Tentative d’escroquerie : Le marabout Cheick Ibrahima Sylla condamné

Le marabout dans le pétrin judiciaire à Mandiana depuis le 12 janvier 2019 a été jugé ce lundi 28 janvier 2019 matin par le palais de justice de ladite préfecture et a écopé d’une peine de 5 mois d’emprisonnement ferme et une amende de 5 millions de francs.
Ce verdict fait suite à la tentative d’escroquerie sur un montant de 3 milliards obtenus pour le financement des travaux de la grande mosquée de Mandiana. Cheik Ibrahima Sylla qui prétend avoir contribué au déblocage des travaux de construction de la mosquée de Mandiana est tombé dans les filets de la police depuis le 12 janvier 2019 à 16 h 20. Et, pour cause, ce marabout a appelé le maire de la commune (Ibrahima Sira Diakité) pour lui réclamer 75 millions de nos francs représentant les frais de ses bénédictions. Selon lui, c’est grâce à ses bénédictions, que le financement fut obtenu et qu’il lui faudra automatiquement 75 millions sans quoi le malheur va s’abattre sur la mosquée.

Au regard de ces sérieuses menaces proférées par le marabout contre sa préfecture, le maire l’invite au téléphone de venir récupérer le dit montant à Mandiana centre. Sans savoir ce qui le guettait, le marabout arrive à Mandiana sur la pointe des pieds sans se faire annoncer à ses disciples pour dit-on récupérer les 75 millions de nos francs. C’est ainsi que, le maire avise les notables et les forces de sécurité afin de tirer tout ça au clair.
Après le compte rendu de la conversation téléphonique entre le maire et Cheick Ibrahima Sylla devant la notabilité, des jeunes, des policiers et gendarmes en civil, il a été simplement mis à la disposition des agents du commissariat central de Mandiana pour des fins d’enquête. Deux semaines plutard, le marabout Cheick Ibrahima Sylla est reconnu coupable des faits d’escroquerie et a écopé ce 28 janvier 2019 une peine d’emprisonnement ferme de 5 mois et une amende de 5 millions de nos francs.

Corruption: des cadres dans le viseur d’Alpha Condé

Après Paul Moussa Diawara (OGP), Sékou Camara (OGC) et Chérif Haidara de la LONAGUI, poursuivis pour malversations financières, d’autres cadres sont dans le collimateur de l’inspection générale d’Etat (IGE).
Le Gouvernement guinéen piloté par Kassory Fofana n’entend pas s’arrêter en si bon chemin dans la lutte contre les détournements des deniers publics. Le président Alpha Condé l’a réitéré il y a moins d’une semaine en avertissant que « tout cadre » qui ne gère pas bien sera « limogé ». Déjà trois hauts commis de l’Etat sont dans les filets de la justice. D’autres dossiers sont en cours d’examen, apprend-on. Quels sont ceux qui sont visés ? Interrogé récemment par un journaliste d’Africaguinee.com, l’inspecteur général d’Etat Aliou Diallo n’a pas voulu donner de détails, indiquant que le devoir de réserve qu’il s’impose ne l’autorise pas d’en parler.
Quant à l’agent judicaire de l’Etat, il est formel : « Nous savons qu’il y a en instance d’examen d’autres situations au niveau de l’inspection Générale d’Etat. Nous sommes convaincus que d’autres documents nous seront également communiqués. Puisque nous sommes les seuls destinataires de ces documents aux fins de saisine éventuelle des juridictions en cas de détournement avéré (…) Il y a des dossiers en cours », a confié maitre Mory Doumbouya précisant que tout dossier communiqué va faire l’objet d’une procédure de jugement.

Bah Oury : « Je suis toujours disponible à rencontrer Cellou Dalein »

Le dirigeant du mouvement « Le Renouveau » est prêt à enterrer la hache de guerre avec le leader de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée.
Alors que Cellou Dalein Diallo a réitéré depuis Paris son opposition au retour de Bah Oury dans la grande famille de l’UFDG, l’ancien Ministre de la Réconciliation nationale reste quant à lui sur sa position. Il est temps selon lui de faire la paix des braves. « Je suis toujours disponible à rencontrer et à s’asseoir au tour de la table avec le président actuel de l’UFDG pour envisager les voies et moyens pour sortir de l’UFDG de cette crise qui n’a que trop duré. Je maintiens cette position et je ne prête pas attention à des déclarations de qui que ce soit par rapport à cette question », a déclaré Bah Oury. En février 2016, le principal parti de l’opposition dirigé par Cellou Dalein Diallo avait décidé d’exclure Bah Oury, l’un des fondateurs et vice-président de ce parti.

