Koba : le Ministère de l’Industrie visite les installations des aquaculteurs

Une délégation du Ministère de l’Industrie, des petites et moyennes entreprises (PME) a visité ce jeudi 25 avril les installations de la société « Mai aquaculture’’ à Koba, dans la préfecture de Boffa.

La délégation conduite par la cheffe de cabinet du Ministère de l’industrie était partie s’enquérir des réalités mais aussi faire l’état des lieux de cette activité économique. Fatoumata Bangoura et sa suite ont fait une visite »technique » au niveau du système central qui fait de la congélation et le tri des poissons. Selon Madany Maréga, PDG de Maï Aquaculture, la reprise n’a pas été facile. Pour lui, « cette expérience découle d’une visite qu’il a effectuée au Bénin où il a eu l’occasion de voir les installations de plusieurs sociétés évoluant dans ce domaine ».

Plus loin, il a tenu à remercier les habitants de cette localité qui, à l’en croire, lui ont permis de s’installer dans la zone. « Cette expérience n’a pas été facile. Mais un grand honneur est pour moi de remercier les sages de la localité et les autorités de Koba. Ça n’a pas été facile pour moi et ma famille. Aujourd’hui, je cherche l’accompagnement et le partenariat avec l’aide de l’Etat. Je remercie le président de la République qui a fait de l’agriculture son cheval de bataille. L’agriculture et l’élevage sont nobles. Dans ce domaine, investir est un risque mais votre venue me réconforte. C’est un accord de 12 ans. Les sages de la localité m’ont pris comme leur fils », a-t-il dit.

Pour la cheffe de cabinet, son »département sous l’égide du ministre Tibou Kamara va accompagner cette initiative ». « Il faut une collaboration franche dans le secteur des pêches et de l’Industrie », renchérit le directeur de l’Industrie. ‘’La pêche fait partie des objectifs du président de la République », souligne le secrétaire général du Ministère de la Pêche. Après cette visite, les sages ont formulé des prières pour la délégation qui s’est ensuite rendue sur la plaine de Fikheya pour voir les étangs et apprécier la pisciculture.

Sansy Kaba à la clôture des 72h du livre

Les rideaux sont tombés jeudi, 25 Avril, sur la 11ème édition des 72heures du livre à Prima Center, dans la commune de Ratoma.

Prenant la parole, le directeur général des éditions l’Harmattan, Sansy Kaba Diakité a remercié tous ceux qui ont contribué à la réussite, dit-il, de l’événement. « Nous avons relevé le défi de la mobilisation, le défi de l’organisation. Je voudrais à cet instant remercier l’ensemble des bénévoles qui ont accepté de s’impliquer dans l’organisation de cette 11ème édition. Je voudrais remercier le monde du secteur du livre, les éditeurs venus d’ailleurs, les éditeurs guinéens, les libraires, les bibliothécaires. Également, les écrivains guinéens qui ont démontré que le livre à sa place dans notre beau pays la Guinée. Ils ont fait des dédicaces, des rencontres, ils ont lu des textes dans les écoles et dans les universités. La Guinée a la possibilité d’être prochainement la capitale africaine du livre. Les partenaires institutionnels sont avec nous. Ce qui nous a manqué, c’est la volonté du chef de l’État qui a accepté de rendre visite aux amoureux du livre et pour dire, qu’il soutient officiellement le projet Conakry capitale africaine du livre. Vous avez vu la délégation malienne parce que le Mali était pays d’honneur, le Mali a fait une participation remarquable. Cette 11ème édition a permis de mettre les fondements, la renaissance de la culture du livre en Guinée. Nous sommes très satisfaits de ce qui s’est passé et je voudrais vous dire que c’est possible si on se donne les mains, dans les dix premières années, Conakry sera la capitale africaine du livre ».

Moustapha Naité s’engage dans la lutte contre les surcharges

Le ministre des travaux publics s’est engagé dans la lutte contre les surcharges à l’essieu sur le réseau routier guinéen. Cette lutte fait suite à un constat amer qui a été fait sur le terrain.

