Cellou révèle comment « déjouer » le projet de Alpha Condé

Comment empêcher Alpha Condé de briguer un troisième mandat ? Cellou Dalein Diallo semble connaître le petit  « secret ».

L’opposant préconise la « renaissance » des Forces Vives avec pour mission principale « d’identifier et contrer les risques et menaces » qui pèsent sur les institutions et sur la jeune démocratie guinéenne. « Nous sommes dans la phase préliminaire d’une bataille décisive de l’histoire de notre pays. Nous devons être prêts à nous battre contre toute tentative de confiscation du pouvoir et tout projet de troisième mandat qui viendrait rallonger nos souffrances et déstabiliser notre pays. Pour relever ce défi, les forces vives de la nation doivent se mettre en ordre de bataille dès à présent, pour identifier et contrer les risques et menaces qui pèsent sur nos institutions et sur notre jeune démocratie », préconise le chef de file de l’opposition. A deux ans de la fin de son second et dernier quinquennat, Alpha Condé refuse de clarifier ses intentions après 2020. Beaucoup lui prêtent des velléités de modifier la constitution pour s’éterniser au Pouvoir. Son principal opposant prévient que c’est dès maintenant qu’il faille se mobiliser pour palier à tout risque.

« Tout porte à croire qu’il (Alpha Condé va user de son cynisme et des moyens de l’Etat pour tenter de s’octroyer un troisième mandat en violation flagrante de la Constitution. Devons-nous attendre que le crime soit commis avant de nous mobiliser et réagir contre cet assassinat programmé de notre jeune démocratie ? », s’est interrogé l’ancien Premier Ministre.

 

Alpha-Kassory : dans une relation de fluidité exceptionnelle !

Contrairement aux rumeurs persistantes alimentées par des oiseaux de mauvais augures sur une quelconque brouille dans les relations entre le premier patron de l’exécutif et son Premier Ministre. Le Chef de l’État vient de mettre fin aux racontars.

Le message de Pr. Alpha Condé est clair. Il suffit de lire entre les lignes du speech présidentiel à l’occasion du nouvel an pour taire les dissensions artificielles savamment montées distillées dans la presse et dans l’opinion.  Le coup a été déjoué et ceux qui prétendaient avoir pris le dessus en voulant opposer le Président de la République et son Premier Ministre, ont encore du chemin à parcourir avant de parvenir à leur sale besogne.  Et quand le Chef de l’État lui-même décerne un satisfecit de satisfaction et d’encouragement à son Premier Ministre dans une adresse solennelle, le doute d’une cohabitation difficile n’existe plus désormais. ‘’Je félicite le Gouvernement pour les importantes réformes en cours qui permettront de sécuriser nos recettes intérieures et de mieux planifier nos dépenses. Je félicite particulièrement le Premier ministre, pour son engagement, son dynamisme, sa disponibilité et son dévouement’’, a dit le Chef de l’État.

Tout a été dit, après 7 mois d’exercice, le Premier Ministre sait mieux que quiconque qu’il n’est pas en duel avec le Président de la République. C’est un couple, un duo pour le triomphe de la République. Et sans bémol ni avec complaisance, quand le Président décide, Kassory exécute et personne ne conteste.  C’est une formule bien connue de tous. Le Président préside et le Premier Ministre gouverne.  Bien avant ce démenti officiel, l’on se rappelle qu’avec la persistance des rumeurs qui annonçaient le très probable départ du Premier Ministre suite à un malentendu lors du dernier conseil des ministres de l’année, c’est le Président en personne qui était venu rendre visite à Dr Kassory Fofana à son domicile privé de Lanbagny.

Comme pour dire, l’histoire des relations entre les deux hommes dépassent le cadre de collaboration reposant sur le simple décret. Dans toute cette tempête annoncée, le Premier Ministre Dr Kassory Fofana reste le chantre de la cohérence et de la constance.  C’est au couple de comprendre que le contexte tend les esprits. Avec les courageuses réformes entreprises dans un monde assez réfractaire, le meilleur moyen pour casser le couple exécutif est de créer le doute et entretenir des suspicions.

