Une tentative de vol d’armes a eu lieu dans la nuit du jeudi au vendredi 25 janvier 2019 au camp Alpha Yaya de Conakry.
Selon les informations recoupées sur le terrain, plusieurs personnes soupçonnées d’être des militaires ont tenté de mettre main sur les armes se trouvant dans l’un des magasins au camp Alpha Yaya de Conakry. L’acte se serait passé tard la nuit. A en croire une source qui a voulu garder l’anonymat, au moins trois personnes auraient été arrêtées. Un civil qui loge au camp Alpha Yaya de Conakry qui a été interrogé par un journaliste de notre rédaction affirme avoir remarqué un dispositif de sécurité inhabituel ce vendredi matin à l’entrée du camp Alpha Yaya. « Ce matin il y avait beaucoup plus de militaires à l’entrée que d’habitude. Quand j’ai voulu sortir du camp, certains parmi eux m’ont arrêté, heureusement qu’il y avait là un Capitaine qui me connaissait ; Après on m’a laissé passer », a expliqué un jeune logé au camp Alpha Yaya de Conakry.
Aucune information officielle n’a pour l’instant été donnée sur cet acte. Du côté de l’Etat-major des armées, aucune communication officielle n’a été rendue publique pour le moment. Un haut responsable au niveau du Ministère de la Défense Nationale qui a été également contacté par notre rédaction dit n’avoir pas eu vent de cette nouvelle.
Auteur/autrice : Emmanuelle Omondo
Le plan d’Alpha Condé pour « casser » Kaloum
Le Président Alpha Condé veut changer l’image de la commune de Kaloum où se trouve le palais présidentiel, pour y arriver, le chef de l’Etat a annoncé un nouveau plan.
« L’image de Conakry est ternie par les quartiers qui existaient avant la deuxième guerre mondiale. C’est-à-dire Kaloum, Matam, Dixinn où il y a des maisons qui date d’avant la deuxième guerre mondiale. Malheureusement, c’est là où se trouve l’administration. Erdogan a raison de dire que Conakry n’est pas une capitale quand il voit ça. C’est pourquoi nous avons dit à toutes les populations de Matam, de Kaloum et de Dixinn que nous allons construire des maisons sociales, leur permettre d’avoir des logements afin qu’on casse Kaloum et qu’on reconstruise complètement, qu’on recule Madina, Matam et Dixinn », vient d’annoncer Alpha Condé. Le Chef de l’Etat ne donne pas plus de détails sur la faisabilité d’un projet aussi « mirifique » que gigantesque. Il a cependant déclaré que le but est de faire transférer les ministères, les ambassades de Kaloum à Koloma. « Le plan c’est de faire déménager tous les ministères, les ambassades à Koloma parce que Kaloum est une petite île, il y a des embouteillages. Si les ministères sont transférés à Koloma, la circulation sera aisée à Conakry et on perdra moins de temps », a-t-il annoncé.
Doussou Condé condamnée pour diffamation par voie de presse fait appel
Le verdict de l’affaire qui oppose le ministre conseiller à la présidence, Damantang Albert Camara à dame Doussou Condé a été rendu, ce jeudi par le tribunal de première instance de Dixinn.
Doussou Condé qui a été reconnue coupable de délit de diffamation par voie de presse à l’endroit de Damantang, avait en mi- juillet 2017, dans une émission sur la radio lynx Fm accusé le ministre Damantang d’avoir des sociétés pétrolières dans la zone minière de Boké et d’être impliqué aussi dans les cas de corruption. Face à cette condamnation de la dame Doussou Condé, le PDG du groupe Lynx/Lance, Thierno Souleymane Diallo, qui était présent au tribunal de première instance de Dixnn aujourd’hui a manifesté son mécontentement, annonçant qu’il interjettera appel. “J’ai honte aujourd’hui pour la justice guinéenne. J’ai honte d’entendre un avocat parler comme ça. Ils ont traité le cas avec le code pénal. C’est absolument interdit à un juge de juger un délit de presse par le code pénal. Et le code pénal lui-même prévoit que c’est une autre loi qui le juge. C’est la loi sur la liberté de la presse. Ils se sont totalement trompés, ils se sont totalement gourés. C’est absolument honteux d’entendre un juge, un avocat parle de code pénal au moment où la loi de la liberté de la presse est en vigueur en Guinée. Et bien j’interjetterai appel et on va reprendre toute cette histoire par la loi sur la liberté de la presse”, a déclaré, Thierno Souleymane Diallo, PDG du groupe de presse Lynx Lance.
Can 2025 : Bantama Sow s’accroche à un nationalisme béat !
Le ministre des sports n’est pas pour une co-organisation de la CAN.