De nos jours, le réseau routier guinéen est soumis à des agressivités diverses. Parmi celles-ci, il y a les surcharges, l’exécution des tranchées anarchiques, le déversement des produits pétroliers dans le corps des chaussés, l’accumulation des gros tas d’ordures et d’autres agrégats le long des chaussées. Pour couper le mal à la racine, le ministre Moustapha Naité a pris l’initiative d’organiser un atelier de formation et de sensibilisation avec la société Afrique Pesage pour mettre fin à ces pratiques et mieux protéger les infrastructures routières guinéennes.

Avant d’expliquer que la Guinée perd chaque année des millions de dollars dans la réfection des routes, Moustapha Naité qui a dirigé cet atelier de formation et de sensibilisation a donné la mission de la société Afrique Pesage. « L’atelier a pour but de mettre les différents acteurs au tour de la table pour échanger sur ce que va faire Afrique Pesage. Ce sont des millions de dollars que nous investissons chaque année dans nos routes et il est extrêmement important que nous fassions tout pour protéger nos routes. La surcharge que nous connaissons aujourd’hui est une réalité. Donc il est fondamental que nous fassions tout pour bloquer cette tendance que nous connaissons pour que nos routes ne se dégradent pas davantage. Nous allons tout faire avec l’accompagnement d’Afrique Pesage, cette concession qui leur a été donnée pour permettre de faire en sorte que nos routes puissent avoir une longue vie », a expliqué le ministre des travaux publics avant d’annoncer l’installation de 12 postes de pesage dans le pays.
« Dans la concession qui a été signé avec Afrique Pesage, 12 postes de pesage seront installés sur toute l’étendue du territoire national. Il a 4 vers la Basse Côte, notamment les zones frontalières et les grands points tels que le port autonome de Conakry, les plateformes de cimenterie. 12 postes seront l’objet d’installation de pèse-essieu et un vrai contrôle pour que les charges à l’essieu soient gérer à partir de ces points que nous connaissons déjà notamment les frontières de la Guinée avec le Sénégal, avec le Mali, avec la Côte d’Ivoire et aussi avec la Guinée Biseau. Ce ne serait pas uniquement à Conakry mais dans tout le pays et nous estimons qu’avec l’expérience d’Afrique Pesage on ne pourra qu’être les bénéficiaires », a-t-il ajouté.

Le Directeur National de l’Entretien Routier a quant à lui détaillé les efforts que la Guinée a fourni pour se conformer aux conventions sous régionaux dans le cadre de la lutte contre les surcharges. « Dans le cadre de l’application des conventions sous régionales notamment l’acte additionnel de la CEDEAO, la Guinée a réussi à imposer des bascules de pesage au sein des toutes les unités de production générant plus de 200 mille tonnes par an. Elle a réussi signé un accord de concession avec Afrique Pesage Guinée pour assurer au quotidien la vérification des surcharges en essieu. La Guinée a également réussi à construire des postes de pesage fixe sur nos principales voies. La lutte contre les surcharges devient le problème de chacun et de tous et nous vous confions à participer de façon énergétique à cette lutte pour le bien être de notre pays », a aussi expliqué Saa Yalondé Camara.

Le Directeur Général d’Afrique Pesage Guinée, société en charge de contrôler les surcharges et punir tous ceux qui vont enfreindre la loi par les amendes, a déjà annoncé la mise en application de cette pratique dès la semaine prochaine. « Ceux qui ne seront pas aux normes seront sanctionnés par des amendes. Nous allons faire ces amendes par étapes, il y a la surcharge routière, l’extrême surcharge et les délestages. A partir du 29 avril 2019, nous aurons les peseurs à blanc, il s’agira de faire peser nos amis camionneurs, leur indiquer les différents poids et les amandes qu’ils devaient payer si on était en terme de verbalisation pour qu’ils puissent naturellement s’accommoder à notre convenu inter-guinéenne », a annoncé Tagbo Stéphane Alain.

Sidya Touré va retourner dans la rue

Le leader de l’Union des Forces Républicaines qui dénonce une tentative de confiscation du pouvoir en Guinée a annoncé des actions judiciaires au niveau international.

