La convention de concession du barrage Amaria signée

Le Président de la République, le Professeur Alpha Condé, a reçu dans l’après-midi du mardi 30 avril 2019 à Sékhoutouréya, les membres du gouvernement et les responsables de la société chinoise TBEA Group, chargée de réaliser le barrage hydro-électrique d’Amaria.

Il était question de la signature de la convention de concession dudit barrage. Les travaux du barrage hydro-électrique intégré d’Amaria ont été lancés le 19 janvier 2018 par le Président Alpha Condé dans la Préfecture de Dubréka. Depuis cette date, d’importants efforts ont été déployés par le gouvernement et la société chinoise TBEA Group. Des efforts qui ont abouti à la signature de la présente convention de concession. La signature de cette convention de concession a eu lieu entre le ministre de l’Energie, Cheick Taliby Sylla, son homologue de l’Economie et des Finances, Mamadi Camara, et le vice-président de TBEA, sous le contrôle du Chef de l’Etat en présence des responsables de la société chinoise TBEA Group. Avec une capacité de 300 MW, Amaria est le dernier barrage et le dernier site aménageable sur le fleuve Konkouré, qui recèle de fortes potentialités hydroélectriques pour le développement minier du pays voire de la sous-région.

Les travaux seront réalisés pour un délai de 56 mois et qui vont créer 10 000 emplois directs. Dans ce projet, il y a aussi le volet industrialisation des mines qui concerne la construction d’une usine d’oxyde d’aluminium et une usine d’aluminium électrolytique. Ce qui ouvrira les mines à grande échelle avec une capacité annuelle de 30 millions de tonnes.

Sur le volet infrastructures, ce projet prévoit la construction d’un port en eau profonde d’une capacité de 70 000 tonnes, des routes, des centres d’affaires, de tourisme et l’administration. Le Président directeur général de TBEA Group, Zhang Xin, qui a au cours de cette cérémonie offert deux écoles de sa société à la Guinée pour la formation des jeunes, a rassuré de l’engagement de son groupe à faire de ce projet, qui constitue pour lui, un monument de l’amitié sino-guinéenne : « En tant que Président directeur général de la société TBEA ainsi que chef de la délégation de TBEA en Guinée, je suis très content et honoré d’être reçu par M. le Président de la République. Et nous sommes très marqués par l’enthousiasme du Président de la République pour le développement du pays.

Nous avons compris que le Président de la République et le gouvernement prennent en très haute considération la coopération stratégique sino-guinéenne ainsi que le renforcement des relations d’amitié entre les deux pays. Nous avons aussi compris le soutien que le Président de la République et le gouvernement apporte à notre projet Amaria ainsi que les projets intégrés miniers et industriels.

Aujourd’hui nous avons pu signer la convention de concession du projet hydro-électrique d’Amaria en présence du Chef de l’Etat. Cela nous a renforcé avec la confiance de finaliser ce projet avec de grands travaux de qualité. Monsieur le Président nous a réaffirmé l’importance du projet Amaria qui est la dernière façade du Konkouré. Nous avons compris que ce projet va influencer le développement économique et social du pays. Je voudrais une fois réaffirmé que TBEA Group prendra en charge la responsabilité sociale avec notre haute technologie et nos énormes expériences, la grande vitesse de construction ainsi que la formation professionnelle pour établir ce projet comme un monument de l’amitié sino-guinéenne ».

Le ministre de l’Energie Cheick Taliby Sylla est revenu sur les enjeux de cette signature : « Nous venons de conclure la convention de concession du projet d’aménagement hydro-électrique d’Amaria. Pour la petite histoire, ça doit être le dernier barrage sur le fleuve Konkouré tout à fait à l’aval à quelques kilomètres de sa décharge au niveau de l’Océan Atlantique à Tanènè. Le plus important dans la réalisation de ce barrage, c’est les moyens mis en place. Ça sera le premier barrage en République de Guinée à être construit en BOT (NDLR : (Build, Operate and Transfer). BOT, c’est construire, opérer, ensuite transférer dans le patrimoine guinéen. Ce qui ne va pas être une charge supplémentaire ou qui n’augmentera pas l’endettement de notre pays dans le cadre des aménagements. Le plus importants aussi, ce sont les ouvrages emblématiques dont on parle depuis les années coloniales en passant par les périodes de l’indépendance et aujourd’hui c’est chose faite.

