Le ministre guinéen de la Santé vient d’apporter des précisions sur l’apparition de la fièvre Lassa en Guinée.
Edouard Niankoye Lamah a annoncé l’envoi de plusieurs équipes sur le terrain en vue d’enquêter sur les personnes ayant été contact avec le malade, un individu de 35 ans hospitalisé à Mamou. Le chef du département de santé a également signifié qu’il n’y a pas de nouveaux cas signalés à date. « Il n’y a pas eu de nouveaux cas. Demain, on va envoyer des équipes de renfort au niveau des deux coins pour retrouver les contacts et l’itinéraire du malade. Mais ça c’est technique », a confié à Africaguinee.com, le ministre de la Santé. Un cas de fièvre lassa a été détecté en Guinée, ont annoncé les autorités sanitaires du pays ce samedi 02 février. Il s’agit d’un homme de 35 ans habitant la préfecture de Kissidougou et admis à l’hôpital régional de Mamou le 28/01/2019.
La fièvre Lassa est une maladie contagieuse mortelle. Elle se manifeste par les principaux signes suivants : Fièvre, douleurs thoraciques, céphalées, vomissements, diarrhées, douleurs articulaires et dans sa forme la plus grave par les saignements. Quel est le nombre de personnes contacts à date ? La famille du patient a été placée en quarantaine ? « Il faut faire les enquêtes pour retrouver tous les contacts. Une personne qui a fait deux, trois cliniques, qui est partie à l’hôpital dans une ville A pour une ville B, qui a quitté à bord d’un véhicule. Il faut qu’on retrouve le véhicule, autant que possible les passagers. Il faut remonter toute la filière. Donc, laissez-nous faire les enquêtes », a indiqué M. Lamah, précisant qu’il n’y a pas encore 12 heuures depuis que le nouveau a été détecté.
Le ministre de la Santé invite les populations à ne pas paniquer. Selon lui, il y a des médicaments pour guérir du Lassa. « Il n’y a pas à paniquer. Ne comparez pas ça à Ebola, je ne vais pas m’aventurer dans ce domaine parce que la fièvre hémorragique Ebola est plus dangereuse que la fièvre de Lassa. C’est une réalité. 90% des malades d’Ebola peuvent en mourir tandis que pour la fièvre Lassa, on a au moins les médicaments. Pour Ebola, il n’y a pas de médicaments curatifs, mais pour Lasssa, il y en a », a-t-il précisé.
Auteur/autrice : Emmanuelle Omondo
La PCG organise la première édition du tournoi de confraternité
La Pharmacie Centrale de Guinée (PCG), a lancé ce samedi 02 février 2019, la première édition du tournoi de football dénommé « Tournoi de Confraternité» dans les installations de l’annexe du stade du 28 septembre.
Ce tournoi vise à rapprocher davantage les professionnels de santé pour une meilleure intégration dans ce secteur. Cette première édition du Tournoi de Confraternité, initiée par la direction générale de la PCG se tiendra pendant une semaine entre six équipes dont, la Pharmacie centrale de Guinée, les CHU de Donka et d’Ignace-Deen, l’Hôpital de l’amitié Sino-guinéen, le système des Nations-Unies, les ONG Internationales et la direction régionale de la santé de la ville de Conakry. Docteur Moussa Konaté, directeur de la pharmacie centrale de Guinée a dégagé l’objectif de ce tournoi qui est à sa première phase d’expérimentation. Selon lui, pour d’avantage renforcer les liens entre tous ces acteurs, il est important de les réunir au-delà du travail à travers le sport qui est un facteur d’union. ‘’ C’est une initiative de la PCG et l’ensemble du personnel pour renforcer les liens entre les acteurs du système de santé guinéen. Il n’y a pas que des pharmaciens ou des médecins, c’est tout un ensemble (…), vous avez pu constater que parmi les équipes, des partenaires techniques et financiers font parties du tournoi. Pour nous c’est un moyen de renforcer les liens de collaboration entre la pharmacie centrale de Guinée et tous ces partenaires sans exception. Le football par sa nature est un vecteur de rapprochement mais aussi par sa façon de faire est un exercice physique. Les infirmiers, les médecins, les pharmaciens, les comptables, les partenaires techniques et financiers, tous se mettent ensemble pour la santé de la population guinéenne », a expliqué Docteur Moussa Konaté, DG de la PCG.