L’ancien Premier Ministre Sidya Touré va retourner dans la rue pour prendre part à des manifestations. « Les gilets jaunes manifestent ici depuis combien de semaines, je n’ai jamais entendu que quelqu’un avait été tué par balle. Si vous manifestez c’est ceux qui vous tirent dessus qui ont un problème dans la mesure où ce sont des manifestations pacifiques. Je pense que nous serons prêts pour aller devant les tribunaux, devant la communauté internationale pour faire comprendre que nous ne sommes plus en démocratie en Guinée », a annoncé Sidya Touré chez nos confrères de RFI. « Je crois que l’idée essentielle c’est de faire en sorte qu’une seule personne ne confisque pas l’avenir de 12 millions de guinéens », poursuit-il. Rappelons que Sidya Touré avait décidé de ne plus participer à une manifestation de rue.

Donné pour mort, un homme réapparait 35 ans après sa disparition

Mody Mamadou Saidou Diallo, perdue de vue par sa famille depuis 35 ans et donné pour mort vient d’être retrouvé. Dans sa famille, c’est la joie mêlée d’émotions.

Certains de ses proches ont encore du mal à croire. Et pourtant, Mamadou Saidou Diallo sorti très jeune dans son village Daassikoyè (sous-préfecture de Dalein) est bien vivant. Il avait été donné pour mort du côté de Mamou il y a un bon moment. Sa famille s’y était même rendue pour les condoléances, bien que n’ayant aucune preuve matérielle de son décès. En réalité, il s’agissait d’une personne qui portait le même nom qui serait originaire de Labé.
C’est au début du mois d’Avril 2019 que Mody Saidou a été retrouvé dans une localité située en Gambie. Comment ? Par la magie des réseaux sociaux. A travers une interview réalisée et publiée par un jeune guinéen sur sa page Fouta Kamen (Fouta chez nous), la famille s’est rendue compte que Mody Saidou est bien vivant. Aujourd’hui, il a la soixantaine révolue et a retrouvé sa famille.
« J’étais parti en Gambie pour la Ziara de Banssan avec beaucoup de sages du Foutah. C’est dans mes interviews avec certains compatriotes guinéens que j’ai rencontré Mody Mamadou Saidou. Lors de notre entretien, il a parlé de ses origines de Labé, de Dassi précisément dans Dalein, il a parlé de certains de ses parents avant de parler d’autres. C’est quand j’ai publié la vidéo le 2 Avril 2019 sur ma page que certains de ses parents m’ont appelé avec une joie immense de savoir qu’il vit encore en Gambie. La famille est partie le ramener il y a quelques jours en Guinée »a expliqué Alpha Laafou Matakaou l’auteur de l’interview vidéo et l’administrateur de la page Fouta kamen.
C’est un homme presque étranger à sa famille et à tout son village qui est fraichement rentré au bercail. Son histoire est particulière. Sorti de sa famille jeune entre 1983-1984, il s’est d’abord installé en Centrafrique où il a marié une peulhe d’origine soudanaise. Avec elle, il a eu des enfants. Mais la guerre ethnico-religieux qui a déchiré ce pays, ils se sont séparés. Mody Saidou et venu s’installer en Gambie loin du cercle familial. Aucun de ses parents ne savait où il était.
Récemment à travers des photos d’un défunt publiées à Mamou dans le but de retrouver les proches, les parents de Mody Saidou de Dalein ont cru que c’était leur proche disparu depuis 35 ans. Bien que n’ayant pas vu le corps, ils se sont contentés juste d’accepter que le défunt de Mamou était le leur. Son retour enchante la famille.
