La 3èmesession du dialogue politique entre la Guinée et l’Union Européenne s’est tenue ce mercredi 30 janvier 2019 dans la capitale guinéenne.
Ce dialogue politique s’inscrit dans le cadre de l’application de l’article 8 de l’accord de Cotonou qui constitue le socle des relations entre l’Union Européenne, ses Etats membres, les pays d’Afrique, des Caraïbes et des Pacifiques. Elle traduit la vitalité de coopération et la force des liens qui unissent la Guinée et l’Union Européenne. Elle a été présidée par le Premier Ministre Ibrahima Kassory Fofana et le chef de la délégation de l’Union Européenne en Guinée. Cette 3èmesession fait suite à la première organisée le 31 Juillet 2014 et à la deuxième le 29 mars 2017 qui avaient permis toutes les deux d’avoir des échanges fructueux qui ont contribué à fortifier le partenariat entre l’Union Européenne et la République de Guinée.
Avant de se réjouir de la tenue de cette session à Conakry, Dr Ibrahima Kassory Fofana a fait le point sur les avantages obtenus dans cette coopération entre l’Union Européenne et la Guinée. « Au moment où nous nous retrouvons pour cette 3èmeédition du dialogue politique, force est de constater que les relations entre la Guinée et l’Union Européenne sont au beau fixe. En témoigne la consistance et la diversité du portefeuille de coopération qui s’est accru au fil des accords pluriannuels des partenariats de Lomé et de Cotonou. Aujourd’hui la Guinée est devenue éligible aux différents instruments de financement, notamment les programmes indicatifs nationaux du fonds européen de développement, le programme indicatif régional pour l’Afrique de l’Ouest et le fonds fiduciaire d’urgence dans le cadre de la migration. Les acquis à ce jour sont incontestablement nombreux, nous sommes en droit de nous réjouir », a témoigné le chef du Gouvernement guinéen.
Les débats menés au cours de cette session tournaient entre autres au tour de la coopération entre la Guinée et l’Union Européenne, la consolidation de la démocratie, la migration. L’Ambassadeur de l’Union Européenne en Guinée a quant à lui axé son intervention sur la migration irrégulière. Selon lui, pour mieux lutter contre ce fléau il faudrait s’attaquer aux causes profondes de l’immigration. « Une des préoccupations majeures des européens à part les questions du terrorisme, de l’emploi, des effets néfastes du changement climatique, c’est aussi la question de la migration irrégulière. Je peux vous dire que demain nous aurons une réunion au ministère des affaires étrangères dans un cadre légèrement différent parce que c’est centré sur l’évolution de la coopération entre la Guinée et l’Union Européenne. Objectif, c’est d’essayer de contrer les départs clandestins. En parallèle, nous allons essayer d’améliorer les départs légaux, les échanges universitaires, médicales, scientifiques, de business mais entretemps il faut quand même aussi s’attaquer aux causes profondes de la migration que ça soit en Afrique ou que soit en Europe », a expliqué Josep Coll.
Le ministre guinéen des affaires étrangères a à son tour expliqué que la seule mesure qui puisse contrôler la migration c’est de lever les restrictions sévères pour l’obtention des visas. « On a eu des échanges fructueux et très intéressants, ça été une opportunité pour nous en ce qui concerne la migration de faire valoir les acquis et aussi de montrer les défis qui sont là que nous devons essayer de surmonter ensemble. On a insisté en ce qui concerne les migrants qui sont retournés, on n’a toujours mas une politique solide pour leur réinsertion. L’autre défis ce que nous essayons de contrôler la migration irrégulière et je pense qu’une des mesures qui peut nous aider à contrôler cela c’est essayer de faciliter la migration régulière à travers la levée des restrictions de plus en plus sévères pour l’obtention des visa. Alors je pense que la partie européenne a bien noté cela et nous allons continuer nos efforts dans ce sens », a aussi conclu Mamady Touré.