Pour les premières confrontations, le CHU d’ignace-deen a disposé de son homologue de Donka sur le score sans appel de 3-o. Tandis que, l’hôpital Sino-guinéen s’est défait de l’équipe du Système des Nations –Unies (1-0). La troisième rencontre s’est soldée par la victoire de l’équipe de la direction régionale de la santé de la ville de Conakry face aux ONG internationales (2-1). Pour le capitaine de l’équipe d’Ignace-deen, Sylla Oumar, vainqueur du match contre le CHU de Donka, cette initiative innovante de la PCG favorise le rapprochement des acteurs du système sanitaire guinéen à travers leur sport favori qu’est le football. ‘’ Ce tournoi est une première en Guinée dans le secteur de la santé. Nous remercions la PCG et son directeur qui a pensé à réunir les professionnels de la santé à travers des matchs pour renforcer nos liens. Nous avons gagné ce match d’ouverture qui nous propulse directement en demi-finale de ce tournoi et nous espérons remporter le premier trophée du tournoi corporatif de confraternité’’ a souhaité l’heureux capitaine du premier centre hospitalier de la Guinée. Cette première campagne a connu la participation d’une foule déterminée et attentionnée pour suivre les premières rencontres alléchantes de ce tournoi offert par la pharmacie centrale de Guinée
Cellou Dalein: ”on peut dire que « Cellou » est naïf, mais violent, non !”
Le principal opposant guinéen, Cellou Dalein Diallo, affirme qu’il se représentera à l’élection présidentielle en 2020.
Cellou Dalein Diallo, 67 ans dirige la principale force d’opposition en Guinée, l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), très implantée au sein de la forte communauté peule du pays. Ancien premier ministre au temps du régime autoritaire de Lansana Conté (1984-2008), il a été battu à la présidentielle de 2010, la première élection démocratique organisée en Guinée depuis son indépendance en 1958. Puis à nouveau en 2015 par le chef de l’Etat sortant. Cellou Dalein Diallo nous a expliqué qu’il considère ces deux scrutins entachés de fraudes, tout comme les dernières élections locales de février 2018.
Le président Alpha Condé vient de proroger le mandat des députés qui s’achevait le 13 janvier. Acceptez-vous cette décision et que comptez-vous faire ?
Ces élections deviennent de plus en plus hypothétiques. Par ailleurs, nous nous demandons si nous allons siéger dans cette assemblée reconduite uniquement parce que le président n’a pas voulu organiser le scrutin. Nous avions passé un accord politique en 2012, prévoyant la mise en place d’une nouvelle CENI [Commission électorale nationale indépendante] et l’assainissement du fichier électoral, afin d’aller sereinement vers des élections locales en 2017 et des législatives l’année suivante. Le président n’a pas tenu ses engagements. Finalement, les élections locales n’ont eu lieu que l’année dernière et seulement après que nous ayons organisé des manifestations monstres. La nouvelle CENI vient finalement de prêter serment et le fichier électoral a été audité. Il faut maintenant mettre en œuvre les recommandations.
Faites-vous encore confiance au système, alors que vous dénoncez des fraudes à chaque scrutin ? Envisagez-vous u
Nous réfléchissons. Il faut tirer les leçons des élections locales, alors que tous les conseils municipaux ne sont pas encore installés, onze mois après le vote ! Ils essaient de corrompre des élus pour faire élire leurs maires, notamment dans de grandes zones minières, des foyers de contestation, dont ils ne veulent pas que je prenne le contrôle.
Pourquoi les élections municipales étaient-elles si importantes ?
Premièrement pour le respect de la loi. Les mandats des maires, élus en 2005, avaient échu en 2010. Le président les avait alors remplacés [en nommant à la tête des municipalités] des militants zélés de son parti, le RPG [Rassemblement du peuple de Guinée]. Ils sont devenus des auxiliaires précieux pour la fraude électorale. « Le coup KO » de 2015 [slogan d’Alpha Condé pour qualifier sa réélection dès le premier tour] a réussi grâce à ce système et parce que la justice est inféodée au pouvoir.
On l’a encore vu à l’occasion des élections locales [du 4 février 2018]. J’ai notamment gagné à Conakry et en Basse-Guinée, deux régions électorales très denses. Ça a été une surprise pour le pouvoir. Non seulement il perdait ses auxiliaires, mais sa théorie selon laquelle je ne suis que le chef d’une communauté, peule en l’occurrence, était battue en brèche. C’est pour ça qu’il a demandé à changer les résultats.
