Un graffiti oppose le fils de Diallo Telli à la fille de Sékou Touré

Héro pour les uns, tyran pour les autres, le premier président guinéen Ahmed Sékou Touré divise.

Pour Alpha Oumar Telli Diallo cette effigie de Sékou Touré est une « insulte à la Guinée ». Ce n’est peut-être pas la photo elle-même qui dérange. Plutôt l’endroit  de son emplacement. En effet, le pont 8 novembre laisse des souvenirs douloureux chez certains guinéens. C’est là que dans les années « 70 » plusieurs cadres guinéens ont été pendus sous le régime de Sékou Touré. Pour le fils de Diallo Telli, membre de  l‘association  des victimes du Camp Boiro, cette image de Sékou Touré au Pont 8 novembre ne fait pas honneur à la maire de Kaloum, Aminata Touré. «  Quand on a élu Madame Camara Aminata Touré,  moins d’un mois après son installation on voit ce tableau, ce n’est pas à son honneur et ce n’est sûrement pas la voie qu’elle devrait prendre si elle veut être un grand maire et sauver Conakry.  C’est une erreur majeure. Et si ça été fait sans l’aval de la mairie de Kaloum, j’espère qu’elle aura l’intelligence de l’enlever », a martelé Alpha Telli Diallo.

Alpha Telli Diallo a averti qu’on ne construit pas un pays avec la haine. «On construit pas un pays sur la haine. C’est une insulte directe non seulement à ceux qui ont  été pendus, mais aussi  une insulte directe à la Guinée. Sans  Barry III et Diawadou il n’y aurait pas eu d’indépendance. Les guinéens le savent. Pourquoi alors ces provocations inutiles ?  J’espère que le Gouvernement dira d’enlever ça ». Le pont du 8 novembre est le symbole des martyrs où Barry III et trois de ses compagnons ont été pendus en janvier 1971. Dr  Fodé Marega de l’association   des victimes du camp boiro, se dit choqué de voir l’image de ce « sanguinaire » et « assassin » sur ce pont. « Apposer cette effigie de Sékou Touré constitue une insulte à l’histoire de la Guinée et une incitation à la haine entre les guinéens. Il est inadmissible qu’une autorité guinéenne puisse prendre la décision d’autoriser un tel acte ignoble. Au nom de la mémoire de milliers de guinéens exécutés sauvagement sous la 1 ère République, nous exigeons que ce symbole soit protégé par l’Etat» s’insurge Dr  Fodé Marega.

Cette association demande la réparation des préjudices subis et exige la construction des stèles partout où les crimes ont été commis durant le régime de Sékou Touré, notamment au pont 8 novembre et au Camp Boiro. Pendant  26 ans de règne, la Guinée a enregistré 50 mille morts orchestrés par le régime de Sékou Touré, rapporte cette organisation.

SLECG : Oumar Tounkara contre-attaque

Accusé d’être une « taupe du gouvernement » de Kassory par Aboubacar Soumah, Oumar Tounkara sort de son silence.

Le n°2  du SLECG balaye d’un revers de main les accusations d’Aboubacar Soumah. Il affirme qu’il n’est pas taupe et qu’il ne le serait jamais. Selon Oumar Tounkara, son adhésion au SLECG date de 1995 et selon lui, sa mission est de défendre les intérêts des enseignants. Oumar Tounkara a resté sur sa défensive tout en apportant quelques explications. « C’est faux à 100%. Moi je ne suis pas taupe et je ne serais pas taupe. Je ne suis pas nommé, je défends les intérêts des enseignants. Même si vous mené des enquêtes vous trouverez que c’est faux. Je mets au défi quiconque. Je me suis connu avec le Gouverneur à l’Université, mais ce n’est pas parce qu’il est en position d’autorité qu’il va me dire de quitter les rangs des enseignants. Notre amitié ne veut pas dire qu’il va me détourner. Nos relations sont extras syndicales », a expliqué Oumar Tounkara avant d’ajouter que personne ne peut le manipuler parce qu’il est en parfaite harmonie avec sa conscience.