Auteur/autrice : Emmanuelle Omondo
Labé : une histoire d’amour qui vire au cauchemar
Madame M.B âgée d’une cinquantaine d’années et M. Koné, jeune ivoirien résident au Maroc se sont connus sur Facebook. Leur relation qui a commencé il y a trois mois s’est terminée devant la justice.
La dame installée à Labé est entrée en contact via les réseaux sociaux avec un jeune ivoirien de 29 ans vivant au Maroc. Sur invitation de la femme qui lui aurait fait miroiter de beaux jours, M. Koné décide alors de rejoindre son amante. Il quitte le Maroc par voie routière, traverse une partie de l’Algérie, du Mali avant de rejoindre la Guinée. Le jeune Koné débarque à Labé vers le 5 janvier 2019 après un long périple. A son arrivée, il trouve que sa « bien-aimée » Mme M.B était en déplacement sur Conakry. Au retour de celle-ci, les deux tourtereaux se retrouvent. Mais la dame doute aussitôt de son invité. Dans leurs discussions, l’invité réclame à M.B les frais de son transport du Maroc jusqu’en Guinée. Ce qui a fait piquer une colère noire à la femme qui l’a aussitôt conduit dans un poste de police. Mais les choses ne se sont pas déroulées comme elle attendait. Puisqu’elle aussi a été placée en garde à vue.
Les deux ont été entendus. « L’histoire-là constituait un risque pour les deux personnes, celle qui a invité et celui qui a été invitée, ils se retrouvent dans un endroit, si quelqu’un d’entre eux avait la volonté de tuer l’autre ça serait arrivé sans que personne ne le sache. Ils se sont retrouvés dans le cadre de l’amour, le jeune a pris le risque de venir, la femme a pris le risque de l’inviter, maintenant la relation n’a pas marché. Les deux ont été entendus. Maintenant je pense qu’ils se sont compris. Mais la déception est des deux côtés. Personne n’a eu ce qu’il attendait de l’autre », explique une source. L’affaire a été transportée à la sureté dans la journée du mardi 29 janvier 2019 où l’ivoirien a passé la nuit. Après toute la procédure, le jeune a été rétabli dans ses droits avec ses frais de route avant de quitter la ville de Labé en début d’après-midi de ce mercredi 30 janvier 2019, selon une source policière.
M.B a été obligée de payer les frais de transport du jeune Koné pour rentrer en Côte d’Ivoire. Les services de sécurité ont aussi précisé que le jeune ne disposait d’aucune pièce justifiant son identité ou sa provenance. Ils précisent que c’est le contact avec la femme qui l’a fait venir à Labé. « Faute d’entente, il fallait trouver les moyens du retour de Koné », a expliqué une source policière. D’autres disent que le jeune Koné n’a pas donné un prénom fixe. Tantôt, il s’appelle Mouhamadou, parfois Seydou, nous dit-on. Nous avons vainement tenté de rentrer en contact lui pour recueillir sa version des faits. M.B quant à elle a opté pour le silence.
Dans la journée de ce mercredi 30 janvier 2019, le couple en disgrâce a été conduit chez le procureur près le tribunal de première instance de Labé en compagnie du directeur de la sureté lui-même. Après un long entretien au bureau du procureur l’affaire a été réglée à l’amiable. L’usage des réseaux sociaux continue à faire des victimes dans la région de Labé, après Chérif Haidara qui arnaquait des familles via Facebook avec des histoires de mariage, cette affaire vient d’allonger la liste des gens qui se font avoir sur la toile.
Développement rural : Mohamed Kagnassy porté en triomphe
Le fils du célèbre Cheikna Kagnassy, l’ex-roi du coton ouest-africain, est devenu une référence en agrobusiness.