N’avez-vous pas déposé de recours ?
Nous avions tous les procès-verbaux de dépouillement. C’était facile de voir qu’il y avait eu des vols. Nous avons décidé de contester les résultats pour six communes urbaines [les cinq communes de Conakry plus Kindia] et six communes rurales [sur 342]. C’était pourtant limpide, mais les juges n’ont pas changé une virgule aux résultats « officiels ». Une fois validés par les tribunaux d’instance, il n’y a pas d’appel possible.Nous avons manifesté pendant des mois. Cela a été réprimé dans le sang, comme d’habitude. Alors le président m’a dit que nos partenaires [UE, ONU, Etats-Unis, France] ne trouveraient pas crédible que les politiques changent les décisions de justice. Il m’a donc proposé un arrangement : organiser des désistements entre conseillers municipaux de l’RPG et l’UFDG pour le choix des maires, mais sans modifier les résultats publiés. Nous sommes tombés d’accord.
A Conakry, mon parti [l’UFDG] a obtenu 76 conseillers, le RPG 49 et le parti de Sydia Touré, 24. Dans les résultats publiés, je n’en ai plus que 69, Alpha Condé 57 et Sydia Touré 23. Si je renonce aux sièges volés, je perds mon avantage pour la conquête de la mairie. Le premier ministre a refusé en arguant que je ne peux pas tout prendre ; qu’il fallait couper la poire en deux… J’ai aussi accepté cela. C’était un progrès. Le premier ministre [Ibrahima Kassory Fofana] venait d’être nommé [le 24 mai 2018] et moi je cherchais à me retirer de la rue. Mais le RPG l’a refusé. Nouvel accord en août. Nous avions déjà 20 morts de notre côté, des blessés, des personnes emprisonnées… Nous étions soulagés.
Est-ce que cela ne vous affaiblit pas au sein même de votre parti ?
On dit que je me laisse rouler dans la farine. Moi, je fais de la politique dans le cadre du pacte républicain. Il y a eu des débats. Certains voulaient que l’on ne participe plus à la mise en place des exécutifs locaux. La question a été tranchée : on participe. L’objectif, c’est 2020 [date de la prochaine présidentielle]. Avant le vote, toutes les 38 communes urbaines du pays étaient gérées par le RPG. Après les élections, sans les fraudes, nous aurions dû en avoir 20, le RPG 13. Finalement, nous en dirigerons 16, autant que le RPG. Est-ce qu’il faut les prendre et continuer la lutte ou est-ce qu’il faut tout lui laisser ? On prend !
Faranah : début de l’opération de déguerpissement
Depuis longtemps déjà, le stationnement anarchique des engins roulants, l’occupation anarchique des bordures de la route par les vendeurs divers d’articles, ont considérablement contribué au rétrécissement des différentes voiries menant au marché. Ces occupations anarchiques ont provoqué plusieurs cas d’accidents et sans compter les embouteillages. Pour remédier à ces problèmes, l’autorité, à sa tête Monsieur Oumar Camara, a déclenché des opérations de déguerpissement. Ainsi, les vendeuses qui s’étaient emparées de la devanture de l’hôpital régional ont été déguerpies. La gare routière qui était occupée par des étalagistes, vient de retrouver sa place d’antan, celle de la gare routière centrale. Après la reconstruction de ce marché central par le chef de l’État, Professeur Alpha Condé, les vendeurs étaient toujours le long de la route et d’autres commerçants s’étaient même installés dans les concessions jouxtant le marché.
À ce jour grâce à politique adoptée par la nouvelle équipe communale, commerçants, vendeurs et acheteurs se côtoient à l’intérieur du marché. Chaque jour, des équipes de jeunes sensibilisent les commerçants dans le cadre de leurs installations. Dans ces opérations, il a été constaté que certains commerçants dotés d’esprit égoïste, ont à leurs comptes, deux, trois, voire quatre places et refusent de céder quelques places à d’autres n’ayant d’abord aucune place. Cependant, certaines commerçantes sont jusque-là, campées sur leur position, celle de rester hors du marché, comme le souligne Mohammed Keira, membre de la commune en charge de l’organisation du marché.