« Moi, j’ai adhéré au SLECG par conviction en 1995, donc personne ne peut me détourner de ça. Je défends et je défendrais les intérêts matériels, moraux et financiers des enseignants tant que je vis. Ceux qui veulent jouer à l’intoxication n’ont qu’à dire ceux qu’ils veulent, moi je suis serin et je suis en parfaite harmonie avec ma conscience », a-t-il ajouté. Parlant de ses relations avec son secrétaire général Aboubacar Soumah, Oumar Tounkara rassure. « Il y’a toujours les spécialistes de division, les profiteurs. S’il (Aboubacar Soumah ndlr) émet un point de vue que je ne partage pas, je dis mon point de vue. Mais, finalement on retient le point de vue du plus grand nombre. Le syndicat c’est le forum le plus démocratique », a-t-il conclu.

Tounkara accusé d’être une taupe du gouvernement

Aboubacar Soumah, le leader du SLECG accuse son adjoint Oumar Tounkara d’être une « taupe » du Gouvernement au sein de leur structure.

Le Puissant syndicat de l’Education traverse une zone de turbulence. Les deux premiers responsables de cette organisation syndicale ne conjuguent plus le même verbe « Tounkara a des accointances avec le Gouvernement. Cela a été constaté depuis très longtemps par la base qui nous a remonté les informations. On n’a pas manqué d’attirer son attention sur ça. Et à chaque fois qu’il y a des rencontres au cours desquelles le SLECG exprime une position, il a toujours eu une position contraire, il est toujours du côté du Gouvernement. Ces multiples rencontres à la Primature, à chaque fois que nous montons des stratégies ici il va les déballer. Il tient des réunions secrètes à la Primature, ces réunions nous ont été rapportése. On a attiré son attention sur ça il n’a pas changé. Tout le temps c’est comme ça. Même lorsque l’expert du Bureau International du Travail était venu, au cours de la conférence, lorsque celui-ci nous a demandé une trêve sociale, il a encore adhéré à cette position, il a dit que c’est le bon moment pour le SLECG de replier (…) », a expliqué le Secrétaire Général du SLECG. Aboubacar Soumah soutient que toutes les décisions qui sont prises par le Gouvernement, Oumar Tounkara tente de les faire admettre auprès des membres du bureau exécutif en prenant des contacts individuels, en leur faisant des promesses. Le leader du  SLECG n’exclue pas de suspendre M. Tounkara s’il ne se rétracte pas.

« C’est une taupe du Gouvernement au sein du SLECG. C’est le terme là qu’un des hauts cadres de la primature a utilisé le jour qu’on a eu l’information sur sa fréquence à la primature. Le texto qu’on nous a envoyé précisait que Tounkara est une taupe. C’est un responsable de la Primature qui nous a informés que Tounkara est régulièrement là-bas et qu’il tient des réunions avec eux. Même le Premier Ministre, lors de la présentation de son bilan des 100 jours, il avait dit qu’il a rencontré un des responsables du SLECG, c’était Tounkara. Donc il est en intelligence avec Tounkara, toutes les décisions qu’il prend il les partage avec Tounkara. S’il ne nous comprend pas on va le suspendre », a-t-il averti.

Avertissements…

« Nous l’avons averti plusieurs fois il ne comprend pas, donc le bureau exécutif va examiner la situation et nous allons prendre une décision », a averti M. Soumah, martelant qu’il est hors de question de suspendre la grève.

« Lorsque le Gouvernement à travers l’Inspecteur Général du Travail nous adressera une correspondance en bonne et due forme nous invitant à l’ouverture des négociations, là nous viendrons, nous sommes prêts pour ça, on attend que ça », a tranché le secrétaire général du SLECG.

