Ibrahima Kourouma : ‘’je n’ai promis aucun site aux occupants illégaux du centre directionnel de Koloma’’

L’information selon laquelle le Ministère de la Ville et de l’aménagement du territoire aurait promis un site à Kouria à tous ces mécaniciens de Conakry et autres occupants illégaux du centre directionnel de Koloma a été démentie par ce dernier.
Ce jeudi, le ministre de la Ville, Ibrahima Kourouma a donné des précisions sur les casses au centre directionnel de Koloma : « non, je n’ai vu personne, ce n’est pas vrai. En fait, il y a une association de garagistes qui n’est pas liée à l’affaire de Koloma qui est venue voir le secrétaire général, qui a dit au secrétaire général qu’ils souhaitent que l’Etat leur trouve quelque part, quel que soit l’endroit à Kouria, n’importe où pour qu’ils en fassent des garages là-bas. Et que si on leur donne là-bas, dans un délai d’un mois ils peuvent transférer tous les garages de Conakry. Donc ce n’est pas une affaire de Koloma ». Parlant du déguerpissement des occupants illégaux du centre directionnel de Koloma, le patron du Ministère de la ville, de l’aménagement et du territoire d’indiquer: « puisqu’on a donné un délai, la date est passée. Maintenant, nous, on se donne le droit d’agir quand on veut, on est en train de régler quelques petites choses dès que c’est bon, on va faire des opérations. Et le jour de l’opération, vous serez informé ».

Mutilations génitales : 200 millions de femmes en sont encore victimes

La journée mondiale de lutte contre les mutilations sexuelles était célébrée ce mercredi 6 février, occasion pour tous les acteurs de se mobiliser autour de ce combat.
la commémoration de cette journée a connu la présence de la première dame de la république, de la ministre de l’action sociale, de la promotion féminine et de l’enfance, du représentant du système des nations unies, de la chef de mission de l’OIM en Guinée, du représentant du parlement des enfants de guinée mais aussi de l’ensemble des acteurs concerné par ce combat. Cette année les dirigeants du monde à travers une synergie d’action entendent traduire les décisions politiques en actions concrètes à la base pour accélérer l’atteinte de la tolérance zéro aux mutilations génitales féminines à l’horizon 2030. Les mutilations génitales féminines / excisions sont considérées au niveau international comme une violation des droits des filles et des femmes. Étant donné qu’elles sont souvent pratiquées sur des mineurs, elles constituent aussi une violation des droits de l’enfant. Environ 200 millions de femmes et de filles font aujourd’hui l’objet de cette pratique dangereuse et chaque année près de 4 millions de filles y sont exposées.
La république de guinée est particulièrement affectée par cette pratique traditionnelle néfaste au regard de l’ampleur et du caractère endogène du phénomène (96, 8% selon l’enquête MICS de 2016, en attendant de revoir ce chiffre à la baisse à l’analyse de l’EDS de 2018). Les mutilations génitales féminines, datent d’avant la colonisation, sont réprimées par la loi. Mais la pratique peine a reculé bien que des sanctions aient été mises en place par les autorités du pays. Pour la ministre de l’action sociale, de la promotion féminine et de l’enfance la commémoration de cette journée qui est une volonté de la communauté internationale à travers le ciaf, intervient dans les états comme un puissant moyen de plaidoyer interpellant les décideurs politiques et les leaders communautaires à plus d’engagement et d’actions en faveur de l’abandon des mgf dont la pratique affecte dangereusement la santé et le bien-être de la femme.
Reprenant le message du secrétaire général des nations unies, le coordonnateur du système des nations unies dira que les objectifs de développement durable prônent l’élimination des mgf d’ici 2030. C’est pourquoi, selon, Mohamed Hama Garba, l’onu s’associe aux acteurs mondiaux, régionaux et nationaux pour soutenir les initiatives globales et intégrées visant à la réalisation de cet objectif. La lutte contre les mutilations génitales féminines loge également au cœur des efforts que son institution mène dans le cadre du projet « initiative spotlight », lancé en partenariat avec l’union européenne pour mettre fin à toutes les formes de violences à l’encontre des femmes et des filles précise-t-il.
Pour sa part, la première dame de la république a rappelé qu’il est important que la protection des droits humains des femmes et des filles constitue une préoccupation internationale, régionale et nationale avec l’adoption d’instruments juridiques spécifiques et d’un cadre programmatique approprié. Selon Djènè condé il est aussi une évidence que le défi toujours actuel que pose la pratique des MGF ne saurait être relevé, en plus de la volonté politique, sans une réelle appropriation par les communautés de la stratégie nationale. Pour finir, la première dame de la république, invite toute la communauté nationale et internationale afin qu’elle unisse les forces en vue d’apporter une réponse commune offrant aux femmes et aux filles, une meilleure protection de leurs droits et de leur santé.