“Le président de la fédération sénégalaise de football, qui souhaite la coorganisation de la CAN 2025 soit avec la Guinée ou d’autres pays, je l’ai écouté avec beaucoup de patriotisme, il a parlé en tant que patriote sénégalais. Il a raison, il doit profiter de ces grands événements pour réaliser des infrastructures, il a raison. Mais je dirais ici, je pense hein, pas à mon nom, mais au nom de tous les Guinéens, la Guinée ne veut pas juste organiser la fête ; la fête c’est un mois. La Guinée veut profiter de la CAN 2025 pour sortir des problèmes d’infrastructures. Donc nous allons profiter de la CAN 2025 pour réaliser nos infrastructures dans les plus grandes villes de notre pays. Cela veut dire, que la Guinée ne peut pas se camoufler derrière un autre pays, pour dire que nous allons juste organiser la fête. Nous voulons, des infrastructures sportives. Cela veut dire que, soit la Guinée n’est pas prête à organiser soit nous sommes prêts à organiser et nous l’assumerons. Ce sont des patriotes, nous sommes des patriotes, donc pas de coorganisation ; 2025 sera la Guinée ou la Guinée.” Ainsi parlait le
C’est un secret de polichinelle de dire que la Guinée a du chemin à parcourir pour réussir une Coupe d’Afrique des nations (CAN) à 24 équipes. La Guinée en l’état manque de tout pour tenir une compétition aussi importante. Au-delà du discours pompeux du ministre Bantama Sow dans lequel il tire un trait sur une coorganisation avec le Sénégal, la Guinée a besoin d’ôter ses loupes. Le pays pour gagner le pari de la CAN doit re (faire) ses aéroports, construire des routes modernes, des hôtels de haut standing dans les capitales régionales, chasser ses saletés qui lui collent à la peau, refaire son parc automobile, faire couler abondamment l’eau au robinet, discipliner la circulation et arrêter de fumer les déchets qui polluent la vie. Bref, la Guinée a besoin de gros moyens pour faire son image. Et avec ces échéances électorales qui s’approchent dans un pays où la politique domine tout, peut-on réaliser d’utile et d’agréable en seulement six ans ? Bien malin qui y répondra. Bantama Sow doit donc redescendre sur terre et passer au scanner la proposition sénégalaise. La Guinée, on le sait est un peuple fier, mais ne pas réussir une CAN -pourtant réussie ailleurs- serait souiller cette fierté.
Alpha Condé fait le ménage dans les régions
Le président Alpha Condé a pris un acte ce jeudi 24 janvier 2019 limogeant MM. Sébastien Tounkara, Lancei Condé respectivement anciens gouverneurs des régions de Nzérékoré et de Faranah.
Ce décret annonce également la nomination de plusieurs autres cadres. Selon le contenu du décret rendu public sur les ondes de la RTG, les hauts cadres dont les noms et prénoms suivent sont nommés dans les fonctions de gouverneurs de région :
Gouverneur de la région administrative de Nzérékoré, MonsieurIsmaël Traoré, Administrateur Civil en remplacement de Mr Sébastien Tounkara appelé à d’autres fonctions ;
Gouverneur de la région administrative de Labé, Mr Madifing Diané, Contrôleur général de police en remplacement de Monsieur Sadou Keita muté ;
Gouverneur de la région administrative de Faranah, Monsieur Sadou Keita précédemment gouverneur de Labé en remplacement de Mr Lancei Condé appelé à d’autres fonctions.
Le Chef de l’Etat a également nommé des préfets.
Direction Nationale des Impôts : Alpha Condé lance la plateforme d’identification fiscale
Dans le cadre de la stratégie de modernisation du système fiscal guinéen en vue de l’élargissement de l’assiette fiscale, la Direction Nationale des Impôts a mis en place un numéro d’identification fiscale permanent (NIFP) des contribuables.
Les activités de ce bureau spécial de régularisation fiscale (NIF Permanent) ont été lancées ce mercredi 23 janvier 2019, par le président Alpha Condé en présence des membres du gouvernement, des représentants diplomatiques, des présidents d’institutions républicaines, des patrons d’entreprises et de plusieurs cadres techniques de l’administration publique.Le ministre du budget a expliqué que grâce à cette initiative les contribuables guinéens passeront de 2 000 à 15 000 d’ici fin 2019. « Le résultat attendu de l’assainissement du fichier fiscal et la bonne fiscalisation des importations permettra ainsi le passage de 2 000 aujourd’hui à environ 15 000 contribuables d’ici fin 2019. Le ministère du budget en cette transition fiscale est l’acteur majeur dans le processus de mobilisation des recettes à travers ces deux principales régies (la direction nationale des impôts et la direction nationale des douanes, ndlr). Pour se faire, face aux énormes défis croissants des mutations de l’économie mondiale qui vont apparaitre progressivement, des opérations assez complexes à l’internationale aux moyens numériques, notre administration doit absolument se moderniser », a expliqué Ismaël Dioubaté avant revenir sur les réformes engagées.