Déchirure dans les rangs de l’opposition

Alors que Cellou Dalein Diallo, Sidya Touré, Jean-Marc Telliano maintiennent leurs députés au parlement, d’autres leaders dénoncent cette attitude et appellent à manifester.
Parmi les mécontents, Faya Millimono qui soutient l’idée d’une marche des populations vers le siège de l’assemblée nationale. Faya Millimono dénonce la violation des lois et la constititution par….l’opposition! Pour l’ancien candidat à la présidentielle de 2015, les députés de l’opposition font preuve de « trahison » en siégeant au parlement au-delà de leur mandat. D’autres leaders de l’opposition comme l’ancien ministre des finances Ousmane Kaba a décidé de quitter le parlement pour « respecter la volonté du peuple ».
Après consultation avec la Cour constitutionnelle, le président Alpha Condé a signé récemment un décret pour prolonger le mandat des députés en attendant les élections législatives. Pour l’heure, aucune date n’est fixée pour ce scrutin prévu au cours de l’année 2019. A noter que Sidya Touré de l’Union des forces républicaines (UFR) exige la révision du fichier électoral avant la tenue du scrutin.

Damaro Camara: « Nous serons dans la 4ième république… »

Alors que l’opposition se mobilise activement contre une révision de la constitution pour maintenir Alpha Condé au pouvoir, Amadou Damaro Camara rappelle un droit pour l’actuel chef de l’Etat.
Selon le chef de mouvance présidentielle au parlement, Alpha Condé ne peut pas toucher l’actuelle constitution. En revanche, le droit lui permet de présenter une nouvelle constitution s’il le désire. « La Constitution actuelle a verrouillé le problème de deux mandats. Donc, on ne peut pas réviser cette constitution et changer cet aspect. Mais une nouvelle constitution peut être proposée par l’Exécutif. Si elle est approuvée par la majorité simple seulement à l’Assemblée, il faut un référendum. Si elle est approuvée par la majorité qualifiée des 2/3 on n’a pas besoin de référendum. Alors si tel est le cas, nous ne serons plus dans la troisième république. Nous serons dans la 4ème république. Tout mandat à la suite de la promulgation ou de l’approbation d’une nouvelle Constitution est le premier mandat de cette République », a expliqué Damaro Camara interrogé récemment par notre reporter à Conakry.
Ce scénario qui donne des sueurs froides aux opposants d’Alpha Condé est déjà mis en pratique par le président Ouattara en Côte d’Ivoire où une nouvelle constitution a été adoptée. Désormais, s’il le souhaite Alhassane Ouattara pourrait se représenter en 2020, après deux mandats successifs à la tête du pays. Quant à l’opposition guinéenne, elle avance en rangs dispersés pour espérer une alternance en 2020. A ce jour, Cellou Dalein Diallo, Sidya Touré et Lansan Kouyaté peinent à s’entendre sur la stratégie à adopter pour créer l’alternance en 2020.

Cellou Dalein Diallo: « nous allons empêcher Alpha Condé de briguer un 3ème mandat »

C’est loin de Conakry que Cellou Dalein Diallo a révélé son plan pour empêcher Alpha Condé de briguer un troisième mandat.
Le chef de file de l’opposition guinéenne qui était ce week-end devant ses militants du côté de la France, a annoncé une synergie d’actions entre eux responsables politiques et la société civile. Sans donner trop de détails, le leader de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée a indiqué que les discussions sont à un niveau très avancé. « Ce que je puis dire c’est que je sens, d’abord au sein de l’UFDG, la volonté du guinéen de refuser à Alpha Condé un 3èmemandat, quel que soit la forme. Au niveau de la société civile il y a une concertation en cours (…) », a annoncé Cellou Dalein Diallo.
L’ancien Premier Ministre dit également compter sur l’unité d’actions entre tous les partis d’opposition. A ce niveau aussi, Cellou Dalein affiche un optimisme. « Même entre les partis politiques qui sont divisés au sein de l’opposition, cette position fait l’unanimité », estime le principal opposant au régime d’Alpha Condé. A moins de deux ans de la fin de son second mandat, Alpha Condé n’a toujours pas clarifié ses intentions pour la présidentielle de 2020.