Signature d’une convention entre la Guinée et la société Webb Fontaine Groupe

Le Premier Ministre Ibrahima Kassory Fofana a présidé ce jour, la cérémonie de signature de la convention de concession, de fourniture, de mise en place d’exploitation et de gestion du guichet unique électronique pour le commerce extérieur.
Cette signature entre le Gouvernement Guinéen à travers le Ministère du Budget et l’entreprise Webb Fontaine Group, a été faite en présence de membres du Gouvernement et d’institutions internationales. En effet, le programme du guichet unique pour le commerce extérieur, placé sous l’autorité du Ministre des douanes, est une facilité permettant aux parties impliquées dans le commerce extérieur et le transport, de fournir des informations et des documentations normalisées auprès d’un point d’entrée unique, afin d’y remplir toutes les formalités officielles liées à l’importation, à l’exportation et au transit.
Cette étape va permettre de faciliter et de simplifier les procédures de commerce extérieur, de réduire les coûts et les délais de procédure de commerce extérieur, de garantir la traçabilité des procédures du commerce extérieur, également d’assurer la transparence des procédures du commerce extérieur, de sécuriser les recettes du commerce public et les différents intervenants de la chaine. Aussi, elle permettra d’accroitre les recettes de l’Etat et de sécuriser leur collecte par la mise en place des procédures de standard applicable uniformément à tous, et être en conformité avec les standards internationaux en matière de facilitation du commerce international et enfin, accroitre la compétitivité des postes frontaliers maritimes et terrestres par la simplification, la standardisation, la facilitation et l’automatisation des formalités administratives et opérations liées aux transactions commerciales sur tout le territoire Guinéen.
De même, elle permettra au Port autonome de Conakry qui représente près de 90% des flux extérieurs de la Guinée, un port compétitif pour le commerce régional et international, ainsi que le transport avec les pays voisins enclavés de la région. C’est pourquoi le Ministre du Budget, Ismael Dioubaté, a tenu à rappeler que c’est à la suite d’un décret N°123 du 7 juin 2017, que le Président de la République a décidé la mise en place d’un guichet unique du commerce extérieur en Guinée, dans le but de créer les conditions favorables à l’amélioration du climat des affaires en Guinée. Ce projet s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la politique du gouvernement en matière d’amélioration de la compétitivité dans la gestion et le déroulement des formalités, procédures et opérations du commerce extérieur et plus dans la fourniture d’une plate-forme mutualisée en faveur de tous les acteurs intervenant aux portes d’entrées et de sorties de la Guinée.
Prenant la parole, Didier Reymond PDG de l’entreprise Webb Fontaine Group, a mentionné que la présente signature de convention du guichet unique, est un projet d’envergure qui permettra de moderniser l’environnement du commerce, tout en positionnant la Guinée aux standards internationaux. Selon lui l’installation du guichet unique dans le pays, outre l’augmentation des recettes de l’Etat, a permis l’amélioration durable des pays dans le rapport do-ing business de la banque mondiale et spécialement l’indice du commerce transfrontalier, du fait des temps de réduction dans le processus douanier et aussi, la transparence dans le même processus.Pour sa part, le Premier Ministre Kassory se dit satisfait de la signature de cette convention sur la mise en place du guichet unique pour le commerce extérieur en Guinée. Il a réitéré que la lutte contre la corruption est l’une des priorités de son gouvernement sous l’impulsion du Président de la République.
Cette plateforme du guichet unique répondra grandement aux priorités dans la mesure où elle apporterait une simplification et une uniformisation des procédures commerciales et une sérénité dans les opérations commerciales, et une facilité dans les échanges avec le reste du monde, ainsi que la matérialisation des procédures, a-t-il ajouté. Il faudra noter que la création du guichet unique pour le commerce extérieur, va permettre une réduction du temps et du coût des transactions pour les différents acteurs engagés dans le commerce extérieur, et il répondra aux exigences des deux premiers piliers du PNDES, notamment la promotion d’une bonne gouvernance au service du développement durable et la transformation économique durable et inclusive de la Guinée.

