Almamy Aguibou Diallo : « Mes sept années de détention… »

Après avoir bénéficié d’une grâce présidentielle, Almamy Aguibou Barry a décidé de prendre enfin la parole.

De son arrestation à sa libération, celui qui a passé plus de sept ans à la maison centrale de Conakry raconte son vécu. IL parle également de ses projets, mais également de ses désormais anciens co-détenus dont le Commandant Alpha Oumar Boffa Diallo « AOB ».

 

Dans qu’elle état d’esprit étiez-vous lorsque vous avez franchi le seuil de la porte de la prison ? 

Quand les portes s’ouvrent d’un seul coup et que tout ce qui était défendu est permis aujourd’hui ça demande beaucoup de choses.  Mais avant tout, c’est la joie d’être libre, de revoir ma famille et mes proches. Ça n’a pas été facile mais l’émotion est très intense, elle n’est pas facile à décrire.  Je me sens bien. Je l’ai imaginé en mille manières quand je serais libre. Mais quand j’ai franchi le dernier seuil de la maison centrale  ce que j’ai ressenti c’était toute autre chose. Ça n’avait rien à voir avec  ce que je ressentais dans mes imaginations. Ce n’était pas facile à décrire mais aujourd’hui je suis vraiment heureux de retrouver ma famille mes amis, de serrer la main à toutes ces personnes qui m’ont soutenu durant ces longues  années.

Quand on vous observe, on n’a pas  l’impression que vous  venez  d’une prison, pouvez-vous nous en dire plus sur  vos conditions de détention… 

 

Les conditions de détention n’ont pas été faciles. Parfois c’était dur. Avec le temps, on a appris à se comprendre avec l’administration pénitentiaire. Ils nous ont étudiés et ont vu que nous n’étions pas des dangers.  Ils ont été professionnels, l’administration a joué un grand rôle dans l’amélioration de nos conditions de vie  en nous donnant une certaine liberté de nous laisser sortir entre 8 heures à 9 heures et nous faire rentrer entre 17 heures et 18 heures parfois. Nous aussi  de notre côté on a créé des conditions  pour que notre famille et des personnes de bonne volonté puissent nous assister.  Tout cela fait que nous avions eu des conditions  qui nous ont permis de résister et de tenir le coup.  Quelques rares fois je suis tombé malade.  Ce n’est pas facile de vivre dans un environnement qui n’est pas propre. Il y a les moustiques  et tout genre de personnes,  l’hygiène n’était pas  au complet. Mais on s’est battu  pour créer des conditions propres à nous pour qu’on puisse éviter certaines choses. Mais parfois, il y avait des maladies comme le palu.

 

Qu’est-ce qui a été le plus difficile pour vous en prison ? 

La prison elle fait peur quand tu viens d’arriver. L’intégration a été très difficile mais on s’est adapté au fur et à mesure. Personnellement, dès après la condamnation j’ai eu l’idée d’écrire à l’administration pénitentiaire pour qu’elle m’accorde des faveurs en acceptant que je puisse suivre quelques  cours à la Maison Centrale, des frais que j’allais supportés moi-même. Donc cela fut accepté et je passais mon temps  à étudier et faire quelques formations notamment en comptabilité, en réseau, en infographie et j’ai encore pratiqué un peu l’anglais (…). J’ai écrit un livre qui a pour titre le procès de la honte ou  les bonnes intentions du diable. Le livre est achevé mais il doit être restructuré  et si  tout se passe bien dans 6 mois le livre sera édité et publié.

Quand parfois on ouvre la porte à 10 heures et tu n’as pas de douche interne dans ta cellule, et que réalises que tu dois attendre qu’on t’ouvre la porte pour aller faire tes besoins, c’est difficile. Quand on vient te dire des fois à 14 heures de rentrer sans aucune raison et on ferme les portes intérieures des prisons il n’y a pas de plafonds et il fait vraiment chaud.  Parfois,  il n’y avait pas de courant pour faire fonctionner les ventilateurs c’est tout récemment, il y a eu le courant. Donc, il y a la chaleur, le stress et pas mal de choses qui nous rendent nerveux. C’est très difficile à vivre.

Vous êtes libre aujourd’hui. Qu’est-ce que vous comptez faire ? 

Pour le moment je me consacre à ma famille. Je vais faire un recul pour voir comment les choses  vont évoluer. Je n’ai pas de projet pour le moment mais je me suis dit que je ne vais pas être le prisonnier de mon passé. A partir d’aujourd’hui, je vais être l’architecte de mon futur.  Je remercie d’abord Dieu qui a permis cette pénitence et aujourd’hui il nous a rendu notre liberté.  Je prie Dieu qu’il donne aussi la liberté à nos codétenus qui sont  là-bas comme le Commandant AOB et Jean Guilavogui. J’appelle les autorités à faire la même chose pour eux. Ce serait un acte salutaire, la grâce présidentielle, pour que les deux autres puissent recouvrer leur liberté.

 

Nous savons qu’actuellement vous travaillez sur un ouvrage, pouvez-vous nous faire un petit résumé?

