Les syndicats répondent à Alpha Condé

Le Syndicat national autonome de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique (SENAESURS) déclenche une grève générale illimitée à compter du vendredi 19 avril 2019 sur toute l’étendue du territoire national.

Cette organisation syndicale proteste contre son exclusion dans le recensement des fonctionnaires de l’enseignement supérieur. Dans leur plateforme revendicative, il y a treize points qui sont exigés Cet avis de grève sonne comme une réponse à la sortie ce matin du Président Condé au Palais du peuple où il a averti les structures syndicales qu’il n’a pas peur des grèves. Ce mercredi 17 avril 2019, le Président Alpha Condé qui a présidé l’ouverture du forum de l’Etudiant guinéen a prévenu les syndicalistes. Il a déclaré que ni les grèves, ni les manifestations ne lui détournement de son élan de poursuivre les réformes qu’il a engagé dans l’Education.

« Nous n’allons pas avoir peur des crises dans les différents secteurs, parce que chacun défend ses intérêts mesquins. Nous n’avons pas peur des grèves, nous n’avons pas peur de manifestations, nous ferons ce qui est nécessaire, ce qui est dans l’intérêt de la Guinée (…) Il faut qu’on ait le courage de prendre à bras le corps le secteur éducatif sans avoir peur ni des étudiants, des enseignants, ni des syndicats, ni de personne pour avoir une jeunesse qui sera à la hauteur demain », a prévenu le chef de l’Etat.

Le nouveau bureau de l’AGEPI présenté à la HAC

Le nouveau bureau de l’association Guinéenne des éditeurs de la presse indépendante (AGEPI), mis en place il y a quelques semaines a été officiellement présenté, ce mardi 16 avril 201, à la présidente de la Haute Autorité de la Communication (HAC) Martine Condé.

Dans son allocution, le nouveau le président de l’AGEPI, Alpha Abdoulaye Diallo, a rappelé : « Comme vous le savez, on nous enseigne toujours à respecter l’éthique et la déontologie, ce qui nous conduit également au respect des textes en vigueur en république de Guinée. C’est pour vous dire que nous avons respecté toutes les procédures, comme il se doit. Le congrès a été organisé en présence d’un huissier, l’installation du nouveau bureau également, ainsi que toutes les autres procédures en pareille situation. » Nous sommes aujourd’hui face à un défi, a-t-il poursuivi, « celui de rassembler tout le monde autour de l’essentiel et rehausser l’image de marque de l’AGEPI, qui est la mère des associations corporatives de la presse privée dans ce pays. Cela dit que l’AGEPI sous notre mandat devra retrouver toute la place qu’elle mérite dans l’espace médiatique guinéen. Et dans ce cadre-là, nous avons tendu une main fraternelle aux membres de l’ancienne équipe afin qu’ensemble, nous puissions mettre de côté l’ego, les intérêts personnels, pour continuer ensemble à relever le défi que nous connaissons tous aujourd’hui… Avec le tout numérique, l’édition des journaux a pris un recul, les revenus également des éditeurs et en perpétuelle baisse… donc ce défi nous interpelle tous et nous continuons à tendre la main. »

De son côté, la présidente de la Hac Martine Condé a déploré le trop de bruits autour de cette association en ces termes : « il y a eu trop de bruits autour de cette association, la preuve, nous avons été saisis par un huissier, il y a plusieurs associations de presse en Guinée et l’AGEPI fait partie des associations faitières. Mais l’image que vous avez projetée dernièrement n’est pas bonne. Des journalistes qui portent plainte contre des journalistes et qui risquent de se retrouver devant un juge, qui peut les condamner. » Par ailleurs, Martine Condé d’inviter : « Soyez maintenant plus matures et essayez de transcender. Créez-vous à partir de maintenant une image responsable, cessez de prêter le flanc et essayez d’éteindre le feu que vous avez allumé. Mais surtout arrêtez cette histoire de plainte à la justice ».

Kindia : le centre de formation et de réinsertion donné à bail

Le centre de l’association guinéenne pour la formation et la réinsertion des personnes handicapées a été démoli ce mardi 16 avril 2019 dans la commune urbaine de Kindia.

