellés lundi dernier à la faveur de la journée de manifestation du Fndc ont été jugées ce jeudi 18 octobre à Kankan.

Il s’agissait d’Ibrahima Kalil Camara, Yacouba Camara, Soumaila Koulibaly, Aboubacar Doumbouya de l’ufr et de Saran Diakité et Moussa Camara sans étiquette politique qui auraient été malencontreusement arrêtés.

 

Accusés pour participation délictueuse à un attroupement, le substitut du procureur près le TPI de Kankan, Maurice Onivogui avait requis 6 mois d’emprisonnement contre les 4 militants de l’UFR et l’acquittement des 2 autres. Mais à la lecture du délibéré, le président du tribunal Abdoul Rachid N’diaye a prononcé la relaxe pure et simple des prévenus pour délit non constitué.

Selon certains prévenus à la barre, les agents des services de sécurité avec à leurs tête le préfet Aziz Diop, les auraient interpellés alors qu’ils étaient autour d’un thé. « Le lundi, j’étais avec mes deux amis autour du thé. Et soudain, les agents des services de sécurité avec à leur tête le préfet de Kankan, sont arrivés et ils nous ont embarqués dans leur pick-up.  Nous n’étions aucunement en manifestation », a témoigné Ibrahima Camara.

Cette libération des 6 prévenus vraisemblablement interpellés à tort sur instruction du préfet Aziz Diop par les juges du PTI de Kankan, a suscité un véritable ouf de soulagement chez les responsables de l’opposition fortement mobilisés en signe de solidarité.

Toutefois, le procureur de la République près le TPI de Kankan Aly Touré, visiblement non satisfait du verdict prononcé promet interjeter appel.

Il faut rappeler qu’à la faveur de l’appel à manifester du FNDC (front national pour la défense de la constitution) contre le projet de nouvelle constitution, Kankan n’a connu aucune manifestation de rue le lundi dernier. Malgré tout, les autorités locales avec à leur tête le préfet Aziz Diop aidées par certains militants du parti au pouvoir (RPG) et des responsables des services de sécurité, ont organisé des rafles au siège de certains partis politiques de l’opposition avec à la clé, des arrestations et des saccages par endroit.

Guinée : Le Fndc appelle à une journée ville-morte ce jeudi

Après trois journées de manifestations qui se sont soldées par la mort de neuf personnes, selon un dernier bilan officiel, le Fndc appelle à une journée de ville-morte ce jeudi 17 octobre sur l’ensemble du territoire national.

« Après cette troisième journée de manifestation réussie, le Fndc appelle à la poursuite des manifestations par l’observation le jeudi 17 octobre 2019, d’une journée ville morte sur l’ensemble du territoire national », lit-on dans un communiqué du Fndc parvenu à notre rédaction ce soir.

Lire l’intégralité de la déclaration.

 

Le Chef d’Etat-major, général des armées déplore la manipulation de l’opinion publique

Dans un communiqué, il a par ailleurs félicité et encouragé les forces de défense et de sécurité pour la discipline observée, le professionnalisme avec lequel elles se conduisent sur le terrain les opérations de maintien et de rétablissement de l’ordre public, ainsi que le respect des consignes données relatives au casernement des militaires. L’intégralité du communiqué.

Le Chef d’Etat-major Général des armées tient à rappeler que les forces de défense et de sécurité sont républicaines au service de la nation.

A cet effet, les opérations de maintien de l’ordre public, en charge  des Unités de Police et de Gendarmerie, doivent se poursuivre dans le strict respect de l’inviolabilité des droits des citoyens et de leurs biens.

Par contre, le Chef d’Etat-major Général des Armées constate avec regret, des publications d’images à caractère subversif, montées de toutes pièces, circulant sur les réseaux sociaux et dans certains médias. Il s’agit purement et simplement de manipulations qui tendent à ternir l’image et décrédibiliser l’action des forces de maintien de l’ordre public sur le terrain.

C’est pourquoi, le Chef d’Etat-major Général des Armées invite à la retenue et met en garde tous ceux ou toutes celles qui se livrent à de telles pratiques réprimées par la loi.

Conakry, le 17 octobre 2019
Le Chef d’État-Major Général des Armées
Général de Corps d’Armée Namory TRAORE
Commandeur de la Légion d’Honneur,

Kindia : le verdict des membres du Fndc est prévu pour le 23 octobre prochain

L’ouverture du procès des personnes interpellées lors des manifestations contre le 3ème mandat à Kindia s’est faite ce matin du 17 octobre 2019 au tribunal de première instance de la ville. Le président de la cour Daye Mara a renvoyé la cause pour délibération le 23 octobre 2019.