Le Président Alpha Condé qui a procédé au lancement officiel de ce numéro d’identification fiscale permanant (NIFP) des contribuables, a clairement indiqué que les payements se feront désormais en francs guinéen.« Contrairement à ce qu’a dit le ministre du Budget, il ne s’agit pas de limiter la manipulation de la monnaie. Il s’agit d’exclure totalement la manipulation de la monnaie. Tout paiement au dessus de 10 millions se fera obligatoirement par moyen électronique. Aucune manipulation de billets désormais ni aux impôts ni à la douane ni nulle part. Au dessus, ça sera paiement par virement bancaire. Plus de technique de chèque barré car, nous savons que même les chèques barrés ne sont pas sécurisés. Il s’agit aujourd’hui que nous soyons en mesure de sécuriser nos ressources intérieures. Il faut se dire la vérité : En étant gentille, on peut dire qu’au moins, 1/3 des ressources intérieures ne vont pas dans les caisses ».
Poursuivant, il a clairement indiqué que désormais, tout paiement de loyer se fera en francs guinéen. « Aujourd’hui, on a des immeubles et bureaux privés partout à Conakry. Donc, maintenant on va appliquer la loi. En Guinée, tous les paiements se font en franc guinéen. On n’acceptera plus de paiement de loyer en dollars. Ça, c’est terminé. Deuxièmement, nous avons de grands immeubles, des appartements loués à 3000 ou 4000 dollars, mais où sont les impôts ? Alors, je préviens tout le monde, désormais, tout le monde paiera les impôts. Evidemment, on ne fera pas de retro réactivité, mais tout le monde paiera les impôts… » « La Guinée doit aller de l’avant. Elle doit aller de l’avant pour aider la population guinéenne, pour appuyer les projets de développement socio-économiques dont le financement doit forcément passer par le recouvrement efficace et digitalisé des impôts. Nous sommes en train de travailler sur le prolongement de cette plateforme, au-delà des directions concernées, sur les CGA, pour permettre aux populations d’être visibles, actives mais aussi opérationnelles dans le paiement et le recouvrement des taxes. Cette plateforme va permettre aux impôts de visualiser en temps réel tous les paiements effectués. Le système “RTGS” est entré en vigueur depuis le 15 janvier », a expliqué Aboubacar Makhissa Camara.
Sékou Camara condamné pour détournement de deniers publics
Sékou Camara, ancien Directeur Général de l’Office Guinéen des Chargeurs et le responsable financier de cette structure ont été reconnus coupables de malversations financières.
Sékou Camara était accusé de détournement de deniers publics estimé à 25 milliards de francs guinéens. Le tribunal de Kaloum a rendu son verdict ce lundi 21 janvier. Une autre mesure de condamnation à l’encontre du responsable financier de l’OGC en fuite a été rendue par la justice. Le Directeur Général de l’OGC s’en est sorti avec une condamnation de 5 ans assortis de sursis et 20 millions d’amende. Ces peines infligées à ces deux hauts cadres de l’Etat sont jugées clémentes par l’Agent judicaire de l’Etat qui a annoncé en exclusivité à Africaguinee.com qu’il fera appel pour que le dossier soit examiné avec plus de rigueur.
« Il est évident que nous allons relever appel de cette décision pour que le dossier soit examiné avec beaucoup plus de rigueur par la Cour. Parce qu’en matière de détournement de deniers publics le bénéfice du sursis n’est accordé qu’aux fonctionnaires ou particuliers ayant restitué dans un délai d’un mois les fonds compromis à compter de l’ouverture des poursuites », a confié l’agent judicaire de l’Etat, Mory Doumbouya.
Pistes rurales : un accord de 40 Millions de dollars trouvé entre la Guinée et la Banque Mondiale
Le ministre de l’Economie et des Finances a co-signé ce mercredi, avec le Représentant du groupe de la Banque mondiale en Guinée l’accord de financement de mobilité et de connectivité rurale.
Cette importante signature qui intervient près de deux ans après la réunion du groupe consultatif sur le PNDES à Paris, a connu la présence des ministres en charge du Plan et du Développement Economique, de celui des Travaux Publics et celle de l’Agriculture. Ce projet de transport financé à hauteur de 40 millions de dollars en termes de don de l’Association International pour le Développement ‘’IDA’’, illustre clairement la qualité du partenariat et de la coopération entre le Groupe de la Banque mondiale et le Gouvernement guinéen.