La démolition de ce centre qui fait l’objet d’un contrat de bail a suscité la colère des personnes handicapées et la qualifie de pillage. Situé en plein cœur de la ville de Kindia, ce centre de formation et de réinsertion des personnes handicapées existait depuis 1990, réhabilité il y a de cela quelques années par les Allemands, c’est ce mardi que le centre a été démoli. Cette situation n’a point laissé les handicapés indifférents. Fodé Bakary Camara, président des handicapés de Kindia, parle d’un véritable pillage.

« C’est aux environs de 3 heures du matin que mon secrétaire m’a informé qu’ils ont trouvé notre centre détruit. Je lui ai demandé par qui, il m’a répondu qu’il ne sait pas. Arrivé sur les lieux, j’ai demandé aux policiers mais ils n’ont donné aucune réponse tout en nous empêchant de rentrer. C’est dans quatre camions qu’ils ont embarqués tous nos objets et plus de 137 millions qu’on avait dans notre centre et les commandes de nos clients, ils ont tout emporté. D’après certains de nos amis, c’est le commerçant Ly qui est derrière tout ça et ce monsieur nous poursuit il y a de cela 10 ans et pourtant toutes les autorités sont au courant de notre situation ici dans ce centre. Donc là où nous sommes aujourd’hui, nous voulons qu’on tue tous les handicapés de Kindia sinon on ne va pas quitter », assure-t-il sur un ton dépité.

Informé de cette démolition ce mardi matin, le 2eme vice-maire de la commune urbaine de Kindia, Aboubacar Keita a déploré la procédure en ces termes : « Nous avions trouvé ce dossier sur place mais nous ne savions pas qu’est ce qui se tramait dedans donc c’est ce matin que le maire m’a parlé de cette démolition, toute l’équipe communale s’est rendue sur les lieux, nous avons constaté effectivement qu’ils ont cassé le bâtiment pendant que les gens avaient leurs biens à l’intérieur, ce qui n’est pas normal. […] Ils disent qu’il y a eu le patrimoine bâti qui a fait un bail avec un commerçant de la place du nom de Monsieur Ly. On avait arrêté un bail de ce Monsieur Ly en face l’église et on ne savait pas s’il avait un autre bail donc, nous allons tout mettre en place pour voir si c’est un bail passé dans les règles », explique-t-il.
De son côté, le procureur près le tribunal de première instance de Kindia, Mamadou Dian Bora Diallo parle de l’exécution d’une décision de justice. « Il est a rappelé que quand j’ai pris fonction au mois d’août, j’ai trouvé ce dossier sur la table. Donc je tiens à informer la population de Kindia que c’est une décision qui a été signée par monsieur le procureur général près de la cour d’appel de Conakry. Donc à tous les niveaux, les gens ont été sensibilisés. Ce sont ces handicapés qui ont été porteurs de projets de construction d’une maison pour eux, pour qu’ils puissent déménager au profit de ce centre. Ils ont reçu même des satisfecits. Donc c’est l’exécution de ces différentes décisions qui ont eu lieu », dit-il.

Caravane de soutien au Syli national : le gouvernorat de la ville Conakry apporte 30 millions fg

Le comité national de soutien au syli national continue sa caravane de collecte de fonds.

Ce mardi 16 avril, il était l’hôte du gouvernorat de la ville de Conakry où il a pu mobiliser 30 millions de francs guinéens. C’est le Directeur de cabinet du gouvernorat, Moundjour Chérif qui a, au nom des travailleurs du gouvernorat remis une somme de 30 millions francs guinéens au titre de leur part de contribution à l’équipe nationale guinéenne qui prendra part à la 32ème édition de la CAN en Égypte, au mois de juin prochain. « Au nom des cinq communes de la ville de Conakry et de la sous-préfecture de Kassa, voici l’enveloppe symbolique que nous avons pu trouver pour soutenir le Syli national. Tous nos souhaits de bonne chance à notre équipe nationale », dira-t-il entre autres.

Président dudit comité de soutien, le gouverneur de la ville de Conakry, général Mathurin Bangoura dira que c’est un double sentiment de satisfaction qui l’anime aujourd’hui, avant de mentionner : « C’est un honneur pour moi de recevoir ce Comité. Si le gouvernorat ne manquait pas de moyen, on aurait mis plus que ça…». Le général Mathurin a profité de l’occasion pour appeler à la mobilisation de tous les Guinéens autour de leur équipe nationale. « Chez nous, on aime parler de la politique, et c’est ce qui fait que le pays ne se développe pas. C’est bien beau de parler de la politique. Mais parler de la politique tous les jours divisent les gens. Ce n’est pas la politique qui développera ce pays. J’invite les Guinéens, de quelque bord que ce soit, à accepter de se donner les mains pour soutenir leur équipe nationale. Parce que dans l’équipe nationale, on ne parle ni de Paul ni de Pierre. On parle de l’équipe nationale… »

Alpha Condé au centre de traitement du fonio

Le Président de la République, le Professeur Alpha Condé, a visité ce mardi 16 avril 2019 le centre de traitement du fonio au Quartier Yimbaya-bougie, dans la Commune de Matoto.