Le livre parle de moi et de quelques  codétenus surtout ceux qui ont beaucoup subis dans ce dossier.  Il parle de mon arrestation, de ce que j’ai subi, des endroits où j’ai été envoyé et tous les autres codétenus qui ont eu des problèmes. En bref, il parle de ma vie  en prison et un peu du procès. J’ai soulevé quelques incohérences et les accusations. J’ai pu relever beaucoup de choses. J’ai raconté aussi nos relations avec  la garde pénitentiaire.

 

Doura Chérif :  » Le danger que nous risquions tous parce que nous étions assis sur une montagne de grenade. »

Le juge Doura Chérif qui a conduit l’emblématique procès des gangs en 1995 vient de faire des révélations sur la bande de Matthias qui avait semé la terreur dans la capitale Guinéenne Conakry.

Près de 25 ans après les faits, ce magistrat dont le flegme et la maitrise de son dossier avait marqué les esprits revient sur ce jugement qui avait eu un grand retentissement dans le pays. M.Chérif qui est aujourd’hui à la retraite plaide pour la grâce des détenus du procès des gangs. S’il jouit encore d’une certaine admiration au sein de l’opinion, Doura Chérif révèle cependant qu’après ce procès, « la haine des hommes s’est cristallisée sur lui ».

Les guinéens vous ont découvert à travers le procès des gangs tenu en 1995 à Conakry. Dites-nous comment aviez-vous conduit cette affaire ?

Je  crois que pour un juge il n’y a pas de secret. Il faut connaitre son dossier, connaitre la procédure, il faut avoir les qualités de juge, il faut être patient, il faut être à l’écoute de tout le monde sans précipitation, prendre tout le temps nécessaire pour examiner les questions afin d’aboutir à un résultat heureux. Mon secret franchement dans ce procès aussi sensible, je crois c’était  la patience. Dans la procédure il faut connaitre l’homme, parce que l’homme est un être complexe  surtout quand il est malfaiteur. Il cherche toutes les possibilités pour se cacher derrière ce qu’il fait parce qu’il ne veut pas être découvert. Alors à cela il faut opposer la patience, il faut opposer la ruse aussi. Comme je l’ai dit tout cela associé à la procédure on finit par aboutir à un résultat.

Pour la petite histoire, ce procès je n’avais pas voulu qu’il soit médiatisé, mais cette médiatisation a peut-être amené les populations à découvrir les hommes pas moi seul mais tous les membres de la cour à l’époque. Il s’agit du ministère public qui était tenu par mon frère Alphonse Aboly, les interprètes ont été connus, les avocats comme Me Boubacar Sow,Samuel McCarthy, le doyen Bangoura Kassory ont été connus. Il y a eu beaucoup d’admiration mais il y a eu aussi beaucoup d’ennemis, beaucoup de jalousie, je ne sais même pas comment qualifier tout ça.

 

Comment avez-vous vécu l’après-procès et sa médiatisation ?

Après le procès, j’étais obligé de quitter le système judiciaire, on m’avait fait quitter, parce que je crois que la haine des hommes s’était un peu cristallisée sur moi  à certains niveaux. Evidemment pas le peuple, le peuple lui a particulièrement apprécié le déroulement du procès, a  admiré et a respecté les magistrats qui ont  conduit le procès et qui ont rendu ces décisions. De l’autre côté il y a eu des cadres qui ont été vraiment jaloux, c’est le cas de certains ministres, des directeurs de ceci ou cela. Ce qui est tout à fait normal aussi, la vie des hommes va ainsi. Donc, après le procès, j’étais au Canada à  une mission, lorsque j’ai  appris que je ne suis plus président de la Cour d’Appel. Je suis rentré au pays, j’ai passé le service à celui qui devait me remplacer  et je suis resté chez moi. Un jour c’est le président de Lansana Conté qui m’appelle pour parler de tout cela, on s’est donné des explications. Un beau jour j’apprends que je suis nommé conseiller juridique à la présidence de la République, plus tard conseiller spécial chargé des relations avec les institutions républicaines. Je suis resté à la présidence pendant longtemps.

Evidemment je crois qu’on a touché à ma carrière, dans la mesure où des ministres n’ont pas supporté l’aura du juge. Pour être sincère c’est cela. Mais je suis parti tranquillement en pensant que ce débat n’était pas élevé, j’ai rendu le tablier j’ai quitté.

Est-ce que dans l’histoire de la justice guinéenne, il y a eu à votre avis un procès d’une telle envergure ?

Bon il y a eu d’autres procès en Guinée qui n’ont pas eu certainement le retentissement du procès des gangs. Mais dans ma carrière j’ai enregistré des grands dossiers tels que l’affaire de Magoua en Forêt, l’affaire Bala Gaya à Labé, l’affaire Falèssadè à Dubreka ici, le procès des narcotrafiquants,  par après il y a eu le procès des mutins. Il y a eu des grands dossiers mais qui n’ont pas malheureusement connu le retentissement qu’il fallait, que les jeunes magistrats ne connaissent pas d’ailleurs. Il y a aussi le procès du professeur Alpha Condé, le récent procès dans l’affaire du 19 juillet.