Me Abdoul Kabèlè: ‘’nous travaillerons pour que l’ethnocentrisme quitte les rangs politiques’’

Le Président du Rassemblement Guinéen pour le Développement (RGD) National (RGD), ancien ministre délégué à la Défense Nationale Me Abdoul Kabèlè Camara s’active déjà. Au cours d’une  interview qu’il a bien voulu nous accorder, il fait le point sur son récent voyage à la rencontre de la diaspora guinéenne, la crise qui mine le secteur éducatif guinéen et pourquoi choisir  pour le RGD à la présidentielle de 2020.

Bientôt  deux mois à la tête du RGD, quelle appréciation faites-vous de la mobilisation et de l’implantation de votre parti sur la scène politique ?

C’est une très grande surprise. A moins de deux mois, nous avons enregistré près de quinze mille adhérents. C’est-à-dire, des militants qui sont venus spontanément acheter la carte du parti à 5 000 francs pour certains et d’autres, 200.000 francs comme contribution volontaire afin d’obtenir la carte de membre fondateur et la carte de membre d’honneur. Nous sommes satisfaits de cette mobilisation qui a été enregistrée au niveau du siège de notre parti. Et puis, nous avons également procédé depuis le 17 octobre 2018 à l’information, à la vulgarisation de la vision du parti qui a été rédigée et lancée à tous les niveaux.

Dites-nous quel a été l’objectif et le message véhiculé au cours de votre tournée en France ?

Je reviens de la France où nous avons fait une communication à l’adresse de la diaspora guinéenne. A partir de Paris, cette communauté a bien reçu notre message. Nous avons présenté notre vision et surtout expliqué ce pourquoi le Guinéen de la diaspora et le Guinéen de l’intérieur devront être fiers d’eux-mêmes et de leur pays à travers le slogan « Mon pays, Ma fierté » qui est d’ailleurs la fondation de notre vision intitulée « Vers un nouveau pacte social ». Une façon concrète qui va donner le moyen à tout un chacun de s’épanouir tout en déployant ses propres potentialités et aptitudes. En clair, ce slogan est un bon moyen d’inscrire les populations dans une continuité intergénérationnelle, de les intégrer dans l’histoire de la Guinée. C’est une manière de faire impliquer les populations de notre chère Guinée dans les chantiers de l’avenir. Vous savez par ces temps de très grande incertitude et de risque sur la stabilité de notre nation, il nous faut définir de nouveaux comportements. Justement, une des raisons du discours prononcé à Paris.

Quels sont vos attentent vis-à-vis de la diaspora Guinéens ?

Beaucoup de choses jusqu’à présent n’ont pas été prises en compte totalement par les différents gouvernements. Je ne parle pas seulement du gouvernement actuel, mais de tous les gouvernements qui se sont succédés. Aucun d’entre eux n’a pris en compte la diaspora guinéenne dans leurs actions alors que les Guinéens de l’étranger peuvent faire beaucoup de choses. Le Guinéen expatrié qui souhaite investir ou se réinstaller dans son pays d’origine ne saurait être perçu comme une menace Vous savez, la grande difficulté des Guinéens qui sont à l’étranger résulte de l’absence de structures de contact qui leur permettent d’entretenir un dialogue avec les autorités de leur pays d’origine. Les émigrés guinéens ont besoin d’avoir de véritables relais et des réseaux de soutien efficaces en Guinée qui se mobilisent pour la mise en place de structures adéquates et performantes. Le Guinéen expatrié qui souhaite investir ou se réinstaller dans son pays d’origine ne saurait être perçu comme une menace. Notre intime conviction est que nos compatriotes qui sont à l’étranger sont des citoyens modèles qui apportent à la population et surtout à la jeunesse l’encadrement et la vision nécessaires pour la construction pacifique de la nation guinéenne. Ils sont des acteurs de la paix, des créateurs de ressources et d’emplois. A travers eux, ils ont apporté déjà leur part de contribution. Ils sont en train d’améliorer les conditions de vie de nos parents en envoyant des fonds et biens et d’ailleurs c’est ce qui a contribué à la réduction un peu de leurs soucis en ce qui concerne le panier de la ménagère. Ils peuvent encore mieux faire. Et avec eux, demain, si le RGD est au pouvoir, tous les départements concernés travailleront avec la diaspora guinéenne. On identifiera les élites, le potentiel intellectuel qui se trouve à l’extérieur. Et ceux qui sont dans le secteur moyen de la technologie seront également recherchés pour apporter leur contribution au développement de notre pays. Nous sommes quatre régions naturelles mais il y a une cinquième naturelle, c’est la diaspora guinéenne