Aujourd’hui, c’est une fierté au niveau de la 9ème année du pouvoir de son excellence, M. le Président de la République, le Pr. Alpha Condé, car sur ce même fleuve, nous sommes au 3ème barrage. Et bientôt les études de faisabilité du dernier des derniers qu’on vient de découvrir sous l’ère Alpha Condé entre Souapiti et Garafiri pour compléter tout le système Konkouré à 1200 MW qui devient alors le fleuve le plus important de notre pays. Ce qui va aussi faire notre fierté, c’est la synergie que la construction de ce barrage va faire entre les mines et l’énergie. Il s’agit de construire un barrage hydro-électrique dédié non seulement aux consommateurs domestiques et industriels, mais aussi à transformer notre Bauxite en Alumine et de l’Alumine vers l’Aluminium conformément aux engagements que TBEA a pris avec la convention qui a été signée avec le ministère des Mines et de la Géologie. C’est un acte concret, de progrès et de développement. Car l’énergie doit être au coeur de développement », a-t-il conclu.

Sidya Touré : ‘’la Guinée est dans le même état que la Centrafrique, la guerre en moins’’

L’opposant, qui dénonce la corruption et la mauvaise gouvernance, appelle le président Alpha Condé à ne pas briguer un troisième mandat en 2020.

Alors que le président Alpha Condé, au pouvoir en Guinée depuis 2010, laisse planer le doute sur sa candidature à un éventuel troisième mandat, l’opposant Sidya Touré dresse un sombre bilan de l’état de son pays, aussi bien sur le plan économique que de la gouvernance. Aux côtés de partis d’opposition et d’organisations de la société civile, il appelle le chef de l’Etat à renoncer à se représenter en 2020.

La Guinée n’a jamais attiré autant d’investisseurs étrangers, notamment dans le secteur minier. Est-ce le signe de la bonne santé économique du pays ?

Sidya Touré : Non, la Guinée marche sur la tête. Neuf ans après l’arrivée au pouvoir d’Alpha Condé, 3 milliards de dollars [environ 2,7 milliards d’euros] ont été dépensés pour la production d’énergie, et pourtant pas une seule ville ne dispose d’électricité 24 heures sur 24, y compris la capitale, Conakry. La Guinée est devenue le deuxième exportateur mondial de bauxite, mais dans le budget 2019 les recettes intérieures diminuent de 11,5 %. Situation curieuse, non ? Cela aurait dû rapporter de l’argent, mais on ne le voit pas, on le cherche.

Où est passé cet argent ?

Corruption ! C’est la seule explication au fait qu’en neuf années, pas une université n’a été construite, pas un hôpital, pas même cent logements sociaux, pas un seul échangeur routier à Conakry… Tout est dégradé. Il y a un système en place qui ponctionne l’argent public. J’attends qu’on me prouve le contraire.

« Le secteur minier ne nous mènera nulle part si l’argent disparaît en route. »

Nous avons la chance d’avoir des ressources minières. Ce que je déplore, c’est la cadence folle d’attribution des permis miniers, sans transparence ni prise en compte de l’impact environnemental. Les compagnies minières s’acquittent de leurs taxes, mais nous ne les voyons pas dans le budget. Le secteur minier ne nous mènera nulle part si l’argent disparaît en route. Il faut investir ces recettes dans l’agriculture, les infrastructures, et créer des biens communs.

S’il y a des malversations, n’est-il pas de la responsabilité des élus de l’opposition de demander des commissions d’enquête ?

On le fait, mais les commissions n’aboutissent à rien. On a demandé une enquête sur l’attribution du port de Conakry, sur les conventions minières, mais ça n’aboutit pas parce que les institutions ont été appauvries au profit de l’institution présidentielle.

Après l’arrivée d’Alpha Condé, en 2010, nous avons dû manifester pendant trois ans pour obtenir l’organisation d’élections législatives et pendant sept ans et demi pour avoir des élections locales. Et tous ces scrutins, depuis le premier en 2010, ont été frauduleux.