Damaro s’en prend à l’opposition

A deux ans de la fin du mandat du président Alpha Condé, Amadou Damaro Camara a exprimé des regrets.

S’il reconnait qu’il y a eu des « ratés » au niveau de l’organisation des élections,  le président du groupe parlementaire de la mouvance dénonce la « mauvaise foi » de l’opposition. « Jean-Marie Doré disait que l’opposition guinéenne est la plus bête d’Afrique. Même dans un chien pourri, on ne peut pas ne pas reconnaître qu’il a des dents blanches. Dans toute oeuvre humaine, il y a toujours quelque chose de positif. L’opposition guinéenne n’a jamais reconnu quelque chose de positif dans la gouvernance d’Alpha Condé », a dénoncé Damaro Camara interrogé par nos confrères d’Evasion TV.

A encore Amadou Damaro Camara, la question qui se pose c’est de savoir « si les populations ont besoin uniquement de démocratie ou plutôt si elles ont  guinéens ont besoin aussi d’électricité, d’emplois, … ». Après des élections communales controversées, la Guinée se prépare pour les élections législatives annoncées pour 2019 avant la présidentielle de 2020.

Fatou Badiar raconte : « …J’ai pardonné toux ceux qui m’ont envoyé en prison… »

Ce sont les tous premiers mots de madame Fatou Badiar Diallo après sa libération.

L’ancienne prisonnière qui s’est exprimée ce mercredi 2 janvier 2019 au micro d’un journaliste d’Africaguinee.com a livré ses premiers sentiments. L’unique femme condamnée dans l’affaire 19 Juillet lance également un message à ses compatriotes guinéens.

Après  plus de sept ans de détention vous êtes enfin libre,  Quels sont vos premiers sentiments ce jour ?

Un sentiment de joie, Je remercie le bon Dieu qui m’a mise en prison, qui m’a libérée aujourd’hui, je remercie le Pr Alpha Condé de m’avoir gracié par la grâce de Dieu. Je prie tous les guinéens d’accepter ce qui m’est arrivé. C’est un destin. Dieu a fait qu’aujourd’hui je suis libre et je vous charge de le remercier pour moi. J’ai enduré beaucoup, Dieu pouvait me reprendre là où j’étais. Je suis malade là où je vous parle, là où je suis assise. Je dois aller suivre des soins obligatoirement. Dieu a fait qu’au moment crucial, il a pensé à me libérer. Je le remercie et je vais dire à tous les guinéens d’accepter ce qui m’est arrivé. Que personne ne parle mal, ils n’ont qu’à le remercier c’est le Chef de l’Etat. Aucun guinéen n’a mis Alpha Condé au pouvoir, c’est Dieu qui l’a mis là-bas. Donc, nous acceptons cela et prions pour lui pour qu’il puisse finir son mandat. Ce qui est arrivé, c’est arrivé.  Que ce soit peulh ou malinké, soussou ou forestier, acceptons tous.

Je remercie la communauté chrétienne qui n’a cessé de m’apporter un soutien moral et des prières en prison. Etant malade, souffrante, à n’importe quel moment, la communauté chrétienne était là en train de prier pour moi. Je les remercie, je remercie toutes les bonnes volontés qui sont parties me voir, me soutenir, je remercie tous ceux qui sont dehors, qui ont prié pour moi, qui ont pleuré pour moi, je leur demande pardon d’accepter ce qui m’est arrivé. Aujourd’hui je suis sortie, ils n’ont qu’à  être contents. Que personne n’insulte, je préfère qu’on prie pour Alpha Condé de m’avoir gracié à ce moment crucial.

Vous avez été malade durant votre incarcération, que s’est-il réellement passé ?