Une fois au pouvoir, quelle serait la particularité du RGD par rapport aux autres partis ?

Kabèlè avec le RGD au pouvoir, c’est la lutte contre le communautarisme, la lutte pour le respect des lois et règlements. D’abord, la Constitution sera un guide phare pour tous les Guinéens. Tout le problème de la Guinée résulte à la non application de nos lois et règlements. Avec le RGD, c’est la solidarité nationale qu’il faudra développer. Avec le RGD, demain au pouvoir, c’est l’amélioration de la qualité de vie de nos concitoyens, faire en sorte que nous puissions avoir une agriculture développée et mécanisée pour résorber la problématique de l’autosuffisance alimentaire. Avec le RGD, c’est travailler pour que nous puissions avoir l’énergie renouvelable aussi et construire des barrages pour faire en sorte que nous puissions développer nos industries. Avec le RGD, nous ferons de sorte que les Guinéens partout où qu’ils se trouvent, puissent ouvrir le robinet et avoir l’eau courante et potable, puissent se soigner, parce que l’homme est le capital le plus précieux. Ce qui va nous différencier des autres, c’est que pour le RGD, il est impératif de mettre en place des programmes spécifiques de promotion de l’employabilité́ des jeunes. Nous allons nous mobiliser pour la création d’un écosystème apte à répondre au développement d’infrastructures et de services. Des actions que nous allons poser, il sera possible concrètement, de rendre performant le tissu industriel à l’intérieur du pays afin d’améliorer la productivité ainsi que le processus de recherche et d’innovation des petites et moyennes industries dans des secteurs à forte valeur ajoutée. C’est de cette manière que nous allons voir nos jeunes et femmes créer des start-ups et contribuer sans contrainte au développement de leurs terroirs. Avec le RGD, la réduction des inégalités d’accès à la santé sera une préoccupation majeure. Nous pouvons en dire autant pour combattre l’insalubrité, pour le respect des droits humains, pour la recherche et l’enseignement supérieur, l’agriculture, etc.

L’éducation guinéenne souffre actuellement d’une crise qui ne dit pas son nom. Que proposez-vous pour une sortie de crise ?

Le gouvernement est en train de passer à côté. En termes de solution, ce n’est pas en devenant intransigeant en fermant les portes qu’on peut museler les syndicalistes. Les syndicalistes ont le droit de faire la réclamation. Il appartient au gouvernement de les écouter, de s’asseoir autour de la table et discuter pour trouver le minimum de problème qui soit de nature à soulager leurs peines. Ce qu’ils réclament n’est pas une mer à boire. C’est leur droit qu’ils réclament. Il faut les satisfaire. Un gouvernement qui ferme les yeux et qui bouche les oreilles est un gouvernement qui va tout droit au mur et qui va se fracasser la figure. Ils sont là parce que le peuple est là. Les syndicats font partie intégrante du peuple. Et c’est leur aspiration profonde qu’ils expriment. Le gouvernement doit trouver la solution. Le président de la République doit s’impliquer. S’il ne s’implique pas à force de rester longtemps muet sur ce sujet, il va les conduire à une situation regrettable pour tout le monde. Car l’enseignement est une profession noble. Elle ne conduit pas à la richesse comme d’autres secteurs, c’est un sacrifice qui est consenti par des enseignants. On doit les respecter, on doit les écouter pour trouver la solution pour que la vie scolaire reprenne.