« Nous sommes contents notre parent a été ramené au village il y a moins d’une semaine. Il n’est pas venu avec une famille. C’est un jeune qui était sorti de la famille, particulièrement je ne le connaissais pas comme beaucoup d’autres membres de la famille. Je n’étais pas né au moment où il a quitté le village. Il y a quelques mois nous avions reçu des informations liées à son décès du coté de Mamou mais on vient de nous rendre compte que ce n’était pas lui, mais la photo qu’on avait présentée et le nom du village on pensait qu’il vivait à Mamou. C’est sa déclaration dans la vidéo qui nous a fait savoir que c’est bel et bien lui. Il vivait en Gambie depuis tout ce temps. Il n’y a pas de confusion c’est bien lui c’est pourquoi la famille est partie le chercher » a expliqué un de ses neveux.
Mody Hassimiou Diallo, 64 ans grand-frère du « revenant » explique les circonstances dans lesquelles ils ont levé l’équivoque : « nous sommes revenus de la Gambie il y a juste 5 jours pour ramener notre frère ici à Labé. Nous avons compris que celui pour lequel nous étions partis à Mamou n’était pas notre frère c’était juste une confusion. Seul Dieu peut faire une chose pareille. Quand mon jeune-frère a quitté, il était célibataire. Nous n’avions aucune nouvelle de lui depuis 35 ans. Il y a une famille à Bantamaya Mamou qu’on avait attribuée à celle de mon frère qui serait décédé. (…) Actuellement, c’est moi qui assure les charges de cette famille du côté de Mamou. En fait après l’avoir recherché partout, un jour des gens nous ont informé que quelqu’un décédé à Bantamaya pourrait être notre frère disparu. Nous nous sommes rendus dans la zone. À notre arrivée les voisions ont dit qu’on se rassemblait donc nous sommes arrivés à la conclusion que c’était lui. La femme et l’enfant que le défunt a laissé nous ont été rendus y compris la maison. J’ai amené la femme et son enfant à Dalein afin qu’ils fassent connaissance avec la famille, après ils sont rentrés à Mamou. Certains voulaient même que je remarie la femme mais heureusement j’ai gardé la prudence. Hier mardi nous avons appelé à Mamou pour les informer que nous avons retrouvé notre parent qui est en vie. Donc le défunt de Bantamayah n’était pas le nôtre, donc la famille de Mamou n’était pas aussi celle de mon frère. J’informerai la femme aussi tout de suite que son défunt mari n’était mon frère, mais de toute façon un lien est déjà entre nous », a expliqué le grand frère de Mody Saidou.
Le « revenant » est aussi tout joyeux de revoir les siens. Mais son père et sa mère ne sont plus de ce monde. Il dit avoir vécu en Centrafrique où il s’est séparé avec sa famille suite à la guerre entre Seleka et anti Balaka.
« Je suis le revenant mais je n’étais pas installé en Gambie, c’est récemment que je suis allé là-bas. Durant tout ce temps, j’étais en Centrafrique. Quand j’ai été informé de la Ziara de Bansan, je suis allé quand j’ai appris que certaines personnes viendront du Foutah dont certains de Dalein. C’est comme ça que ma famille m’a vu à la télé. Il y a un peu longtemps que j’ai quitté la Centrafrique à cause de la guerre, nous avons fui la guerre. Je suis rentré chez moi avec toute la joie, tous mes frères et sœurs sont en vie. C’est mon père et ma mère qui sont décédés. Aujourd’hui, je suis âgé de 61 ans. J’ai une famille en Centrafrique c’est le conflit entre Seleka et anti balaka qui nous a dispersés, mes enfants et ma femme sont allés vers la frontière Soudanaise où se trouve ma belle-famille qui est aussi peulhe éleveur. Mais j’ai l’espoir de les retrouver quand la stabilité reviendra. Je suis heureux d’avoir retrouvé ma famille biologique. On m’avait donné pour mort, en me confondant à quelqu’un installé à Mamou qui est décédé alors que ce n’était pas moi. Les gens ne font que venir me saluer ici », a expliqué Mody Mamadou Saidou Diallo avec un ton pathétique.

Un militaire pris en flagrant délit de vol à Safatou

Dans la nuit du mardi à mercredi, 24 avril, c’est un sergent-chef appelé Demba Coulibaly qui a été pris la main dans le sac en train de voler du matériel de construction dans un bâtiment en chantier.