Parallèlement, les différents dialogues politiques organisés avec le pouvoir n’ont mené à rien. Il y en a eu plusieurs. Un jour on signe un document, le lendemain le pouvoir recommence comme si de rien n’était. Le plus grave, c’est que tout cela déstructure l’Etat. Plus personne ne croit plus en rien.

Pour expliquer les difficultés de la Guinée, le président rappelle qu’il a hérité d’un pays, pas d’un Etat…

En neuf ans, on a largement le temps de tout reconstruire, y compris dans des pays qui ont connu la guerre. Le président Lansana Conté avait laissé des institutions, autorisé les partis politiques, changé la monnaie, créé l’Assemblée nationale, les radios libres, la Cour suprême…

Ce qui n’a pas empêché le coup d’Etat du capitaine Moussa Dadis Camara à la mort de Lansana Conté, en 2008…

« Il n’y a aucune vision, aucun leadership pour conduire le pays quelque part. »

Certes, mais depuis, aucune modification qualitative n’a été apportée à ce qui constitue la voûte de l’Etat. Au contraire, il y a une centralisation à outrance des services au niveau de la présidence, surtout ceux qui ont de l’importance en matière financière. Les institutions avaient été créées, elles devaient être renforcées, Alpha Condé les a affaiblies. Résultat : nous sommes le pays le plus en retard d’Afrique de l’Ouest. Nous sommes dans le même état que la Centrafrique, sauf qu’ici il n’y a pas la guerre et il n’y en a pas eu. Le problème est qu’il n’y a pas de leadership pour conduire le pays quelque part. Il n’y a aucune vision !

Comment changer les choses ?

Il n’y a rien à inventer par rapport à ce qui se fait ailleurs pour instaurer une gouvernance vertueuse dans un Etat organisé. Nous avons perdu beaucoup de temps. A ce jour, il n’y a pas d’Etat, pas d’administration, pas de leadership… La réalité est basique : rien ne fonctionne.

Le pouvoir estime que le changement passe par une modification de l’actuelle Constitution, adoptée lors d’une période de transition politique. Pourquoi vous y opposez-vous ?

Pourquoi la modifier maintenant, alors qu’il aurait pu le faire dès 2011, si ce n’est pour se maintenir au pouvoir ? Pourquoi avoir attendu ? Ça n’a pas beaucoup de sens. Il faut tout d’abord et avant tout éviter qu’Alpha Condé brigue un troisième mandat [l’actuelle Constitution limite à deux le nombre de mandats]. Il faut organiser une élection présidentielle libre et transparente, sans lui ni son système.

Le pouvoir dit que c’est à la population de décider, au besoin par référendum.

Nous nous y opposerons. C’est dans ce sens que nous venons de créer le Front national pour la défense de la Constitution, qui associe des partis politiques et des organisations de la société civile. Il s’agit de défendre la volonté de 12 millions de Guinéens contre celle d’un seul homme qui ne nous a rien apporté. L’avenir politique des leaders de partis et l’avenir politique de toute la Guinée dépendent de cela : non au troisième mandat.

Ne craignez-vous pas que cette contestation entraîne des morts ?

J’estime que c’est une lutte qui mérite d’être menée. C’est lui contre le peuple de Guinée.

Il y a eu près de 100 morts dans le cadre de ces manifestations depuis 2010. Les gens ne sont-ils pas lassés ?

« Nos manifestations sont pacifiques, pourquoi leur tirer dessus ? »

Il ne s’agit pas d’envoyer de la chair à canon. Ce sont des manifestations pacifiques, pourquoi leur tirer dessus ? Rappelons qu’il s’agit seulement d’une fin de mandat à respecter, avec une transition démocratique qui se fasse dans le calme.

Vous sentez-vous soutenus par la communauté internationale ?

On ne peut pas dire que la Guinée attire particulièrement l’attention. Il y a des raisons évidentes. Prenons la France, avec laquelle nous entretenons des relations, disons, privilégiées. Elle n’a pas autant d’intérêts économiques en Guinée que dans les pays limitrophes. Nous ne sommes pas un pôle économique, nous avons donc moins de visibilité que le Sénégal, la Côte d’Ivoire ou le Mali. Ce que l’on entend, notamment lorsque le président Macron rappelle un certain nombre de principes démocratiques, va dans le bon sens. Mais il appartient aux Guinéens de gérer et régler leurs affaires.