Bangaly Kourouma : « Chaque année les étudiants transfèrent des millions à leurs familles respectives »

Chaque année des milliers de jeunes guinéens mènent des démarches dans le but de poursuivre leurs études en France. Bangaly Kourouma, secrétaire général de l’association des jeunes et étudiants guinéens à Lyon s’est confié à notre rédaction. (Interview).

Comment prenez-vous la décision des autorités françaises d’augmenter les frais d’étude à partir de l’année prochaine pour les étudiants étrangers ?
L’année prochaine beaucoup vont souffrir de l’augmentation de ces frais de scolarité. Le gouvernement français s’est basé sur le nombre d’étudiants qui arrivent chaque année pour augmenter les frais. Chaque année les étudiants transfèrent des millions à leurs familles respectives. Désormais il ne sera pas facile pour un étudiant qui gagne entre 600 et 700 euros par mois de trouver maintenant près de 4000 euros. A cela s’ajoute des taxes et impôts, le loyer, la bouffe et les besoins personnels. Cette augmentation vise surtout à pouvoir stopper beaucoup dans leur élan de toujours rester en France avec un statut d’étudiant. Désormais il faut dépenser plus pour être étudiant. Ceux qui ne pourront pas supporter ces coûts seront emmenés à quitter le pays ou à trouver un travail dans leur domaine d’étude.
Quel est le taux de réussite des guinéens en France ?
En général le taux de réussite des étudiants guinéens en France reste en dessous du niveau par rapport à leurs amis sénégalais ou ivoiriens pour ne citer que ceux-là. À Lyon, bon nombre de jeunes guinéens pataugent un peu dans les études. Cette situation s’explique par plusieurs facteurs : D’abord il y a le fait d’allier études et petits boulots. Cette situation est d’ailleurs la raison principale qui fait échouer la plupart d’entre eux. Car une fois ici, ils sont responsables de leurs propres frais: loyer, électricité et nourriture. À côté de cela, il y’a la pression familiale qui pèse sur eux car ils se sentent souvent concernés par les dépenses des parents restés au pays. Les difficultés de certains commencent dès leur arrivée à Lyon. Et ils manquent souvent d’informations relatives aux démarches pour le logement.
Est-ce qu’il y a des cas d’expulsion à cause de non validation des cours ?
Oui bien sûr. Chaque année nous recevons des mails ou appels d’étudiants menacés d’expulsion car n’ayant pas pu valider leurs cours deux années de suite. D’ailleurs je connais le cas d’un étudiant qui vient d’être expulsé. La raison : en 10 ans il n’a pu avoir qu’une licence. Je vais vous faire observer que le renouvellement du titre de séjour étudiant est conditionné par la validation des cours. Les relevés de notes et l’attestation d’assiduité font partie des dossiers demandés par la préfecture pour le renouvellement du titre de séjour. Une fois en France, les parents des étudiants estiment que leurs enfants sont dans un eldorado ignorant complètement les difficultés que ces derniers endurent pour joindre les deux bouts. Les étudiants qui n’arrivent pas à supporter l’angoisse de cumuler études et travail optent le plus souvent pour le mariage afin de régulariser leur situation. Si certains d’entre eux font des choix acceptables, d’autres par contre sont prêts à tout pour obtenir des papiers français quitte à se marier à des femmes avancées en âge, c’est très récurent.
Dans ces conditions ils sont peu à réussir la validation des cours. Parce qu’allier boulots et études n’est pas facile pour tout le monde. C’est l’enfer que certains vivent ici, sans études tu n’auras pas de séjour. J’ai vu des étudiants qui ont épousé des femmes plus âgées qu’eux juste pour se maintenir ici. Cela implique beaucoup d’autres choses : partage de revenus et prise en charge de l’enfant s’il y en a. Finalement certains sont obligés d’oublier leurs familles au pays.
Qu’en est-il du cas des filles?
Les filles sont les plus vulnérables, elles ne peuvent pas faire tous les travaux d’étudiants. Elles optent pour la facilité, faire un enfant et changer de statut. Les filles ont assez de difficultés à s’en sortir. La plupart des étudiants travaillent la nuit et vont à l’université le matin. Chose que ne supportent pas toutes les filles. Toute chose qui les oblige à se marier au premier venu. Une voie qui leur permet d’avoir des situations stables. Les étudiants qui se retrouvent dans des difficultés sont souvent abandonnés par l’ambassade de la Guinée. Il n’y a que les associations estudiantines qui essayent de s’organiser pour venir en aide à nos compatriotes. Actuellement un étudiant guinéen se trouve sous le coup d’expulsion. Nous avons entamé des démarches auprès des associations locales pour tenter de faire annuler la décision de la préfecture mais nous avons peu de chance d’y arriver.