Vous qui aviez conduit ce procès pendant huit mois, comment aviez-vous compris qu’une bande de jeunes sème la terreur pendant un bon moment dans la capitale guinéenne et que vous vous arriviez à reconstituer les faits et rendre un verdict qui soulage tout le monde?

Je pense qu’il y avait la déliquescence de l’Etat voire  l’inexistence même de l’Etat. Pour qu’une bande des jeunes gens de cet acabit puisse soumettre tout un peuple comme s’il n’avait pas d’Etat, il faut que l’Etat soit impuissant. Il faut dire qu’il y avait la responsabilité de l’Etat. Naturellement il y a beaucoup de causes : sociologique, politique etc. Quand la famille a échoué, quand l’école a échoué, quand l’Etat ne prend pas sa responsabilité, c’est la rue qui prend la relève. C’est l’ensemble de tout ça qu’on appelle l’insécurité.

Après avoir rendu le verdict dans ce procès,  aviez-vous eu des remords ou des satisfactions ou bien les deux à la fois ?

Ecoutez ! Je me suis dit simplement, si c’était un échec et que l’échec avait eu le même retentissement que le succès du procès, moi je serais obligé de quitter la Guinée ou de me suicider. Parce que vous savez le procès des gangs c’est comme s’il avait eu lieu  encore aujourd’hui. Partout c’est le même respect des populations. Partout où je passe, on dit le voici, c’est Doura chérif celui qui avait jugé les bandits. On vous respecte on vous rend des  services. Ça c’est une reconnaissance de la nation, c’est une grande chose, une chose importante. Je crois que si c’était une désapprobation qui était à la hauteur des appréciations que nous sommes en train de vivre aujourd’hui, moi je n’aurais plus le goût de vivre en Guinée.

 

Ne pensez-vous pas ces trois méritent une grâce présidentielle plus de 25 ans après leur condamnation ?

Voilà une question très importante qui me donne l’occasion d’interpeller le Président de la République. Indien Kaala est à la prison de Kindia, Chocho également, Papa Sangaré est là à Conakry. Il y a 24 ans depuis que ces jeunes ont été condamnés. Aujourd’hui Indien Kaala a vieilli à la prison de Kindia (59 ans NDLR). Je suis allé souvent leur rendre visite quand ils ont été transférés à Kindia.J’ai eu des entretiens avec Indien Kaala, je pense qu’au jour d’aujourd’hui est-ce que je suis la voix autorisée pour demander la clémence du chef de l’Etat ? est-ce que je suis aujourd’hui la personne la mieux indiquée pour attirer l’attention du président de la République sur l’existence de ces jeunes qui sont encore là condamnés dans le procès des Gangs  ? C’est une occasion pour le président de la République de faire preuve de magnanimité comme il l’a fait pour Fatou Badiar et les autres qui sont accusés dans l’attaque dont il a lui-même été victime. Je pense que la presse que vous êtes aujourd’hui va se joindre à moi pour demander au président de la République de voir dans quelles mesures ces jeunes qui restent en prison condamnés dans le procès des gangs peuvent bénéficier aussi d’une grâce.

Le procès des gangs a duré  8 mois, qu’est-ce qui vous avait le plus marqué pendant les débats ?

Ce qui m’a beaucoup plus marqué dans les débats, c’est surtout la complexité du dossier. C’est l’état de putréfaction de notre société. Le danger que nous risquions tous parce que nous étions assis sur une montagne de grenade, la Guinée était sur un volcan. Ce qui était plus inquiétant, n’importe qui pouvait  être victime de ces jeunes. Un jour c’est le président Lansana Conté qui le dit lui-même : «  ces jeunes gens auraient pu moi-même m’assassiner alors que je n’aurais fait que les approcher ».C’était une jeunesse sans encadrement  abandonnée par les familles, par l’Etat qui s’est  retrouvée pour se constituer en arméeDonc, ce qui m’a impressionné c’est la possibilité ou encore le temps qu’on a donné à ces jeunes de s’organiser de cette façon alors qu’il y avait l’armée, la police et la gendarmerie en un mot l’ensemble des services de sécurité. Encore une fois je reviens à ce que j’ai au départ il n’y avait pas d’Etat. Malheureusement la même situation continue jusqu’à présent c’est ça qui est dangereux. L’Etat doit exister, l’Etat doit se manifester; il doit être omniprésent et omniscient.

De l’avis de certains citoyens, il y a eu des peines assez lourdes par rapport aux crimes commis. Est-ce que vous partagez cet avis ?

Je ne pense pas de cette façon parce que je ne suis pas le seul responsable des peines. C’était une Cour d’Assises. Toute décision qui est tombée à cet effet, c’était  une décision collégiale qui a été prise. A mon avis chacun est libre de faire des commentaires. Je peux même dire que la Cour a été très clémente parce qu’on aurait pu aboutir à des décisions plus dures, à des dispositions plus lourdes par rapport à celles qui ont été entreprises.