Quel message vous avez à lancer à l’endroit du peuple guinéen ?

C’est de respecter d’abord les lois et règlements. Quand on devient de bons citoyens, vous verrez que tout marchera. Aussi, si vous êtes un parti politique et que vous voulez manifester, alors manifestez conformément aux lois et règlements en vigueur. Vous êtes gouvernant ou dirigeant et que vous voulez encadrer les manifestations politiques, alors votre mission principale, c’est de protéger les personnes et leurs biens. Vous devez faire en sorte que les manifestations se déroulent dans la paix. Si vous êtes un dirigeant, et qu’il y a un problème d’Etat qui se pose, il faut vous referez aux lois. Il faut mettre fin aux conciliabules, aux compromis inutiles qui conduisent à des impasses. Et ces impasses conduisent à des morts et à des destructions d’infrastructures. Ce qui est très grave. Et c’est justement ce que nous vivons actuellement en Guinée. Malheureusement, certains préfèrent des négociations bancales, sachant très bien que ces négociations ne seront jamais mises en œuvre. On les préfère à la loi et tout simplement pour se tromper. Le RGD a choisi la voie de la transparence, du respect des lois et règlements. La voie du dialogue, mais un dialogue fructueux et qui soit bénéfique pour toutes les parties, tous les acteurs impliqués.

Protection de l’environnement et conservation de la biodiversité, priorité à la Compagnie des Bauxites de Guinée

Le respect des normes environnementales est une priorité dans les opérations de la Compagnie des Bauxites de Guinée. La conservation de la biodiversité dans ses zones d’exploitation est une réalité visible sur le terrain.

Outre le respect des normes environnementales, la sécurité dans le transport sur la route nationale Boké-Sangarédi est également une priorité de la compagnie. Pour éviter tout croisement avec les véhicules ordinaires et ceux de la compagnie, un tunnel a été construit pour supprimer l’usage commun de la nationale. Une façon aussi de permettre aux engins de la CBG de travailler sans arrêt.  L’ouvrage a coûté environs 1.300 000 dollars US. Un pont a aussi été construit sous lequel le train passera désormais sans aucun risque d’accident sur la route nationale. La CBG traduit son souci majeur de préserver la nature par la mise en place d’une section qui s’occupe de la biodiversité. Celle-ci travaille sur le terrain pour respecter les conventions à cet effet. Barry Mamadou Lamarana, intérimaire du responsable biodiversité à la CBG explique le processus :  « En matière de protection de la biodiversité, nous essayons de nous conformer aux standards les plus élevés, notamment le standard numéro 6 de la SFI (Société Financière Internationale). Il y a un document qui est en parfaite harmonie avec ce numéro qu’on appelle le système de gestion de la biodiversité. Nous nous conformons strictement à ça… Les exemples de nos actions sur le terrain, prenons la réhabilitation de cette route qui est une ancienne tracée de la COBAD que nous sommes en train de restaurer, nous avons les regarnissages que nous faisons à l’issue des différents suivis ; il y a aussi la réhabilitation de nos carrières. La réhabilitation consisterait juste à revitaliser la zone mais nous allons plus loin en procédant à la restauration écologique…Nous sommes obligés de réhabiliter tout espace dégradé par le  fait  de nos activités sur le terrain», a expliqué M. Barry.