Contacté, le maire de la commune urbaine de Labé Mamadou Laly Diallo a confirmé que le militaire a bien été appréhendé sur un chantier. « J’ai été saisi par une citoyenne du quartier Tata, qui a un chantier dans le quartier, comme quoi ils ont appréhendé un voleur qui n’est autre qu’un homme en uniforme. Finalement, ils m’ont dit que cet homme se trouve à l’escadron mobile numéro 8. Aussitôt j’ai appelé le colonel du camp pour l’en informer qui est aussitôt venu à ma rencontre à l’escadron mobile numéro 8. Les agents qui sont chargés des enquêtes sur le dossier nous ont dit que l’agent a avoué, qu’il a reconnu avoir été pris au chantier lorsqu’il était en train de voler. Nous avons fait appel au jeune qui l’a appréhendé puisque c’est le gardien qui l’a arrêté avec les citoyens du quartier vers 5 heures du matin. En tant que Maire de la commune urbaine, j’ai demandé qu’il subisse la rigueur de la loi, lui qui est censé protéger les citoyens, qu’il soit puni à la hauteur de sa forfaiture, il doit être traité comme un voleur puisque c’est un voleur, le commandant du camp a aussi donné l’engagement qu’il subira la rigueur de la loi », explique le maire.

Poursuivant, Laly a demandé aux citoyens d’être plus vigilants. « L’appel que j’ai à lancer à l’endroit de tous les citoyens, c’est de rester vigilant. Les gens de Safatou ont été courageux. Quand le gardien a appelé au secours, les citoyens sont sortis et ont finalement arrêté le militaire. Ça n’a pas été facile. L’agent, pour se frayer un chemin, a jeté des pierres. Donc nous allons demander qu’il soit déféré devant les juridictions pour y être jugé et condamné et qu’il quitte même Labé, car le jeune qui l’a arrêté, sa vie est en danger. Que ça soit la gendarmerie, la police ou l’armée, tous doivent accepter de protéger les citoyens puisque c’est ce qui crée la méfiance entre citoyens et agents.» Cette arrestation intervient à un moment où le préfet de Labé Elhadj Safioulaye Bah menace d’interpeller toute personne qui porte et revend des habits camouflés. Une déclaration que le député uninominal de Labé Cellou Baldé a fustigée.

Centre islamique de Donka : le gouvernement offre 30 millions à Adama Sanoh

Adama Sanoh, le jeune guinéen vainqueur du concours de mémorisation du saint Coran qui a réuni 185 pays du monde au Koweït, a été présenté ce mercredi, 24 avril aux fidèles musulmans et aux autorités au centre islamique de Donka.

C’est le Premier ministre Ibrahima Kassory Fofana qui a présidé cette cérémonie religieuse devant un parterre d’imams et de personnalités venues de partout. Après la lecture du saint Coran par le jeune Adama Sanoh qui a attiré l’attention du grand public, le chef du gouvernement a au nom du président Alpha Condé, remis une enveloppe de 30 millions de francs guinéens à titre d’encouragement. Sur place, un autre opérateur économique du nom d’Elhadj Mamadou Barry a donné une somme de 25 millions aux parents de l’enfant qui aura le 26 juin prochain, ses 12 ans. Elhadj Mamadou Salifou Diallo a donné à son tour 10 millions au gagnant, 6 millions au deuxième et 4 millions au 3ème qui sont des candidats qui ont représenté la Guinée à cette grande compétition internationale.

Boubacar Yacine Diallo présente « la Guinée en quête de rupture »

Le journaliste-écrivain, Boubacar Yacine Diallo, a procédé, mercredi à la dédicace de son 7ème ouvrage intitulé « La Guinée en quête de rupture ! », au centre culturel Franco-guinéen (CCFG), situé dans la commune de Kaloum à l’occasion des 72 heures du livre.

Dans cet ouvrage purement guinéen de 141 pages, le journaliste -écrivain, Boubacar Yacine Diallo recherche des réponses à une série de questionnements à travers soixante ans d’histoire politique de la Guinée.
« L’exception guinéenne, datée du 28 septembre 1958, avec son « Non » massif, jeté à la figure du plus illustre des français, le général Charles de Gaulle, au cours d’un référendum, tellement vantée par les Guinéens, était-elle une chance ou un handicap ? Un prétexte à refuser le changement en se repliant sur soi-même ou une bonne raison de monter la voie de l’avenir, de mettre en mouvement une société différente ? ».