Président Directeur Général de West Wind SA, structure qui intervient dans l’agriculture, l’élevage et les mines en Afrique de l’Ouest et du Centre, Mohamed Kagnassy est aussi le conseiller en développement rural du Président guinéen Alpha Condé. Bien introduit dans d’autres palais africains où il fait valoir son expertise en développement rural, il croit en la force des nouvelles technologies pour l’optimisation des politiques agricoles africaines. Il a donc fait innover la plateforme digitale Kobiri qui permet aujourd’hui aux agriculteurs et éleveurs guinéens d’accéder facilement aux intrants, semences et bétail.
Dans le domaine de l’élevage, il a, entre autres, fait introduire l’insémination artificielle en Guinée avec l’objectif d’augmenter la production de lait et de viande. Des aviculteurs peuvent aussi témoigner de l’installation de couvoir pour la production de poussin. Quant aux pisciculteurs, ils bénéficient aujourd’hui des fermes de production d’alevins. Innovation en faveur de l’agriculture, mécanisation, semences améliorées… Kagnassy voudrait que l’augmentation de la production des paysans provienne de l’utilisation intensive d’intrants et de technologie, et non de l’expansion des superficies cultivées. Par les mêmes moyens, il vise également la diversification des activités agricoles et la production tout au long de l’année. Objectif final : accroître les revenus des acteurs du monde rural dont les paysans.
En 2018, le mérite de Kagnassy a été (enfin) reconnu par différents médias du continent qui se sont basés sur des critères purement journalistiques pour le classer parmi ces talents qui font l’Afrique. D’abord parmi les « 100 Africains qui transforment l’Afrique », selon le très sérieux magazine économique et financier Financial Afrik, il est ensuite classé dans le top 50 des personnalités maliennes qui ont marqué l’année 2018. Après cette nouvelle distinction venue du journal malien Aujourd’hui-Mali, c’est le magazine panafricain New African qui vient de le classer parmi les « 100 Africains influents ». Pour New African, Mohamed Kagnassy fait partie de ses forces vives, ses forces de création qui font avancer l’Afrique. Quand on sait que l’agriculture revêt une importance capitale pour plusieurs grands objectifs de développement du continent, on ne peut que dire que toutes ces distinctions sont bien méritées pour Mohamed Kagnassy.
Accident à Coléah : 4 morts sur le bitume
Un grand grave accident de la circulation s’est produit au petit matin de ce jeudi à Coléah sur l’autoroute Fidel Castro, bilan au moins 4 morts sur place et des blessés graves, selon des témoins.
Un minibus a violemment percuté un gros camion qui était visiblement en panne. Bilan : quatre morts et de nombreux blessés graves. Pour en savoir plus, Nous sommes allés à la rencontre du responsable de la morgue d’Ignace Deen, Docteur Seydouba Bangoura qui a confirmé avoir reçu 4 corps dont un reste toujours non identifié. Selon lui, “on a reçu pour le moment dans l’accident là, quatre corps. Trois hommes et une femme. D’après les parents qui sont passés voir les corps, ils ont identifié 3. Il y a Ousmane Bangoura, Ibrahima Kalil Konaté et Boutouraby Camara. Pour le moment, le 4ème corps n’est pas identifié”.
Rencontré aussi sur les lieux, le capitaine Ibrahima Camara en service au commissariat urbain de Boulbinet, d’expliquer: “On s’est détachés pour venir nous enquérir des réalités par rapport à l’accident qui s’est produit à Coléah livraport. À vol d’oiseau, nous avons appris assez de choses mais arrivés à la morgue de l’hôpital Ignace Deen, on nous a montré quatre corps dont trois hommes et une femme. On s’est dépêchés pour aller voir également à l’urgence, là, on a rencontré sept personnes blessées. Mais les blessures varient d’une personne à une autre. J’ai constaté la présence de trois femmes et trois hommes. Mais il y a un qu’on n’a pas pu voir. On ne sait pas si c’est une femme ou un homme”.
Ouverture à Conakry de la 3è session du dialogue politique entre la Guinée et l’Union européenne
Cette rencontre qui s’est tenue à Conakry a été présidée par le Premier ministre guinéen, Ibrahima Kassory Fofana et le chef de la délégation de l’union européenne en Guinée, Josep Coll.
