Le 15 janvier dernier, le premier train de bauxite de GAC a quitté la mine de la société à Tinguilinta pour se rendre à ses installations d’expédition situées dans le port de Kamsar.
Le train de 80 wagons transportant 6800 tonnes de minerai de bauxite à haute teneur en alumine a mis un peu moins de trois heures à parcourir le trajet de 90 km entre la mine et le port de GAC à Kamsar. Environ 5000 wagons de minerai de bauxite à haute teneur en alumine seront utilisés pour paver la surface de l’aire de stockage de la plate-forme de Kamsar. Tous seront déchargés par des excavatrices à godet. Cependant, une fois que le culbuteur double sera mis en service, les wagons seront déchargés de manière continue, ce qui rendra le processus plus rapide et extrêmement efficace. « Ce premier train est le résultat d’un formidable travail d’équipe et nous en sommes très fiers, a déclaré Moussa Fina Mara, responsable de la production minière chez GAC. Le fait que nous ayons pu le faire en toute sécurité et en avance sur le calendrier prévu est de bon augure pour la réussite de notre première expédition maritime de minerai qui aura lieu au cours du second semestre de cette année. Ce succès est le fruit de plusieurs milliers d’heures de planification et d’un travail d’équipe d’une grande efficacité impliquant différentes disciplines allant de l’ingénierie à l’arpentage, du forage à la construction des aires de stockage en passant par la construction et de la mise en service de notre chemin de fer. »
André Henry, Directeur Principal de GAC pour l’interface ferroviaire, a ajouté : « C’est une belle réussite et le fruit d’un travail d’équipe fantastique. Le défi le plus important était de familiariser les travailleurs avec une technologie jamais vue auparavant dans ce pays, notamment un système de freinage de train à la fine pointe de la technologie. De plus, comme il n’y a pas de ‘culture ferroviaire’ en Guinée, nous avons dû former nos nouveaux employés au transport ferroviaire qui est très différent du transport routier. » Guinea Alumina Corporation S.A. (GAC) est une filiale à part entière de la société Emirates Global Aluminium, une des plus grandes sociétés productrices d’aluminium au monde.
EGA appartient à parts égales à Mubadala Investment Company d’Abou Dhabi et à Investment Corporation of Dubai. Elle exploite des alumineries à Dubaï et à Abu Dhabi et a produit 2,6 millions de tonnes d’aluminium en 2017. Grâce à la production d’EGA, les Émirats arabes unis sontle cinquième plus grand pays producteur d’aluminium au monde.
Auteur/autrice : Emmanuelle Omondo
Affaire Rayanatou Keita: « Ma fille m’a demandé de prier pour elle… »
Rayanatou Keita rêvait d’arriver en Europe dans le but d’aider sa famille restée en Guinée. Mais le destin en a décidé autrement.
Rayanatou Keita commerçante est parmi la cinquantaine d’africains morts noyés aux larges des côtes marocaines la semaine dernière. La triste nouvelle est tombée comme un couperet dans la famille. Au quartier de la défunte à Bellevue dans la commune de Dixinn la douleur est indescriptible. Sa mère en sanglots a regretté la mort de sa fille aimée qui était orpheline de père. Elle était tout pour elle. Sous le choc, madame Fatou Sow a témoigné que c’est la pauvreté qui a poussé sa fille à voyager clandestinement pour soutenir sa famille.
« Je suis un enfant unique et j’ai perdu mes parents il y a longtemps. Ma fille Rayanatou Keita a grandi dans cette pauvreté. Elle vendait à Madina Avaria avec ma coépouse. Un jour elle m’a dit maman je vais voyager pour nous faire sortir de cette pauvreté. C’est ainsi qu’elle est partie en Egypte, elle m’a appelé un jour pour me demander de prier pour elle et lui faire des bénédictions en me conseillant. Et elle m’a dit qu’elle veut aller en Espagne. La semaine passée elle m’a appelé pour me dire qu’elle a bougé du Maroc pour l’Espagne. J’avais peur, elle m’a demandé de prier pour elle et faire des sacrifices. Ma fille était tout pour moi et ma coépouse. Donc difficilement, ils ont pu m’annoncer que ma fille est morte dans la mer au Maroc. Je ne sais quoi dire. Elle voulait partir en Espagne pour aider sa famille parce qu’elle a vu que son père est décédé dans la souffrance et son grand-frère est mort dans un accident de voiture. Mais Dieu a décidé autrement », a regretté Fatou Sow qui prie pour le repos de l’âme de sa fille.