« La Guinée en quête de rupture est une série de questionnement sur l’évolution politique de notre pays. Comme vous le savez, dans l’unité les Guinéens ont voté »Non », en 1958. Pour rêver d’une Guinée dans laquelle chacun de ses fils pourrait s’épanouir. Et, 60 ans après, il est vrai beaucoup de changements qui sont produits. Mais la rupture, elle-même, ne s’est pas totalement produite », a déclaré, Yacine Diallo. Et d’ajouter: « Donc, j’ai touché à quelques points qui me paraissent être des échecs. Il faut dire les choses par leurs noms. Et en relatant ces échecs, je propose également des solutions pour pouvoir les corriger. Parce que sinon tous les changements qui se sont produits pourraient ne pas avoir des résultats palpables. Par exemple depuis 60 ans, on parle encore de l’électricité, de l’eau. Si la rupture s’était produite depuis, je pense qu’aujourd’hui, on ne parlerait de ces questions-là ».

Il y a également la question de l’unité nationale, « c’est dans l’unité, qu’on a conduit notre pays à l’indépendance. Et les discours politiques comme aujourd’hui, chacun a tendance à se réfugier dans sa communauté pour se sentir en sécurité. Je pense, que cette tendance doit être également inversée », dénonce-t-il.

Souleymane Traoré : ‘’je suis l’illustration la plus parfaite du contenu local’’

La 6ème édition du Symposium Mines Guinée a démarré ce mercredi 24 avril, à Conakry. Parmi les partenaires sponsors de ce grand événement figure la Compagnie des Bauxites de Guinée (CBG). Dans un entretien qu’a bien voulu nous accorder, le Directeur général de cette grande compagnie mixte, Souleymane Traoré, explique les raisons de la présence de son entité à cette rencontre.

 Vous participez ce matin à la 6ème édition du symposium Mines Guinée. Parlez-nous de la spécificité de la Compagnie des Bauxites de Guinée par rapport à ce symposium…

Souleymane Traoré : Nous participons à cette 6ème édition du symposium des Mines de Guinée 2019, qui est très importante. Par rapport au thème qu’est synergie Mines et Infrastructures, la CBG est très bien placée pour en parler. Comme je l’ai tout de suite dit dans mon discours de bienvenue, la mutualisation des infrastructures est importante pour permettre à certains projets de se développer. Vous n’êtes pas sans savoir que le coût des infrastructures surtout logistiques d’acheminement est parfois un frein au développement des projets miniers. Donc, on a mis en place quelque chose d’innovant dans la mesure du possible de procéder à la mutualisation de certaines infrastructures. C’est dans ce cadre que le chemin de fer de Boké qui relie le port de Kamsar à la mine de Sangarédi et qui est en opération maintenant depuis 1973, il a été décidé de mutualiser où trois acteurs miniers à savoir la CBG qui est concessionnaire opérateur et la compagnie COBAD de RUSAL et la compagnie GAC vont utiliser le même chemin de fer afin de permettre à ces projets-là de se développer. La CBG est rentrée dans cet accord de bonne foi et comme je le disais tout de suite, on a créé un projet qui consiste à augmenter les capacités de transport ferroviaire. Mais avant même la finition de ce projet, la mutualisation aujourd’hui, c’est une réalité. Puisque depuis un an, la CBG transporte les wagons pour la compagnie COBAD de sa mine à son port de Takessa. Et depuis quelques semaines maintenant, nous faisons de même pour la compagnie GAC. Donc, ce qui veut dire que c’était une initiative très innovante qui a permis le déblocage de deux projets majeurs que sont GAC et la Compagnie COBAD. Et cela se fait avec une certaine ouverture d’esprit, une transparence entre les acteurs et surtout la bonne foi des acteurs, en particulier la CBG qui a accepté de partager une infrastructure qu’elle utilise depuis 1973.

Au mois de décembre dernier, vous avez organisé des journées portes ouvertes à la CBG par rapport à l’extension. Dites-nous à quel niveau vous êtes actuellement ?