Kindia : un enseignant contractuel passé à tabac par les élèves

Des enseignants contractuels ont manifesté leur ras-le- bol ce lundi 29 avril dans la préfecture de Kindia. Au cours de cette manifestation qui a paralysée les cours dans certains établissements de la place, un enseignant contractuel a été battu à mort par les élèves au lycée 28 septembre.

Projetée hier au cours d’une réunion, c’est ce lundi matin que plusieurs enseignants contractuels de Kindia se sont rendus dans certaines écoles pour paralyser les cours en y jetant de pierres. Arrivé au lycée 28 septembre, un enseignant contractuel a été roué de coups par les élèves. Le responsable de la 12 ème année dudit lycée raconte : ‘’à ma grande surprise, j’ai vu une dizaine de contractuels qui sont venus jeter des pierres en boycottant nos cours, cet acte a indigné les élèves qui ont aussi riposté contre ces enseignants contractuels. Après avoir mis la main sur un, les élèves l’ont battu à mort. Nos autorités ont saisi les services de sécurité qui sont finalement venus pour mettre de l’ordre ».

Joint au téléphone pour connaitre le motif de cette manifestation, le coordinateur régional des enseignants contractuels de Kindia, François Balamou de répondre :
« Le motif de ce mouvement, c’est que nous avons déjà une liste nationale des contractuels suite à un recensement que nous avions effectué sur toute l’étendue du territoire. C’est cette liste que nous voulons mettre à la disposition du Ministère pour que le ministre tient compte de cela, nous ne voulons pas la liste qu’ils ont affichée car il y’a des enseignants qui n’ont pas trouvé leurs noms ni parmi ceux qui ont présenté des faux diplômes ni ceux qui sont dans la normalité donc cette question de faux diplômes, c’est un faux débat. En plus, ce recensement nous a permis de faire la part des choses c’est-à-dire écarter les mauvais et prendre des bons contractuels car depuis la mutation des enseignants contractuels, certains ont répondu à l’appel et d’autres non donc c’est en quelques sortes les raisons de ce mouvement ». A en croire le coordinateur régional qui parle plus 600 enseignants contractuels pour la région de Kindia, une dizaine de leurs camarades ont été arrêté ce lundi

Caravane de soutien au Syli national : l’ONFPP apporte plus de 35 millions fg

Le comité national de soutien au Syli national continue sa caravane de collecte de fonds en faveur de l’équipe nationale guinéenne qualifiée à la 32ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations qui se tiendra au mois de juin prochain en Egypte.

Après la Primature et plusieurs autres publics et privés, cette caravane de collecte de fonds est arrivée ce lundi 29 avril, à l’Office National de Formation et de Perfectionnement Professionnel (ONFPP) que dirige activement l’ancien sociétaire de l’équipe nationale, Lucien Beindou Guilao. Après avoir remis plus de 35 millions de francs guinéens au titre de contribution de sa direction, Lucien Guilao a dit toute sa satisfaction de voir le syli national qualifié à cette phase finale. « C’est une grande fierté pour nous d’accompagner notre équipe nationale. J’ai été moi-même joueur au compte de l’équipe nationale et c’est avec fierté que nous soutenons aujourd’hui cette équipe. Toutes nos bénédictions l’accompagne », dira entre autres Lucien Bendou Guilao.
En réponse, le gouverneur de la ville de Conakry et président du comité national de soutien au Syli national, Général Mathurin Bangoura n’a pas manqué de mots pour remercier l’ONFPP pour ‘’sa grande contribution.’’

Alpha Condé : ‘’un homme d’affaires m’a escroqué 300 mille dollars…’’

A la conférence diplomatique qui a débuté ce lundi, 29 avril 019 à Conakry, le président Alpha Condé a livré un discours dans lequel il a fait des révélations.