« Certains nous ont compris mais d’autres continuent à persister. Si nous prenons le cas de la gare routière de Souleymania, les vendeuses qui sont là-bas étaient rentrées au marché mais tout dernièrement elles se sont retournées à la même place. Nous ne voulons pas exercer la force sur une personne sinon ça allait se passer comme dans les autres préfectures où les militaires on fait rentrer les gens au marché. Mais le maire a dit qu’il ne veut pas user de la force parce que les vendeuses de Faranah ne sont que ses mamans, ses grandes et jeunes sœurs. Nous prions ces personnes qui refusent de rentrer au marché, de tout faire pour rentrer au marché. Quand tu es au marché, tu es protégé mais quand tu es au bord de la route, en cas de dérapage d’un engin roulant, tu peux facilement être accidenté. S’il y a un tel cas, un citoyen du maire qui est touché, que Dieu nous en garde, quand tu demandes à certaines, elles te diront qu’elles sont devant leurs magasins. Pourtant nous connaissons les propriétaires de tous les magasins. Nous demandons humblement à ces femmes qu’il y a de la place à l’intérieur du marché pour toutes sortes d’articles », déclare-t-il.
Affaire Mairie de Matoto : l’UFDG salue la décision de la Cour suprême
L’UFDG, principal parti de l’opposition a fait une réaction surprise après la décision de la Cour suprême sur le recours de son candidat contre l’annulation du vote de la Mairie.
Le principal parti d’opposition en a par le biais de son avocat estimé qu’il sort vainqueur de la décision de la Cour suprême bien que cette Cour s’est déclarée incompétente de statuer sur le fond de l’affaire. « La conséquence que nous tirons de cette décision, c’est que nous sortons vainqueurs. La chambre administrative de la Cour suprême n’a pas considéré la décision du ministre de l’administration du territoire. Elle a estimé qu’il n’appartient pas au ministre de l’administration du territoire de prendre une décision en lieu et place d’un tribunal », a déclaré Me Salifou Béavogui tout en déclarant que le candidat de l’UFDG est le seul maire élu de Matoto, dans la mesure où le délai imparti pour le contentieux a été largement dépassé. « (…) Donc, au jour aujourd’hui, en s’en tenant aux résultats, pour nous c’est monsieur Kalémodou Yansané qui a été élu maire de la commune de Matoto, et la décision du ministre est nulle et de nul effet (…) », a ajouté l’avocat.
L’avocat du Ministère de l’Administration du territoire et de la décentralisation Joachim Gbilimou a salué jeudi la décision rendue par la Cour suprême dans l’affaire dite de Matoto. “La Cour [suprême] a dans ce dossier dit le droit. Et comme nous avons relevé au cours des débats, ce contentieux si vous avez suivi les débats se rapporte à des élections communales. Ces élections se sont déroulées à Matoto par rapport donc à l’élection du maire de Matoto et des conseillers communaux. Et ce contentieux par rapport aux faits, se sont déroulés à Matoto, elles sont indissociables aux élections proprement dites. Le contentieux électoral comme vous savez, il se rapporte son seulement au fait qui se situe avant les élections, il se rapporte aux élections proprement dites et il se situe à tout ce qui advienne après les élections. Or, les faits imputés au ministre se rapportent effectivement à ces élections. Donc, elles sont indissociables aux élections. Conformément à l’article 114 du code électoral, le contentieux électoral relève du ressort du tribunal de première instance du lieu où les faits sont intervenus. Or, Matoto étant situé dans le territoire de Matoto, en l’espèce on devrait saisir ce tribunal-là et non la cour suprême. Aujourd’hui, le contentieux électoral n’est plus la compétence de la cour suprême”.
Lors de l’audience, le procureur a requis que le ministre de l’administration n’avait pas le droit d’annuler une élection et estimé que l’UFDG devait plutôt porter l’affaire devant le tribunal de Mafanco. La cour s’est quant à elle s’est déclarée incompétente de statuer le fond de la requête mais l’a jugée recevable sur la forme et a renvoyé les parties à mieux se pourvoir.
Michel Bémy nouveau directeur de la Soguipah
La Société guinéenne de palmier à huile et hévéa (Soguipah) a désormais un nouveau directeur.
