Des militaires recherchés par les services de sécurité

Des armes ont été effectivement volées au camp Alpha Yaya Diallo, la plus grande garnison militaire du pays, il faut dire que plusieurs militaires sont encore recherchés.
Des militaires dont on ignore les intentions seraient entrés par effraction dans un des magasins d’armes du camp Alpha Yaya Diallo pour soustraire frauduleusement des armes. Certains ont été arrêtés et remis à la justice pour des fins d’enquêtes. Alors que l’instruction est toujours en cours, une source proche du parquet militaire nous a confirmé ce lundi 11 février 2019 qu’il y a eu effectivement vol d’armes. Les armes saisies ont été mises sous scellés, a-t-on appris. « Ils sont rentrés par effraction dans le magasin. Ils ont soustrait les armes. C’est en partant qu’ils ont été arrêtés avec les armes. À partir de ce moment-là, on ne parle plus de tentative, l’infraction était consommée. Les armes ont été mises sous scellé. L’instruction en cours permettront de déterminer quelles étaient leur intention », nous a confié une source proche du parquet militaire, qui a précisé que des investigations sont toujours en cours pour retrouver d’éventuels complices. Quelle est la quantité d’armes volées ? Des militaires avaient-ils réussi à s’en fuir avec des armes ? Notre informateur a indiqué que l’enquête permettra de clarifier toutes ces interrogations.

Fièvre Lassa en Guinée : plus de 100 cas recensés

Près d’une semaine après la confirmation d’un premier cas, les autorités sanitaires du pays ont annoncé que plus de 100 contacts ont été recensés. Un dispositif de suivi a été mis en place pour éviter les risques de propagation de la maladie.
Au total 108 contacts ont été enregistrés à la date du jeudi 07 février dans les préfectures de Mamou et Kissidougou par l’agence nationale de la sécurité sanitaire. La fièvre hémorragique Lassa est une maladie mortelle de la même famille qu’Ebola. Elle a déjà tué une personne en Guinée. Elle se manifeste notamment par des vomissements, de la diarrhée, de la fièvre. Les autorités sanitaires du pays encouragent les citoyens à reprendre les mesures d’hygiène notamment le lavage des mains.
Selon le rapport du 07 février 2019 fourni par l’ANSS, aucun nouveau cas n’a été confirmé. La note précise que 28 nouveaux contacts ont été recensés dont 19 à Mamou et 9 à Kissidougou. Cela fait un total de 108 contacts recensés dont 96 suivis. Cette structure en charge de lutte contre cette maladie a indiqué que les investigations et suivi des contacts sont en cours. Elle précise le prélèvement de 19 contacts présumés à haut risque dont 16 à Mamou et 3 à Kissidougou. Après la détection d’un cas positif le 29 janvier dernier, le directeur général de l’ANSS avait annoncé au cours d’une conférence de presse la mise en place d’une stratégie de suivi de tous les contacts. Dr Sakoba Keita avait également rassuré de circonscrire la maladie en 4 semaines.

Mamadou Baadiko : « le pays pratiquement invivable pour ses pauvres habitants »