Les journalistes outillés sur l’accord de Zone de Libre-Echange Continentale Africaine

Ouverture ce mardi 5 février 2019 dans la capitale libérienne d’un atelier sur la Zone de Libre-Echange Continentale Africaine (ZLECAF) à l’intention des membres du Réseau des Journalistes Economiques pour l’Afrique de l’Ouest
Cet atelier qui durera trois jours vise à partager avec ces Hommes de médias un maximum d’informations sur la ZLECAF. Organisée par la Commission Économique pour l’Afrique à travers son bureau sous régional basé à Niamey, en collaboration avec la CEDEAO et l’UEMOA, cette rencontre de Monrovia vise à outiller les journalistes afin de participer aux différents plaidoyers pour une ratification de la SLECAF par tous les pays d’Afrique. Le vice-ministre libérien du Commerce et de l’industrie qui a présidé l’ouverture des travaux a salué la tenue d’un tel événement. « Suite à un appel lancé par quelques ministres des finances, de la planification et du développement économique, le CEA a organisé cet atelier de formation à l’intention des membres du réseau des journalistes de l’économie de l’Afrique de l’ouest. Nous espérons que cela stimulera le développement d’un partenariat responsable et renforcé avec les organisations médiatiques sous régionales en vue d’améliorer la visibilité et de diffuser plus largement les informations et les problèmes propres à la sous-région pour le développement économique et social de ses États », a indiqué M. Wilfrid Bangura dans son discours d’ouverture.
Présent à cette cérémonie d’ouverture, le Commissaire de la CEDEAO en charge du commerce et de la libre circulation a indiqué que son organisation partage les valeurs de la SLECAF. La Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest est un exemple d’une intégration réussie. La libre circulation des personnes et des biens est effective. « La CEDEAO croit à la création d’un environnement sans frontières », a souligné le Commissaire Konzi Tei.
Pour le Directeur par intérim du Bureau de la CEA en Afrique de l’ouest revêt une importance capitale. Ces Hommes de médias seront en mesure de soutenir les actions de plaidoyer pour la ratification et la mise en œuvre de la ZLECAF. « Le partenariat responsable et dynamique avec des médias de la sous-région devrait permettre un meilleur plaidoyer pour la ratification et la mise en œuvre de la ZLECAf, et d’assurer une meilleure visibilité et une meilleure diffusion de la mise en œuvre du plan communautaire de développement (PCD) de la CEDEAO, des objectifs de développement durables (ODD) et de l’Agenda 2063 de l’Union Africaine », a expliqué M. Bakary Dosso.

Mairie de Matoto : l’UFDG prend deux « importantes décisions »

L’union des forces démocratiques de Guinée a pris d’importantes décisions ce mercredi 6 février 2019 concernant la reprise annoncée de l’élection du maire de la commune de Matoto.
Dans une déclaration rendue publique hier, Dr Fodé Oussou Fofana, l’un des vice-présidents de l’UFDG a annoncé que leurs conseillers ne participeront pas à l’élection du poste de maire. Le principal parti d’opposition estime que son candidat a déjà été élu maire de Matoto le 15 décembre dernier. M. Fofana a lancé un appel à la mobilisation de tous les militants de l’UFDG demain à la commune de Matoto pour empêcher ce qu’il qualifie de mascarade d’élection. « Concernant le poste de maire, M. Kalémodou Yansané a gagné ; il a eu 23 voix sur 45 à l’issue d’un triple décompte. A notre grande surprise, M. Bouréma Condé a pris la décision unilatérale d’annuler cette élection. Nous avons saisi la cour suprême qui l’a débouté. A notre grande surprise nous recevons un courrier disant que demain jeudi 07 février 19 il va installer l’exécutif communal de Matoto, c’est-à-dire l’élection du maire et des maires adjoints. En ce qui nous concerne, monsieur Kalémodou est élu maire de Matoto. C’est non négociable, nous ne participerons à aucune élection concernant le poste de maire », a annoncé Dr Fodé Oussou Fofana.
Il a rajouté qu’il a des avocats pour attaquer la decision du ministre convoquant l’élection au 7 février 2019 : « Nous ne participerons pas à cette élection. Nous avons demandé à tous nos conseillers de ne pas se présenter demain à Matoto parce que nous ne sommes pas concernés par cette élection. Nous demandons à l’ensemble de nos militants de Conakry de se mobiliser demain à partir de 7heures à la commune de Matoto pour empêcher cette mascarade électorale ».