La signature de cet accord entre la partie guinéenne et la représentation de la Banque mondiale participe essentiellement au renforcement du processus de concrétisation des engagements prises à Paris en novembre 2017, par le Groupe de la Banque mondiale pour accompagner le Gouvernement dans la mise en œuvre du Plan National de Développement Economique et Social ‘’PNDES’.
Pour le Représentant du Groupe de la Banque mondiale en Guinée le nouveau cadre stratégique de partenariat entre son institution et la Guinée met l’accent sur trois piliers dont celui lié au renforcement de la productivité agricole et la croissance économique. Selon Rachidi Radji, le projet de mobilité et de connectivité rurale contribuera à la réalisation de cet objectif stratégique en améliorant et en soutenant l’accès routier de la population rurale aux marchés et au service de base en Guinée.
Pour sa part, le ministre de l’économie et des Finances a clairement précisé qu’en Guinée la mise en place d’un réseau dense d’infrastructures de transport en milieu rural, respectant les aspects environnementaux et sociaux, concourt à la réduction de la pauvreté et à l’atteinte des objectifs de développement durable. Le Plan National de Développement Economique et Social 2016-2020 s’inscrit parfaitement dans cette vision, et couvre les préfectures de Coyah, Dubréka, Boké, Dalaba, Pita et Labé pour un linéaire de 800 Km de pistes rurales explique le ministre Mamadi Camara.
Poursuivant, le ministre de l’Economie et des Finances dira que l’exécution des travaux se fera sur 5 ans et aura à terme trois impacts majeurs à savoir : l’amélioration d’une part, du réseau de pistes rurales reliant les villages entre eux et d’autre part, des routes préfectorales reliant les communes rurales avec le reste des zones économiques de production agricole. L’assurance de l’entretien des infrastructures de transport rural par les populations et le renforcement des capacités de l’administration centrale et déconcentrée à travers la direction nationale du génie rural du ministère de l’Agriculture et la direction nationale des routes préfectorales et communautaires du ministère des Travaux Publics.
Visiblement satisfait de cette signature à hauteur de 40 millions de dollars, les ministres Kanny Diallo du Plan et du Développement Economique, de Moustapha Naïté des travaux Publics et Mariama Camara de l’Agriculture, ont tour à tour exprimé leurs entières satisfactions au groupe de la Banque mondiale avant de s’engager chacun à ce qui lui concerne de tout mettre en œuvre pour que le délai des cinq (05) mois requis pour le début des travaux est effectif pour le bonheur des populations guinéennes.
Sidya Touré : « L’obstacle pour une alternance »
A moins de deux ans de la prochaine élection présidentielle, Sidya Touré dénonce un obstacle à l’alternance tant souhaitée par l’opposition.
Le leader de l’Union des Forces Républicaines conditionne sa participation aux prochaines élections par l’épuration du fichier électoral. L’ancien Haut-Représentant du Chef de l’Etat a annoncé 1 500 000 électeurs fictifs qui se trouvent dans le fichier électoral actuel. Sidya Touré regrette également que ces « électeurs fictifs » ne soient localisés que dans les régions considérées comme étant des fiefs à ses potentiels adversaires en 2020.
Après avoir démissionné de son poste de Haut-Représentant du Chef de l’Etat, Sidya Touré s’active dans la restructuration de son parti. Le chef de file de l’UFR a déjà annoncé qu’il conduira la liste de son parti aux prochaines élections législatives. Après ses défaites en 2010 et 2015, Sidya Touré croit en ses chances de gagner la présidentielle de 2020. Déjà, il affiche avec clarté son opposition à toute forme de modification de la Constitution qui permettrait à Alpha Condé de briguer un troisième mandat.
Cherif Haidara révoqué
Le Président Alpha Condé a revoqué ce mercredi 23 janvier 2019 le Directeur Général de la LONAGUI (loterie nationale de Guinée), Chérif Haidara, au cœur d’un scandale de détournement de deniers publics.
Ce haut cadre de a été révoqué pour malversations financières et mis à la disposition de l’Agent judicaire de l’Etat. Ce limogeage est le troisième du genre depuis la nomination de Kassory Fofana au poste de premier ministre qui s’est aussitôt engagé dans la moralisation des ressources financières de l’Etat. Les anciens Directeurs Généraux de l’OPG et de l’OGC, Paul Moussa Diawara et Sékou Camara ont été limogés il y a quelques mois pour malversation sur proposition du Premier ministre. Leurs dossiers est pendant devant la justice.
Lors d’une récente interview à la télévision nationale, Kassory Fofana a réitéré son engagement à poursuivre la lutte contre la corruption. Ce processus semble bien parti. Aujourd’hui des personnes qu’on pensait jusque-là « intouchables » paient les frais. Car M. Chérif Haidara qui vient d’être limogé est réputé proche du Président Alpha Condé.