Et ce n’est pas la récente augmentation des frais d’inscription qui va arranger les choses. Un étudiant qui passe de la licence au master est désormais obligé de payer près de 4000€ comme frais de scolarité. Ceux qui ne parviendront pas à amasser cette somme n’auront pas d’autres choix que de rentrer au pays ou se retrouver en situation irrégulière. Donc, c’est un avenir sombre qui commence pour la plupart des étudiants non européens.
Avez-vous un appel à lancer à l’endroit des parents restés en Guinée qui harcèlent leurs enfants partis pour les études ?
Oui, je profite de cette occasion pour dire aux parents d’être beaucoup plus souples avec leurs enfants qui sont ici en France. Ils doivent comprendre que la vie n’est pas rose ici. Ils ne doivent pas à tout moment leur demander de l’argent car les étudiants traversent parfois des situations inexplicables. Et mieux ils ne peuvent compter sur personne ici pour leur venir en aide.
Concrètement il faut être costaud moralement pour y arriver. Comme je vous l’ai dit, les horaires des étudiants sont pour la plupart de nuit. Sachant qu’il faut repartir le matin à la fac, il faut vraiment s’armer de beaucoup de courage. Il faut quand même le souligner que certains parviennent à le faire et apportent même de l’aide à leurs familles respectives. Il faut trouver le juste milieu: travailler pour assurer ses besoins et en même temps prendre les études au sérieux. C’est la seule possibilité de s’en sortir sachant que beaucoup d’entre nous n’ont pas de bourse d’études.
Comment expliquez-vous des gens fassent des démarches en Guinée pour des études à l’étranger, mais une fois arrivée, ils abandonnent ?
En fait, les étudiants qui arrivent en France via la procédure campus France sont soumis à des tests et leurs dossiers sont minutieusement contrôlés à l’institut français ainsi qu’à l’ambassade. Sur ce point, je peux vous assurer que la majorité des étudiants campus France ont le niveau requis. La raison de leur échec est liée à leur volonté d’abandonner les cours, soit pour des raisons financières ou un manque de concentration. Mais l’idéal serait qu’ils finissent les études avant de s’engager à travailler à temps plein car la Guinée aura besoin de tout le monde pour son développement.
Je crois que nous pouvons faire mieux chez nous. Certes, nous manquons d’infrastructures mais j’estime que ceux qui n’ont pas eu les moyens de venir étudier en Europe n’ont aucune raison de se sous-estimer. Nous sommes tous des fruits de l’école guinéenne. À cet égard, nous pouvons avoir les mêmes chances de réussite. Je leur conseillerai juste d’avoir confiance en eux et de croire en leur avenir. Je le disais tantôt, tous ceux qui viennent en Europe ne réussissent pas. Il y’a vraiment certains qui galèrent énormément avant de voir le bout du tunnel. C’est pourquoi j’exhorte les autorités guinéennes à investir davantage dans le secteur de l’éducation. Un pays repose sur son éducation. Il faut donner la chance aux jeunes guinéens de faire valoir leur talent en Guinée.
Parlez-nous de l’autre catégorie d’étudiants arrivée en France qui ne sont pas passés le campus ?
Il y’a plusieurs types d’étudiants que l’on peut rencontrer ici. Au-delà de ceux qui sont passés par la procédure campus France, on peut citer entre autres les étudiants sans papiers. Cette catégorie d’étudiants est souvent ceux qui sont arrivés en France via la mer Méditerranée – autrement dit des immigrés clandestins. Certains d’entre eux avaient déjà débuté les études en Guinée et souhaitent poursuivre leur cursus en France. Soutenus par les assistants sociaux, ils parviennent à s’inscrire dans des établissements d’enseignement supérieur mais leur situation reste cependant très précaire compte tenu de leur statut. J’ai rencontré certains d’entre eux qui étaient très angoissés par l’annonce de la hausse des frais d’inscription pour les étudiants non européens.
Un dernier message ?
Je souhaite dire à l’ensemble des étudiants guinéens qui sont en France de prendre leur mal en patience. La situation que nous endurons ici est certes difficile. Mais comparée à la situation que traverse la Guinée, beaucoup se disent qu’il vaut mieux rester dans la souffrance de la France au lieu de vivre un calvaire en Guinée. Je comprends leur point de vue mais ils doivent savoir que c’est la Guinée attend beaucoup de nous. Bien évidemment. Il y’en a qui passent plusieurs années d’études en France et finissent par retourner sans le moindre diplôme sous la main. C’est une situation déplorable. C’est souvent le fait d’avoir privilégié le travail par rapport aux études. Et naturellement si on ne prend pas les études au sérieux il faut s’attendre à des cas comme ça. Néanmoins, il faudra reconnaître qu’une bonne frange des étudiants guinéens parvient à achever les études et ils trouvent un bon emploi. C’est quand même une lueur d’espoir comparativement à la détresse que la majorité endure.