‘’Les diplomates doivent s’imprégner profondément des réalités de notre pays, connaitre les potentialités économiques afin de les faire connaitre’’
« Ce qui est extrêmement important, c’est surtout le rôle économique que vous devez jouer. On demandé au ministre de vous distribuer les différentes interventions des ministres lors de différentes conférences. La première chose d’abord, c’est que les diplomates doivent s’imprégner profondément des réalités de notre pays, connaitre les potentialités économiques afin de les faire connaitre. Ce qui n’est pas malheureusement pas le cas aujourd’hui. Deuxièmement, chercher les investisseurs dans tous les pays où ils sont, œuvrer pour que non seulement les gens et principalement les investisseurs connaissent les potentialités de la Guinée. La Guinée est un pays ouvert à tout le monde, nous voulons la coopération avec tous les pays même si nous privilégions la coopération sud-sud.
‘’ C’est vrai qu’avant mon arrivée, la diplomatie guinéenne avait trop de problèmes’’

Ensuite, ils doivent veiller sur la situation de nos compatriotes, surtout aujourd’hui où l’immigration devient un phénomène extrêmement grave pour l’Afrique. J’ai constaté à travers mes voyages, par exemple que quand on me dit en Malaisie ou en Indonésie, qu’il y a tant de Guinéens en prison, quand j’ai été vérifié pour le nombre, 80% étaient des Ghanéens et ou des Nigérians. Mais ça, c’était le rôle de l’ambassadeur. Les ambassadeurs doivent travailler avec les services de sécurité de ces pays pour faire le recensement afin de savoir qui est Guinéen et qui ne l’est pas. Ça, c’est un point extrêmement important. Ensuite, j’ai constaté que les ambassadeurs ne font jamais de conférence de presse. Alors que leur rôle, c’est de faire de temps en temps des conférences, présenter la Guinée et ses potentialités et aussi attirer les investisseurs vers la Guinée, c’est ce qu’ils ne font pas. C’est vrai qu’avant mon arrivée, la diplomatie guinéenne avait trop de problèmes. Les diplomates pouvaient rester trois ou quatre mois sans être payés et parfois même on coupait l’électricité dans les ambassades, ce qui n’a pas facilité aussi leur rôle.

‘’Tous les Guinéens sont devenus des démarcheurs depuis qu’il y a eu l’accord stratégie avec la Chine’’
Donc, Monsieur le ministre des Affaires Etrangères, dans ces débats qui s’ouvrent maintenant, chaque ambassadeur doit présenter là où il est ambassadeur, quelles sont les potentialités de ce pays, quelles sont les possibilités de coopération et quels sont les hommes d’affaires. Ensuite, très souvent, beaucoup d’hommes d’affaires viennent, on ne les connait pas, on ne sait pas s’ils sont sérieux ou pas. Donc, le rôle aussi de nos ambassadeurs, c’est de nous informer sur les investisseurs qui viennent en Guinée. Parce qu’aujourd’hui, tous les Guinéens sont devenus des démarcheurs depuis qu’il y a eu l’accord stratégie avec la Chine. Tous les jours, des gens viennent me voir pour dire tel ou tel est prêt à investir des milliards. C’est qui m’est arrivé autrefois avec un monsieur. Lorsque je reçois ce monsieur, à la fin, il me dit « garantie souveraine », « garantie souveraine, ça veut dire que je prends le risque à sa place, s’il ne peut pas payer, c’est moi qui paye. Si vous faisiez bien votre travail, je serai moins fatigué et moins envahi parce qu’aujourd’hui, je suis envahi de propositions venant de tous les côtés et ça joue sur moi.
‘’Un homme d’affaires m’a escroqué récemment de 300 mille dollars’’

On m’a même escroqué récemment ici et je sais que le gouverneur le Banque Centrale le sait. Il y a un homme d’affaires qui est venu et qui a fait des propositions, mais il fallait lui payer 300 mille dollars. Le gouverneur de la Banque Centrale m’a dit : « président, paye, paye ». J’ai pris de ma poche pour payer les 300 mille dollars. Depuis lors, le monsieur a disparu et on ne l’a plus revu (rires). Donc, réellement, moi, j’insiste sur votre rôle économique. C’est pourquoi j’ai exigé qu’on vous donne bien avant ladite conférence, les copies des conférences de presse des ministres. Parce que beaucoup d’ambassadeurs aussi ne connaissent pas les réalités du pays et je suis parfois très déçu quand je vais dans les pays et que je vois certains de nos ambassadeurs. Ils ne jouent pas vraiment parfois leurs rôles (…) Mais aussi il y a un grand scandale, beaucoup d’ambassadeurs avant ont vendu les biens de l’Etat. Le président Sékou Touré a eu une vision très élargie, il a acheté les ambassades partout, on n’avait pas de problème de terre, on n’avait plutôt des problèmes de bâtiment. Mais beaucoup d’ambassadeurs se sont mis à vendre les bâtiments en complicité avec le Ministère des Affaires Etrangères. Moi, je veux qu’on se parle franchement (…) Il faut que les ambassadeurs aient le courage aussi de poser les difficultés qu’ils ont pour qu’on puisse voir comment progressivement, on peut résoudre ces difficultés. Ils doivent avoir un langage franc, ce n’est pas les ministres qui signent les décrets, c’est moi qui les signe. Donc, n’ayez pas peur de poser vos difficultés… »