A l’ouverture des travaux, le chef du Gouvernement Kassory Fofana a tenu à rappeler l’importance de cette session qui selon lui traduit la vitalité des relations entre la Guinée et l’union européenne « La présente session du dialogue politique Guinée-Union européenne s’inscrit dans le cadre de l’article 8 de l’accord de Cotonou lequel, forme le socle des relations entre l’union européenne, ses Etats membres et les l’Afrique des caraïbes et du pacifique. La tenue de cette session, la troisième du genre traduit à la fois une tradition et surtout la vitalité de la coopération et la force des liens qui unissent la Guinée à l’union européenne. Au-delà d’un simple respect du calendrier, il s’agit pour nous de témoigner de cette volonté partagée des partenaires engagés, à raffermir leurs relations. C’est bien ces volontés communes qui font le dialogue politiques au titre de l’accord de Cotonou, un dialogue qui se veut franc et ouvert et sans ambages, un dialogue destiné à renforcer la compréhension mutuelle et à développer les bases du partenariat, en fonction du choix des grands défis qui nous interpellent collectivement », a dit le chef du gouvernement guinéen.
Cette troisième session du dialogue politique Union européenne-Guinée a réuni plusieurs membres du gouvernement mais aussi plusieurs ambassadeurs accrédités en Guinée. Pour le chef de la délégation de l’Union européenne, l’accord de Cotonou représente 1, 5 milliards de personnes dans le monde. « Il y a un point important ente l’Union européenne et la Guinée mais aussi avec tous les pays des caraïbes et du pacifique, c’est la négociation de l’accord de Cotonou, parce que l’actuelle a été signée il y 19 ans se termine l’année prochaine. Donc on est plein dans la négociation, dans la constitution d’une armature légale pour la continuité de l’actuelle système de coopération entre l’Union européenne et ce groupe de pays qui représente près que la moitié des nations unies et qui représente 1, 5 milliards de personnes. Donc avec ces accords, j’espère qu’on pourra faire des avancées », a dit Josep Cool. Durant cette rencontre, des questions de coopération économique et politique seront débattues et déboucheront à des accords.
Kiridi Bangoura: ‘’ on discute d’un plan qui n’existe pas pour l’instant’’
Après Cellou Dalein Diallo, c’est Kiridi Bangoura, Ministre d’Etat, Secrétaire général de la présidence et porte-parole de la présidence, qui notre invité ce mercredi, 30 janvier 2019.
Les législatives auront-elles lieux cette année, en Guinée ?
C’est la CENI qui fixe le calendrier électoral en Guinée. Cette CENI est constituée de façon paritaire par l’opposition et la majorité. Y a un constat qui a été fait par les acteurs politiques, y a quelques temps, lors du dialogue politique que les recommandations issues de l’audit du Fichier doivent être implémentées pour que les élections puissent se tenir dans les meilleures conditions possibles. C’est à la suite de cela que la CENI pourra techniquement proposer un calendrier électoral.
‘‘Tout se fait en fonction d’un agenda caché du Président Alpha Condé’’, a déclaré hier l’opposant Cellou Dalein Diallo. Que répondez-vous à cela?
Le chef de file de l’opposition sait très bien qu’il n’y a pas d’agenda caché. Le seul agenda, c’est l’agenda républicain. Le Chef de l’Etat n’a rien à voir quant à la fixation de la date des élections. L’obligation lui est faite, chaque fois que la CENI lui propose une date de prendre un décret pour avancer.
Le report des législatives va-t-il entrainer un report de la présidentielle de 2020 ?
Vous savez, en fait, quand vous êtes dans une programmation du réel, vous vous occupez des problèmes qui se posent à vous concrètement. Il y a un glissement c’est vrai. Un constat a été fait qu’on ne peut pas tenir les élections législatives à date. Mais, si tout se passe bien, les élections là auront lieu cette année. Donc, on pourra poursuivre le déroulé du calendrier républicain, en Guinée.