Aujourd’hui je souffre du diabète, de l’hypertension, je suis cardiaque. Jusqu’à présent les ligaments de mon genou se déplacent à cause des tortures que j’avais subies au moment de mon arrestation. Je ne peux pas marcher seule sans tenir quelqu’un. Je demande à toutes les bonnes volontés  qui peuvent m’aider de m’aider d’abord à me soigner. Aujourd’hui, je n’ai rien même dans ma chambre, il n’y a pas de lits, je me couche par terre, mais je suis très contente  et fière de ça. Je suis libre et vivante, je remercie le Pr Alpha Condé, je prie les guinéens d’accepter ce qui s’est passé et de se réconcilier. C’est ce qui va faire le bonheur du pays.

Pouvez-vous nous en plus sur vos conditions de détention à la maison centrale?

En 2011, lorsqu’on me faisait rentrer à la maison centrale, chaque jour on pouvait sortir 10 cadavres devant moi. J’ai vécu. Je n’osais pas voir un cadavre. Un jour  j’ai vu 10 cadavres alignés qu’on faisait embarquer dans des fourgonnettes sans linceul (…) aujourd’hui c’est le contraire. Je remercie le Pr Alpha Condé aussi d’avoir pensé aux prisonniers qui sont là-bas et réparer toute la prison. C’est grâce à lui. Sinon la première et deuxième année de prison, c’était beaucoup difficile à vivre. Il y avait une odeur nauséabonde, mais actuellement la maison centrale est plus propre que la ville. Donc, remercions-le pour ça. Tout est propre actuellement, il n’y a pas de saletés.

A la maison centrale, on m’a bien entretenu. Je remercie la communauté chrétienne qui était à nos côtés  chaque semaine. Même s’ils me trouvent en train de dormir, ils vont prier pour moi. Je me réveille, je les vois prier. Dieu est partout. J’ai enduré beaucoup, j’ai beaucoup souffert, tous les jours, je suis à l’hôpital, mais Dieu m’a préservé jusqu’à ce que je sois revenue chez moi.  Remercions le Pr Alpha Condé, c’est grâce à lui.

N’zérékoré : un corps retrouvé dans un marigot

Les fêtes de fin d’année continuent de faire des victimes dans la préfecture de N’zérékoré,  cela malgré la détermination des autorités locales et policières en vue de limiter les dégâts.

 

Selon les témoignages recueillis sur place, c’est aux environs de 1 heure du matin qu’un conducteur de moto transportant deux personnes aurait perdu le contrôle de sa direction, avant de terminer sa course dans le marigot qui  sépare les quartiers Commercial et Gbangana à la scierie, dans la commune urbaine de N’zérékoré. Selon les mêmes témoignages, la troisième personne a réussi à se sauver dans le marigot et que ce sont les deux autres qui auraient péris dans ce drame. Déjà, un corps non identifié a été retrouvé dans la matinée de ce mercredi par les services de sécurité. La victime est un jeune homme et son corps se trouve en ce moment à la morgue de l’hôpital régional de N’zérékoré. Au moment nous quittons sur les lieux du drame, les services de sécurité étaient massivement mobilisés pour la recherche du deuxième corps.

Attaque du 19 juillet 2011 : Me Mohamed Traoré, s’exprime sur la grâce du chef de l’Etat

Sur son compte Facebook, Maître Mohamed Traoré relevé des incongruités dans la grâce présidentielle prise le 31 décembre dernier à l’occasion du nouvel an.

La grâce accordée le 31 décembre 2018 à un certain nombre de personnes condamnées, soulèvent de nombreuses questions en ce qui concerne en particulier Mme Fatou Badiar Diallo, Almamy Aguibou Diallo, Mamadou Alpha Diallo. Cette grâce intervient en effet au moment où le dossier les concernant est pendant le Tribunal criminel de Dixinn sur renvoi après cassation de la Cour suprême. 
Or, l’une des conditions de la grâce est l’existence d’une condamnation définitive. La situation se présente aujourd’hui comme suit : des condamnés sont graciés alors que leur condamnation n’est pas définitive et que leur procès se déroule au même moment. Le procès doit-il s’arrêter dès lors que la grâce est intervenue ? Que dire de la situation des intéressés ? Ils sont présumés innocents tant que leur condamnation n’est pas définitive et en l’espèce elle ne l’est pas. 
Peut-être que ces questions n’intéressent pas aujourd’hui les intéressés du moment où ils rejoignent leurs domiciles respectifs après des années de détention. Mais pour le juriste, il y a véritablement matière à débat. 
L’on ne sait pas ce qu’en pensent les spécialistes des questions de droit au niveau de la Présidence de la République, mais ils doivent prêter davantage attention à certaines décisions du Chef de l’Etat. Ce n’est pas la première que certaines décisions présidentielles posent problème au plan du droit. 
En tout cas, sur le plan strictement humain, merci au Président de la République pour ce geste qui vient à point nommé surtout pour Mme Fatou Badiar Diallo, la seule femme dans ce dossier du 19 juillet.