Grogne des étudiants à l’ISSEG de Lambanyi

Rien ne va plus à l’Institut Supérieur des Sciences de l’Education de Guinée (ISSEG) situé au quartier Lambanyi dans la commune de Ratoma.

Pneus brulés, vitres cassées, portes bloquées…Les étudiants de l’ISSEG sont en colère ! Ils protestent contre le retard de paiement de leur bourse d’entretien. Au moment où nous mettions cette dépêche en ligne, les bâtiments sont pris à partie par des étudiants qui ont presque cassé toutes les vitres. Des pneus sont brûlés çà et là dans l’enceinte de ce temple du savoir alors que les portes et fenêtres de l’établissement, sont fermées pour empêcher le déroulement des cours a-t-on appris. Le portail de la rentrée principale également est fermé.

« Ça fait quatre mois que les étudiants ne sont pas payés. Ce matin, la paie devait commencer par groupe. Mais certains d’entre eux qui étaient mécontents d’avoir été exclu ont protesté. Ils sont mis à perturber la paie et les cours. Ils fermé les portes. Au moment où je vous parle, ils ont même brûlé des pneus dans la cours de l’université », a confié à notre rédaction un encadreur de l’ISSEG. C’est dans cet institut que les futurs enseignants sont formés. D’où l’incompréhension de certains par rapport aux agissements de ces étudiants qui sont appelés demain à éduquer. Pour l’heure, les manifestants agissent librement. Il y a aucune présence des forces de l’ordre.

Lions Club International : La Guinée sera hôte du 38ème Congrès

L’ONG, les Lions Club International a organisé ce vendredi 26 avril 2019 une conférence de presse sur la tenue des travaux du 38ème Congrès du District Multiple 403 des Lions Club International qui se tiendra du 1er au 5 mai 2019 à Conakry.

Cet événement qui réunira environs 1000 à 1500 délégués venant de 21 pays africains et qui connaitra la présence des instances dirigeantes du mouvement venant de l’Amérique, de l’Europe et du Pakistan se tiendra sous le haut patronage du Président de la République de Guinée, Pr Alpha Condé. Cette rencontre a pour thème général « Quelles stratégies pour une croissance durable dans le District Multiple 403 ? »
Lors de cette conférence de presse, la 1ère Vice-gouverneur du District 403 A1 a donné le programme des travaux du 38ème Convention-Congrès.

« Le premier jour nous avons le cocktail de bienvenue que nous allons organiser pour souhaiter la bienvenue à nos hôtes avec le ministère de la culture pour monter le savoir-faire de la culture guinéenne. Le 2 mai, nous aurons le défilé des 28 nations dans leurs costumes traditionnels et nous allons les accompagner avec leurs drapeaux du pont 8 novembre jusqu’au palais du peuple. Après nous irons à l’hôtel Riviera Royal où le chef de l’Etat Alpha Condé va venir présider l’ouverture de notre convention avec toutes les nations. Dans l’après-midi nous aurons des formations. Ensuite, le lendemain nous aurons le congrès des différents districts pour renouveler leurs instances dirigeantes, les anciens vont faire leur bilan et les nouveaux vont être investis. Je serai investi Gouverneur ce jour-là. Le 4 mai nous aurons la cérémonie de clôture et le soir nous aurons un grand diner-gala. Enfin, nous allons organiser une excursion sur le site du barrage de Souapiti et nous ferons du tourisme sur nos Iles », a détaillé M’balou Cissé.