Cette mère se dit préoccupée par ces tragédies qui continuent d’endeuiller de nombreuses familles. « Nos enfants sont en train de mourir en voulant chercher le bien-être. Aujourd’hui ma fille est partie, demain c’est serait l’enfant d’un autre. Je suis vraiment inquiète de cette situation, parce que c’est la souffrance qui fait tout ça ». Maciré Keita, jeune sœur de Rayanatou Keita sous le choc elle aussi confie qu’elle avait déjà vu en rêve la mort de sa grande-sœur. « Je faisais des rêves qui me montraient la mort de ma sœur (…) Hier, je me suis connectée sur internet et j’ai vu que 52 personnes sont mortes au Maroc. J’ai partagé, c’est le soir que j’ai compris que ma sœur faisait partie des victimes », a sangloté Maciré Keita.
La stratégie italienne pour freiner l’immigration irrégulière
Le ministère des affaires étrangères et des guinéens de l’étranger en collaboration avec l’Ambassade d’Italie en Guinée a ouvert ce mardi 22 janvier 2019 un atelier de concertation sur le problème de la migration irrégulière.
L’objectif de cet atelier de deux jours est de discuter des causes de ce fléau pour essayer de trouver des solutions en faisant des recommandations aux autorités compétentes. Cet atelier s’inscrit dans le cadre du projet « Redemption Song » financé par le ministère italien des affaires étrangères et de la coopération internationale par l’intermédiaire de l’OIM (Organisation Internationale pour les Migrations)) à travers le fonds Afrique. Ce fonds alloué par le parlement italien vise à lutter contre l’immigration irrégulière et la traite des êtres humains. L’ouverture de l’atelier a été présidée par le secrétaire général du ministère des affaires étrangères et des guinéens de l’étranger. Dans son discours Hady Barry a d’abord expliqué comment est venue l’idée d’organisation de cet atelier.
« L’idée de cet atelier est venue lors des discussions qu’on a eues avec les représentants du Gouvernement d’Italie dans le but de voir qu’est-ce qui est possible de faire ensemble pour essayer de freiner la migration irrégulière. Ceci est un problème transversal qui intéresse tous les acteurs et toutes les couches de notre société. Le ministère des affaires étrangères et des guinéens de l’étranger qui a la mission de s’occuper de la migration au sein de notre pays a pensé qu’il serait bien d’organiser un atelier qui va réunir l’ensemble des acteurs qui interviennent directement ou indirectement dans la problématique de la gestion de la migration irrégulière en Guinée », a expliqué Mohamed Hady Barry.
Il a ajouté qu’à la sortie de cet atelier, un document cadre va être produit par les participants. Ledit document pourra définir le rôle de chaque acteur afin de permettre de résoudre les éventuels problèmes d’immigration. Pour mieux solidifier la coopération entre la Guinée et l’Italie, Hady Barry lance un appel aux autorités italiennes afin qu’elles facilitent l’obtention des bourses d’étude aux jeunes guinéens.
« Je demande à nos partenaires italiens de se focaliser plus sur l’immigration régulière. Je demande à nos amis italiens de travailler dans ce cadre en donnant la possibilité aux jeunes diplômés qui ont la vocation et la capacité d’aller se former et apprendre un métier et revenir un jour servir en Guinée », a-t-il lancé. La migration irrégulière est devenue aujourd’hui une préoccupation pour plusieurs pays africains et européens. La Guinée est le premier pays pourvoyeur de migrant en Italie. Le nombre de guinéens arrivés sur les côtes européennes en 2018 est évalué à 12.000. Conscient de l’ampleur du phénomène, l’Ambassadeur d’Italie en Guinée a tiré la sonnette d’alarme en rappelant quelques conséquences de l’immigration clandestine en Europe.