Effectivement, vous le savez, dans le plan stratégique l’ambition de doubler notre capacité de production. En plus, comme je le disais tantôt, nous allons commencer les études de préfaisabilité pour une raffinerie d’alumine. On a organisé une porte ouverte pour vous donner un aperçu de là où on était dans la première phase de développement de nos capacités de production et d’exportation qui consistait à passer de 13.5 millions en capacité nominale à 18.5 millions. Aujourd’hui, on est très avancé. Les équipements sont prêts et on est en train de les tester pour les amener à la capacité nominale. Je veux vous dire qu’à date, nous sommes en ligne avec nos prévisions et qu’à fin juin, nous on aura clôturé le projet.

Est-ce que vous tenez compte du contenu local ?

Alors, je suis l’illustration la plus parfaite du contenu local. Je suis Guinéen, je suis né en Guinée, j’ai fait mon primaire, secondaire et lycée en Guinée. J’ai eu l’opportunité d’aller faire les études à l’étranger et j’ai toujours travaillé entre la Guinée et l’étranger. Aujourd’hui, je dirige depuis 2 ans maintenant. J’ai un comité directeur par exemple d’une quinzaine de directeurs dont les 90% sont des Guinéens. Ça, c’est est une première illustration. La plupart de nos prestataires, tout ce qui peut être fait par les prestataires locaux sont mis à la disposition de ces prestataires. Nous avons aujourd’hui des prestataires locaux qui ont des marchés de 5 millions jusqu’à 7 millions de dollars. Tant que la capacité existe, nous privilégions les prestataires locaux. Nous travaillons aussi beaucoup au développement de l’entrepreneuriat local. »

Alpha Condé révèle : « pourquoi j’ai placé les mines sous mon contrôle…»

En Guinée, les mines sont désormais sous le contrôle de la présidence. La Soguipami (société guinéenne du patrimoine minier) qui relevait directement du département des mines et de la géologie a été rattachée à la présidence de la République. Cette société stratégique qui fournit au pays l’essentiel des devises est sous contrôle d’Alpha Condé. Ce mercredi 24 avril 2019, le chef de l’Etat a expliqué pourquoi il a rattaché cette société à la présidence. Extrait.
« Nous allons nous prémunir de toute action qui demain va nuire à l’environnement en Guinée (…). Nous venons de finir la géophysique au cent millième qui nous permet d’avoir une vision plus claire des autres ressources que nous avons. Que ce soit le Cobalt, le partinium, le cuivre. Nous aurons la même politique pour la bauxite et nous partagerons les résultats. Mais nous serons très stricts dans cette politique, ça sera par appel d’offre. Nous avons un cas particulier avec une société canadienne qui avait une licence d’exploitation du graphite à Lola (…) il y a le cuivre et le cobalt. Je reviens à la Soguipami, on fait un appel d’offre ouvert. On doit informer tout le monde qu’il y a du cobalt et du cuivre (à tel endroit et demander) qui est intéressé. Parce que quand vous avez rendu la moitié, ça appartient désormais à la Guinée. Vous n’avez aucun droit là-dessus.
Nous ne permettrons pas les combines. Nous informerons le monde entier qu’à Lola, nous avons le Cobalt et le Cuivre, qui est intéressé. Car on doit chercher à maximaliser nos profits. Et j’y veillerai personnellement. C ’est pourquoi il y a une semaine, j’ai pris un décret pour transférer la tutelle de la Soguipami à la présidence. Car on doit veiller à ce que tout le monde respecte les intérêts du peuple de Guinée. Nous avons fait deux choses dans le code minier : la transparence et la lutte contre la corruption. C’est en cela que nous avons publié tous les contrats miniers. On n’a rien à cacher. Deuxièmement, nous avons annulé 800 permis. Et tout le monde sait la bagarre que nous avons menée concernant Simandou. Aujourd’hui, nous sommes arrivés à une solution heureuse. Quand il s’agit de défendre les intérêts du peuple de Guinée, je ne reculerais devant rien (…) », a expliqué Alpha Condé.