L’usage commun de la route nationale Boké-Sangaredi par les engins de la CBG et les simples usagers de la route a été séparé par un tunnel. Ce, pour prévenir les risques d’accident. C’est par ce tunnel que les camions de la compagnie traversent. Un pont a été également construit sous lequel passe le train sans aucun risque de croisement avec les usagers ordinaires. Après la présentation du programme para-botaniste, la journée de ce jeudi 20 décembre a aussi été marquée par la visite des infrastructures réhabilitées sur l’ancienne route COBAD, l’inauguration du forage de Kagnaka, commune rurale de Sangaredi, l’inauguration de l’école de Fofodoro et de puits améliorés dans Daramagnaki, préfecture de Telimelé, mais aussi l’inauguration de la mairie de Sangaredi, le tout financé par la Compagnie des Bauxites de Guinée.

Labé : Alpha Condé envisage-t-il un 3ième mandat ?

A deux ans de la fin de son mandat, Alpha Condé le dirigeant guinéen nourrit de nouvelles ambitions qui s’inscrivent sur le long terme.

Le président de la République qui vient de se rendre dans plusieurs préfectures du Foutah n’a pas tari de promesses à l’endroit des populations. Encourageant  les femmes à s’intéresser à l’agriculture, le Chef de l’Etat a révélé que son objectif d’ici trois ans est que la Guinée n’importe plus certains aliments de base.  « Quand nous avons été frappés par l’épidémie Ebola, le Sénégal a fermé ses frontières. Nos productions ont pourri. Ça aussi c’est fini. Nous venons d’envoyer une première usine (de transformation) à Mamou, nous allons envoyer une deuxième usine à Timbi Madina. Nous avons quatre usines prêtes qui transforment les pommes de terre en frites congelées. Nous pouvons désormais vendre nos pommes de terre dans les hôtels, les restaurants et exporter à l’extérieur. Tous nos produits agricoles peuvent être transformés industriellement et être exportés », a assuré le président Alpha Condé, invitant les populations également à s’intéresser à la culture de l’anacarde.  «  Je vous encourage aussi à cultiver l’anacarde parce que rien ne se perd, tout se transforme. Nous allons fabriquer ici l’alcool pour les hôpitaux. Je rassure les imams qu’il ne s’agit pas de faire boire de l’alcool (bière) aux guinéens, c’est pour la santé », a-t-il dit.

Le Foutah est une région d’élevage par excellence a lancé Alpha Condé a son auditoire. Mais, a-t-il prévenu,  à partir d’un certain âge la viande rouge n’est pas recommandée. Il a promis de changer les habitudes alimentaires. « Nous ne faisons que manger de la viande rouge ici. Nous allons changer cela. En quoi faisant ? En développant l’élevage des poussins. Nous avons déjà 20 couveuses à Conakry. Chaque couveuse peut faire tous les 21 jours, 120.000 poussins. Nous allons développer l’élevage des poussins dans toutes les régions. Actuellement, nous importons 30 millions de poulets. C’est du mauvais poulet, ce n’est pas naturel. Notre objectif est que d’ici trois ans, la Guinée n’importe plus de poulets, mais que nous produisons les poulets que nous consommons localement », a  promis Alpha Condé.

Dans son chapelet de promesses, le chef de l’Etat a déclaré qu’il a un vaste projet en cours pour l’élevage des poissons dans toutes les régions du pays. « Si on veut être en bonne santé, il faut manger plus de poissons et de poulets. Nous avons commencé l’encloisonnement dans les cours d’eaux, mais cela prendra du temps. Nous avons négocié avec la France. En janvier l’agence française de développement va nous envoyer des experts dans la région du Foutah, en haute Guinée afin qu’ils puissent produire autant de poissons que la forêt (…) nous avons aussi négocié avec l’Israël. En janvier nous aurons deux usines pour l’élevage des alevins. Notre objectif est que le Foutah, la haute Guinée et la forêt n’aient plus besoin du poisson venu de Conakry », a-t-il martelé.

 

 

Ibn Chambas appelle les acteurs politiques à œuvrer pour un climat serein et apaisé

Le Représentant spécial du Secrétaire général et Chef du Bureau des Nations Unies pour le Sahel et l’Afrique de l’Ouest (UNOWAS), Mohamed Ibn Chambas, a conclu aujourd’hui une visite de trois jours à Conakry.