« L’immigration irrégulière est un sujet extrêmement grave. Grave surtout à la lumière de tous ces morts à la traversée du désert et dans la méditerranée. Beaucoup de migrants guinéens parmi eux. C’est une tragédie. Il faut dire avec toute la clarté que la migration irrégulière est une grande tromperie. Il faut le souligner parce que tout ça c’est au dépend des jeunes migrants qui pensent trouver quelque chose qui n’existe pas en Europe. Ils vont vivre dans des conditions presque d’esclavage (…) C’est pour ça que l’Italie et l’Europe travaillent pour que les jeunes aient confiance en leur propre pays. C’est notre objectif », a déclaré Livio Spadavecchia qui insiste sur la nécessité de trouver une solution à l’immigration irrégulière
Journées nationales des Douanes Guinéennes : Des frontières SMART pour des échanges commerciaux
Le ministre délégué chargé du Budget, Ismaël Dioubaté a exhorté, le 22 janvier 2019 à Conakry, l’administration douanière à mettre au cœur de ses préoccupations, la protection de l’économie nationale à travers sa lutte contre la fraude dans toutes formes.
C’était à l’occasion de la Journée internationale des douanes dans un réceptif hôtelier de la place. Ismaël Dioubaté présidait la Journée internationale de la douane dont le thème est: ‘Des frontières SMART pour des échanges commerciaux ». A cette occasion ’’des défis nouveaux et complexes apparaissent constamment dont le trafic international de stupéfiants, d’engins explosifs improvisés, d’armes et de minutions, de faux médicaments… sont autant de menaces graves qui nécessitent en permanence des actions efficaces et coordonnées’’, selon le DG des douanes guinéennes, Général Toumany Sangaré.
« Je sais que vous êtes conscients de leur ampleur et de leur gravité, mais je vous exhorte à redoubler de vigilance’’, a-t-il dit à l’endroit des soldats de l’économie guinéenne. Le ministre du Budget a indiqué que la collaboration entre les différents services intervenant aux frontières demeure fondamentale. Tout en soulignant le soutien des autorités qui selon lui, ne fera jamais défaut, Ismael Dioubaté n’a pas manquer d’exprimer »sa satisfaction aux agents à la frontière qui, de jour comme de nuit, se mettent au service de la Nation, souvent au prix de leur vie ».
Le directeur Général des Douanes, Général Toumany Sangaré, a rappelé pour sa part les grandes mutations qu’a connues l’administration douanière depuis 7 ans. « Ce plan bâti autour de la vision d’une Douane performante portée par une exigence de qualité au profit des entreprises et des populations matérialise l’orientation stratégique de la Douane pour les prochaines années ». Toutefois, il a relevé que la réalisation de ces objectifs »dépendra de la mise en œuvre pleine et intégrale d’un certain nombre de mesures, parmi lesquelles, le recours à un système de gestion coordonnée des frontières et tant d’autres en cours de réalisation ».
Ibrahima Sory Cissé : « le ministre du budget est passé à côté… »
Le président de la ‘’Génération Sans Tabac’’ en Guinée, a réagi sur l’augmentation de la taxe sur les produits importés. Ibrahima Sory Cissé, estime que le ministre du budget est passé à côté de la plaque, puisque, ces mesures n’incluent pas les produits de tabac et dérivés.
Ibrahima Sory Cissé est membre du conseil d’administration de l’ALIAM (l’Alliance des ligues francophones Africaines et Méditerranéennes contre le cancer et les maladies non transmissibles), membre de l’OTAF (l’Observatoire Tabac Afrique). Egalement, le président de la génération sans tabac en Guinée et lauréat du prix de la lutte contre le tabac décerné par l’OMS (Organisation mondiale de la santé)
Qu’est ce qui a motivé votre combat dans la lutte contre le tabagisme ?