Est-ce que vous avez eu un entretien particulier avec un condamné dans cette affaire des gangs à la maison centrale de Conakry ?

Oui c’est vrai, d’ailleurs cela arrive très souvent que je les rencontre. Il est arrivé aussi que certains après avoir fini de purger leur peine me recherche pour me remercier, c’était le cas de Agbolo. Quand Agbolo a fini sa peine, il me recherchait à travers Conakry. Certains me disaient fait attention Agbolo est en train de et rechercher, peut-être il veut te faire du mal il faut être prudent. Un jour c’est Agbolo qui vient me trouver à la Cour d’Appel où j’étais venu alors que je suis en service à la présidence. Il s’est jeté sur moi avec des remerciements, merci papa pour tout ce que vous avez fait pour nous, moi j’ai finis ma peine je te recherchais pour te remercier, il a réuni des personnes là-bas pour me remercier. Il me dit finalement grâce à vous, nous sommes  devenus des humains.

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Me Doura Cherif plus de deux décennies après le procès des gangs, des bandits plus dangereux que le groupe de Matthias Leno font la loi dans le pays sans qu’ils ne soient mis aux arrêts. Ou bien lorsqu’ils sont arrêtés, ils sont libérés plus tard sans jugement. Faut-il un autre procès des gangs à votre avis ?

C’est regrettable ce qui se passe. L’impression des populations c’est que le procès des gangs a apporté une accalmie pendant longtemps dans le pays. Malheureusement il y a eu relâchement, ça c’est regrettable,  il n’y a pas eu de continuité  et cette jeunesse continue à ne pas être encadrée dans une situation où il y a le manque d’emplois, l’échec scolaire qui viennent grossir les rangs des bandits dans les rues. Facilement ils peuvent se reconstituer et faire ce qu’ils veulent. C’est désolant que la situation ait pu revenir.

Maintenant ce qu’il  faut faire peut-être encore c’est de donner beaucoup plus de pouvoir à la justice, mieux équiper les officiers de police judiciaire, ne pas relâcher l’organisation des procès. C’est vrai tout cela permettrait de maitriser la situation ou en tout cas de diminuer le taux de la criminalité.

Qu’est-ce que vous visiez concrètement en demandant à Matthias de faire cet aveu?

Ce que je visais, c’était d’abord de jouer sur la conscience, mais cet aspect il faut le laisser. C’était un aveu notoire, donc il y a eu un effet. Si l’effet que l’acte a produit sur les populations sur un Mathias ou ses compagnons  je pense que l’objectif est atteint.

Avez un message particulier des détenus dans le procès des gangs ?

Si j’ai un message à l’endroit de ceux qui ont été condamnés qui ont recouvré leur liberté, j’espère que ces gens ont tiré toutes les leçons des peines qu’ils ont subies. Et si hier ils n’étaient pas des travailleurs aujourd’hui ils sont des travailleurs, ils cherchent à vivre honnêtement. À leurs familles et à toutes les familles d’ailleurs ce que je leur dirai c’est d’éduquer les enfants, de leur donner une formation, de faire en sorte que leurs enfants soient des personnes utiles demain.

Bailo Teliwel Diallo : De la vie de Ministre à celle de fermier

L’histoire de Bailo Teliwel Diallo est un cas d’école, quitter son bureau de Ministre et se retrouver comme fermier dans un village

 

L’ancien Ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique est devenu fermier. Au micro d’un journaliste de notre rédaction, Bailo Teliwel Diallo a parlé de sa nouvelle vie, de ses secrets, et surtout de ses ambitions.

Pourquoi vous n’avez pas voulu rester dans les rouages du pouvoir après votre départ du Gouvernement ?

 

Bon je ne saurai le dire au nom de mes collègues. Je sais que certains ont des idées similaires mêmes si ce n’est pas réalisé. Beaucoup réussissent. Quand je prends l’exemple de mon jeune-frère Kiridi Bangoura il a eu une ferme qui est un modèle dans ce genre. Moi, j’ai toujours considéré mon passage au Gouvernement comme une parenthèse, ce n’est vraiment pas ma vocation. Ce que j’aime c’est enseigner et faire du développement participatif à la base. C’est ce que j’essaye de faire ici, dès que l’occasion s’est présentée. Je n’ai pas considéré ma sortie du Gouvernement ni comme une punition, ni comme une régression mais comme une opportunité pour être indépendant, d’agir librement et de faire ce que j’ai envie de faire. D’ailleurs j’ai repris même l’enseignement. Je viens de terminer une session de formation des enseignants des écoles qui sont à côté de moi. On a fait une bonne formation sur les pédagogies actuelles. Je compte poursuivre ce travail avec eux et aussi appuyer les femmes qui sont dans les villages voisins qui viennent parfois travailler chez moi. C’est ça qui me fait plaisir, il n’y a aucun obstacle psychologique pour basculer de la fonction de ministre, de la fonction d’enseignant et d’agent de développement que j’ai voulu être.