Est-il envisageable de coupler les législatives et la présidentielle ?
Je ne suis pas membre de la CENI. Le Gouvernement, non plus, n’est pas membre de la CENI. Mais, c’est la CENI qui propose le calendrier électoral dans notre pays. La bonne volonté du Gouvernement est sincèrement assez claire. Et, chaque fois que la CENI va demander au Gouvernement de disposer des moyens budgétaires nécessaires pour l’organisation des élections, le Gouvernement sera au rendez-vous. De ce côté-là, les choses sont excessivement claires.
Allons-nous vers un 3è mandat où pas pour le président Alpha Condé ?
Le Président a tellement à faire ; le taux de prévalence du paludisme dans notre pays vient de passer de 45% à 15%. Le Président est dans le concret. Il est auprès des populations, il est auprès des paysans, il est auprès des jeunes et des femmes pour réaliser le projet de développement national. Et, aider chacun et chaque catégorie à participer à ce plan national de développement économique et social. Cela le préoccupe énormément. Je crois qu’il a assez à faire, et le mandat est totalement ouvert pour lui, je ne sais pourquoi nous allons basculer artificiellement dans une discussion concernant le Président de la République.
Est-ce que vous connaissez l’équivalent en Europe, d’un Chef d’Etat qui discuterait avant la fin de son mandat, de la fin de son mandat. Et, je ne sais pas pourquoi nous allons toujours être traités de façon un peu particulière, excusez-moi madame, je ne suis pas susceptible. Mais, il est important de souligner ça quand même. C’est curieux qu’en 2019, au lieu de s’occuper des législatives et du développement, au lieu de travailler sur cela, nous sommes en train encore de discuter d’un plan qui n’existe pas pour l’instant. Le Président est à la tache au milieu des populations pour faire avancer notre pays.
Mais, pourquoi ne se prononce-t-il pas clairement ?
Madame, la Constitution guinéenne ne prévoit nullement que le Président puisse répondre à cette question, à cette date. Il y a une mission qui est confiée au Chef de l’Etat, pour le moment, il estime qu’il doit mettre toute son énergie dans l’accomplissement de cette mission.
Et vous alors, vous souhaitez qu’il puisse rester, afin de continuer le travail entamé ?
J’entends beaucoup de Guinéens le dire. J’entends d’autres Guinéens qui ont d’autres opinions. C’est ça la démocratie. Il faut que nous acceptions que le débat soit le maître mot de la démocratie. Il ne s’agit pas seulement de rester dans l’observation statique des institutions. Il faut laisser le débat permettre aux opinions de s’exprimer.
Donc, vous reconnaissez qu’il y a un débat ?
Il y a un débat en Guinée actuellement sur la Constitution, sur les institutions, sur l’organisation de l’Etat au niveau du territoire ; est-ce qu’il faut plus de décentralisation ou moins de décentralisation. Il y a un débat très intéressant actuellement sur la codification plus forte des questions environnementales, la place des femmes dans la vie politique. Parce qu’il y a des femmes qui se pose la question si l’égalité doit être formelle, ou si des contraintes de quotas doivent… assurer pleinement leur expression. Tous ces débats-là existent. Et, tous ces débats trouvent leur achèvement à un moment donné dans le texte fondamental de la République.
Une nouvelle République qui permettrait au Chef de l’Etat de se représenter ?
Madame, est-ce que vous êtes d’accord avec moi que le souverain premier, c’est le peuple. Si le peuple décide un jour qu’il y est une nouvelle République, on en parlera. Ni moi ni vous ni Elhadj Cellou Dalein Diallo ni le Président de la République ne peut décider à la place du peuple de Guinée.
Selon certaines informations, un texte de réforme de la Constitution serait déjà prêt ? C’est faux, selon vous ?