Ibrahima Sory Cissé : Le combat est parti d’un constat amer, bien que nous soyons régis par des lois. Aujourd’hui en Guinée, les décideurs politiques et administratifs ne s’intéressent pas du tout à la lutte contre le tabac. Or, la lutte contre ce fléau concerne plusieurs départements, notamment, le ministère du budget, celui de la santé, du commerce, de la sécurité et celui des finances, qui ne font rien, malheureusement, pour éradiquer le phénomène.
En quoi l’augmentation de la taxe sur les produits tabagiques et dérivés pourrait-elle être bénéfique pour la Guinée ?
La Guinée est signataire de la convention cadre de l’OMS depuis près de 25 ans. Et, cette convention stipule que chaque pays signataire doit, par sa gouvernance, essayer de freiner le taux de consommation du tabac. La première mesure à prendre, c’est la taxe sur les produits du tabac et dérivés. Et, c’est cette taxe qui permettra à l’État d’avoir des recettes conséquentes. Ainsi, le prix de la cigarette sur le marché va augmenter et le nombre de consommateurs va diminuer. Mais, sur toutes les mesures annoncées par le ministre du budget, pour la sécurisation et l’augmentation des recettes de l’État, nulle part, il n’a parlé de l’augmentation sur la taxe des produits du tabac. C’est pourquoi je dis qu’il est passé à côté.
Quelles solutions pour la lutte contre le phénomène de contrebandes des produits tabagiques ?
La Guinée est le seul pays où on voit des marques de cigarettes qu’on ne trouve nulle part ailleurs. Quand les petites industries de tabac, à travers l’Afrique, fabriquent les marques de cigarettes, elles visent un seul pays, c’est la Guinée. Alors, que la solution relève des attributions du ministre du budget qui doit donner des instructions fermes à la douane, à partir de nos frontières. Cela pourra nous permettre d’avoir des recettes, malheureusement, ça passe inaperçu. Cela conduit à la fuite des recettes. Je ne vois pas, en quoi, le ministre du budget ne peut pas se mettre sur ce terrain.
Qu’est-ce que l’État devra donc mettre en place pour y parvenir ?
L’État, à travers les ministères du budget, de la santé, des finances et de la sécurité, doit essayer d’organiser l’importation des produits du tabac en Guinée. Cela va nous permettre de diminuer la contrebande et nous aider à accroître les recettes de l’État. Avec ça, même le salaire des fonctionnaires, peut être augmenté sans qu’on ne se rende compte.
Y-a-t-il des initiatives que nous pouvons mettre à l’actif de votre organisation ?
Au temps de Dadis (Camara, ancien chef de la junte, Ndlr), nous nous sommes battus, étant membre de la génération sans tabac, et nous avons eu l’aéroport sans tabac. Aujourd’hui, on ne fume pas à l’intérieur de l’aéroport. On est parvenu à avoir un arrêté à l’époque avec le ministère de la santé interdisant de fumer dans les espaces publics. Mais, avec le professeur Alpha Condé, on n’a eu aucune convention réelle pour lutter contre le tabagisme dans nos milieux publics.
Quel appel avez-vous à lancer à l’endroit des autorités gouvernementales ?
Je demande au gouvernement de passer par la sensibilisation pour informer les citoyens sur les conséquences sanitaires, économiques et environnementales du tabac qui sont préjudiciables à leur vie. Et cette sensibilisation passe par des organisations publiques et privées.
L’immigration irrégulière au centre d’un atelier de formation
La lutte contre l’immigration irrégulière est l’un des combats du Ministère des affaires étrangères et des Guinéens de l’étranger à travers l’atelier de formation qu’il a lancé ce mardi 22 janvier 2019 à Conakry.