Budget 2019: Des hypothèses de croissance qui rassurent !

Comment maintenir la stabilité macroéconomique de la Guinée autour d’un déficit budgétaire de -2.4% du PIB avec un solde budgétaire de base de 0.9% du PIB et un niveau d’endettement ne dépassant pas 45.5% du PIB pour l’année 2019 ?

 

C’est l’objectif qu’affiche le gouvernement guinéen dans sa nouvelle politique budgétaire exercice 2019. Selon des projections chiffrées, il est prévu un niveau des recettes totales, 19 332.08 Mds de GNF ; soit 15.3% du PIB contre un niveau des dépenses totales de 22 313.38 Mds ; soit 17.6 du PIB. Les dépenses d’investissement atteindront 9 148.34 Mds, soit 7.7% du PIB pour soutenir l’effort de réalisation des infrastructures socio-économiques de base. Pour ce faire, que prévoit la nouvelle politique budgétaire ?

1-Une torsion volontariste de la trajectoire des finances publiques en faveur de l’investissement pour les secteurs porteurs de croissance et les secteurs sociaux afin de soutenir l’investissement et les crédits destinés aux secteurs sociaux.

2-La mise en place de deux nouveaux instruments de réduction des inégalités sociales : l’Agence d’inclusion financière et le Fonds de l’habitat à travers l’ouverture d’un fonds de crédits de garantie pour la promotion de l’habitat social.

3-Un meilleur encadrement de la contribution du secteur minier pour le développement des collectivités locales. La loi de finances 2019 a créé un budget d’affectation spéciale pour alimenter, de manière transparente, le Fonds national de développement local (FNDL) notamment avec 15% des recettes fiscales provenant du secteur minier. C’est un accompagnement  budgétaire précieux au processus de décentralisation depuis la promulgation en 2017 du nouveau code de collectivités locales et l’organisation en 2018 des élections communales.

Les nouvelles mesures fiscales pour l’année 2019

Avant de proposer des mesures fiscales nouvelles, le Gouvernement a initié une réflexion  suivant un processus participatif qui a permis de consulter le secteur privé, afin de mieux comprendre ses préoccupations et en même temps expliquer l’orientation d’une réforme très bénéfique pour notre pays. Il s’agit des mesures fiscales suivantes : Le réaménagement du barème de la retenue sur les traitements, salaires, pensions et rentes viagères ; Le réajustement du taux de l’impôt minimum forfaitaire des sociétés et entreprises relevant du régime réel normal ; La modification de la clé de répartition de la contribution foncière unique ; L’intégration des produits de ventes de marchandises cotées dans le calcul du résultat imposable des entreprises assujetties à l’impôt sur les sociétés ; Les conditions de déductibilité des charges dans la détermination des bénéfices imposables ; La limitation des charges d’intérêt entre entreprises liées ; Les transferts indirects des bénéfices et prix de transfert pour l’établissement de l’impôt sur les bénéfices industriels et commerciaux ou de l’impôt sur les sociétés.

