Sirènes révisionniste : l’autre scandale de l’arnaque et de l’escroquerie !

C’est un printemps de mensonges et de dilapidations des deniers publics qui s’annonce en cette fin de règne d’un régime aux résultats calamiteux.

Alors que le débat sur un troisième enfer pour ne pas dire un troisième mandat en faveur du président sortant guinéen fait rage, les voleurs de la République eux, engagent une course effrénée vers un enrichissement illicite sous le prétexte, rempiler très largement pour le Pr Alpha Condé.

Pour ce faire, on ne change ni d’acteurs ni de stratégies politiques. Comme on aime à le dire chez nous, « chassez le naturel, il reviendra au galop », car, l’habitude est une seconde nature.

Les bourreaux de la Constitution sous Lansana Conté, des prévaricateurs jamais égalés, reviennent avec une mentalité rétrograde et suicidaire : la révision constitutionnelle.

Ces adeptes des coups tordus et missionnaires de sale besogne ou des habitués de la manipulation ethnique sans vergogne sont de retour. La République en souffre et la Constitution en pleure. C’est le début d’un long malheur qui se pointe à l’horizon ! Un mandat de plus, Un ENFER DE TROP ! Il ne faut jamais reproduire la même erreur ou refaire le même accident dans notre histoire.

Pendant que le clan se beurre, la République se meurt

C’est un sombre constat assez ahurissant. Révoltant, dégoûtant ! L’argent coule à flot ! On pompe sans frein dans les caisses de l’État. C’est l’occasion pour les marionnettes de la République pour se remettre les signaux au vert. C’est l’ultime moment à jamais. Lors des meetings favorables au Roi Midas de la grande mythologie grecque, il pleut suffisamment de francs. On dépense sans calculer.

Chez nous, on appelle ça, partage de la prospérité nationale ! À quoi bon de changer un régime quand il apporte à un clan bonheur, santé et prospérité ? Voici le triste sort réservé à notre démocratie. Égoïsme, cupidité, malhonnêteté, c’est le résumé parfait des pique-assiettes de la République. Qu’ils sont dégueulasses, ces types-là !

Chaque serviteur du futur ROI doit paraitre habile et loyal. C’est au prix de sa survie aux affaires : mouiller le maillot est désormais le symbole de la fidélité. Voilà, c’est une bonne affaire non ? Alors, qui est ce fou qui ne cherche pas une telle opportunité surtout quand on se beurre sans peur, qu’il meurt votre chiffon de Constitution ! C’est le retour du refoulé !

Silence, on travaille ! La royauté est de retour !

Mais en attendant, le futur ROI devra absolument s’incliner devant la mémoire de feu le général Lansana Conté pour demander sa baraka (bénédiction ). Car, il y a une réalité du pouvoir que le pouvoir lui-même ignore sa Majesté !

Tout change, tout évolue. Il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas. Avec la nouvelle Constitution, on quitte la République du ‘’ça va aller » pour le Royaume du ‘’ça ira mieux », sa Majesté !

Bon, j’ai juste envie de dire que ça suffit ! Aux marchands d’illusions et perroquets de la République, notre Constitution n’est pas un papier hygiénique.

Il est sacré et on ne se sucre pas avec !

Unis, nous vaincrons !

À bon entendeur, salut !

Pourquoi une nouvelle constitution pour la Guinée ?

Je donne mon avis et qui me semble objectif.
La Guinée a besoin d’une nouvelle constitution. Les raisons sont simples.
La Démocratie, je ne l’apprends à personne, est le régime dans lequel les citoyens choisissent librement leur représentant pour la gestion des choses publiques. Elle met les citoyens égaux devant la loi sans distinction d’appartenance groupale (religion, ethnie,….). Ces principes sont annoncés de façon globale dans la constitution qui est un ensemble de textes juridiques qui définit les différentes institutions composant l’État et qui organise leurs relations.

La nouvelle Constitution permettra au peuple de Guinée de renforcer d’avantage ces institutions et de résoudre plusieurs problèmes d’ordre juridique et administratif.

Sur le plan juridique, notre constitution a été adoptée le 07 mai 2010 par le Conseil National de la Transition.Un organe mis en place suite à un coup d’Etat militaire anti-constitutionnel. Le pire est que ladite constitution, malgré de nombreuses imperfections relevées çà et là, n’a pas été approuvée par référendum (un vote qui permet à l’ensemble des citoyens d’approuver ou de rejet un texte législatif). Dans ces conditions, que ce soit le Pr ALPHA CONDE ou pas, notre pays a besoin d’une nouvelle constitution émanant du peuple et qui exprimera ses profondes aspirations. Et l’initiative de la nouvelle constitution revient exclusivement au Président de la République et aux élus du peuple et ce, en application de l’article 152 de l’actuelle constitution qui dispose,Je cite « L’initiative de la révision de la Constitution appartient concurremment au président de la République et aux députés. Pour être pris en considération, le projet ou la proposition de révision est adopté par l’Assemblée nationale à la majorité simple de ses membres. Il ne devient définitif qu’après avoir été approuvé par référendum. Toutefois le projet n’est pas présenté au référendum lorsque le président de la République décide de le soumettre à la seule Assemblée nationale. Dans ce cas le projet de révision est approuvé à la majorité des deux tiers des membres composant l’Assemblée nationale. Il est de même de la proposition de révision qui aura recueilli l’approbation du président de la République ».
Lisant ce passage, les ONG de défenses des droits humains et les leaders d’opinion devraient être au premier rang pour demander au Président de la République d’élaborer une nouvelle constitution soumise à la volonté du peuple pour le respect des droits humains et les libertés fondamentales dévolus à chaque guinéens.

Cette nouvelle constitution va bien sûr permettre à la Guinée d’être en conformité avec les valeurs fondamentales du peuple et les réalités du terrain. Et non le mimétisme juridique dont certains font preuve.