L’objectif de cette visite du Chef de l’Etat était de s’enquérir de la qualité des machines mises à la disposition des femmes de ce centre pour améliorer leur travail. Ce projet, lancé il y a un an, se situe dans le cadre de l’initiative présidentielle pour la transformation des produits de l’agro-alimentaire et fait appel à plus de 150 femmes évoluant en groupements d’intérêts économiques. Ces femmes participent à toutes les étapes de transformation du fonio. Ainsi, devant le Président de la République, Mariama Penda, porte-parole des femmes, a, dans les différentes langues du terroir, expliqué les différents processus de transformation du fonio. En plus de ces femmes, des machines de dernières générations participent à ces travaux, c’est le cas de cet engin qui peut transformer 3 tonnes de fonio en une journée.

Malgré tout, la coordinatrice de l’initiative présidentielle pour la transformation des produits de l’agro-alimentaire, Hadja Diakagbè Kaba, évoque quelques difficultés : « Nous sommes très contentes de la visite du Président de la République dans ce centre. Cela prouve à suffisance son intérêt à accompagner les femmes guinéennes. Seulement, nous avons quelques doléances. Nous souhaitons qu’il nous assiste pour les équipements. Tout ce fonio-là est traité manuellement, à part ces machines. On lave le fonio à la main, on le met sur la table. Nous sommes sous le soleil et nous souhaiterions que le Président nous trouve un hangar ».

A l’issue de cette visite, le Président Alpha Condé a encore traduit son souci d’améliorer les conditions de vie et de travail des femmes : « Comme il est difficile de traiter le fonio à la main, nous avons fait venir ces machines. Nous sommes venus voir si les machines qui sont données peuvent améliorer les conditions de travail des femmes les rendant moins pénibles ».

Bras cassé : ‘’Alpha Condé m’a promis un tracteur et une villa, il ne l’a pas fait. Même sa femme m’a promis’’

Victime d’agression dans la soirée du lundi 15 avril 2019 par des hommes en uniforme à son domicile privé de Mangata, situé à Wonkifong, dans la préfecture de Coyah, l’artiste Abdoulaye Camara, ‘’Bras cassé’’ pour les fans, a accordé un entretien -exclusif- mardi à Mediaguinee.com. Sans langue de bois. Entretien…

Ma vie est menacée et dans quelques jours je vais quitter la Guinée parce que, je suis menacé par la mouvance et l’opposition

Mediaguinée : On a appris que vous avez été agressé dans la nuit du lundi à Coyah, qu’est ce qui s’est réellement passé ?

J’ai été agressé hier à 20h par un groupe de militaires. Ils ont dit qu’ils ont été envoyés par le président de la république, que si j’ai confiance en Alpha Condé, c’est Alpha Condé aussi qui les a envoyés. Ce matin là, le préfet m’a appelé pour me dire qu’ils sont venus chez moi pour prendre des bandits. Alors que je n’ai même pas de locataire ici chez moi, je n’ai que mon enfant qui est le garde-corps du préfet, on l’a battu hier. Plus de 28 personnes dans deux pick-ups sont entrées chez moi pour m’agresser méchamment. C’est à cause d’Alpha Condé que j’ai quitté Conakry pour venir me réfugier dans mon village. Parce que j’ai chanté ‘’abamban n’fari’’, les gens ont voulu me tuer

Qu’est ce qui, selon vous, explique cette attaque de votre domicile devant votre famille et qui est à l’origine de vos soucis ?