Les principales réformes engagées en 2018 et à consolider en 2019

Une plateforme d’échange automatisé d’informations et de données entre la DNI, la DGD, le Trésor, l’APIP et la BCRG ; Un numéro d’identification fiscale permanent pour mieux maîtriser l’assiette fiscale

-Une application de géolocalisation des contribuables immatriculés a été développée

-Le paiement des impôts, droits, taxes et redevances dus à l’Etat par virement bancaire et chèques certifiés  en exploitant au mieux les possibilités qu’offre le système national des paiements

-L’informatisation progressive des procédures fiscales

-La réorganisation de la DNI et l’ancrage dans un contrat d’objectifs et de moyens

-Le suivi des délais dans la chaîne de la dépense, afin d’assurer la fluidité dans le traitement des dossiers et promouvoir la transparence

-La gestion automatisée de l’immatriculation des marchés publics.

La politique  budgétaire pour l’année 2019 telle qu’elle découle de la loi des finances 2019 adoptée par l’assemblée nationale suscite un grand espoir avec des garanties de transparence. La volonté du gouvernement mais surtout du Ministre du Budget , est de permettre à la population d’avoir une idée sur le budget de l’État. Un budget ouvert et soumis à la connaissance et à l’appréciation de la population est l’illustration parfaite de la réelle vision du Président de la République que le budget est l’affaire de tous. Il faut chasser le mystère pour éviter le doute et l’intox afin de créer la confiance entre l’État et les contribuables. L’assurance de la confiance dans la transparence est la voie sûre pour un budget d’émergence dont l’aboutissement est sans équivoque la prospérité nationale qui se soldera par le partage équitable des recettes issues des efforts de tous et de chacun.

Fodé Oussou : ‘’ce discours n’apporte rien. Chaque année, c’est le même discours’

Le discours à la nation du président Alpha Condé à l’occasion du nouvel an n’enchante pas le vice-président de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) Fodé Oussou Fofana.

‘’Ce discours n’apporte rien.  Chaque année, c’est le même discours.  La spécialité du président, ce sont les promesses. Il parle des routes et pourtant il ne connait jamais l’état des routes. Quand vous lui dites quel est l’état de la route Forécariah-Conakry ? Il ne connaît pas.  Conakry-Kindia, il ne connaît pas, il n’a jamais pratiqué ces routes depuis qu’il est président de la république. On ne l’a jamais même vu monter dans une voiture pour aller à Forécariah, il est toujours dans l’hélicoptère parce qu’il a l’impression que les problèmes de la Guinée sont dans le ciel. Les problèmes de la Guinée sont à terre, le président de la république a eu la spécialité de faire des voyages dans les avions, il est loin des réalités. Aujourd’hui, personne ne croit en ses promesses, si vous voyez le nombre de promesses qu’il a tenues, rien n’a été respecté. Il faut que le président de la république comprenne que le niveau de vie du Guinéens ne s’est jamais aussi dégradé comme maintenant’’, fulmine Dr Fofana.

Poursuivant, Fodé Oussou a évoqué l’affaire des produits pétroliers qui ont connu la semaine une baisse légère des prix et la grève des enseignants.« A la fin de son mandant, il n’a tenu aucun discours qui peut rassurer le peuple de Guinée. Il a eu deux mandats qui ont été un gâchis, il aurait dû diminuer le prix du carburant pour les Guinéens. La crise dans l’éducation, le gouvernement est incapable de régler cette affaire, la majeure partie des enfants ne vont pas à l’école, c’est cela la vérité. Aujourd’hui, s’il y avait eu un dialogue s’insère, on aurait dû régler cette affaire. C’est la responsabilité du gouvernement d’appeler les gens autour de la table pour leur dire ce qui est possible et ce qui n’est pas possible’’, a-t-il indiqué.

Communales : l’heure est au bilan pour le parti d’Alpha Condé

Alors que la crise s’enlise pour le contrôle de la commune de matoto, quel bilan pour le parti d’Alpha Condé lors des élections communales?