Sur le plan administratif, en se basant sur les données issues du dernier RGPH de la Guinée en 2014, nous avons besoin d’un nouveau découpage administratif, d’une définition claire des collectivités locales et des circonscriptions dans la nouvelle constitution. Si on tient compte de l’égalité de chance entre les citoyens, il est inadmissible que certaines Sous-préfectures comme Kintinyan 126 850 hbts, Doko 91 892 hbts, Kamsar 113 108 hbts, Sangarédi 76 538 hbts, Sinko 80 248 hbts, Kouankan, Banankoro, Diarakoro etc… ne soient pas érigées en des préfectures.Ces sous-préfectures sont victime de l’injustice, aujourd’hui, en terme de densité de la population dépassent certaines préfectures comme Koubia, Tougué, Yomou … il faut nécessairement corriger cet état de fait en prévoyant dans la nouvelle constitution des dispositions pertinentes relatives à ces aspects.

De même, pour la désignation des députés à l’uninominale, la mission d’observation de l’Union Européenne à fait comprendre dans son rapport sur les élections législatives de 2013 en Guinée que le nombre de sièges attribués par circonscription, à l’uninominal, présente des disparités importantes en termes de représentativité du corps électoral. Afin de préserver l’équité des suffrages et l’égale représentation de la population à l’Assemblée nationale, la cartographie électorale des circonscriptions devrait permettre une répartition des sièges basée sur le poids relatif du corps électoral ou sur un recensement de la population finalisé.

Cela voudrait dire tous simplement que nous devons passer de 114 députés à 200 ou 250 pour être conforme avec les réalités du terrain. Il est étonnant, à titre d’exemple que la Commune de Matoto avec 474252 électeurs donne le même nombre de député à l’uninominale que la Commune de Kaloum avec 58 582 électeurs; que la préfecture de Siguiri avec 319 138 électeurs donne également le même nombre de député à l’uninominal que les préfectures de Lélouma avec 80400 électeurs, de Koubia avec 50 839 électeurs etc…

En définitive, compte tenu des facteurs sus-évoqués, il est d’une importance capitale que notre pays soit doté d’une nouvelle constitution qui garantirait à la fois les droits humains et les libertés fondamentales ainsi que les institutions conformes aux valeurs et à l’évolution de notre société.

Justice : ce que le ministre Cheick Sako n’avait encore jamais dit aux Guinéens

« Il y a la séparation des pouvoirs dans ce pays. C’est la constitution. Monsieur le Président de la République respecte et le dit à chaque fois : l’Exécutif, le législatif, le judiciaire et la presse. On ne peut pas accepter qu’un député insulte la justice, jette l’anathème sur la justice. Je n’accepterai jamais ça. Et cette séparation des pouvoirs, il faut que cela soit une réalité dans notre pays, sinon on n’ira pas loin »
Maître Cheick Sako est ministre de la Justice et garde des sceaux. Au baptême de la 9è promotion de Droit qui porte désormais son nom, le ministre a fait un retour exhaustif au palais du peuple sur son parcours mais aussi a parlé de la Justice qu’il dirige non sans critiques. Il a ensuite envoyé des piques au chef de la majorité présidentielle Amadou Damaro Camara, accusé récemment d’outrage, d’injures et diffamation à l’encontre des magistrats. Intégralité de son speech…
« J’ai été nommé ministre en janvier 2014. En décembre déjà, la troisième promotion des auditeurs de justice, c’est-à-dire les jeunes magistrats de Guinée, m’avait fait l’honneur pour me choisir comme parrain en 2016, alors que j’étais en fonction en Guinée. Une promotion de 144 avocats du barreau de Montpellier, de l’école de formation du barreau de Montpellier puisque ça regroupe tout le sud-est jusqu’à Marseille m’a choisi comme parrain. J’avais été en décembre 2016 avec une équipe du Ministère pour honorer, au-delà de ma personne, notre pays. Et là, on est 2016. Dans mon propre pays, les étudiants, en l’occurrence la 9ème promotion de la Faculté de Droit de Sonfonia, m’ont choisi comme parrain de leur promotion. Je suis donc particulièrement ravi aujourd’hui du choix. Et bien entendu je vais, à travers ce discours, vous dire un peu ce que je fais en tant que juriste et vous donner quelques conseils. Ce n’est pas seulement le ministre de la Justice de la Guinée qui vous parle ce matin, c’est l’avocat ayant eu des responsabilités ordinales dans un barreau de 1200 avocats à Montpellier qui va vous parler ce matin. Mais c’est celui qui est surtout toujours Maître de conférences à la Faculté de Droit de Montpellier. Et parce que vous savez quand on n’est enseignant à l’Université, on peut se mettre en disponibilité, ça peut durer le temps qu’il le faut. Donc j’ai toujours cette casquette. Et pour la petite histoire, ça a été dit par l’orateur tout à l’heure que de 2000 à 2001, j’ai fait des allers et retours entre Montpellier et Conakry, où je donnais des cours aux étudiants de la première année jusqu’en quatrième année, dont beaucoup sont dans la vie active actuellement. Il y a beaucoup de jeunes magistrats, il y a des fonctionnaires à la Banque centrale, il y a quelques-uns qui ont même des responsabilités politiques.