Cette convention sera aussi l’occasion pour introniser les nouveaux Gouverneurs. Pour cette année, une première femme sera intronisée Gouverneur du District 403 A1 et elle sera de nationalité guinéenne.
« Une fois investi, je conduirai les destinées de huit pays, la Guinée, la Guinée Bissau, le Cap-Vert, la Mauritanie, la Gambie, le Mali, le Sénégal et le Niger pendant un an. Après je vais visiter ces pays pour aller m’enquérir des problèmes, voir comment ils font pour conduire des œuvres en faveur des populations démunies. Puisque notre but c’est de venir en aide aux plus démunis. Le programme que je vais conduire pendant mon mandat s’articule autour de la jeunesse, les femmes, la lutte contre le diabète, le cancer infantile, l’environnement et la communication », a expliqué aussi M’balou Cissé la future Gouverneur.

Le ministre de la jeunesse conseille aux étudiants de Foulaya d’entreprendre en Guinée

« Jeunesse guinéenne et immigration clandestine », c’est le thème d’une conférence organisée samedi à l’université de Kindia par les étudiants de Foulaya.

Pour donner un éclat particulier à leur événement, les étudiants de Foulaya ont invité le ministre de la jeunesse et de l’emploi des jeunes M. Mouctar DIALLO pour présider la rencontre. Après avoir souhaité la bienvenue au ministre et à sa délégation, le porte-parole des étudiants est longuement revenu sur la situation des jeunes guinéens et quelques causes de l’immigration clandestine. Dans son discours, le Ministre de la jeunesse et de l’emploi des jeunes a félicité les étudiants de Kindia pour avoir initié cette conférence. Mouctar DIALLO a dèclaré que l’avenir des jeunes guinéens se trouve en Guinée.

« La solution, ce n’est pas ailleurs. Ce n’est ni l’Europe ni l’Amérique ni l’Asie. La solution, c’est ici en Guinée. Il ne s’agit pas d’un slogan mais plutôt d’une réalité. Il y a des gens qui ont entrepris en Guinée et qui sont aujourd’hui des références », a-t-il déclaré. Le ministre Mouctar DIALLO a expliqué aux étudiants que plusieurs opportunités s’offrent à eux. « Le Président Alpha CONDÉ a dédié ses mandats aux jeunes et aux femmes. Il y’a des leviers dans mon département ainsi que dans d’autres ministères que vous pouvez activités pour renforcer vos capacités et vous ouvrir des opportunités d’emplois ».

Ministère des Affaires étrangères : la conférence diplomatique s’ouvre

La Conférence diplomatique qui se tiendra à Conakry du lundi 29 avril au vendredi 3 mai 2019 à l’hôtel Kaloum de Conakry, sous l’autorité du Président de la République, le Pr Alpha Condé, aura pour thème la diplomatie au service de l’émergence de la Guinée.

Cinq jours de travaux et de réflexions profondes qui permettront de susciter des échanges fructueux entre le ministre et les diplomates guinéens accrédités à travers le monde en vue d’identifier et définir les objectifs précis dans le cadre des efforts visant à réorienter la diplomatie guinéenne vers les objectifs de développement conformément à la vision du Président de la République et des orientations du ministre des Affaires Etrangères et des Guinéens de l’Etranger.
Pour mieux préparer l’événement, le ministre Mamadi Touré s’est fait entourer le samedi 27 avril 2019 dans les locaux du Ministère des Affaires Étrangères et des Guinéens de l’Etranger, des Ambassadeurs, des Consuls honoraires de la Guinée et des cadres du département pour la pré-Conférence Diplomatique. Cette rencontre était l’occasion pour le chef de la diplomatie guinéenne de donner des informations nécessaires et recueillir des avis et suggestions des Ambassadeurs en vue d’apporter les dernières retouches, d’harmoniser les idées qui vont prévaloir au cours des assises et d’améliorer la qualité des travaux de ladite Conférence.