C’est à cause d’Alpha Condé que j’ai quitté Conakry pour venir me réfugier dans mon village. Parce que j’ai chanté ‘’abamban n’fari’’, les gens ont voulu me tuer. Ma vie est menacée et dans quelques jours je vais quitter la Guinée parce que, je suis menacé par la mouvance et l’opposition. Donc, en qui je dois avoir confiance à cause du morceau ‘’abamban n’fari’ ? On ma terrassé, déchiré ma chemise jusqu’à ce que j’ai demandé pardon. Ils disent que je veux chanter un morceau ‘’lakhatin n’fari’’ pour quoi ça ? Pour sauver ma vie, je suis venu dans mon village et je n’ai même pas ma dépense, je veux qu’on me laisse tranquille

Alors après cette agression dont vous avez été victime, est ce que les autorités locales ont été informées et qu’est-ce qui a été leur réaction ?

Le commandant de la gendarmerie de Wonkifong est venu chez moi hier nuit pour me dire qu’il va m’envoyer trois à quatre gendarmes pour me protéger, il ne l’a pas fait. Ce matin encore, le préfet m’appelle pour me dire qu’il a demandé à ces gens, ‘’ils ont dit qu’ils sont venus chez moi pour arrêter les bandits’’. Alors pourquoi ils m’ont touché ? Ils [les assaillants] insultaient ma mère également. C’est moi qui avais terrassé le morceau [de Lama Sidibé qu’il avait chanté pour Cellou Dalein Diallo]

On sait très bien que vous avez été un grand soutien au président Alpha Condé lors de la présidentielle de 2010. La chanson fétiche ‘’abamba n’fari’’ en est une parfaite illustration. Pourquoi à cause de la même chanson, le président pourrait détacher des gens pour vous attaquer ?

Dans la bouche des Malinkés [ethnie du président de la République] là, personne ne pouvait chanter un morceau qui pouvait éliminer le morceau de Lama Sidibé [icône de la voix pastorale qui a chanté l’opposant Cellou Dalein Diallo]. C’est moi qui avais terrassé ce morceau. Aucun chanteur malinké n’a osé chanter pour Alpha Condé. Au moment où c’était chaud, aucun malinké n’a osé chanter pour Alpha Condé. Si moi j’ai chanté ça, on me récompense comme ça. Pour sauver ma vie, je suis venu dans mon village et je n’ai même pas ma dépense, je veux qu’on me laisse tranquille [il rappelle aussi qu’il est baga]. Je ne sais pas si j’ai autre morceau mais je veux dire que ma vie est menacée.

Suite à ces attaques contre votre personne, est-ce que vous allez porter plainte ?

Je porterai plainte, je ne suis pas un maçon ni un menuiser, je ne suis qu’un chanteur professionnel guinéen et j’ai représenté la Guinée dans plusieurs pays du monde. Si je veux revendiquer, je vais chanter ce qui m’est arrivé. Parce que, le bienfaiteur ne doit pas être récompensé par le mal. Je ne vais pas assister au concert de soutien au président Alpha Condé. Je ne vais pas partir parce qu’ils veulent me tuer à cause d’Alpha Condé qui n’est même pas reconnaissant à mon endroit

Autre sujet, des artistes se mobilisent pour organiser un concert de soutien et de remerciement au président de la République. Etes-vous d’avis ?

Je ne vais pas assister au concert-là. Je ne vais pas partir parce qu’ils veulent me tuer à cause d’Alpha Condé qui n’est même pas reconnaissant à l’endroit de Bras cassé. Il y a des promesses non tenues entre Alpha Condé et moi. Il m’a promis des tracteurs et il n’a pas fait. Il m’a promis une villa il n’a pas fait mais qu’est-ce que vous voulez maintenant que je fasse. Je me suis donné corps et âme à Alpha condé, il m’a dit que ‘’si je gagne je vais t’aider même sa femme m’a promis, elle n’a pas fait.

Les travailleurs de la Guinéenne d’Électricité veulent grever

Le Gouvernement guinéen risque d’être confronté à une nouvelle crise après celle des enseignants, c’est autour des travailleurs de la société « Électricité De Guinée » de menacer d’aller en grève.

Le syndicat de cette entreprise qui s’occupe du secteur de l’énergie a lancé ce mardi 16 avril 2019 un préavis de grève de 10 jours, à la suite duquel, il n’exclue pas un débrayage dans tout le secteur. Les travailleurs d’EDG dénoncent notamment le « refus du paiement des 40% d’augmentation salariale que le Gouvernement leur avait octroyés en 2017 », mais aussi « l’achat des moyens de locomotion (véhicules et motos) à des prestataires externes d’EDG au détriment du personnel de terrain ». Dans leur préavis de grève, les travailleurs ont aussi cité dénoncé des recrutements inopportuns et parfois clandestins au sein de l’entreprise.