Sidya Touré indexe Alpha Condé

Sidya Touré a un constat amer de la gouvernance du président Alpha Condé.
Pour comprendre l’amertume du leader de l’Union des forces républicaines (UFR), un symbole de l’échec de la gouvernance d’Alpha Condé ce sont les élections communales. Entre violences et corruption, l’élection des exécutifs communaux tourne au fiasco à l’image de la commune de Matoto où le parti présidentiel et celui de Cellou Dalein Diallo se livrent une lutte sans merci. Pour Sidya Touré, le véritable poison se trouve ailleurs. « Un an après le vote pas d’exécutifs communaux en Guinée. Au contraire on travaille à rogner les attributions financières des collectivités locales au profit de la PRÉSIDENCE. Résultat : une accumulation de crises à répétition bloquant le fonctionnement de l’état ».
Comme pour donner raison au patron de l’UFR, l’élection de l’éxécutif de Matoto prévue mercredi, a été reportée sans aucune explication. A noter que l’installation des maires à travers le pays a été émaillée de violences qui ont fait plusieurs morts. Sur fond de tensions et débat sur un éventuel troisième mandat d’Alpha Condé en 2020, la Guinée s’enlise dans une crise électorale sans fin. Du côté de l’entourage présidentiel, aucune réaction pour l’instant sur ces accusations de Sidya à propos de la diminution des attributions financières des collectivités locales au profit de la Présidence

Bouréima Condé interdit l’exploitation de l’or

Suite à l’éboulement meurtrier survenu dimanche 3 février 2019 dans le district de Faradjani, le Gouvernement guinéen a annoncé de fortes mesures pour éviter de tels drames dans le futur.
L’une des mesures prises par le ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation qui s’est rendu sur les lieux avec le premier ministre Ibrahima Kassory Fofana, ce mercredi 06 février 2019, c’est l’interdiction de l’exploitation de l’or par les machines excavateurs appartenant à des particuliers surtout dans les zones déjà exploitée par les compagnies minières. Le Gouvernement décide désormais que tout exploitant doit se munir obligatoirement d’un papier d’autorisation.
Le Général Boureima Condé a au nom du président de la République Pr Alpha Condé a annoncé l’interdiction de l’exploitation clandestine dans les mines. « Qui a autorisé l’usage de cette machine qui a exploité cette mine sans papier jusqu’à ce que nos parents aussi sont descendus dans ce trou ? J’ai des messages que je ne peux pas vous transmettre aujourd’hui car nous sommes en deuil. Le président a dit au premier ministre de transmettre à la population de Kolonkalan, qu’il ne veut plus entendre un tel éboulement avec des exploitants sans papiers à partir d’aujourd’hui. Il faut désormais prendre des papiers avant d’exploiter. J’interdis l’exploitation de l’or sur le territoire par des particuliers qui ont des machines. C’est le Président qui me l’a instruit », a annoncé le Général Boureima Condé.
Les éboulements meurtriers sont récurrents en Haute Guinée. Le choc suscité par le drame du week-end a réveillé les autorités qui veulent désormais prendre le taureau par les cornes pour réorganiser le secteur de l’orpaillage. Deux responsables coutumiers ont été interpellés suite à ce drame pour des fins d’enquête. A noter que la délégation du Gouvernement a présenté une enveloppe de cent millions aux sages dont 75.000.000 pour les familles des victimes et 25.000.000 pour la notabilité du village.