Kalémodou Yansané : « ce que j’attends de la Cour Suprême… »

Le candidat de l’UFDG donné vainqueur devant Mamadouba Tos Camara motive sa démarche.

Engagé dans une bataille judicaire pour le contrôle de la mairie de Matoto, Kalémodou Yansané vient d’exprimer ses attentes vis-à-vis de la Cour Suprême qui rendra sa décision le jeudi 31 Janvier. « Au sein de la Cour Suprême, il y a une chambre administrative. Ce n’est pas un contentieux électoral. Si c’était un contentieux, le résultat du vote contesté serait adressé au juge électoral. Mais cette fois-ci, c’est un recours administratif. Le ministre est venu à la télévision, il a fait une déclaration administrative qui n’est pas soutenue par un écris administratif. Nous avons estimé qu’il n’a pas le droit de faire cette déclaration. Aucun article des Lois que nous avons en Guinée ne lui donne ce mandat. C’est à ce titre que nous avons saisi la Cour Suprême pour qu’elle annule la décision administrative du ministre (Bouréma Condé) », a confié M. Yansané.
L’élection du maire de Matoto a été entachée d’irrégularités alors que le candidat de l’opposition était donné vainqueur devant son rival de la majorité présidentielle. Le cafouillage qui a suivi le vote a empêché le processus d’aller jusqu’à son terme. Le soir du vote le ministre Bouréma Condé a annoncé son annulation. Une décision contestée par le parti de Cellou Dalein Diallo. « La partie qui se sent lésée dans l’élection qui accorde 23 voix à Kalémodou, elle peut si elle veut se plaindre au tribunal. En ce qui ce nous concerne, on ne se plaint pas parce qu’on a eu 23 voix sur 45, c’est la déclaration du ministre que nous contestons », a clarifié Kalémodou Yansané.

Le nouveau plan des autorités pour faire de Conakry une ville propre

Comme tous les derniers samedi de chaque mois, le ministre des travaux publics à participé à la journée d’assainissement le 26 janvier 2019.
Après avoir sillonné les cinq communes de la capitale Conakry, Moustapha Naité a fait quelques annonces pour faciliter cette activité afin de faire Conakry une ville propre. Selon le ministre, l’Agence Nationale de la Salubrité Publique est engagée dans le recrutement d’un opérateur privé qui sera chargé d’assainir la ville. Autre annonce, c’est la construction d’un dépotoir d’ordure du côté de la commune urbaine de Coyah. Avant de remercier les habitants de Conakry pour le travail qui a été effectué ce samedi 26 janvier 2019, le ministre des travaux publics a rappelé aux uns et aux autres que l’assainissement est un acte d’engagement citoyen pour rendre l’environnement propre.
« Je suis très heureux de voir dans les différentes communes que nous avons sillonné que les axes principaux commencent à être propre et qu’il y a des citoyens qui sont engagés à rendre leur environnement propre. Le samedi d’assainissement n’est pas la stratégie ni la solution définitive aux questions d’insalubrité mais plutôt un acte d’engagement citoyen pour que les uns et les autres se retrouvent pour rendre leur environnement propre. Contrairement à certains pays comme le Rwanda où l’assainissement les samedis est obligatoire, chez nous ici c’est plutôt un devoir citoyen pour que chacun de nous puisse donner un peu de son temps pour la cause commune », a expliqué Moustapha Naité de faire des annonces.
« La solution pérenne est en cours. L’opérateur privé qui doit être recruté par le canal de l’Agence Nationale de la Salubrité Publique qui a pour tutelle le ministère de l’Administration du territoire est totalement engagé dans le recrutement de cet opérateur privé qui fera de l’assainissement un travail professionnel pour que le transfèrement des déchets vers la décharge soit effectif. Je rappelle que le Gouvernement est accompagné dans cette initiative par la Banque Islamique de Développement BID qui met les moyens à disposition pour l’acquisition des matériels et aussi l’Union Européenne pour la nouvelle décharge qui va être construite à Kouria vers Coyah et aussi la sensibilisation des populations à la base », a-t-il annoncé.
Accompagné par Moustapha Naité dans la commune de Kaloum, Aminata Touré a fait savoir qu’en dehors de l’appui que le ministre des travaux publics lui accorde, elle a adopté une stratégie qui permettra d’impliquer tous les habitants du centre de l’administration dans domaine de l’assainissement. « Nous avons un plan de propreté de la ville de Kaloum. La première des choses la plus importante pour nous c’est la sensibilisation et nous l’avons déjà commencé. La semaine prochaine nous passerons dans les écoles et nous sommes en train d’organiser des jeunes vous les verrez très bientôt à travers Kaloum en train de sensibiliser les familles. Ces jeunes feront le porte-à-porte pour sensibiliser et donner une certaine éducation aux populations. C’est vrai l’Etat fait beaucoup d’effort mais il faut la population à la base s’implique », a aussi annoncé Madame le Maire.