Selon Amadou Damaro Camara, « le parti présidentiel a gagné plus de 50 % des communes à travers le pays ». Un échec symbolique pour le parti présidentiel, c’est à Conakry où l’opposition et les listes indépendantes ont gagné. Un échec dénoncé par le président Alpha Condé qui a critiqué la stratégie adoptée par les responsables du RPG-arc-en-ciel. Plusieurs violences ont émaillées l’installation des élus communaux dans le pays. A Kindia, le parti de Cellou Dalein Diallo a dénoncé un  coup de force pour évincer son candidat Abdoulaye Bah au profit d’un candidat du parti de Mamadou Sylla.

Quant à la commune de Matoto, la plus populaire du pays, le ministre de l’administration du territoire Boureima Condé a annulé le vote. Le parti de Cellou Dalein Diallo refuse toute reprise du vote réclamant la victoire de son candidat Kalémodou Yansané. Mais le parti présidentiel se dit « favorable » à la reprise du vote « avec ou sans la participation du parti de Cellou Dalein Diallo ».

Labé : conférence de la caravane citoyenne avec les citoyens sur la paix et l’environnement

La Caravane Nationale Citoyenne continue sa tournée dans les régions administratives de la  Guinée. Après les étapes de Boké, Kindia, Mamou, les caravaniers étaient ce mercredi 26 décembre les hôtes des populations de Labé.

Au cours de la rencontre qui s’est tenue dans la salle du CECOJE, des messages de sensibilisation autour de la paix, la protection de l’environnement et la citoyenneté ont été véhiculés à l’endroit du grand public venu pour la circonstance. « Cette caravane citoyenne est une initiative du gouvernement guinéen portée par le ministère de la jeunesse d’une part et mise en œuvre par l’agence nationale de volontariat jeunesse. Nous avons estimé que le volontariat est un facteur essentiel pour l’instauration de la paix et la sécurité dans un pays. D’où l’organisation de cette caravane axée sur la citoyenneté, le vivre ensemble dans les collectivités mais aussi le respect des symboles et de l’environnement en vue d’atteindre le développement durable. Il faut dire que nous avons de l’espoir parce que depuis le lancement de cette caravane à Conakry, en passant par Boké, Kindia, Mamou et Labé ce mercredi, il y a engouement de la part des jeunes, de la population mais aussi de la part des responsables. Il faut saluer particulièrement la mobilisation faite à Labé », a déclaré le modérateur et facilitateur de cette caravane de la jeunesse Cheick Keita, inspecteur de la jeunesse et des sports.

Boureima Kouyaté, caravanier chargé de formation à l’agence volontariat jeunes explique les raisons qui l’ont poussé à s’engager dans le volontariat. « C’est un devoir pour moi  de servir mon pays sans contrepartie. Et le volontariat exactement c’est son objectif, c’est-à-dire tous les volontaires autour des projets de développement citoyen, économique et social. Donc c’est une manière pour moi de participer et contribuer au développement de mon pays et passer des messages à tous les jeunes de tous les coins. Les thématiques que nous avons visés étaient essentiellement pour que les jeunes s’informent mieux sur le volontariat, la citoyenneté et l’environnement » a expliqué ce caravanier. Tarsier Diallo, jeune de Labé en tant que participant à la caravane a bien compris la portée de l’initiative: « Des jeunes ont été sélectionnés dans les 33 préfectures du pays pour véhiculer des messages de paix dans les différentes régions administratives du pays. La caravane a pour but de renforcer la paix déjà fragile dans le pays. Pourquoi le choix des jeunes ? C’est pour renforcer les liens d’amitiés entre eux. Vous avez vu le sketch qu’on vient de dérouler ici, c’est pour faire comprendre aux gens que nous sommes sur la mauvaise voie il faut changer de mentalité, de  manière de faire. Un autre point important », a expliqué M. Diallo.

Les citoyens de Labé  en majorité des élèves ont massivement répondu à l’appel des caravaniers dans la salle du CECJOE au stade régional Elhadj Saifoulaye Bah. C’est aux environs de midi que la cérémonie a pris fin en présence des autorités  régionales et préfectorales de Labé. Les caravaniers ont pris le chemin de la Haute-Guinée. La caravane qui a démarré le 22 décembre 2018 à Conakry se poursuivra jusqu’au 5 janvier 2019