Je bâtirai mon propos autour de trois mots-clés : d’abord gratitude, ensuite congratulation et enfin conseil.
Gratitude d’abord. A cet égard, permettez-moi de partager avec vous une sagesse africaine qui dit ceci : lorsqu’on demande à celui qui est saisi d’une joie intense d’attiser le feu, sa salive risque fort de l’éteindre. Oui, l’émotion qui m’envahit aujourd’hui, est si forte que si je ne me retiens pas suffisamment, je risque fort de pâlir l’éclat de cérémonie.
Alors mon propos se veut simple pour éviter la tentation qui guette très souvent les hommes en robe noir et plus généralement les juristes de participer à un concours d’art oratoire lorsqu’ils sont appelés de prendre la parole en public.
Pour faire simple, ma gratitude va d’abord à l’endroit des étudiants en Droit, qui ont bien voulu donner mon à leur promotion.
Cher jeune juriste, je suis en effet très sensible à l’insigne honneur que vous me faites en me désignant parrain de la nouvelle promotion ici présente. Mes sincères remerciements vont également aux autorités de l’Université Général Lansana Conté de Sonfonia et de sa faculté juridique et politique, ainsi qu’aux différents professeurs qui n’ont ménagé aucun effort pour obtenir les produits de qualité que vous êtes. N’oubliez jamais vos enseignants, quelle que soit la carrière que vous ferez dans la vie active. La particularité d’un enseignant, c’est qu’il est inoubliable. Quand on est enseignant dans sa chair, on peut faire n’importe quelle activité dans la vie professionnelle, on reste toujours enseignant et c’est très important. Et ce lien de causalité entre étudiant et enseignant, c’est très important que vous le perceviez. J’ai eu toute ma scolarité à Montpellier, de la première année de Droit jusqu’au doctorat, en passant par le diplôme d’avocat. J’ai des enseignants avec qui je suis encore en contact encore malgré mon âge avancé, malgré mon expérience professionnelle. Pourquoi ? Parce qu’à un moment donné, ils m’ont transmis un certain nombre de savoirs que j’ai ensuite adaptés à ma personnalité et à mes origines.
Deuxième mot, congratulation ensuite. A cet égard, m’adressant à vous jeunes juristes, je dis avec le cœur que la présente cérémonie est l’aboutissement de plusieurs années de privation, de sacrifice et de dur labeur de votre part avec évidemment le soutien inconditionnel de vos proches, de vos parents. Ces instants d’émotion méritent de chaleureuses félicitations pour vous, mais également pour toutes les personnes qui vous sont chères, mais surtout félicitations pour tous les gens qui vous ont accompagnés dans ce chemin qui mène à ce diplôme que vous avez reçu cette semaine. Voyez-vous, un diplôme ne tombe pas du ciel. J’avais un cours il y a une quinzaine d’années en première de Droit à l’Université de Montpellier, c’est un amphithéâtre de 300 ou 400 étudiants. Je commençais toujours mes cours pour dire que ce n’est pas la peine d’enregistrer avec les cassettes et même de prendre des notes. Ce qui est important dans le discours d’un professeur, c’est les quelques fragments qui vous restent en mémoire parce que ça, vous le garderez tout le temps dans votre esprit. Vous avez donc eu un parcours certes pas très long, mais trois ans d’études, ce n’est pas petit dans la vie des jeunes gens que vous êtes. Ce parcours vous a permis de savoir, comme l’indique un écrivain français Pierre Corneille, dans son ouvrage le Sid « A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire ». Ça veut dire aussi qu’on fait l’exécutif sans souffrir. Quand certains de vos amis, de même âge, pendant que vous êtes en première année ou en deuxième année, vont dans des boîtes de nuit chaque fois pour s’amuser, vous êtes enfermés chez vos parents en train de travailler, de bachoter, parce que, voyez-vous quand on fait les études de Droit, on bachote. On prend un code, on le lit plusieurs reprises jusqu’à ce que certains fragments restent dans votre tête. Après, vous éloignez le code. Un profane ou un non juriste qui vous posera des questions sur quelque chose dans ce code, toute suite les connaissances vous reviennent. C’est ce qu’on appelle bachoter. Un juriste doit bachoter, un juriste n’invente rien parce que tout est déjà inventé. Quand on vous dit qu’il y a des génies en Guinée, en Afrique ou dans le monde, c’est faux : les génies sont morts depuis très longtemps. C’est les gens qui apprennent le savoir par le labeur, par le travail, par le sérieux. Autrement dit comme l’enseigne la sagesse africaine, la trop grande facilité ennuie, tout comme la trop grande difficulté a tendance à décourager. Alors il faut une ligne médiane. Si vous tombez dans la plus grande facilité, vous vous noyez, quel que soit le métier. Même dans le métier des armes puisque en tant qu’avocat et enseignant, je donnais des cours également dans des écoles militaires dans le sud de la France notamment, ça concerne toutes les professions.
Si vous avez des difficultés insurmontables, dans un corps de métier, mais changez tant qu’il est temps. Ça vous permet de rebondir justement. De même le bonheur s’estompe s’il absorbe trop vite cette épaisseur de résistance qui s’interpose entre nos vœux et la réalité.
Et enfin le troisième mot que je vais vous dire ce sont les conseils. Ce moment de joie est intense, mais il ne s’agit qu’une étape de la vie. A cette étape, vous avez surtout besoin de conseils. Ma position de parrain, vous l’aurez compris, doublée de mes années d’expérience en tant qu’enseignant, parce que j’ai commencé par enseigner à l’université avant d’être enseignant. Quand on est maître de conférences, on est docteur d’Etat en droit mais pas professeur agrégé. Au lieu d’aller dans l’agrégation, je suis allé vers le barreau. C’était deux expériences tout à fait différentes mais que j’ai conduites pareillement. Mes conseils, je vais vous les donner. Ce sont des conseils à la fois théoriques, mais c’est également des conseils pratiques, parce que parmi vous, après la cérémonie, les semaines qui vont suivre, vous allez réfléchir sur ce que vous voudrez faire dans l’avenir. Certains voudraient continuer, d’autres voudraient rentrer directement dans la vie active. Ceux qui veulent être magistrats, il y a un concours d’entrée au centre de formation judiciaire qui a été rénové et agrémenté. Ceux qui veulent être greffiers également. Mais ceux veulent également se diriger vers les métiers de la Banque, parce que les financiers dans les banques, il n’y a pas que les économistes ou les gestionnaires, il faut aussi des juristes calés. Et puis il y a ceux qui voudraient aller dans les professions libérales : avocat, notaire, huissier de justice, commissaire-priseur. Et là aussi, comme notre pays avance dans l’émergence, à la fois en matière de justice et en Etat de droit, il est important que tous les postes soient renouvelés dans les mois et les années à avenir par les jeunes gens que vous êtes. Quand vous rentrez dans ces corps, il faut bousculer les anciens. Il faut les écouter, il faut apprendre auprès d’eux. Comme vous le savez, tout ne s’apprend pas dans les livres. Ça, c’est un de mes vieux professeurs qui me l’avait dit, quand on s’enfermait pour bûcher dans les ouvrages. Certes, les ouvrages sont bons, mais c’est aussi bon ce que l’ancien va vous dire sur sa pratique professionnelle. Ecoutez religieusement tout ce qu’il va vous dire. Et ensuite automatiquement vous faites consciemment ou inconsciemment les choix sur les conseils que vous recevrez. Donc, je me garderai toutefois de laisser croire à vous jeunes gens que j’ai les clés de la réussite. Moi, je suis un Guinéen né en Guinée et je suis parti très tôt de ce pays. Mon père était un officier de la gendarmerie. Donc je viens du peuple. Vous savez comment l’armée a souffert ici sous la première République. Mais vous avez des officiers de qualité dans ce pays. Notamment dans le corps de la Gendarmerie. Je suis bien placé pour le savoir puisque par ma fonction je coiffe un peu la justice militaire. C’est pourquoi il est important dans notre pays que les différents corps de métier soient respectés. Contrairement à l’anathème qui est souvent jeté souvent sur certains corps dans ce pays. Il faut que chacun se remette en cause, il faut que chacun travaille soucieusement pour que ce pays puisse avancer. Chers jeunes juristes, ne vous trompez guère, le métier de juriste force l’admiration par la noblesse qui le caractérise et son lien avec la vie de société. La vie en société est en effet souvent génératrice de conflits d’intérêt entre les acteurs économiques et sociaux. Chacun pense souvent être dans son droit, et quelquefois le pense si fort, que le conflit peut dégénérer en une forme de violence dont la généralisation peut rendre impossible la vie en commun. Et c’est ce qu’on voit actuellement en Guinée.
Quand les gens se font la guerre, se font la bagarre à Banankoro, à Siguiri et Boké il y a encore deux jours. Les gens qui ne respectent pas la loi dans ce pays. Les gens qui donnent les leçons aux autres. Souvent les gens bien placés ou les gens riches, voire même des députés. Je n’accepterai jamais que les gens jettent l’anathème sur le corps de métier dans ce pays tant que je serai à ce poste, quelle que soit leur position sociale.
Il y a la séparation des pouvoirs dans ce pays. C’est la constitution. Monsieur le Président de la République respecte et le dit à chaque fois : l’Exécutif, le législatif, le judiciaire et la presse.
On ne peut pas accepter qu’un député insulte la justice, jette l’anathème sur la justice. Je n’accepterai jamais ça. Et cette séparation des pouvoirs, il faut que cela soit une réalité dans notre pays, sinon on n’ira pas loin. Je le dis solennellement ici à l’assemblée nationale. Alors, quand on entend le mot Etude de droit, les juristes, on pense tout de suite à la justice. Bien entendu dans tous les pays du monde, c’est ce pouvoir exceptionnel qui est conféré à la justice pour expliquer aux citoyens ce que c’est la loi et ce que c’est le non-respect de la loi.
La modeste tournée que j’ai faite dans la partie forestière de notre pays, j’ai fait toutes les préfectures. Modestement, au nom de Monsieur le Président de la République et Monsieur le Premier ministre, j’ai expliqué à chaque fois ce que c’est une loi ; l’importance de respecter les lois dans notre pays quel que soit le statut de la personne ; l’importance de respecter les décisions de justice ; l’importance de respecter les magistrats. Alors il y a des voies de recours, il y a des cas de contestation. On peut dénoncer un magistrat si l’on a des éléments contre ce magistrat devant le conseil supérieur. Ça aussi, on a instauré dans notre pays.
Vous voyez qu’on vient de loin. Et tout ça c’est dans l’idée d’instituer un véritable Etat de droit chez nous, pas pour autre chose.
Alors, au niveau de la justice, bien entendu, grâce à Monsieur le Président de la République, beaucoup de réformes ont été faites par ma modeste personne et par l’équipe qui m’entoure. Et puisque évidemment s’il n’y a pas volonté politique, on ne peut rien faire. Il faut aussi dire les choses par leur nom, c’est qu’on m’a donné carte blanche quand je suis venu, puisqu’on a été me chercher à Montpellier et on m’a demandé de faire des réformes. A partir de là, je ne sais pas qui peut m’empêcher de faire des réformes dans notre pays. Et la première réforme qui a été faite était de donner un statut particulier aux magistrats. Dans tous les pays voisins d’Afrique, je ne parle des pays du Nord, la conséquence de ce statut était de donner un salaire conséquent aux magistrats. Et cela n’a pas été facile. Il fallait convaincre les syndicats, qui ont fini par comprendre et ça a été fait. Ensuite, on a instauré le conseil supérieur de la Magistrature pour dire que les magistrats ne sont pas au-dessus de la loi.