Au sortir de cette rencontre préparatoire, le ministre Mamadi Touré dira que « c’est une opportunité pour les diplomates de venir écouter le président de la République pour qu’il leur expose sa vision et donner les orientations sur le rôle de la diplomatie. Aujourd’hui, le président de la République parle de l’émergence de la Guinée, il faut que la diplomatie apporte sa contribution à cette émergence. Et cela passera nécessairement par le rôle que la diplomatie doit jouer pour la mise en œuvre du Plan National de Développement Economique et Social (PNDES)».
Il est évident que la tenue de cette conférence qui constitue une grande première en Guinée, n’est pas fortuite, elle est un des résultats de la bonne gestion du département par le ministre Mamadi Touré qui est chargé de faire rayonner la diplomatie guinéenne à travers le monde sous les directives du président Alpha Condé. C’est d’ailleurs grâce à cette diplomatie éclatante aujourd’hui que le leadership du locataire de Sékhoutouréya est devenu déterminant et bénéfique au niveau du continent et de la sous-région.

Le député et sa fonction de défenseur des droits des citoyens

 

 

L’article 59 de la Constitution dispose : « l’Assemblée représentative du Peuple de Guinée porte le nom de l’Assemblée Nationale. Ses membres portent le titre de Députés ».

 

Dans sa fonction de représentant du Peuple, le Député est par excellence l’Avocat des citoyens dans les actes de procédures jusqu’à ce que la responsabilité ou la culpabilité soit établie. En effet, si un Avocat, inscrit au Barreau peut assister son client dans tous les actes de procédures, Il ne peut être interdit à un Député, élu du Peuple d’accompagner ou d’assister un citoyen dans une procédure judiciaire. Certes, l’accompagnement ou l’assistance ne doit être suivi de pression ou d’immixtion dans la procédure judiciaire, mais le Député est fondé légalement et légitimement de veiller sur le respect des droits du Citoyen.

 

En outre, l’article 739  du Code pénal dispose : « Le fait de chercher à jeter le discrédit, publiquement par actes, paroles, écrits ou images de toute nature, sur un acte ou une décision juridictionnelle, dans des conditions de nature à porter atteinte à l’autorité de la justice ou à son indépendance est puni d’un emprisonnement de 1 à 6 mois et d’une amende de 500.000 à 1.000.000 de francs guinéens ou de l’une de ces deux peines seulement. Les dispositions de l’alinéa précédent ne s’appliquent pas aux commentaires techniques ni aux actes, paroles, écrits ou images de toute nature tendant à la réformation, la cassation ou la révision d’une décision.

 

Lorsque l’infraction est commise par la voie de la presse écrite, audiovisuelle ou en ligne, les dispositions particulières des lois qui régissent ces matières sont applicables en ce qui concerne la détermination des personnes responsables. L’action publique se prescrit par 3 mois révolus, à compter du jour où l’infraction définie au présent article a été commise, si dans cet intervalle, il n’a été fait aucun acte d’instruction ou de poursuite ».

 

Il ressort clairement de cet article, la volonté du Législateur de protéger la Justice contre les défiances et les atteintes à son autorité. En revanche, malgré le fait que les reformes dans le secteur de la justice ont apporté des effets positifs, force est de reconnaître que le Conseil Supérieur de la Magistrature a sanctionné plusieurs Magistrats pour des manquements. C’est pourquoi, une dénonciation d’un Député devrait interpeller les autorités compétentes sur les mesures idoines à prendre.

 

En tout état de cause, si cette dénonciation est vue comme une infraction, le Député ne peut, sauf cas de flagrant délit, être poursuivi ou arrêté que si son immunité parlementaire est levée. Ainsi, l’article 43 du Règlement Intérieur de l’Assemblée Nationale dispose : « La demande de levée de l’immunité parlementaire est formulée par le procureur général près la Cour d’appel compétente et adressée au Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, qui transmet au Président de l’Assemblée Nationale.

 

La demande est examinée par le Bureau de l’Assemblée Nationale quant au sérieux de son contenu pour déterminer les éléments sur lesquels peut reposer la levée partielle ou totale de l’immunité. Pour l’examen de la demande de levée de l’immunité, le Bureau reçoit le parlementaire mis en cause afin de s’assurer du respect à son égard du principe de la présomption d’innocence, de la séparation des pouvoirs et du secret de l’instruction judiciaire. Après les débats, le Bureau statue sur la recevabilité de la demande avant de la soumettre à la plénière. Il est procédé ensuite au vote et l’immunité est levée à la majorité simple plus 10 voix… ».

 

Ceci étant, une demande de levée de l’immunité parlementaire ne doit être suivie de pression ou d’injonction.