Le syndicat exige également le renvoie de toutes les nouvelles recrues, le paiement immédiat des 40% d’augmentation salariale, l’application de la convention d’entreprise, mais aussi la définition d’un plan de carrière pour tout le personnel. Rappelons tout de même que d’autres exigences sont également contenues dans le préavis de grève signé ce mardi 16 avril 2019.

Reprise de la 26ème session du comité de suivi : l’UFDG dénonce le retard accusé dans la publication du rapport d’audit

Les travaux de La 26ème session du comité de suivi du dialogue politique du 12 octobre 2016 ont repris ce lundi, 15 avril, au Ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation sous la présidence du ministre Bouréma Condé. Cette rencontre était essentiellement axée sur la remise des rapports d’audits aux différentes parties prenantes de la session. Le député Cellou Baldé de l’UFDG a parlé de retard dans la publication de ce document.

‘’ Nous le recevons de façon très officielle mais, il faut le reconnaitre que c’est un audit qui s’est achevé depuis le mois de septembre et depuis octobre 2018, le rapport était disponible, nous le recevons tardivement, nous l’avons déploré dans la salle’’, a-t-il dénoncé.

De son coté, Amadou Damaro Camara président du groupe parlementaire Rpg Arc en ciel (au pouvoir) a annoncé que la mouvance présidentielle espère que ce document permettra au peuple de Guinée d’avoir des élections crédibles et acceptées de tous.

‘’Aucun fichier n’est parfait mais, on a recommandé à ce qu’on nous dise ce qui est à faire afin que ce fichier soit moins consensuel, pour qu’on puisse aller à des élections plus crédibles, plus apaisées qui se feront avec moins de contestations’’, a-t-il soutenu.

Présidant les travaux, le ministre de l’administration du territoire et de la décentration, le général Bouréma Condé s’est réjoui de la tenue de cette 26ème session du comité de suivi en ces termes : « Je me réjouis de la reprise des travaux du comité de suivi, il était temps parce que, souvenez-vous que la 26ème session était attendue. Il y a eu pas mal de problème sur l’échiquier politique, sur le plan de la sécurité, toute chose naturellement qui ne justifie pas la non tenue de ce comité mais, nous avons fait comprendre aux parties prenantes que la volonté du gouvernement, c’est de ne jamais marquer un temps d’arrêt par rapport à ce qui est constructif à travers le dialogue politique inter guinéen ».

Les parties prenantes à cette session composées de la mouvance présidentielle, de l’opposition républicaine, de l’UFR, de la société civile, de la justice, de la communauté internationale se retrouveront le lundi prochain après une étude dudit document.

Le Bl de Faya exige l’annulation du décret nommant Issa Camara au poste de préfet de Yomou

Dans une déclaration dont copie a été transmise à Mediaguinée, le Bloc libéral de Faya Lansana Millimouno a a exigé, au nom du droit du Peuple de Guinée, l’annulation du décret nommant Issa CAMARA au poste de Préfet de Yomou. Déclaration…

Dessous Machiavélique d’une Nomination
Le Bloc Libéral (BL) fustige la nomination du «colonel» Issa CAMARA au poste de Préfet de la préfecture de Yomou, située en région forestière ; et pour cause : les Guinéens se souviennent de ses abus d’autorité lorsqu’il était gouverneur de Mamou. Ils se souviennent aussi qu’il a été condamné à 6 mois de prison, avec sursis, par le Tribunal Militaire de Labé, suite aux violences perpétrées contre des citoyens de cette localité, en 2016. C’est certainement pour ces causes, parmi d’autres, que sa nomination comme Commandant du Camp Alpha Yaya aurait été unanimement rejetée par les officiers et sous-officiers intègres de l’Armée Guinéenne. Dans un Etat de Droit, le casier judiciaire demeure la référence primaire pour la promotion des cadres aux postes électifs ou nominatifs. Malheureusement, tel n’est pas le cas sous la gouvernance d’Alpha Condé. Conséquemment, la désignation de cet officier est une insulte faite aux habitants de Yomou, de la Région Forestière, et de toute la Guinée.