Michel Bémy, jusque-là directeur national adjoint des impôts. Il remplace désormais celle que l’opinion avait surnommé ‘’l’inamovible’’ Hadja Mariama Camara, actuelle ministre de l’Agriculture qui gardait la haute main sur la société depuis plusieurs décennies. De ses luxueux bureaux à Kaloum, la dame aux propos doux et au regard innocent avait les yeux sur les bureaux de la société à Coléah corniche.
Natif de Yomou, Michel Bémy aura sur sa table un rapport d’inspection peu reluisant sur la gestion de la société, jadis florissante à Diécké et Bignamou dans Yomou, petite ville située à l’extrême sud de la Guinée. Selon une note, la SOGUIPAH qui gère des plantations d’hévéas, de palmiste et de riz possède une huilerie, une savonnerie et une usine de traitement du coagulum. C’est la plus grosse entreprise de Guinée avec plus de 3500 salariés
Présidentielle de 2020: l’histoire se répète pour Alpha Condé
Alors qu’il multiplie les signaux pour se maintenir au pouvoir, Alpha Condé pourrait se heurter à un obstacle majeur qui peut lui coûter son fauteuil.
Comme si l’histoire se répétait, c’est une coalition des forces vives qui est en gestation pour bloquer Alpha Condé dès 2020. Selon nos informations, des concertations sont en cours entre les syndicats, la société civile et les partis de l’opposition dirigée par Cellou Dalein Diallo. Alpha Condé faisait partie du Forum des forces vives qui ont fait chuter le sulfureux capitaine Dadis Camara en 2009. A l’époque, le Capitaine Moussa Dadis Camara qui dirigeait une junte, avait réussi à faire l’unanimité contre lui en voulant confisquer le pouvoir. Sa chute fin 2009, avait enclenché la transition qui a abouti à l’élection d’Alpha Condé. A ce jour, le président Alpha Condé se refuse de dévoiler ses intentions de se représenter en 2020, mais estime que c’est le « peuple de Guinée qui va décider ».
Expertise France lance le projet de lutte contre la résistance aux antimicrobiens
Expertise France a lancé officiellement ce jeudi 31 janvier 2019 le projet pilote de lutte contre la résistance aux antimicrobiens.
Ce projet est financé à hauteur de 450 mille euros par le ministère de l’Europe et des affaires étrangères et du ministère des affaires sociales et de la santé français. Ce projet pilote a pour objectif de réaliser un document de politique nationale multisectoriel de lutte contre les résistances antimicrobiens, rédiger les directives multisectorielles nationale de bon usage des antibiotiques, renforcer en équipement et en réactif nécessaire à la bactériologie les laboratoires des trois hôpitaux de Conakry et l’institut national de santé publique, former à la résistance aux antimicrobiens le personnel de santé, évaluer la phase pilote en vue du passage à l’échelle du projet. « Expertise France mène des projets en Guinée depuis 2015 et l’un de ces projets était un projet de renforcement de la protection et du contrôle des infections en milieu hospitalier. Dans le cadre de ce projet, des enquêtes de prévalence sur les infections associées aux soins ont fourni des données qui nous ont interrogés sur la question de la résistance aux antimicrobiens. Par ailleurs c’est un problème de santé mondiale et les données de TWIN2H nous ont donné l’idée de travailler avec le ministère de la santé qui nous ont sollicité sur ce sujet pour mettre en place un projet pilote de 2 ans financé sur des fonds du ministère de l’Europe et des affaires étrangères et du ministère des affaires sociales et de la santé français », a expliqué Valérie Delors Kallo avant de revenir sur le principal enjeu de ce projet.