 

 

Qu’elle a été votre motivation pour retourner au village et mener une vie de fermier ?

Déjà dans l’enfance pour des raisons que les psychologues et psychanalystes peuvent expliquer, moi j’étais déjà très sensible à la nature. Quand j’allais avec mon père pendant les vacances, c’était les meilleurs moments pour moi de sortir avec mes amis villageois, de me promener et même participer à certains travaux de cette période. Et puis un peu plus tard durant mes études, c’est en ce moment que le concept de collège d’enseignement rural est arrivé et moi j’étais très passionné par ce concept, malheureusement qui n’a pas pu aboutir. Quand j’ai commencé l’enseignement, j’ai donné les cours de l’économie de développement. J’ai focalisé pratiquement tous mes cours sur le développement en partant du principe que c’est sur l’agriculture que le changement aussi bien de productivité, de rentabilité que des rapports sociaux c’est-à-dire l’évolution de la société, pourraient se faire de façon significative. Ce qui fait que dès que j’ai eu certains moyens à partir de l’année 2000, en tant que consultant, mon épouse et moi avons créé cette ferme dans un domaine qui lui appartient. Le domaine lui a été offert par son grand-père.

 

 

Quelles sont les différentes activités que vous menez dans cette ferme ?

 

On a fini (ma femme et moi) et heureusement mes deux filles m’accompagnent dans cette division pour en faire un projet. Vous pouvez visiter sur twitter, qui a trois composantes : il y a une composante éducation et développement de service sociaux de base avec les paysans qui comprend l’appui à la scolarisation, l’appui à la santé, à la nutrition. Il y a une autre composante économie sociale solidaire avec les expériences que nous menons dans le domaine de la technique agricole, les cultures hors sol, les cultures biologiques, la fabrication du compost et on va vers le séchage des fruits et légumes. La troisième composante c’est l’environnement, vous avez vu l’état de la rivière.  Nous avons beaucoup de problèmes environnementaux ; Malheureusement avec l’utilisation des briques cuites avec le charbon, avec l’urbanisation qui exige beaucoup de ressources en bois, l’environnement naturel se dégrade très rapidement à Labé, au Foutah et en Guinée de façon générale. Donc là aussi il s’agit de montrer qu’il y a des alternatives qu’on ne peut pas se laisser aller, regardez, si on ne réagit pas notre environnement va se détruire. Là on a expérimenté les briques en terre séchée. Tous les paysans qui sont venus ici se sont rendus compte que c’est plus facile, c’est moins coûteux, c’est plus durable. Il y a un village qui me demande de les aider à avoir une école de 3 classes. Je suis en train de voir comment les amener à accepter d’abord qu’une école doit être construite avec de la terre séchée. Il y a des conditions pour la protéger de l’effondrement et ça ne va pas coûter grand-chose d’avoir une belle école confortable avec la terre séchée.

 

Pouvez-vous nous dire combien vous  a coûté cet investissement ?

Vous savez si j’avais fait une étude financière et technique de la ferme avant de commencer je n’aurais pas commencé parce que dans ma représentation de mes ressources, c’est nettement au-dessus de mes moyens. Mais quand vous entreprenez une chose de ce genre vous avez des appuis venant de partout, soit en forme d’idées, soit en forme d’appuis matériels, beaucoup de plants que vous voyez ici m’ont été offerts, d’autres m’ont été vendus à un prix réduit. Et puis la ressource humaine, j’ai pris option pour l’utilisation de ma main-d’œuvre agricole pour aider les femmes parce que parfois elles sont là même demandeuses d’emplois pour renforcer leurs revenus. À chaque fois qu’il y a de gros travaux on leur demande de venir en ce qui concerne le labour, l’entretien, le désherbage et les récoltes. Ce qui fait que je ne peux pas vous dire exactement combien ça m’a coûté parce que tout cet ensemble s’est étalé sur une période de plus de 10 ans. C’est petit à petit en faisant beaucoup d’erreurs que nous sommes arrivés à l’image que vous avez ici.

Quelles sont les espèces qu’on peut trouver dans votre ferme ? 

Nous avons plusieurs catégories : Il y a des agrumes, des mandariniers, des orangers, des pamplemousses, de différentes variétés de citrons, des bananiers. Nous avons de la papaye solo, des plants de café aussi. A côté de cela nous avons le maraichage. Le principe c’est la rotation des cultures de façon à ce que tout le long de l’année, tous les 3 mois, tous les 4 mois, qu’on puisse récolter quelque chose et l’amener sur le marché de proximité. On a fait du maïs, de la tomate, de l’aubergine, on a fait même de la betterave, de l’arachide aussi. Nous nous sommes lancés également dans l’apiculture, pour la première fois nous avons récolté 47 bidons de 20 litres de miel. Tous les 3 ou 4 mois on récolte quelque chose et ça permet à la ferme de vivre.