Bah Oury : « l’isolement politique de Cellou est acté… »

L’animateur du Mouvement le « renouveau » membre de Convergence de l’Opposition Démocratique (COD) en gestation vient de trancher.
Bah Oury qui s’est confié à notre rédaction a déclaré que l’actuel chef de file de l’opposition est isolé depuis longtemps. Dans cet entretien, cet acteur politique lève un coin du voile sur les ambitions de cette nouvelle coalition.
L’espace politique guinéen s’enrichit par la création d’une nouvelle plateforme dénommée Convergence de l’Opposition Démocratique (COD) qui rassemble l’UFR, le PEDN le PADES, le Renouveau, la GECI. Parlez-nous-en !
Il faut dire que les idées directrices de cette plateforme sont en train d’être recherchées, parce qu’il faut partager le plus largement possible, tirer les leçons du passé. Ensuite faire en sorte d’avoir une organisation suffisamment souple, ouverte, innovante pour rassembler le plus largement possible les forces positives du pays pour définir un autre contrat social et politique avec la population guinéenne.
Depuis 2010 on a assisté à la création de nombreuses de plateformes dans l’opposition mais qui n’ont pas fait long feu. Qu’est-ce qui garantit que celle-ci ne connaitra pas le même sort ?
C’est la raison pour laquelle, il faut bien réfléchir pour savoir pourquoi les autres plateformes n’ont pas permis de transformer dans le réel, les espoirs des populations. C’est la raison pour laquelle, il faut envisager les choses autrement. Bien sûr que c’est une tentative, on verra comment les choses vont se faire. Mais l’idée, c’est d’aller dans le sens d’un plus large rassemblement, d’une mobilisation des énergies et des intelligences au-delà de la définition d’un camp politique pour réconcilier la population avec l’engagement politique et pour engager le pays dans une voie qui lui permet d’avoir une plus grande stabilité institutionnelle et une plus grande convivialité dans les relations entre tous les acteurs politiques de tous les bords.
La création de cette coalition intervient dans un contexte de déchirement au sein de l’opposition. Comment comptez-vous faire adhérer les autres partis notamment ceux de l’opposition républicaine ?
Il y a un aspect extrêmement important qui se trouve dans les Lois de notre pays qui définisse les bords politiques de manière catégorique et radicale : opposition d’un côté et mouvance de l’autre. Lorsque vous voyez les schémas qui sont en cours dans les processus électoraux, dans les définitions des postes et responsabilités, il y a un clivage net entre opposition et mouvance. Alors que cette catégorisation ne répond plus à la situation politique du pays. Mais comme la Loi étant la loi, on ne peut pas déroger à cette règle. Il est de ce fait nécessaire de se cadrer dans le cadre du corpus légal actuel pour pouvoir être opérationnel. En d’autres termes, l’ambition et les idées pour l’avenir doivent évoluer pour changer même la façon de concevoir les choses. C’est-à-dire en faisant une dichotomie où il y a d’un côté l’opposition, de l’autre la mouvance. Il faut revisiter nos lois, nos habitudes, nos pratiques pour les adapter à un autre contexte politique qui doit être plus fraternel, convivial, innovent et plus porté vers la satisfaction des intérêts du plus grand nombre.
Beaucoup voient derrière la création de cette coalition qui rassemble Sidya, Kouyaté, Bah Oury, Ousmane Kaba, une volonté tacite d’isoler Cellou Dalein Diallo, l’actuel Chef de file de l’opposition. Qu’en dites-vous ?
Son isolement politique est déjà acté depuis très longtemps. Au point de vue institutionnel, il y a un statut du Chef de file de l’opposition. Si ce dernier n’est pas parvenu à rassembler toutes les oppositions dans le cadre de sa gouvernance, cela veut dire que de ce point de vue c’est un échec. Certains partenaires dans la constitution de cette nouvelle plateforme en ont tiré des leçons amères. C’est la raison pour laquelle ce que vous dites n’est pas exclu. Quelque chose se crée toujours par rapport à une défiance, par rapport à une autre chose qui avait existé auparavant. Donc, ceci explique cela.
N’est-ce pas là un handicap qui risque de fausser votre combat qui a besoin de toutes les forces ?
Toutes les forces sont largement représentées. Vous savez, je suis le fondateur de l’UFDG, je suis le premier vice-président de l’UFDG. Donc, la démarche politique que j’engage dans le cadre actuel, nonobstant les contentieux judiciaire en cours, prouvent qu’une grande majorité des militants de l’UFDG sont engagés avec la nouvelle dynamique.