Cet atelier de formation qui se tient les 22 et 23 janvier réunit plusieurs organisations non gouvernementales (ONG), des acteurs impliqués dans la lutte contre ce fléau et l’ambassade d’Italie en Guinée. Cette cérémonie a été présidée par le secrétaire général du Ministère des affaires étrangères qui a tenu à préciser l’importance que son département accorde à la lutte contre la migration clandestine à travers cet atelier.
« L’idée de cet atelier est venue d’une longue discussion que nous avons eue avec les représentants du gouvernement de l’Italie, nous avons eu l’idée donc de voir ce qui est possible de faire ensemble pour essayer de freiner ou de limiter cette migration irrégulière. Et comme nous le savons tous, c’est un problème transversal qui intéresse, toutes les couches de notre société, que ça soit des ONG, des universités, des organisations internationales, des pays européens qui interviennent dans ce domaine. Ainsi le ministère des affaires étrangères et des guinéens de l’étranger a pensé qu’il serait bien d’organiser un atelier qui va réunir l’ensemble des acteurs qui interviennent directement ou indirectement dans la problématique de la gestion de la migration irrégulière en Guinée. Les acteurs vont débattre de ces questions et ensemble nous allons aboutir à l’élaboration d’un document cadre qui pourra définir le rôle des uns et des autres. Ainsi quand un problème se posera, les acteurs n’iront plus à rang dispersé, mais plutôt grâce à ce cadre qui existe. On va voir comment on peut se compléter, s’entre aider pour trouver la solution que nous cherchons. Nous espérons que nous aurons des recommandations pertinentes et que nos partenaires bi et multilatéraux seront prêts à nous accompagner pour pouvoir aboutir à une solution définitive », a dit Mohamed Hady Barry, qui a représenté à cette cérémonie le ministre des affaires étrangères.
Très touchée par le flux migratoire, l’Italie adopte depuis une année, une politique radicale contre ce phénomène. Présent à cet atelier de formation, l’ambassadeur italien en Guinée pense que le problème de la migration irrégulière est une tromperie pour jeunes les africains.
« Aujourd’hui on parle de la migration irrégulière, parce que c’est un sujet important et grave. Grave à la lumière de tous les morts enregistrés dans la traversée de la méditerranée, donc pour beaucoup de jeunes migrants guinéens, ça signifie une tragédie. Il faut le dire avec plus de clarté, que la migration irrégulière est une grande tromperie, il faut le souligner parce que tout ça est à la charge des jeunes, qui dépense pour une chose qui n’existe pas en Europe. En Europe ils vivent des conditions presque d’esclavage, donc la Guinée n’a rien à gagner et les guinéens sont à la première place de la migration en 2018, Donc ce sujet mérite d’être traité en Guinée, avec cet atelier nous espérons discuter avec tout le monde », a lancé Livio Spadavecchia. A souligner que cet atelier de formation va s’achever par la projection d’un film qui parle de ce phénomène de migration, réalisé par un jeune guinéen.
NIF permanent : Alpha Condé attendu aux impôts le lancement de cette réforme
Le ministre du budget, Ismael Dioubaté, a créé en son sein, un bureau spécial chargé d’effectuer la régularisation des contribuables fiscalement actifs.
La sécurisation des recettes et l’amélioration de l’assiette fiscale, semblent sans doute guider le fonctionnement de l’administration fiscale depuis la nomination de l’actuelle équipe dirigeante. En permanence, les dirigeants de cette structure, initient et mettent en œuvre des réformes pour la plupart impopulaires, mais qui ont le mérite de répondre aux exigences des besoins de financement des projets de développement, qui sont faut-il le préciser, grandissants. C’est dans cette logique, que la Direction nationale des impôts, sous le leadership de son ministre du budget, Ismael Dioubaté, a créé en son sein, un bureau spécial chargé d’effectuer la régularisation des contribuables fiscalement actifs.