Si certains sont lus forts que les volontaires, les citoyens éclairés qui débattent actuellement pour la réforme de la Constitution guinéenne, c’est leur affaire, c’est leur contribution aussi. Je n’ai jamais entendu parler de cela, madame.
Une réforme pourrait entraîner des violences ?
Nous sommes tous derrière le Président de la République sur le chantier du développement, de la démocratie et de l’unité nationale. Ce qui est important, justement pour éviter le pire, c’est de continuer tous à jouir et surtout à observer les devoirs que l’Etat de droit nous impose. La CENI est en place. Il faut que nous nous engagions tous à ce que cette CENI, rapidement, propose un chronogramme électoral au pays. Il y a du travail concret à faire pour préparer les élections législatives à venir. Il faut que les partis politiques, la société civile, les citoyens, s’engagent tous dans ce processus-là.
Balai citoyen dit regretter ‘’la légèreté de la sanction…’’ de Sékou Camara
La Cellule Balai Citoyen s’interroge sur la décision du tribunal de première instance de Kaloum condamnant le sieur Sékou Camara, ex-directeur de l’office guinéen des chargeurs à 5 ans de prison assortis de sursis et au paiement d’une amende de 20 millions de francs Guinéens.
Les principes et lois de la République qui régissent et sanctionnent les auteurs de crimes économiques (détournements de deniers publics, gabegie financière, corruption…) doivent dans leurs applications en principe être proportionnels à la hauteur des forfaitures reconnues contre les justiciables quel que soit leur rang social ou politique. La Cellule Balai Citoyen regrette la légèreté de cette décision de justice relative à la condamnation de Monsieur Sékou Camara, Ex Directeur Général de l’Office Guinéen des Chargeurs (OGC), à 5ans d’emprisonnement assortis de sursis et au paiement d’une amende de 20 millions de franc guinéen, après la confirmation des charges retenues par l’inspection général d’Etat auprès du tribunal de première instance de Kaloum.
En tenant compte de la gravité des faits préalablement reprochés au Sieur Camara et de la légèreté qui a caractérisé la sanction infligée à son encontre, nous estimons au niveau de notre plateforme qu’une telle décision ne marque pas la volonté réelle des autorités administratives et judiciaires à lutter efficacement contre la corruption et le détournement des deniers publics mais, au contraire, encourage les responsables des régies financières de l’Etat à accentuer ces comportements néfastes pour l’économie nationale et pour développement intégré et durable. Le Balai Citoyen réaffirme son soutien à l’agent judiciaire de l’Etat dans sa démarche qui consiste à traquer les cadres véreux de l’administration et l’encourage ainsi que le procureur général de la république à poursuivre l’action judiciaire contre le Sieur Camara en interjetant appel auprès de la cour d’appel afin que le prévenu soit réellement sanctionné à la hauteur de sa forfaiture.
Elle interpelle également le Ministre de la justice, garde des sceaux à veiller aux traitements correcte et impartial des dossiers judiciaires conformément aux lois et cela quel que soit l’auteur car tous les citoyens demeurent égaux devant la loi. La lutte contre la corruption, la promotion de la bonne gouvernance pour un développement intégré et durable nécessite une rigueur sans scrupule dans la gestion de la chose publique par les autorités administratives et judiciaires. La loi est dure mais c’est la loi. Elle doit être juste, équitable et impersonnelle.
Élections législatives : le “scrutin sera transparent”
Alors qu’il co-présidait ce mercredi 30 janvier, la troisième session du dialogue politique entre la Guinée et l’Union européenne, le Premier ministre guinéen a assuré que son gouvernement veillera à la transparence des prochaines consultations électorales.
Pour Kassory Fofana, la nouvelle CENI qui vient d’être mise en place a pour tâche première, l’organisation des élections législatives. “La nouvelle CENI vient d’être mise en place, conformément au consensus négocié avec la classe politique guinéenne et suivant une approche inclusive et concertée. Cette institution aura pour tâche première, la préparation avec le Ministère chargé de l’administration du territoire et de la décentralisation, des prochaines élections législatives pour le renouvellement de l’Assemblée Nationale”, a dit le chef du gouvernement guinéen toute en rassurant que ce scrutin sera transparent.