Mairie de Matoto : l’élection a été reportée

Annoncée ce mercredi 06 février, la reprise de l’élection du maire de Matoto a été finalement reportée par le ministère de l’administration et du territoire et de la décentralisation.
La salle qui devrait accueillir l’élection est vide. Certains travailleurs sont assis dehors tandis que d’autres sont en train de travailler. Interrogé, un responsable du secrétariat général de la mairie de Matoto nous a confirmé le report de l’élection à une date ultérieure. Notre interlocuteur a dit ignorer la cause de ce report. « J’ai reçu une consigne venant du ministère de reporter l’élection à demain jeudi à 10 heures. Les raisons, je ne sais pas », a confié le secrétaire général de la commune de Matoto. Selon des observateurs, les raisons seraient le bras de fer entre Kalimoudou Yansane de UFDG qui avait appelé à une forte mobilisation de ses partisans ce mercredi 6 février 2019 et le parti au pouvoir qui est favorable à la reprise de l’élection.
Alors que la tension montait du côté de Matoto, l’élection de l’exécutif de cette commune de conakry a été reportée. Pour l’Union des forces démocratiques de guinée (UFDG), ce report sonne comme une victoire pour son candidat Kalémodou Yansané. Ce mercredi, plusieurs militants de ce parti de l’opposition étaient mobilisés devant la mairie. Kalémodou Yansané a d’ailleurs invité les militants à « ne pas répondre aux provocations » mais de « rester fermes pour défendre leur victoire ».
Quant au ministre Bouréma Condé, ce report sonne comme un camouflet dans sa volonté d’organiser cette élection. Un an après les élections communales, aucun exécutif n’a été installé à Matoto, la plus grande commune de Conakry. Malgré sa détermination, le ministre Bouréma Condé n’arrive pas à mettre en place l’exécutif communal, très disputé par la mouvance et l’opposition. Mardi 05 fevrier, le candidat de la mouvance Mamadouba Tos Camara réaffirmait sa confiance en sa victoire en cas de réélection. Une option refusée par l’UFDG qui estime que son candidat a déjà gagné.

Abdoulaye Yéro: « les notes se payaient… »

Au cours de la conférence de presse qu’il a animée lundi 04 fevrier 2019, le ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, Abdoulaye Yéro Baldé s’est prononcé sur plusieurs questions d’actualité au niveau de son secteur.

Sur cette question qui continue d’être l’objet de débats dans la cité, le ministre a tenu à préciser : « Si on n’a pas orienté depuis 3 ans, c’est qu’il fallait nettoyer le système. Dans les années antérieures, la Faculté de Médecine de Conakry était réputée comme l’une des meilleures du continent. La preuve est que la plupart de ceux qui y sont formés à l’époque sont à l’étranger notamment au Gabon, en Guinée Equatoriale, au Sénégal, en France. Récemment, il y a une de nos médecins qui est rentrée de la France, qui m’a dit qu’il y a au moins 200 médecins guinéens qui travaillent en France, c’est parce que la qualité de l’enseignement y était bonne. En revanche, depuis une dizaine d’années, la formation s’est dégradée parce que la corruption avait atteint la Faculté de Médecine aussi. Les notes se payaient. Les gens, sans aucune qualification pour faire la Médecine, venaient s’y installer. Il fallait mettre fin à tout cela. Nous avons même commandité une étude financée par l’OMS qui met en exergue toutes les failles du système. Donc, au lieu de continuer sur la même lancée, nous avons décidé d’arrêter d’orienter, le temps de mettre en place tout ce qui est nécessaire pour nettoyer ce secteur (…) Pour rentrer en médecine en Tunisie, il faut au minimum 17 de moyenne. Les places y sont limitées. Chez nous ici, n’importe qui peut rentrer en Médecine. Les étrangers aussi venaient en Guinée quand ils échouent chez eux. Cela décrédibilise notre système. Nous avons décidé de mettre fin à cela. Si tout va bien, on va recruter, mais ça ne sera pas comme avant. Il faut des laboratoires parce qu’on ne peut pas faire la médecine sans être constamment dans un laboratoire… on va aussi rénover les laboratoires de la faculté de médecine. C’est après cela qu’on va recruter, mais avec des conditions très strictes : mention bien minimum, places limitées, concours. N’importe qui ne rentrera pas à la Faculté de Médecine dorénavant, parce que dans 10 ans, on veut être la meilleure faculté de médecine en Afrique… »