Amadou Damaro Camara : » on ne peut pas réviser cette constitution et changer cet aspect… »

Le chef de file de la majorité présidentielle s’est confié à notre rédaction. Le parlementaire a également répondu aux accusations d’Ousmane Gaoual Diallo qui affirme que des intellectuels africains basés à Dakar recrutés par Alpha Condé sont en train de rédiger une nouvelle Constitution.
Comment Alpha Condé peut-il proposer une nouvelle constitution?
La Constitution actuelle a verrouillé le problème de deux mandats. Donc, on ne peut pas réviser cette constitution et changer cet aspect. Mais une nouvelle constitution peut être proposée par l’Exécutif. Si elle est approuvée par la majorité simple seulement à l’Assemblée, il faut un référendum. Si elle est approuvée par la majorité qualifiée des 2/3 on n’a pas besoin de référendum. Alors si tel est le cas, nous ne serons plus dans la troisième république. Nous serons dans la 4ème république. Tout mandat à la suite de la promulgation ou de l’approbation d’une nouvelle Constitution est le premier mandat de cette République.
Le Président de la République que ce soit le Pr Alpha Condé ou un autre a la possibilité de proposer une nouvelle Constitution n’importe quand. L’exposé des motifs doit expliquer pourquoi une nouvelle Constitution. Est-ce qu’il y a des dispositions qui sont incomplètes ? Est-ce la Loi fondamentale est muette sur des choses essentielles ? Dans l’exposé des motifs, le Président de la République doit pouvoir expliquer d’abord à l’Assemblée pourquoi il propose une nouvelle Constitution. Et ensuite les défenseurs du « pour » pendant le référendum doivent expliquer pourquoi une nouvelle Constitution.
Est-ce que son âge ne pourrait pas constituer un frein?
Vous savez, il y a l’âge et il y a les conditions physiques. Essebsi, l’actuel président tunisien a été élu président à l’âge de 88 ans, l’actuel premier ministre de la malaise a été appelé aux affaires à l’âge de 92 ans. Donc ça dépend. Et pour ce que je sais, le Président Alpha Condé est plus sain et plus solide que n’importe quel candidat potentiel actuellement aux présidentielles en Guinée. Il est le seul à pouvoir marcher de l’aéroport à Sékhoutouréa à pied. Il n’y a pas de course, actuellement je n’en connais aucun qui puisse faire ça.
Ousmane Gaoual dit qu’Alpha Condé a préparé des intellectuels africains qui sont en train de rédiger une nouvelle Constitution guinéenne à Dakar. Qu’en est-il ?
Ousmane Gaoual est très fort en imagination. Quand j’ai lu ça, je l’ai dit qu’il doit être l’un des conseillers d’Alpha Condé. C’est par lui que j’ai appris que des intellectuels seraient regroupés au Sénégal pour faire une Constitution. Je n’en sais absolument rien. Je l’apprends de lui.