Tati-Tati : de la vie de disciple coranique à celle de musicien

Tati-Tati est un jeune au parcours singulier. A 25 ans, cet ancien disciple dans une école coranique, natif de Labé, a choisi de faire carrière dans la musique. Il a l’art de mélanger presque les genres musicaux dont lui seul détient le secret et le talent. Ses tubes sont consommées partout à travers la ville de Labé et ailleurs. Dans une interview exclusive accordée à Africaguinee.com, le jeune artiste a fait certaines confidences…

AFRICAGUINEE.COM : Vous êtes artiste connu sous le sobriquet de Tati-Tati, c’est quoi votre prénom à l’état civil ?
TATI-TATI :Mon prénom et nom à l’état civil c’est Thierno Mamadou Bhoye Diallo, je suis né en 1993 dans la commune urbaine de Labé, à Kouroula, quartier qui abrite le centre administratif de Labé. Je suis l’aîné d’un couple qui n’a que deux garçons, donc mon jeune-frère et moi seulement. Mon père et ma mère sont tous restaurateurs. Notre famille vit de ça. Mon père est décédé, mais ma mère continue d’exercer la restauration pour faire vivre la famille tant bien que mal. Ma famille réside au secteur Dianyabhè, quartier Madina. Nous vivons tous ensemble.
Pourquoi vous avez choisi le sobriquet Tati-Tati ?
Le choix ne vient pas de loin. C’est juste une inspiration de la vie. Dans beaucoup de choses, c’est la règle de 3 qui s’applique, d’où Tati-Tati. Avant de prier vous faites l’ablution vous lavez certaines parties du corps trois fois. Là où maman prépare à la cuisine, elle pose la marmite sur trois pierres pour la cuisson, donc trois par ici aussi. Si on vous fait du mal vous pardonnez trois fois avant de réagir ou avertir. Chez les blancs ils disent ABC j’ironise avec pour dire ABC signifie (Africain Bien Connu). C’est là que Tati-Tati est sorti.
Tati Tati, aujourd’hui la musique a dominé votre vie. Parlez-nous un peu ton parcours…
Ma mère m’avait envoyé à l’école, je la remercie. C’est le piler de ma réussite, mon parcours scolaire n’est pas si élevé puisque je me suis limité en 7èmeannée au collège Hoggo Mbouro de Labé. Mon esprit était déjà surchargé, je faisais cumulativement la soudure. Notre atelier se trouvait là où se trouve l’école Bhoundou Gandal, avant il n’y avait que des garages et des ateliers de soudure avant qu’on ne construise l’école. Entretemps, la passion de la musique m’est venue en tête aussi, après l’école et l’atelier, je cherchais un temps pour chanter, je partais la nuit en brousse chanter et crier fort pour forger ma voix. Avec l’école et la soudure je n’avais que la nuit pour répéter.
Avez-vous commencé en solo ou en groupe ?
Depuis le début de ma carrière musicale, j’ai évolué en solo, mais j’ai rencontré beaucoup d’artistes avec lesquels je suis devenu ami. J’ai toujours composé seul mes chansons, on ne m’apporte rien dans ce que je fais. Dans la vie tu peux suivre un métier dans l’espoir de gagner dignement ta vie dedans mais le destin t’oriente toujours vers le travail qui t’est destiné. Le destin est toujours plus malin que nous, tu ne peux pas échapper. Il fut un moment, la famille n’aimait pas mon choix d’être artiste. Mais j’ai déjà l’amour pour la musique, même si je me fâche il suffit que je chante, automatiquement je retrouve la joie.
Tati-Tati ressemble aussi à un garçon qui a fait la rue avant de choisir le chemin de la musique. Est-ce le cas ?