Avant de faire un rappel historique de quelques projets menés en Guinée par son organisation, l’une des responsables de l’Expertise France qui dirige ce projet a donné les raisons qui ont poussé son pays à initier ce projet pour la Guinée. « L’enjeu du projet c’est de lancer une dynamique de tous les acteurs guinéens concernés par la résistance aux antimicrobiens aussi bien du secteur de la santé humaine, la santé animale, de l’environnement qui va permettre à tous ces acteurs de travailler ensemble pour résoudre le problème », a-t-elle ajouté. Le Représentant ministre de la santé à cette cérémonie n’a pas manqué quant à lui de d’évoquer les problèmes liés à l’utilisation des antibiotiques en Guinée. Selon lui, ce médicament est aujourd’hui comme un couteau à double tranchant. « La résistance aux antimicrobiens est devenu un problème de sécurité sanitaire mondiale. Tous les antibiotiques que nous avons actuellement dans le monde peuvent provoquer des résistances s’ils sont mal utiliser. Ce qui se passe actuellement dans notre pays, n’importe qui peut prescrire n’importe quel type d’antibiotique et ces antibiotiques sont des couteaux à double tranchants, ils peuvent soigner des infections mais ils peuvent aussi provoquer des résistances. Ce qui fait qu’on peut les prendre sans que le malade ne soit guéri. C’est dans ce cadre qu’un certain nombre d’actions doivent être envisagées au niveau de chaque pays parce qu’il y va de la sécurité sanitaire mondiale pour essayer de réduire la résistance aux antibiotiques. Donc aujourd’hui ce projet va commencer en Guinée », conclu Dr Mohamed Lamine Yansané, premier conseiller du ministre guinéen de la santé.
Alpha Condé fait un geste pour l’Armée
Après s’être « débarrassé » de plusieurs Généraux nommés ambassadeurs dans différents pays, le président Alpha Condé vient de faire un geste pour l’armée.
Le Chef de l’Etat a procédé à des avancements au grade au sein des forces armées, a-t-on appris de sources proches de l’Etat-major. L’acte a été publié en début de semaine. Pour l’instant nous ne savons pas le nombre exact de militaires qui a bénéficié de ces avancements, ni les raisons. « Il y a eu des avancements au grade de l’armée (air, terre, mer) c’était envisagé depuis novembre. Mais il fallait vérifier et revérifier. On attendait la nouvelle année pour publier parce qu’il fallait prendre en compte le nouveau budget. Et ça été publié hier », a confié à notre rédaction un haut responsable de l’armée.
Notre source a précisé que ces avancements n’ont aucun rapport avec la tentative de vol d’armes et de munitions intervenue la semaine dernière au camp Alpha Yaya Diallo le plus grand du pays. Trois personnes sont dans les mains de la police judicaire qui enquête sur cette affaire. Ces avancements de grade ne touchent pas les forces de police. Interrogé, un haut responsable de la police a indiqué que les dossiers sont en train d’être peaufinés avant d’être envoyés à qui de droit L’acte pourrait pris avant la fin du premier trimestre de 2019, a précisé notre source.
MHD maintenu en détention provisoire
Le rappeur parisien est mis en examen dans l’enquête sur l’agression mortelle d’un jeune en juillet 2018 lors d’une rixe entre bandes à Paris.
La chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris a confirmé, lors d’une audience à laquelle était présent l’artiste parisien de 24 ans, son placement en détention provisoire, ordonné le 17 janvier2019 par un juge d’instruction qui l’avait mis en examen pour « homicide volontaire ». « Je suis dans l’incompréhension de cette décision », a réagi Elise Arfi, l’une des avocates du rappeur. « Nous soutenons que M. Sylla n’a pas pris part au fait et restons mobilisés pour solliciter sa remise en liberté », a-t-elle ajouté, précisant qu’elle attendait les motivations de la cour pour faire de plus amples commentaires.
Le 6 juillet, un jeune de 23 ans avait succombé à un passage à tabac et à des blessures à l’arme blanche dans le Xe arrondissement de Paris, « un règlement de compte entre bandes du Xe et du XIXe arrondissement » qui avait impliqué une quinzaine de personnes, avait indiqué au moment de sa garde à vue une source proche de l’enquête. « Plusieurs jeunes du XIXe étaient descendus sur le Xe en mode « opération punitive » », avait relaté cette source. Or ce jour-là, la voiture du rappeur, originaire du XIXe arrondissement, aurait été aperçue sur les lieux.
Dès la mise en examen de son client, Me Arfi avait fait savoir dans un communiqué que celui-ci contestait « toute implication dans cette rixe, sa présence sur le lieu des faits n’étant pas avérée ». « Dès qu’il en a eu connaissance, Monsieur Sylla s’est rapproché du juge d’instruction en juillet 2018 par l’intermédiaire de son conseil, pour indiquer qu’il se tenait à la disposition de la justice pour expliquer les circonstances dans lesquelles son véhicule avait pu être utilisé dans le cadre de cette affaire », avait-elle expliqué. À ce jour, outre MHD, quatre autres personnes ont été mises en examen, selon une autre source proche de l’enquête.