Dans la partie élevage on avait des moutons, des chèvres. Les résidus de la ferme servaient aussi à l’alimentation de la volaille, des moutons et des chèvres malheureusement au mois d’Aout 2018, nous avons été victimes d’inondation. Les techniciens m’ont dit que c’est une inondation décennale c’est-à-dire tous les 10 ans il faut s’attendre à une inondation. J’avoue que c’est une inondation qui a créé assez des dégâts, qui a notamment noyé les chèvres, les moutons et une partie des poulets. Nous sommes en train de reprendre

Votre dernier mot ?

On peut vivre aussi heureux, aussi à l’aise dans n’importe quel village qu’à Conakry, c’est peut-être même mieux que Conakry, je vais vous dire pourquoi. Vous avez l’énergie avec le solaire, vous pouvez mettre des éoliennes, j’ai la rivière qui m’entoure, on peut mettre des hydroliennes, il y a aussi l’énergie alternativ  qui vous donne toute l’énergie dont vous avez besoin pour être confortable. Ensuite vous n’êtes pas isolés du monde avec l’internet, vous communiquez avec le monde entier en restant sur place, avec la télé aussi vous suivez tout. En étant au village vous êtes dans le monde.  Vous n’avez pas besoin de vous exiler à Conakry pour vivre cet enfer que constitue Conakry pour disposer de tous les avantages de l’urbanité sans avoir les inconvénients de l’urbanité et vivre tous les avantages de la ruralité sans les inconvénients de la ruralité. Qu’est-ce qu’on peut chercher de mieux ? Si parmi vous ceux qui veulent faire l’agriculture, il faut aller au-delà, je vous parlerais de qualité de vie, il faut chercher constamment la qualité de vie afin que l’on soit jaloux de vous, c’est ça en terme de qualité de vie.

Grève du SLECG : Abdoulaye Sow n’a pas commenté le seul point de blocage

Après trois mois de crise au sein du système éducatif guinéen, un dénouement heureux pourrait être trouvé ce mercredi 9 janvier entre le gouvernement et le Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG).

Dans le protocole d’accord rédigé par les deux parties, il y existe un point de blocage qui est méconnu par la grande partie des enseignants. Intervenant dans l’émission Les Grandes Gueules (GG) de la radio Espace ce matin, le secrétaire général de l’Union Syndicale des Travailleurs de Guinée (USTG), Abdoulaye n’a pas souhaité annoncer ce point, à plus forte raison le commenter. ‘’Je ne peux pas vous dire sur quel point, c’était une question de forme et de fond que nous avons discuté dans le protocole d’accord en son article 2 dont le contenu sera livré ce soir. Je ne peux pas vous donner une fois encore le secret de Dieu. Aujourd’hui, nous sommes en train d’arriver vers la conclusion de cet accord. Ce protocole d’accord est un processus, nous avons fait le brouillon ensemble, on a échangé et après nous l’avons transformé en projet, chaque partie devrait porter ses corrections et voir la forme et le fond’’, a-t-il dit.

Poursuivant, il a indiqué qu’ils ont travaillé avec la base et que la conclusion de cet accord sera en faveur des enseignants. ‘’Nous avons travaillé avec la base, elle est avec nous et elle nous donne mandat de négocier de manière responsable et de trouver des solutions qui puissent nous permettre de sortir honorablement de cette crise qui n’est pas en honneur de notre pays. Je vous rassure que c’est un protocole d’accord honorable pour toutes les parties.’’ La signature de ce protocole d’accord devant mettre fin à 3 mois de grève des enseignants pourrait être signé, à en croire les syndicalistes, ce mercredi au palais du peuple.

Nouvelles querelles entre Sidya Touré et Cellou Dalein

Les partis des deux anciens premiers ministres ne se sont pas entendus sur les modalités de désignation de leurs représentants au sein de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) qui sera bientôt mise en place

La nouvelle CENI dont la loi vient d’être promulguée est composée de 17 membres qui seront  issus des partis politiques, des organisations de la société civile et de l’administration publique. 14 commissaires viendront des partis politiques  dont 7  de la mouvance présidentielle et 7 de l’opposition. C’est justement là que ça fait débat. Pour prétendre figurer sur cette liste, il fallait répondre à certains critères pour les partis politiques. A savoir : avoir  au moins deux députés au Parlement et avoir pris part aux dernières élections présidentielles.

Du côté de l’opposition, les partis éligibles à la désignation des représentants à la CENI ne sont pas entendus pour déposer une liste commune. La réunion qu’ils (UFR, UFDG) ont tenue lundi dernier pour obtenir un consensus, a capoté apprent-on. L’UFR de Sidya Touré a déposé en « solo » hier mardi 8 janvier  une liste de deux représentants au ministère de l’administration du territoire tandis que l’UFDG et le PEDN ont déposé une liste commune ce mercredi 9 janvier 2019 de six personnes. Le cumul fait huit prétendants alors que c’est sept commissaires qui reviennent à l’opposition dans sa globalité. Le Gouvernement va devoir trancher en respectant la Loi prévient un opposant qui s’est confié à notre rédaction.