“ Je puis vous assurer, que dans ce processus, le gouvernement guinéen veillera à la bonne tenue des opérations, dans la transparence, l’indépendance d’action de la CENI, l’esprit de consensus et de concertation avec la classe politique”, a assuré Kassory Fofana. Depuis quelques semaines, le mandat des députés est arrivé à terme et a poussé le président Alpha Condé à proroger leur mandat. Mais pour moment tous les regards sont tournés vers la commission électorale qui doit proposer au président de la République la date de ces élections législatives.
Législatives 2019 : Kassory rassure l’opposition
Alors que les craintes de l’opposition se font de plus en plus sentir par rapport à l’organisation des élections législatives cette année, le premier ministre guinéen a tenté de rassurer ce mercredi 30 janvier 2019.
Ibrahima Kassory Fofana qui s’exprimait à l’occasion de la troisième session du dialogue politique Guinée-UE, a donné la garantie que son gouvernement veillera à la bonne tenue des « opérations » liées à l’organisation de ce scrutin dans la « transparence ». « La nouvelle CENI vient d’être mise en place conformément au consensus négocié avec la classe politique guinéenne suivant une approche inclusive et concertée. Cette institution aura pour tâche première, la préparation avec le ministère chargé de l’administration du territoire et de la décentralisation, des prochaines élections législatives pour le renouvellement de l’Assemblée Nationale ».
Sidya Touré a exprimé des inquiétudes par rapport à l’organisation de ce scrutin estimant que le fichier électoral actuel est corrompu. Cette question encore en suspens devrait être réglée avant les élections. Le leader de l’UFR en fait d’ailleurs une exigence car selon lui plus d’un millions d’électeurs fictifs se trouvent dans le fichier actuel. En réponse à cette inquiétude, Kassory Fofana assure que son gouvernement veillera à bonne conduite des opérations dans la transparence. « Je puis vous assurer que dans ce processus, le Gouvernement guinéen veillera à la bonne tenue des opérations, dans la transparence, l’indépendance d’action de la CENI, l’esprit de consensus et la concertation avec la classe politique », a-t-il assuré.
En Guinée, le mandat des députés a expiré depuis le 13 janvier dernier. Pour éviter un vide institutionnel, le président Alpha Condé a pris un décret récemment pour prolonger leur mandat. Mais l’opposition qui le soupçonne d’avoir un « agenda caché » hésite. Elle n’a pas encore tranché sur la question de savoir si oui ou non, ses députés vont continuer à siéger au parlement. Pour l’heure, aucun calendrier pour la tenue des élections législatives n’est encore annoncé.
Incendie, pillage dans la localité Noussy
Accusé d’être un voleur de bétails réputé dans la région, Saidou Weedouwel, un citoyen de ladite localité a failli être lynché par les populations qui l’accusent d’être responsable de leur malheur.