Je vais raccourcir pour vous. Vous voulez parler des délinquants aux coins des marchés ? J’ai longtemps vécu avec eux, c’est la vérité. Je suis heureux d’une chose, dans ce monde de la rue je n’ai pas eu le courage de faire du mal à quelqu’un, Dieu m’a sauvé de ce côté. J’ai vraiment vécu avec eux. Ceux qui sont à la Sassé (partie qui abrite le marché des étalagistes, Ndlr) le savent tous. Il y avait souvent des descentes musclées des services de sécurité pour arrêter des jeunes, mais jamais je n’ai été victime d’arrestation. Pourtant, ils viennent pourchasser les gens, interpeller certains, mais jamais un agent n’a porté main sur moi à plus forte raison m’arrêter. Ils trouvent des groupes qui font certaines choses, les gens courent de partout, certains sont rattrapés, mais je reste assis dans mon coin je répète, je chante on me dépasse sans me dire mot. Je ne connais pas les raisons, mais je pense que c’est ma mère qui a cherché la bénédiction pour moi.

Au début de l’entretien, vous avez dit que la famille n’aimait pas que vous chantiez. Aujourd’hui avec votre succès, est-ce que les choses ont changé ?

Aujourd’hui ça va, ma mère est contente de ce que je fais. Tu sais avant les gens lui disaient que la musique n’est pas bonne. Elle disait son souhait est que je devienne quelqu’un de bien, avant pour elle on ne pouvait pas être bien en musique. Vous savez que je suis un disciple coranique, maintenant, je sens une fierté en elle, même si elle ne le dit pas ouvertement.

Quel foyer islamique du Foutah avez-vous fréquenté ?

J’ai fréquenté un foyer islamique. Les lecteurs veulent savoir, ils le sauront, je n’ai rien à cacher. C’est en 2004 qu’on m’a envoyé à l’école coranique dans la sous-préfecture de Kankalabé, district Kolea (Dalaba). Je passais du temps avec mon maitre coranique (El hadj Abdoulaye, grand érudit du foutah). Je prenais la permission parfois pour venir faire quelques jours à Labé aussi dans la famille. C’est entretemps que quelqu’un m’a acheté une guitare. Je suis allé avec la guitare à Kankalabé, je l’ai confié au centre, je ne pouvais pas aller avec elle à l’école coranique. Les samedis je profitais pour me rendre au centre, je chantais avec ma guitare, on me donnait de l’argent, puis je retournais à l’école coranique.

Quelle a été la réaction de votre maitre coranique en apprenant que vous chantiez ?

Quand mon maitre a compris que la musique me tenait de plus en plus à cœur, pour détourner mon esprit et me ramener sur le coran, il m’a donné le livre du nom Mouyibi (un livre coranique qui contient des cantiques et des poèmes). Je rendais parfaitement bien les poèmes et les cantiques, son souhait, c’était que j’abandonne la musique au profit des cantiques religieux et de la poésie arabe. Mais comme je vous ai dit au début, ton destin ne trahit pas, ton destin reste ton destin, il te guide.

Tati Tati, n’a pas de particularité dans la musique, vous faites de la zik urbaine, du reggae, du danse-hall, du Rap, vous faites aussi de la mamaya même du podha. Comment avez-vous réussi tout ça avec beaucoup d’ingéniosité et de talent ?

C’est un secret. Avec beaucoup de résignation, de courage, de travail, parce que j’ai traversé assez de difficultés dans la musique. Je veux que les gens imaginent comment j’étais à mes débuts en fréquentant les gens, je suis né et j’ai grandi à Labé, mais beaucoup ne savaient pas que j’existais. Pourtant, je faisais la musique avec les défauts d’être très sûr de moi. Je n’aimais pas qu’on me manque de respect. Je me rappelle, j’allais dans beaucoup de concerts dans l’espoir de monter sur scène et jouer, des organisateurs ont cassé mes CD, d’autres les jetaient. Je venais avant d’autres, on les prenait sous mes yeux alors que je suis venu pour la même chose. Je pouvais pleurer quand on me sous-estimait de cette façon. J’ai un amour particulier pour la musique. Aujourd’hui quand je vois un changement, je rends grâce à Dieu tout simplement et ma mère. C’est le moment et le lieu de remercier toutes les personnes qui m’ont soutenu et qui veulent que j’évolue. Je remercie particulièrement Saliou Kouyaté et sa mère tante Ciré Ndiaye qui ont décidé de changer ma vie avec un encadrement qui vaut son pesant d’Or. Beaucoup de choses se sont passées avant aujourd’hui, je remercie ceux qui les ont encouragés à me soutenir aussi. Mon souhait aujourd’hui est que tout artiste soit soutenu dans son élan et son talent. Si vous écoutez mes chansons aussi, j’ai exprimé ma reconnaissance à l’endroit d’une femme Neene Founè Kaalan, cette femme a un cœur en or, elle n’est pas riche mais elle tient à moi. Sous les grands arbres à Sassè, sa maison se trouve juste là. Quand je répète là, je crie fort, du coup j’ai as envie de boire de l’eau, sans que je n’en demande, Neene Founè donne une grande quantité d’eau à un enfant qui me l’apporte. J’éteins ma soif avec, je continue mon travail, la nuit aussi quand je suis là elle me donne à manger, dans la vie il faut être reconnaissant, c’est pourquoi je pense à cette femme.