« Ça sera décanté parce que nous (l’opposition, ndlr) n’avons que sept. C’était bien clair entre nous que parmi ces sept, l’UFR prenait deux, l’UFDG prenait quatre et un serait dévolu à un autre parti pour compléter le nombre de partis à trois. Ce n’est pas une notion nouvelle. Ça sera obligatoirement tranché (…). On a fait une petite réunion à l’UFDG, nous avons trouvé des chiffres qu’on ne valide même pas. Je tombais même des nues en les voyant. Aliou Condé, Damaro et moi qui avons travaillé sur cette loi, nous savons très bien de quoi il s’agit. Je ne peux pas en dire plus. Notre parti a déposé les noms de ses deux représentants à qui de droit », a tranché Dr Ibrahima Deen Touré.

Dans le camp de Cellou Dalein Diallo, on accuse le parti de Sidya Touré d’avoir violé la Loi. « A l’UFDG nous avions demandé qu’on puisse déterminer sur la base de la Loi le poids de chaque parti après les critères d’admissions. Mais pour déterminer le nombre de commissaires qui revient à chaque parti, la loi est claire. Elle est déterminée au prorata des résultats des dernières élections. Mais l’UFR s’y est opposé en disant qu’ils ont droit à deux représentants, l’UFDG quatre, et un pour les autres  (…). Nous avons appris qu’ils sont allés déposer leur liste composée de deux commissaires au MATD. Ce matin nous aussi, on a déposé une liste de six commissaires. Cinq pour l’UFDG et un pour le PEDN », a confié Mamadou Cellou Baldé, député de l’UFDG.

Le musicien Soul Kakandé a besoin d’être accompagné

Albinos, non-voyant, Soul Kakandé a préféré être artiste-chanteur pour gagner sa vie.

Il a sorti un single dénommé Songnicomportement en soussou, en marge de la Journée internationale dédiée aux  personnes handicapées célébrée chaque 3 décembre. Le single est bon à l’écoute. Il projette Soul sur la voie empruntée par feu Ablos Touré – l’autre albinos joueur de Gongoma (un instrument de musique traditionnel de la Basse-côte que Soul arbore sur cette photo) qui a débuté à Coronthie auprès de sa grand-mère venue de Forécariah avant de devenir une star à part entière. Soul est promu à un bel avenir mais ce n’est pas suffisant. L’auteur des sons et rythmes alternatifs de ce single dansant produit des doigtées dont seul un maître du Gongoma a le secret, a besoin d’aide et de soutien de chacun et de tous pour nous donner encore le plaisir d’écouter et de danser partout dans le monde la musique originale du pays soussou.

Siaka Cissoko présente ses lettres de créance au président Muhammadu Buhari

Nommé le 7 août dernier ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République de Guinée auprès de la République fédérale du Nigeria et Représentant permanent auprès de la CEDEAO, Siaka Cissoko a présenté ce  mardi ses lettres de créance au président Buhari.

Le diplomate guinéen a mis à profit cette cérémonie hautement solennelle pour transmettre les chaleureuses salutations du président guinéen professeur Alpha Condé à son frère et ami du Nigeria Muhammadu Buhari, réaffirmant son engagement de raffermir les relations de coopération entre les deux États. De son côté, le président Buhari, reconnaissant des gestes de solidarité et d’amitié de son frère Condé, a salué les efforts gigantesques de ce dernier dans la transformation et le développement socio-économique de la Guinée d’une part, ainsi que dans la défense de la cause africaine dans le concert des Nations, d’autre part.

Il a par ailleurs marqué la disponibilité et l’engagement du Nigeria à collaborer étroitement avec la Guinée pour faire avancer les principaux agendas sous-régionaux et continentaux, notamment en matière d’intégration et de développement économique et social, ainsi que sur les réformes institutionnelles. Le Président Buhari a enfin demandé au nouvel ambassadeur de transmettre ses meilleurs vœux pour l’année 2019 à son frère le professeur Alpha Condé, au gouvernement et au peuple guinéens. À l’occasion, il faudra souligner que l’ambassadeur Cissoko était accompagné de ses principaux collaborateurs de l’Ambassade

Cheick Taliby Sylla dévoile ses plans pour sortir la Guinée du noir

Alors  que les délestages ont repris de plus belle dans les ménages à Conakry, le Gouvernement guinéen annonce plusieurs projets de construction des barrages hydro-électrique pour régler le problème d’électricité dans le pays.