Cette visite s’inscrit dans le cadre des activités régulières de l’UNOWAS en matière d’appui à la consolidation de la paix et la sécurité dans les pays de la sous-région. Elle s’inscrit également dans la poursuite du soutien des Nations Unies à la Guinée pour favoriser un environnement politique et social serein et apaisé à l’approche des élections législatives prévues en 2019. Durant sa visite, Mohamed Ibn Chambas a eu une série de rencontres importantes. Il a été reçu en audience par le Président de la République, Professeur Alpha Condé, et s’est entretenu avec des membres du gouvernement, le Président de l’Assemblée Nationale et les Présidents des groupes parlementaires, le Chef de file de l’opposition, des leaders de partis politiques, des représentants de la société civile, le Barreau de Guinée, l’Equipe-Pays des Nations Unies en Guinée et les partenaires techniques et financiers.

Lors de ces entretiens, le Représentant spécial pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel a souligné la nécessité pour tous les acteurs politiques d’accentuer leurs efforts pour préserver la paix et la stabilité de la Guinée, notamment à l’approche des élections, prévues en 2019. A cet égard, Il a rappelé l’importance d’un large consensus dans la préparation et l’organisation de cette échéance électorale. Il a également plaidé pour la reprise des activités du Comité de suivi des Accords Politiques du 12 octobre 2016.

Le Représentant spécial s’est félicité de la contribution des trois groupes parlementaires à la mise en place d’un Comité de dialogue de haut niveau composé de personnalités réputées de grande intégrité. « Chacun doit œuvrer, dans le respect de la loi et des droits de l’homme, à un climat politique et social apaisé, afin de préserver la paix et la stabilité en Guinée, » a déclaré M. Chambas à la fin de sa visite, tout en réitérant l’engagement des Nations Unies à continuer de soutenir le peuple de Guinée dans sa quête de paix et de prospérité.

Alpha Condé laisse plané le doute sur un potentiel 3ème Mandat

En visite dans le fief naturel de son principal opposant pour poser des actes notamment la construction de la voirie urbaine de Labe, le président Alpha Condé surprend plus d’un dans son discours de circonstance.

Après avoir titillé Elhadj Cellou Dalein Diallo, le Chef de file de l’opposition guinéenne en déclarant : «Dieu donne le pouvoir à celui à qui il veut donner et l’enlève quand il veut. Quand on croit en Dieu et qu’on a confiance à son destin, on ne craint rien et on n’a pas besoin de la violence ». Alpha Condé apporte des précisions pour mieux convaincre l’auditoire : « la première République m’a condamné à mort par contumace. Tout le monde sait que j’ai gagné les élections présidentielles en 1993. Mais j’ai dit que je ne vais pas gouverner les cimetières, je suis venu pour travailler pour les hommes. Si j’envoie une partie au cimetière, qui je vais gouverner ? Donc j’ai pris mon avion, je suis parti à Paris parce que je ne voulais pas marcher sur des cadavres. La deuxième République m’a mis en prison, mais voilà que je suis président aujourd’hui. Donc, c’est la volonté de Dieu, personne ne peut aller contre cela»

Apparemment ces précisions ne suffisaient pas et le chef de l’Etat qui, en principe termine son deuxième mandat en 2020 surprend plus d’un en d’autres termes « D’ici 5 ans, la Guinée sera le pays le plus électrifié en Afrique »a précisé le champion du RPG Arc-en-ciel devant la population de Labé.

Siguiri : lancement de la Semaine nationale de la citoyenneté

Elhadj Ibrahima Kalil Keïta, a lancé lundi, au lycée Roi Hassan II, la 3ème édition de la Semaine nationale de la citoyenneté et de la paix (SENACIP).