Est-ce que parmi ces promoteurs qui vous renvoyaient hier, il y en a qui reviennent vers vous aujourd’hui pour vous inviter officiellement à des spectacles ?

Oui ça ne finit pas cette histoire mon frère. Ils sont nombreux à revenir, mais je suis sans rancune moi. Je ne reproche personne, je ne condamne personne, chaque chose vient avec son temps. Pourquoi je ne fais pas de ça un problème (…), hier quand on me traitait de tout, il y avait d’autres personnes que les gens applaudissaient, c’était leur temps de gloire, mais aujourd’hui c’est le tour d’autres personnes, demain pour une autre catégorie de personnes, la vie tourne pour tout le monde à tour de rôle. C’est pourquoi je dis toujours ‘’Ko FiiGnandè go’’ (Pour un jour, Ndlr), on fait pour un autre jour, pas pour aujourd’hui seulement.

Nous vous avons découvert réellement à la dernière édition de la foire artisanale où le public avait réclamé un second passage alors que même les vedettes n’avaient eu droit à qu’à un seul concert. Est-ce que vous avez mesuré le poids de cet amour à votre endroit ?

J’ai été touché au plus haut point par ce geste. Je sais que ce n’est pas facile surtout en voyant des artistes qui sont décriés par le public. Si je suis réclamé, je peux dire que ça vient de Dieu, parce que je ne peux pas chanter ou tenir le public plus que tout le monde. En toute chose aussi, la discipline compte beaucoup, il faut être humble loin de toute arrogance, c’est des actes qui attirent les gens aussi vers une personne. Il y a des artistes talentueux qui font de la très bonne musique, ils n’ont pas le savoir-vivre. Moi je ne tire pas ma main pour une chose que je ne peux atteindre, je regarde toujours près de moi. Aujourd’hui, je ne vise que la réussite dans la musique, je ne veux rien faire d’autres que la musique, souffrir avec ou pour une chose crée de l’amour pour la chose. Je compte aller jusqu’au bout.

Comment vous composez réellement vos chansons sachant que certains disent que vous chantez directement sans des notes écrites ?

C’est vrai ça se passe ainsi, c’est un don de Dieu peut-être. Je prépare les idées dans la tête, j’écris dans ma tête. Je répète souvent, j’ordonne, il suffit que je sois en studio, mettez l’instrumental pour une ou deux écoutes, je chante au rythme de l’instrumental avec peu de temps. Quand j’ai les idées en répétant j’améliore tout, je peux coller à n’importe quel instrumental dans un studio. Tout mon temps c’est la musique, parfois je me retrouve seul quelque part à minuit, je travaille profondément. Certains me qualifient de fou mais ils ne comprennent rien, ton succès ne se fera pas sans toi.

Comment cela est-il possible Tati Tati ? Avez-vous reçu un secret chez votre maitre coranique ?

Je n’ai aucun secret, c’est un don de Dieu. Je n’ai pas envie de dire tout. Certains me voient assis dans un coin, ils s’interrogent sur les raisons de ma position à certains endroits. On ne m’a rien donné, je me mémorise juste. Et personne ne m’a orienté, je me lance tout seul, je vous dis entre la musique et moi c’est une longue histoire. Depuis que j’étais à l’école primaire je chantais, il n’y avait pas un artiste que je ne pouvais pas imiter. Donc j’attends juste une mélodie et que je colle quelques choses à ça. Je sais que ce n’est pas donné à tout le monde.

Un dernier mot ?

Dans ma vie j’aime le respect et la confiance, j’aime partager aussi le peu que je dispose. Ce que je déteste dans ma vie, c’est une personne qui n’est pas directe, une personne qui manque de franchise. Je suis heureux d’annoncer à travers votre micro que mon premier Album sur le marché sortira Le 27 Avril 2019 à Labé. L’album intitulé ‘’ Ko Fiignandè go’’ (c’est pour un jour, ndlr). Je pense que c’est un rêve qui se réalise pour moi et pour tous mes fans. Je ferai les choses comme attendu. Je sais que nous avons fait un travail sérieux sur l’Album, en tout cas je compte marquer l’histoire musicale de Labé à travers la dédicace au stade régionale Elhadj Saifoulaye Diallo de Labé.

Kalinko : un détenu meurt en prison

Arrêté au lendemain des violences survenues à Kalinko (Dinguiraye) en marge des élections communales du 05 février 2018, Mody Abdoul Kedjeya Diallo est décédé en prison.

Agé de plus de 60 ans, le défunt était malade en prison depuis un certain temps. Selon nos informations, une liberté provisoire avait été demandée par ses proches pour le soigner. Mais la requête serait restée sans suite. Aujourd’hui ses proches sont indignés et tristes. « Nous sommes tristes, comme vous le savez, on se bat depuis le début pour que ces détenus soient libérés. Nous pensons qu’ils tous innocents parce qu’ils ont été raflés pèle mêle près de 62 personnes après les évènements. Beaucoup ont été libérés après, il en restait à peu près huit en prison. Deux avaient été libérés lorsqu’il fallait mettre en place l’exécutif communal en place », a confié le député uninominal de Dinguiraye.

Tous les détenus sont malades

Selon l’honorable Fodé Maréga, la prison de Faranah est l’une des pires dans le pays avec un état d’insalubrité terrible, une chaleur insupportable. « Tous les détenus étaient malades. On se battait pour amener les uns après les autres à l’hôpital, leur envoyer des médicaments, de la nourriture. Finalement l’un des détenus à succombé hier à sa maladie. On est endeuillé, on est triste. On a un autre qui est souffrant. C’est un épileptique, il tremble, il est souvent malade », explique le parlementaire. Le procès entamé il n’y a pas longtemps a été arrêté à cause de l’absence de certaines parties civiles. Il devrait reprendre le 16 avril prochain. Au lendemain des élections communales, des heurts ont éclaté à Kalinko entre les deux rivaux (RPG-UFDG). Cinq personnes dont des enfants avaient été tuées dans des conditions horribles.