Tout est parti lorsque des gens ont appris que plusieurs bêtes volées étaient attachées chez Thierno Saidou. De bouche à oreille, la nouvelle s’est répandue comme une trainée de poudre. Aussitôt, une foule en colère est venue incendier plusieurs bâtiments et cases lui appartenant, signe de vengeance. Même certaines habitations de ses voisins n’ont pas été épargnées. L’acte s’est produit dans la journée de ce lundi 28 janvier. La police venue procéder à la restitution des animaux volés a été débordée et a fait un grave accident sur le chemin de retour. Il y a huit (8) agents gravement blessés dont des fracturés. Avant ce lundi 28 janvier, le présumé voleur Saidou Weedouwel de peur d’être lynché par la foule s’est mis lui-même à la disposition justice. « Le voleur de bétail est allé se rendre lui-même à la justice, mais ce n’est pas la première fois qu’il soit arrêté, l’année dernière nous l’avions arrêté et mis à la disposition de la justice, il a été libéré sans jugement. Cette fois c’est les populations qui sont allés chez lui retrouver plusieurs animaux volés. Les victimes de tous les villages visions chacun est venu rechercher son animal perdu. C’est dans cette atmosphère que la police même est venue pour canaliser la foule. Débordés, les agents étaient obligés de quitter, comme personne n’est contrôlait la foule, certains ont mis le feu sur l’habitation du présumé voleur. Actuellement tout le village est désert, tout a été saccagé, Saidou Wedouwel, c’est le nom du voleur, il est connu de tous y compris les servie de se sécurité» a expliqué de le maire de Noussy, Docteur Mamadou Oury Noussy Diallo
Mamadou Billo Diallo, se dit victime de vol de ses bétails depuis plusieurs années. Il espère que le présumé voleur reste en prison pour le restant de ses jours. « Cet homme a fatigué tous les villages ici et puis il est sûr de lui, il vole partout il vient attacher chez lui. Les gens disent qu’il est compétent en science occulte. Mais cette fois nous sommes déterminés à ce qu’il reste en prison. Imaginiez les sous-préfectures de Dionfo, Kaalan, Sannou, Noussy, il va partout voler, hier, c’est tous les villages-là qui se sont rendus à Weedouwel quand ils ont appris beaucoup de bêtes sont attachés ici après que le voleur lui-même s’est rendu à la justice qui l’a mis en prison. Nous ferons en sorte qu’il y reste, il nous a vraiment fait souffrir. Souvent il est arrêté mais nous le retrouvons ici quelques jours après. Le mal est qu’il a ses complices dans les services de sécurité et la justice sinon comment il est libéré ? A chaque fois qu’il est arrêté sans jugement il revient menacer les populations », a témoigné ce citoyen.
La police qui s’est rendue sur les lieux a été débordée et a vite quitter. En cours de route, leur véhicule a fait un accident au cours duquel plusieurs agents ont blessés. « Huit (8) agents étaient venus mais ils ne pouvaient pas maitriser la foule qui voulait même s’attaquer à la police. Pour éviter des problèmes, nous avons dit à la police de partir. Avant qu’on ne quitte les lieux la tension était vive déjà. Ils ont défoncé les portes de ses maisons, tout a été incendié même certains bâtiments appartenant à ses voisins ont été incendiés. Ses trois maisons, quelques cases et ses enclos ont été pillés puis incendiés. Mêmes ses voisins n’ont pas été épargnés. Eux ont perdu deux maisons. Sur le chemin de retour nous avons fait un accident. Il y a eu 8 blessés dont trois fracturés » a expliqué Oumar Baldé.
« Quand nous avons appris que beaucoup d’animaux ont été retrouvés au domicile de la personne incriminée, il était question d’identifier les propriétaires afin de faire la restitution, entre temps une foule nous surprend, certains sont venus de Mali Yembering et Tougué y compris des sous-préfectures de Labé. En quittant les lieux mes agents ont fait un accident. Ils ont été dépassés par un autre véhicule ont niveau d’un virage à Kanso, ils ont fait un accident, 7 policiers blessés dont deux fracturés, un agent communautaire qui était avec eux est aussi fracturé. Effectivement les maisons ont été brulées là-bas mais nous n’avons pas le rapport sur l’étendue des dégâts pour le moment, mais chacun a repris ses bêtes volées », a expliqué le commissaire central de Labé Ousmane Fonfana. Certaines sources avaient annoncées des interpellations de certains suspects impliqués dans l’incendie du domicile du présumé voleur, mais les autorités locales démentent cette information. A la justice, l’on se s’abstient de tout commentaire mais les nouveaux responsables du TPI de Labé confie qu’ils feront en sorte que justice soit rendue pour rétablir les victimes dans leur droit.