Il s’agit d’Oumar Barry, Youssouf Barry, Mamadou Pathé Diallo, Mamadou Bah, Boubacar Barry, Abdourahamane Camara, Mamadou Oury Diallo, et Ibrahima Camara. Les membres du Fndc poursuivis  pour participation à un attroupement interdit sur la voie publique puni par les articles 627 et 629 du code pénal guinéen.

Selon le compte rendu d’audience de actuguinee.org, le substitut du procureur qui a représenté le ministère public dans ce procès a demandé la libération pure et simple de Boubacar Barry, et de maintenir les poursuite contre les sept autres prévenus. Ces derniers risquent selon l’article 629, 6 mois de prison ferme et le payement d’une amande 500 mille de nos francs.

Manifestations du Fndc: Le vice-président du Fnd fustige la réaction de la police et le silence d’Alpha Condé

Conakry, la capitale du pays et plusieurs autres localités ont été le théâtre de répression sanglante faisant 10 morts, selon le Front national pour la défense de la constitution (Fndc). Toute chose qui a poussé le vice-président du Front national pour le développement (Fnd) à réagir.

Le numéro 2 du Fnd, formation politique que dirige l’ancien ministre, Alhousseine Makanera, a dénoncé l’attitude des forces de l’ordre et le silence du président de la République face à la situation qui prévaut dans le pays.

«La Guinée ne mérite pas ce calvaire», indique Boubacar Barry, avant de demander au président de la République de tirer les conséquences de ces protestations de rue. «Je l’invite à observer la situation et d’accepter de rentrer dans l’histoire en acceptant l’instauration d’un Etat de droit en Guinée», conseille-t-il au pensionnaire de Sékhoutouréyah.

«Les hommes passent, mais les institutions restent (…). Le président devrait tout simplement renoncer à toute tentative de briguer un troisième mandat», ajoute-t-il.

Boubacar Barry invite les partis membres de la mouvance présidentielle et l’entourage du chef de l’Etat à lui dire la vérité.

«Le moment est venu de passer la main à un autre. Nous avons aujourd’hui des hommes compétents à la mouvance présidentielle. Le président Makanera, Dr Diané ou Kassory Fofana peut être l’un de nos candidats», laisse-t-il entendre.

3ème jour de manifs de Fndc: reprise timide de la circulation

Contrairement aux deux premières journées, la circulation routière a timidement repris ce mercredi 16 octobre sur l’axe Sonfonia-Hamadallaye, même si les activités demeurent à l’arrêt.

 

De la T7 jusqu’au rond-point de Belle vue, les forces de l’ordre sont postées de part et d’autres. Le commerce et les stations d’essence sont fermés. Aucune barricade n’est érigée sur la chaussée.

A l’entrée de Kaloum, l’accès des motocyclistes reste difficile: ils doivent être munis d’un badge prouvant qu’ils travaillent dans cette commune.

Les domiciles de Cellou Dalein Diallo et de Sidya Touré restent toujours inaccessibles, par les véhicules de police.

 

Manifestations du Fndc: Black-out ce mardi à Labe

En ce deuxième jour de protestation nationale appelé par le front national pour la défense de la constitution (Fndc), toutes les activités économiques, sociales, scolaire, sont à l’arrêt dans la commune urbaine de Labé.

Les jeunes protestataires ont érigé des barricades sur les axes stratégiques de la ville au niveau desquelles ils règnent en maîtres absolus.

En plus, des pneus sont brûlés un peu partout dans la ville alors que le passage est bloqué même aux piétons. Les jeunes continuent à raquetter le peu de personnes qui tentent de se frayer un chemin. Tout cela se passe sans la moindre réaction des services de sécurité. Pour l’instant, les autorités locales s’abstiennent de tout commentaire sur les événements en cours dans la cité.

De l’autre côté, l’antenne locale du Fndc tente de mobiliser le maximum de jeunes pour essayer de rééditer l’exploit de la marche précédente.

Au moment où nous publions cette dépêche, aucune violence n’est à déplorer sauf que Labé ressemble à une ville fantôme.

Conakry: confrontation entre police et manifestants sur l’axe Hamdallaye-Bambéto

Ce 15 octobre 2019 est marqué par diverses manifestations teintées de violence dans la ville de Conakry.

Les manifestations se sont tenues ce mardi 15 octobre 2019 pour la deuxième journée de protestations lancées par le Fndc à Conakry. La marche qui se voulait pacifique a vite tourné. Des manifestants ont jeté des projectiles sur des policiers au lieu-dit Axe hamdallaye-pharmacie –Bambéto. La police a dispersé les marcheurs à coups de gaz lacrymogènes.

La confrontation était également tendue entre manifestants contre le 3ème mandat pour Alpha Condé et policiers déployés sur le terrain du côté de Hamdallaye rond-point et Concasseur.