Aboubacar Soumah : « nous déclenchons une grève à partir de ce mercredi… »

Aboubacar Soumah et ses camarades du syndicat libre des enseignants-chercheurs de Guinée se fâchent encore. Ils déclenchent une grève dès ce mercredi 10 avril 2019.

L’annonce a été faite cet après-midi par Aboubacar Soumah, le secrétaire Général du SLECG.Les syndicalistes dénoncent les manœuvres du ministre de l’enseignement supérieur, Abdoulaye Yéro Baldé et exigent l’application des points inscrits dans le protocole d’accord qu’ils ont signé avec le Gouvernement.  L’avis de grève qui a été déposé précise qu’il s’agit d’une grève générale illimitée dans le secteur de l’Education sur toute l’étendue du territoire national. « Nous protestons contre la réticence de Yéro (ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, ndlr). Il a monté un syndicat contre nous pour l’appuyer. C’est pour cela, il a demandé à son syndicat de déposer un préavis de grève aujourd’hui. C’est ce qui est fait. Donc, nous allons faire maintenant un rapport de force. Nous avons déposé un avis de grève à partir de demain mercredi. Elle ne sera levée que lorsque le protocole d’accord signé avec le gouvernement soit respecté. Ce n’est pas une négociation que nous demandons. Les négociations sont terminées. Ce que nous avons négocié se trouve consigné dans un protocole. Nous partons en grève pour que ces points consignés dans le protocole d’accord soient respectés », a confié à notre rédaction, Aboubacar Soumah leader du SLECG.

Fin de l’implantation des 1000 panneaux de signalisation routière

Conformément au régime d’information relatif à la circulation routière, régime tel que disposé dans le Code de la Route, récemment adopté et promulgué, ces panneaux de signalisation participent au renforcement de la fluidité dans le trafic routier.

Le 11 janvier dernier, pour renforcer davantage le régime de régulation du trafic routier et en améliorer substantiellement la sécurité et la sureté pour l’ensemble des usagers, le Ministère des Transports sous l’égide du Ministre d’Etat, Aboubacar SYLLA, mettait à la disposition de la Direction Nationale des Transports Terrestres et des services de la sécurité routière plus de 1.000 panneaux de signalisation en vue d’être implantés à travers la capitale Conakry. Ce processus vient d’arriver à son terme que déjà, partout dans la ville, toutes les voies, notamment les autoroutes ‘’Fidèle Castro Ruiz’’ et ‘’Le Prince’’, les Corniches Nord et Sud, ainsi que les routes secondaires à l’intérieur des cinq communes arborent toutes, des panneaux avec diverses informations afférentes à la conduite automobile et à la prudence piéton.

Ces nouveaux panneaux dont la densité est inédite contribuent à réduire aujourd’hui, de manière considérable les risques d’accident sur les voies de la capitale et permettent de corriger le regrettable constat que, récemment le Ministre d’Etat avait posé sur les routes de la capitale : « nous avons fait le constat, à notre arrivée à la tête de ce département, que nous avons à Conakry des rues totalement muettes, dépourvues de panneaux de signalisation. Nous avons des rues où il n’y a même pas de feux tricolores qui permettent de réguler la circulation. »
Dans les mois à venir, ce processus va se poursuivre et se renforcer avec la signalisation horizontale surtout en faveur des villes de l’intérieur du pays au moment où, pour Conakry, le département prépare la mise en œuvre du projet de développement des feux tricolores. Et à ce sujet, le Ministre d’Etat avait pris date : « Nous prévoyons de réhabiliter les feux sémaphoriques au niveau des carrefours de Conakry. Nous allons continuer aussi avec la signalisation horizontale pour permettre de mieux fluidifier la circulation et d’améliorer la sécurité routière dans notre pays. »

CEDEAO : le retour des biens culturels africains dans leurs pays d’origine préoccupe

Le ministre béninois du Tourisme, de la Culture et des Sports, Oswald Homeky, estime que les biens culturels sont une partie des africains, et constituent l’essence même de l’histoire africaine.

Dans son allocution à l’ouverture, le mardi 9 avril 2019, à Cotonou, au Bénin, de la réunion des directeurs du patrimoine culturel et des musées de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), M. Homeky a loué et rappelé la demande formulée par son pays pour le retour des biens issus de son unique et riche patrimoine culturel historique. Pour lui, cette demande n’est pas une victoire du Bénin, mais plutôt la reconnaissance des efforts des leaders africains, conscients des enjeux politiques et des valeurs culturelles et identitaires fortes de ce patrimoine. « Le Bénin doit pleinement assumer son rôle de leader sinon de pionnier dans cette démarche que je souhaite commune, sinon concertée des Etats de notre espace commun. Mon pays, le Bénin pourra, je l’espère, partager son expérience ô combien exaltante lors de cette réunion de Cotonou, avec l’ensemble des participants », a déclaré M. Homeky.

Pour sa part, le commissaire chargé de l’Education, de la Science et de la Culture de la commission de la CEDEAO, Prof Leopoldo Amado, a plaidé pour que les propositions qui seront formulées permettent la mise en œuvre d’une action régionale conséquente, sans pour autant compromettre les efforts déjà engagés. « Et en cela, il faudrait que les propositions qui vont constituer ce plan d’actions régional, tant attendu par les chefs d’Etat, soient des propositions concrètes à court, moyen et long termes ; des propositions pour l’intérêt régional, avec une répartition des responsabilités aussi bien au niveau des Etats qu’au niveau de la Communauté », a indiqué M. Amado. S’exprimant au nom du président de la commission de la CEDEAO, Jean-Claude Kassi Brou, il a insisté sur la nécessité pour les uns et les autres de s’unir pour définir un mécanisme devant contribuer au retour dans leurs pays d’origine du patrimoine culturel des pays africains hors du continent, afin de reconstituer le patrimoine culturel régional.
Cette réunion se propose aussi d’identifier les conditions pratiques sur la problématique de retour de ces biens, de faire le point des démarches menées par ces pays dans le processus de retour de leurs biens culturels. Il s’agira également pour les participants de faire la cartographie des biens culturels africains des Etats membres de la CEDEAO conservés dans les pays occidentaux ; de procéder au diagnostic de la conservation et de la protection du patrimoine culturel de ces Etats ; de proposer des actions conjointes devant permettre d’adopter une démarche régionale pour le retour des biens culturels, et de définir la stratégie de conservation des biens une fois retournés dans leurs pays d’origine. En décembre 2018, à Abuja, au Nigeria, les chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO ont adopté une Déclaration politique sur le retour des biens culturels africains dans leurs pays d’origine.