C’est dans le but de prévenir les sollicitations excessives des services de gestion dans leur fonctionnement habituel, suite à l’interconnexion de la DNI avec la DGD et l’APIP. Il s’agit pour les impôts, de créer pour les contribuables, un numéro d’identification fiscale permanent (NIFP). Ce NIFP est un nouvel identifiant qui remplace le NIF et dispose de caractéristiques permettant à l’administration fiscale d’assurer une meilleure gestion du contribuable. Le président de la république très satisfait de la mise en œuvre de cette réforme importante qui devrait par ailleurs, conforter considérablement les recettes fiscales, a donc décidé, de rehausser de par sa présence, la cérémonie de lancement de ladite réforme, prévue ce mercredi 23 janvier dans les locaux de la Direction nationale des impôts. Pour conférer à l’événement toute la réussite souhaitée, l’équipe des impôts autour de son Directeur national, Aboubacar Makissa Camara, était à pied d’œuvre jusqu’à tard la nuit dernière.
Lycée Doukouré : Echauffourées entre élèves et forces de l’ordre
Après la chaude journée du lundi dans les écoles du secondaire à Mamou, ce mardi 22 janvier, le lycée Aboubacar Doukouré a été le théâtre d’un affrontement violent entre élèves et forces de l’ordre.
Les élèves refusent de soumettre à l’évaluation, arguant que les cours n’ont pas été donnés comme il fallait. Les jets de cailloux de part et d’autre, puis des tirs de gaz lacrymogènes n’ont pas suffi pour que les forces de l’ordre pénètrent jusque dans les salles de classe et bastonner des élèves. Les élèves qui refusent carrément de composer maintenant-là, ont jeté des pierres contre des policiers. Ces agents pour riposte ont à leur tour. Plusieurs personnes ont été blessées et des jeunes ont été arrêtés et sont détenus au commissariat central de police.
Amadou Bah, élève en classe de terminale au lycée Doukoure raconte : “On était dans la cour quand les gendarmes et policiers sont venus pour nous violenter. Ils ont jeté des pierres. Ils sont allés jusqu’à rentrer dans les classes de 8e année pour bastonner les élèves. Nos responsables étaient là. Ils n’ont rien dit. Ils ont perturbé les cours. Car nous, c’est les compositions que nous avons refusées pas les cours», a dit ce jeune élève.
Hamidou Diallo, visiblement très remonté contre les forces de sécurité, affirme avoir vu des policiers battre une fille vers le cinéma poudrière. « Je ne peux rien. Mais, les responsables à Mamou doivent prendre des dispositions. Ce que j’ai vu à Doukouré aujourdhui est très grave. Elhadj Kolon n’a qu’à prendre des mesures. La ligue islamique doit s’y mêler. On a vu des agents en train de battre une fille devant nous ici. Et si celle-là était enceinte, elle allait mourir. Vraiment c’est grave”. Aux dernières nouvelles, on apprend que le DPE a été dans certains établissements pour informer les élèves de la volonté de sa direction d’annuler les compositions pendant ce temps-là.
Ousmane Gaoual : « Le parti n’est pas une religion… »
Ousmane Gaoual s’est dit favorable pour une réconciliation entre Cellou Dalein et Bah Oury.
« A titre personnel je pense qu’il n’y a aucun problème à ce que des discussions pour éventuel retour de Bah Oury s’ouvrent avec le parti. Maintenant, à quel niveau il va revenir ? Quelle responsabilité il aura ? Quelle sera sa place ? Lui-même doit déjà reconnaître l’autorité des Institutions de l’UFDG. C’est très important. Après derrière, le parti n’est pas une religion. Nous avons des adhésions, des défections, des retours ; Donc pour nous ça n’a pas de conséquence », a confié le coordinateur de la cellule de communication de l’UFDG. Bah Oury est désormais favorable à l’ouverture d’un dialogue avec Cellou Dalein Diallo. Interrogé la semaine dernière, l’actuel animateur du mouvement le « renouveau » a martelé qu’il n’a jamais fermé la porte du dialogue avec le leader de l’UFDG.