L’honneur est revenu tout d’abord au Directeur préfectoral de l’Education par intérim, Issa Kouyaté, d’ouvrir le bal des discours. « Nous interpellons tous les Guinéens afin qu’ils soient de bons citoyens. Malgré les incompréhensions dans les écoles guinéennes mais avec cette citoyenneté, nous gagnerons le pari. Tant vaut l’éducation tant vaut une nation », a déclaré Issa Kouyaté, le DPE par intérim. Le Délégué national de la Semaine nationale de la citoyenneté, Mamoudou Bérété, a salué les cadres présents qui ont assisté à ce lancement. « Moi je ne fais que saluer les cadres de Siguiri parce qu’ils ont tout laissé et se sont mis au service de cette semaine. Vraiment, c’est un premier espoir à Siguiri, dans ce grand lycée », a-t-il indiqué. C’est le discours du préfet qui clôturera cette cérémonie de lancement de la SENACIP au lycée Roi Hassan II, devant des milliers d’élèves.  « Messieurs les cadres de la Direction préfectorale de l’Education de Siguiri, distingués invités ici présents, c’est un honneur pour moi, en ce jour solennel, de m’exprimer au service de la Semaine nationale de la citoyenneté et de la paix. On doit connaître notre devoir pour avoir nos droits. Alors, posons de bons actes », conseille-t-il. Placé cette année sous le thème « 60 ans d’indépendance, une obligation de mémoire citoyenne », cette initiative semble comprise et appréciée par bon nombre de citoyens de la préfecture de Siguiri. La SENACIP 2018 s’étend  du 17 au 23 décembre.

Cellou Baldé porte plainte

Ce mercredi 19 décembre 2018, dans la matinée, des propos discourtois et injurieux auraient été tenus contre le ministre de la Jeunesse et de l’Emploi jeune, par des éléments présentés comme des militants de l’UFDG à Labé.

C’était à la fin d’une émission de la radio GPP FM de Labé, dans laquelle le chef de file des NFD (Nouvelles Forces Démocratiques) avait été invité. Quelques minutes plus tard, les responsables des NFD ont brisé le silence et accusé le député uninominal UFDG de Labé, Cellou Baldé, d’être derrière cette situation. « Vu l’ampleur de l’émission, le contenu de ce qui a été dit dans l’émission n’a pas plu aux éléments de l’UFDG qui sont actuellement à Labé, notamment le député Cellou qui cherche à tout prix à démobiliser les gens par rapport à la réception du président de la République. Comme au début, il y a quelques jeunes qui étaient mobilisés, le ministre voulait discuter avec eux. Les jeunes sont venus dire qu’on leur a dit est-ce que eux-mêmes ils ont eu leur part dans les  2 millions que Cellou Baldé aurait donné pour venir saboter. Donc, on a appris la même chose », accuse Macka Baldé, vice-président des NFD.

Interrogé sur le sujet, le député uninominal de Labé rejette en bloc ces allégations, avant de dire qu’il se réserve le droit de porter plainte contre le correspondant régional de ‘’libreopinionguinee’’ (un site d’information dont Macka Baldé est administrateur), en la personne de Mamadou Dian Gadjiko, suite à son article qui incrimine le député. « D’abord, je dirais que ce sont des accusations fortuites et gratuites. C’est une communication suffisamment irresponsable  de la part des responsables des NFD. J’ai lu l’article tout à l’heure. Des amis m’ont interpellé. J’ai vu que c’est signé d’un certain Gadjiko. Je réserve le droit de porter plainte contre lui pour qu’il brandisse les preuves comme quoi j’ai mobilisé des jeunes et je les ai payés. Je sais qu’il y a une meute de loubards de la mouvance qui  sont mobilisés pour venir  à Labé, pour venir s’attaquer au député et à tous ceux qui ne veulent pas organiser une réception grandiose pour le  président », se défend l’honorable Cellou Baldé.