Dans cette Déclaration, les dirigeants ouest-africains ont instruit la Commission de la CEDEAO à leur proposer à leur prochaine session, un plan d’actions régional pour le retour de ces biens. Dans cette perspective, la Commission a élaboré un projet de plan d’actions régional. Toutefois, avant de le soumettre aux chefs d’Etat, il devrait être validé par les directeurs du patrimoine culturel de l’espace communautaire, et approuvé par les ministres de la culture des Etats membres ; d’où l’intérêt de la rencontre de Cotonou. En dehors de la finalisation du projet de plan d’actions régional, la réunion examinera également la feuille de route sur le retour des biens culturels, avec un accent particulier sur l’examen du contexte, des contraintes et des défis, sans oublier les orientations, les axes et les objectifs stratégiques et les actions à mettre en œuvre.

Pose de la première pierre du projet de construction du lycée de Manéah

Son Excellence Monsieur Hideo Matsubara, Ambassadeur du Japon en Guinée, Monsieur Ousmane Karamoko Camara, président de l’Association des jeunes « Force Naturelle » pour le Développement ont procédé à la pose de première pierre du Projet de construction du lycée de Manéah, dans la préfecture de Coyah.

Le projet, d’un montant de 173 297 $ US (environ 1 500 000 000 GNF) financé dans le cadre des Dons aux micro-projets locaux contribuant à la sécurité humaine, va permettre la construction du premier lycée public de la Commune Rurale de Manéah. Ce lycée sera établi dans l’enceinte du collège de Manéah, avec la construction d’un bâtiment de 9 salles de classe et d’une direction de 4 bureaux avec leur mobilier, ainsi que la réalisation de 3 latrines. La Commune de Manéah est actuellement dépourvue de lycée public, alors qu’elle accueille plusieurs écoles primaires et un collège. Elle connait également un fort développement urbain, dans la grande agglomération qui se renforce entre Conakry, Coyah et Dubréka mais sans que les services publics, et notamment les infrastructures scolaires, suivent le rythme. Ce qui oblige les collégiens (et leurs familles) à supporter de lourds frais de transport ou d’hébergement pour continuer aux lycées de Coyah ou de Conakry, ou à abandonner leur scolarité. Le lycée de Manéah permettra donc aux collégiens de poursuivre sur place leur enseignement secondaire.

Par ce projet, le Gouvernement du Japon poursuit son appui aux efforts du Gouvernement Guinéen pour l’éducation, afin d’assurer la base du développement du pays. C’est un des piliers des axes d’intervention du Japon en Afrique, tel qu’il ressort de la 6ème Conférence Internationale de Tokyo sur le Développement de l’Afrique (TICAD 6). Depuis le début de sa coopération, le Japon a financé plus de mille salles de classe en Guinée.

Siaka Barry met fin aux rumeurs

Donné partant pour conduire le ministère de l’Education nationale sous Alpha Condé, Siaka Barry -ancien ministre de la Culture, des sports et du patrimoine historique- du parti Guinée Débout a démenti l’information.

Chers camarades combattants,
C’est avec beaucoup de surprise et d’étonnement que nous sommes tombés sur une publication d’un célèbre journaliste guinéen (relayée par certains sites et sur les réseaux sociaux) relative à mon éventuelle et imminente nomination dans le gouvernement du Pr Alpha Condé. Selon ces journalistes, le Président Alpha Condé aurait mandaté le Ministre Bouréma Condé pour négocier mon retour au gouvernement au poste de Ministre de l’éducation. Un compromis aurait été trouvé (selon eux) entre Bouréma Condé et moi, dans lequel je m’engagerais à ne fondre notre parti Guinée Debout dans la mouvance et à ne plus critiquer les actions du gouvernement.
Devant de telles élucubrations sans fondement, je tiens à préciser (une fois pour toutes) la position sans équivoque de ma personne et de notre parti face à cette question.
Je ne suis, je n’ai jamais été et je ne serai jamais un TRANSHUMANT POLITIQUE mû par des basses motivations prébendières et carriéristes. Encore une fois, comme je l’ai souligné à vos confrères des GG (Grandes Gueules), si je voulais rester dans le gouvernement, je connais toutes les astuces qui permettent aux uns et aux autres de conserver les postes en Guinée. En me comportant comme je l’ai fait, je savais pleinement les conséquences qui en résultaient et je les ai assumées pleinement et fièrement.
Alors, EN AUCUN CAS, je ne suis intéressé par un quelconque poste ministériel ou par un quelconque retour dans le gouvernement. Vouloir me lire sous le prisme de l’actuelle transhumance politique guinéenne, serait un tort et une grave méprise. Depuis mon départ du gouvernement, je n’ai aucun contact avec le président Alpha Condé ni avec l’un de ses proches. La dernière conversation que j’ai eu avec le Président remonte à Avril 2016 et mon dernier appel téléphonique avec Bouréma Condé date du lendemain de mon limogeage.
Face à ces informations fallacieuses et ces rumeurs tendancieuses, je demande à tous nos militants de garder la foi, la sérénité et la vigilance dans notre combat patriotique. Nous sommes des combattants patriotes, nous ne nous reconnaissons dans aucune des coalitions politiques actuelles (la vieille classe politique ayant déçu tous les espoirs), le seul combat que nous menons est celui de la démocratie et de la prospérité. Pour ce faire, nous ne permettrons aucun TRIPATOUILLAGE de notre Constitution pour des fins d’assouvissement d’une soif personnelle du pouvoir. Aucune intimidation ni aucune forme de corruption ne pourra ébranler cette conviction tenace et ferme.
À tous ceux qui entendent ces ragots sur notre compte, sachez que c’est aussi là un des charmes de la démocratie. Car comme le disait François Mitterrand : « La démocratie c’est aussi le droit institutionnel de dire des bêtises » ! Wassalam !!! Que Dieu protège notre pays de l’opportunisme politique !!! La lucha continua….