La persistance d’Alpha Condé de nommer le « colonel » Issa CAMARA à une fonction importante de l’Etat est la preuve du mépris qu’il a pour le peuple de Guinée. Outre cette expression d’irrévérence pour les Guinéens, l’affectation de cet officier en Région Forestière, cache des dessous machiavéliques. En effet, pour comprendre cette diablerie, il faut projeter cette manœuvre politique dans le contexte de la présidentielle de 2020. Dans les mois à venir, cet officier violent et expéditif va y juguler toute opposition au projet de Troisième Mandat que mijote Alpha Condé. Il ne sera pas surprenant qu’il devienne par la suite le Commandant de zone de N’Zérékoré ou le gouverneur de la région administrative de N’Zérékoré, pour embrigader les électeurs de toute la Guinée Forestière dans le juron du régime.

En fait, la montée du « colonel » Issa CAMARA sur la scène est une orchestration du régime. Elle est similaire à celle de Resco CAMARA, qui avait pour mission de massacrer les opposants lors des manifestations dans la Ville de Conakry. C’est en fait la mise en place d’une équipe de brigands pour massacrer les populations qui s’opposeraient au projet de déviation constitutionnelle que prépare sournoisement le régime d’Alpha Condé. Conséquemment, la désignation d’Issa CAMARA en Guinée Forestière constitue une menace pour la démocratie dans notre pays. Le rôle qui semble lui être confié par le régime d’Alpha Condé risque d’engendrer des troubles au niveau régional, avec répercussion au niveau national.

C’est pourquoi, le Bloc Libéral exige, au nom du droit du Peuple de Guinée, l’annulation du décret nommant Issa CAMARA au poste de Préfet de Yomou. Dans l’esprit du droit inaliénable des citoyens, le BL demande aux populations de Yomou de refuser qu’Issa CAMARA prenne ses fonctions dans ladite localité.
Aussi, le BL demande aux Guinéens sans distinction de parti politique ou d’appartenance ethno-régionale ou confessionnelle de joindre leurs efforts à ceux de ses militants afin que cette nomination, aux desseins obscurs, soit écrasée dans l’œuf. Comme l’a dit le Célèbre 3ème Président américain, Thomas Jefferson, « Si l’ordre est illégitime, les citoyens n’ont pas seulement le droit de désobéir, mais ils ont également le droit de le combattre ».

Attaque du domicile de la députée Aissata Soumah : l’UFR hausse le ton !

Le parti dirigé par Sidya Touré n’a pas tardé à réagir suite à l’attaque du domicile de sa députée à Boffa par un groupe de jeunes. Mohamed Tall, le Directeur de cabinet du leader de l’Union des Forces Républicaines a vigoureusement condamné l’attaque qui a visé le domicile privé de la députée Aissata Soumah.

« Ce qui s’est passé à Boffa ce dimanche est honteux. Des petits délinquants autour du PRAC (Président Alpha Condé, Ndlr) utilisent les moyens de l’État pour s’attaquer aux guinéens simplement parce que ceux-ci refusent une présidence à vie au PRAC. S’attaquer au domicile privé de la députée de Boffa comme cela s’est passé, relève de la délinquance d’État. Nous avons des informations sur les instigateurs de cette agression. Ils doivent savoir une chose : les masques finiront bien par tomber et les responsabilités seront situées. C’est facile de se planquer derrière un pouvoir moribond pour nuire aux gens », a réagi Mohamed Tall qui prévient que le projet de troisième mandat pour Alpha Condé ne passera pas. « Je n’ai jamais vu un projet présidentiel être autant contesté que ce fameux projet de troisième mandat. Dix années de gestion patrimoniale du pouvoir sanctionnées par un échec lamentable dans tous les secteurs. Cela ne peut qu’encourager les guinéens à tourner la page. Le troisième mandat est une hérésie car l’écrasante majorité des guinéens croupit dans une misère noire. Par de revenus car pas de travail, la corruption touche tous les secteurs de la vie, pas d’électricité, pas d’eau, les hôpitaux sont devenus de véritables antichambres de la mort et j’en passe », estime l’ancien Ministre de l’Élevage.

Pour Mohamed Tall, demander un troisième mandat est une insulte à l’endroit des guinéens.  « Avec autant d’insuffisances, on ose nous demander de faire durer ce calvaire. C’est vraiment insultant pour les guinéens que nous sommes. Les guinéens restent déterminés et mobilisés pour empêcher le troisième mandat et éviter à la Guinée de reculer sur un des rares plans où on avait connu quelques avancées avant 2010 », soutient l’ancien Ministre Mohamed Tall.