« Cette discussion n’est pas ouverte aujourd’hui, mais je ne vois pas pourquoi aujourd’hui elle ne pourrait pas s’ouvrir dans l’avenir. Mais cela dépend aussi du degré d’acceptation. Parce que l’homme (Bah Oury, ndlr) par son attitude, par un certain nombre de ses déclarations, a blessé beaucoup de militants et de sympathisants de l’UFDG. Je pense que chaque chose a son temps. S’il estime que les plaies se sont cicatrisées et qu’il est maintenant possible de faire appel à la sagesse tant mieux », soutient Ousmane Gaoual, qui observe toutefois que cette crise aurait pu être évitée si Bah Oury avait eu la distance nécessaire pour écouter les conseils. « Je pense qu’on aurait pu éviter toutes ces années de crise et de perte de temps s’il avait eu la distance nécessaire pour écouter certaines personnes qu’il considère comme ses amis fidèles qui lui ont donné des conseils avisés. Mais il n’y a pas de tabou en la matière, une discussion n’est pas fermée », a avancé ce cadre de l’UFDG proche de Cellou Dalein Diallo.
Bateaux bus : le premier voyage des bateaux attendu en décembre prochain
Le Ministre d’État, Ministre des Transports Aboubacar SYLLA assisté de son homologue de l’Économie et des Finances a conclu convention sur la concession des sites affectés au transport maritime à Conakry.
Il s’agit de la conclusion de l’accord qui sonne la mise en œuvre de l’ambitieux projet de transport maritime urbain à Conakry avec à la clé un important investissement prévu à hauteur de 35 millions d’euros et l’établissement d’une véritable et durable entreprise de transport de personnes en Guinée. Cette convention inédite dans ce domaine ouvre totalement la voie à la construction, dans les semaines à venir, des sept (7) gares maritimes prévues en plus de celle déjà réalisée par la Société Navale Guinée (SNG) sur le site de Sandervalia. Il s’agit des gares de Gbessia, Bonfi et Boussoura sur la corniche sud et celles de Lambanyi, Kipé, Ratoma et Landrea sur la corniche nord à Conakry et qui serviront de stations d’embarquement et de débarquement de passagers.
Avec un volume de dix-sept (17) navires prévus au démarrage du projet, pour une capacité minimum d’embarquement de 250 passagers par bateau, équipé de système wi-fi et d’écran à bord, des conditions de confort pour voyageurs, de gilets de sauvetage et pour un temps de trajet rapide, dont le maximum est 25 minutes (Kaporo-Sandervalia), le projet de bateaux bus promet d’offrir une alternative sérieuse, efficace et sûre aux défis de mobilité urbaine dans la capitale et créera plusieurs centaines d’emplois directs et indirects. Le Ministre d’État, Ministre des Transports Aboubacar SYLLA assisté de son homologue de l’Économie et des Finances a conclu, ce vendredi, 18 janvier 2019, avec Mayelia Logistics, une société de transport de droit ivoirien, associée dans ce projet à Damen Shipyards, constructeur de navires et Cic Marine, constructeur de gares maritimes, toutes des sociétés à renommée internationale, la convention sur la concession des sites affectés au transport maritime à Conakry.
En clair, il s’agit de la conclusion de l’accord qui sonne le déclic à la mise en oeuvre de l’ambitieux projet de transport maritime urbain à Conakry avec à la clé un important investissement prévu à hauteur de 35 millions d’euros et l’établissement d’une véritable et durable entreprise de transport de personnes en Guinée.
Attendu, au plus tard, en décembre 2019, les premiers voyages des bateaux bus, augurent une véritable révolution dans le secteur du transport urbain, pour enfin réussir à endiguer l’épineux et complexe problème de congestion des routes et surtout de pénurie de moyens de transport dans la capitale. N’est-ce pas là, un pari qui est en train d’être gagné par les autorités du pays. Le Ministre d’État, Ministre des Transports soutenait récemment : ” l’avenir de la mobilité urbaine à Conakry réside dans le ferroviaire et le maritime ”.