Le ministre de l’Energie Cheick Taliby Sylla les a déroulés en annonçant que les perspectives de ces projets sont immenses et prometteuses. Selon les explications du ministre, tout est prioritaire, mais la perspective la plus proche est la mise en eau du barrage de Souapiti prévue en 2019. Ce qui permettre le fonctionnement en pleine régime de Kaléta pendant toute l’année à partir de 2020 en  plus du lancement de la centrale de Souapiti en 2020 avec une puissante de 450 MW. Il indique que cal renforcera la qualité et  la sûreté d’alimentation en énergie électrique de la Guinée et des pays voisins. Plusieurs centrales hydro-électriques sont en projets, informe le ministre de l’Energie.  Cheick Taliby Sylla  a cité entre autres :  L’aménagement hydro-électrique d’Amaria 300 KW, la construction du barrage à buts multiples de Fomi 112 MW, la construction du barrage de Koukoutamba 294 MW, la construction du barrage de Balassa 55 MW, la construction du barrage du Bouréya 161 MW, la réalisation des ouvrages structurants dans les bassins des fleuves Sénégal, Gambie, Niger et dans les Massifs du Foutah-Djallon, la construction de quatre mini-centrales, Touba 5 MW, couple Kogbédou-Frankonédou 110 MW, Daboya 2,8 MW et Zébéla 27 MW, la construction de la centrale de Kéno 7 MW, la construction du barrage hydro-électrique de Diaraguéla 72 MW, la construction de la centrale Solaire de Khounnaguély 80 MW par un promoteur privé, la réhabilitation des centrales hydro-électriques de Garafiri et du système Samou.

Le ministre  Taliby Sylla annonce aussi l’implantation des lignes de transports du courant électrique dans plusieurs localités à travers le pays. « On aura aussi la construction de la Boucle de Guinée à savoir, Linsan-Dabola-Kouroussa-Fomi-Kankan. Kankan-Kérouanè-Beyla-N’zérékoré. N’zérékoré-Macenta-Guékédou-Kissidougou-Faranah-Linsan. On aura la construction de la ligne d’interconnexion Guinée-Mali, la construction de la ligne d’interconnexion OMVS, la construction de la ligne d’interconnexion OMVG Linsan », explique M. Sylla. Il précise que la réalisation de l’ensemble des lignes de transports Hautes Tensions permettra l’électrification des zones rurales traversées sur des rayons de 10 à 50 kilomètres. Selon lui, plus de 1000 localités sont concernées en Haute Guinée et en Guinée Forestière.

Le Gouvernement et les enseignants parviennent à un accord

Le Gouvernement et le syndicat des enseignants a trouvé ce mardi 8 janvier 2019 un accord « au forceps »  sur les revendications des enseignants qui réclamaient de meilleures conditions de vie et de travail depuis trois mois.

La signature du protocole d’accord aura lieu demain mercredi  lors d’une cérémonie solennelle au palais du peuple, a annoncé Aboubacar Soumah, le leader des grévistes. « Aujourd’hui, on devrait en finir avec le protocole d’accord, mais le contenu en son point 2 a été l’objet d’une modification de la part du Gouvernement. Ce qui a fait que je me suis déplacé. Nous avons eu à remodifier le texte conformément à ce qui a été arrêté hier par les deux parties. Nous avons apporté la correction qu’il faut à la satisfaction de la partie syndicale », a annoncé Aboubacar Soumah. « On a tenu à ce que les représentants du Gouvernement se rendent ici, mais il s’est trouvé que le ministre du budget se trouve alité dans une clinique où il est sous perfusion. Ce qui fait que nous reportons la signature du protocole demain au palais du peuple », a-t-il rajouté.

L’accord trouvé ce mercredi va mettre fin à la crise qui secoue le secteur éducatif guinéen depuis l’ouverture des classes le 03 octobre dernier. Selon nos informations, l’accord prévoit notamment le dégel des salaires des enseignants, l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail, la garantie de la liberté syndicale. Par contre peu d’informations filtrent sur le salaire de base à huit millions qui était le point nodal des revendications du SLECG.

Alpha Condé nomme plusieurs Généraux de l’armée

Le Président de la République, Pr Alpha Condé a signé un décret ce lundi 07 janvier 2019, nommant plusieurs ambassadeurs.

Selon ledit décret lu sur les antennes des médias de services publics, les hauts cadres dont les noms suivent sont nommés ambassadeurs extraordinaires et plénipotentiaires de la République de Guinée dans les pays ci-après :

Madame Awa Diakité Kaba, précédemment ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire en République de Cuba est nommée ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République de Guinée en Afrique du Sud.

Monsieur Alhassane Barry est nommé ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République de Guinée en Algérie.

Général Edouard Théa précédemment chef d’état-major général adjoint de l’armée de l’armée de terre est nommé ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République de Guinée en Angola,

Monsieur Kabinet Condé, précédemment ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République de Guinée au Mali est nommé ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la république de Guinée au Brésil.

Général Aboubacar Sidiki Camara, précédemment directeur de Cabinet au ministère de la Défense Nationale est nommé ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République de Guinée au Cuba.

Général Ansoumane Camara, précédemment Haut commandant en second du Haut commandement de la Gendarmerie nationale, direction de la justice militaire est nommé ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République de Guinée en Guinée Bissau.

Général Fodé Keita,précédemment chef d’Etat-major général de l’armée de terre est nommé ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République de Guinée au Mali.

Madame Hadja Aminata Kobélé Keita précédemment contrôleur général de police au ministère de la sécurité et de la protection civile est nommée ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République de Guinée au Sénégal.