Le président du parti Union des Forces Démocratiques (UFD) qui a pourtant soutenu le chef de l’Etat en 2015 critique la manière par laquelle la Guinée est gérée sous le magister de l’ancien opposant historique. Dans cet entretien qu’il nous a accordé, l’opposant dénonce le « mariage » RPG-UFDG dans la violation des lois du pays. Constitution, troisième mandat, communales, élections législatives, Baddiko parle.
Monsieur Baadiko, Comment se porte votre parti, l’UFD ?
Notre parti ne se porte pas mal. Surtout dans ce contexte de défiance totale de la population face aux partis politiques. Pour mobiliser des militants, nous n’avons pas choisi la facilité : les discours ethniques, la démagogie et les fausses promesses ou encore la corruption. Nous observons que depuis un certain temps, de plus en plus de citoyennes et de citoyens adhèrent aux idéaux de l’UFD et s’engagent dans la lutte pour une Guinée fraternelle, progressiste, débarrassée de la corruption et des injustices. Un peu partout à travers le territoire et à l’étranger, de nouveaux militants viennent à l’UFD.
Récemment vous avez exprimé des griefs sur la constitution de 2010. Selon vous quels sont ces manquements ?
Je ne crois pas avoir dit que la Constitution de 2010 soit mauvaise. Au contraire, elle contient beaucoup de dispositions éminemment progressistes. Avant de parler de révision constitutionnelle, il faut d’abord voir ce qu’on a fait du texte existant. Or, de très nombreuses dispositions de cette constitution sont ouvertement et insolemment violées par le pouvoir du RPG et son acolyte l’UFDG. Ainsi, les articles 3 à 8 relatifs à l’égalité des droits et devoirs des citoyens indépendamment de leur race, religion, langue, opinions politiques et religieuses, sont ouvertement violés de façon flagrante et permanente. Ce n’est plus le principe de l’Etat unitaire qui est appliqué, mais le communautarisme, avec son corollaire, la discrimination, l’exclusion et le favoritisme. Tout le système politique dominant aujourd’hui est basé sur la féodalité. L’Etat de droit pour ainsi dire, n’existe plus en Guinée. A la place du libre choix démocratique des citoyens, nous avons des chefaillons non élus, auto-proclamés qui s’arrogent la détention de la souveraineté du peuple et qui dictent même des lois !
Tous les partis dominants du co-dominium politico-ethnique RPG-UFDG sont des émanations de ces regroupements communautaires nourris par eux. L’autre violation flagrante de la constitution est l’article 36 relatif à la déclaration des biens du personnel dirigeant. Cette situation scandaleuse illustre bien la nature de l’Etat actuel : ultra-corrompu et prébendier. L’enrichissement illicite est de règle et totalement impuni, avec une gestion totalement opaque. Les scandales à dizaines de milliards volés sont révélés presque quotidiennement dans tout le système étatique (finances publiques, impôts, douane, sociétés minières, banque centrale, sociétés d’Etat et jamais la vérité n’a été révélée là-dessus et les coupables éventuels punis. Le gouvernement guinéen compte même en son sein des délinquants et des délinquants présumés. Peut-on faire mieux ?
Comment l’opposition éviter les pièges de ce texte en 2020 ?
Dans les conditions actuelles, l’opposition, agissant en rangs dispersés et surtout chaussant les mêmes bottes que le pouvoir actuel, ne pourra rien faire pour l’empêcher. Pour mobiliser efficacement la population, il faut que l’opposition tire toutes les leçons de ses échecs du passé : les Forces Vives, le Collectif, Opposition républicaine, FDP, ADP, COEP, etc. Se mettre ensemble pour pratiquer le chacun pour soi ou le double jeu, vouloir utiliser les « autres » pour parvenir à ses fins en négligeant l’intérêt général est voué à l’échec. Vouloir transformer chaque alliance en « Comité de soutien » pour sa petite personne, tout ceci est un obstacle infranchissable sur la route de tout regroupement de l’opposition guinéenne. De façon claire et nette, si l’opposition veut se démarquer du pouvoir pour et offrir une alternative crédible au peuple de Guinée meurtri, elle devra donner des gages sérieux sur le respect des principes de l’Etat unitaire, non communautariste et surtout la lutte implacable contre la corruption et la prévarication du bien public. Dans le cas contraire, ce sera qu’un éternel recommencement.
Vous êtes très critiques à l’encontre d’Alpha Condé que vous aviez soutenu pourtant en 2015. Que lui-reprochez-vous ?
En 2015, le Président de la République semblait s’engager dans une dynamique de progrès et de lutte sans merci contre les tares héritées des régimes précédents. Il semblait avoir tiré les leçons de ses échecs au cours de son premier mandat. Malheureusement, au lieu de la poursuite les réformes et renforcer l’unité du pays, la situation a continué à se dégrader dans tous les domaines, jusqu’à rendre le pays pratiquement invivable pour ses pauvres habitants, avec un avenir encore plus sombre pour la jeunesse guinéenne, contraint d’aller se jeter en masse en Méditerranée. La Guinée n’a jamais été aussi éloignée de l’Etat de droit, de l’Etat unitaire et de la gestion honnête du bien public, pour le progrès du pays.
Comment peut-on expliquer qu’un an après les élections communales, on n’a pas fini d’installer les exécutifs des communes ?
Depuis fort longtemps, nous sommes installés dans un Etat de non-droit. Nous ne sommes plus sous l’empire de la loi et de là, toutes les dérives sont possibles. Vous avez vu l’utilisation éhontée de la corruption lors des élections d’exécutifs communaux. Vous avez vu toute cette violence qui a éclaté à travers tout le territoire pour l’installation des maires. L’unique raison de tous ces conflits, c’est que les élus ne viennent pas pour servir la population, mais pour se servir. C’est dramatique. En Guinée, faute de développement économique, la détention d’un pouvoir étatique quelconque (élu ou nommé par décret) est l’unique voie permettant à un citoyen d’exister. C’est très grave, car c’est cela la logique du Parti-Etat et de l’Etat prébendier. Nous sommes aux antipodes de la route du progrès. Toute l’élite est devenue une oligarchie, vivant du pillage de la rente minière, notre monoculture de toujours.
Pensez-vous que les élections législatives peuvent être organisées cette année quand on sait que les conseils de quartiers ainsi que les conseils régionaux ne sont pas installés?
Je crois que seul le pouvoir qui détient les moyens, contrôle le calendrier électoral. Et il viole systématiquement le principe légal de la fixité des mandats électifs, sauf à la présidentielle de 2015. Si nous avons eu autant de conflits et d’affrontements pour installer 342 maires (et ce n’est toujours pas fini !), qu’en sera- t-il des milliers de chefs de districts ou de quartiers ? Le pire est à craindre.
Allez-vous diriger une liste de votre parti aux législatives ?
Nous avons toujours participé aux élections depuis 2005, seuls ou en alliance. C’est normal que nous soyons présents dans la bataille électorale, si bien sûr les conditions minimales s’y prêtent.
Le débat sur le troisième mandat devient de plus en présent en Guinée. En 2010 on a vu une émulation des forces vives qui se sont dressées contre les velléités du capitaine Dadis Camara. Pensez-vous qu’un tel scenario soit possible avec Alpha Condé s’il s’obstine à rester après 2020 ?
Ce débat sur la révision constitutionnelle pour un troisième mandat est arrivé sur la place publique de façon calculée et rampante, par la petite porte. Ce pays a une histoire, celle des présidents à vie. Avec ce système qui perdure depuis 1958, nous sommes l’un des Etats les plus corrompus, les plus misérables du monde. Il n’est pas inutile à cet égard de se souvenir des exemples d’autres pays. En Côte d’Ivoire une révision constitutionnelle a été faite contre une seule personne : Alassane Dramane OUATTARA. S’en est suivi une guerre civile extrêmement meurtrière pendant des années et des plaies béantes non cicatrisées jusqu’aujourd’hui. Au Burkina Faso la tentative de révision constitutionnelle pour permettre un mandat à vie pour Blaise Compaoré, s’est soldée par une révolte populaire qui a entraîné des centaines de morts. Une constitution est faite pour un pays, une nation, pour l’intérêt général et non au profit d’un individu ou d’un groupe d’individus.

Kalémodou Yansané : « je conteste l’élection de Tos Camara»

Kalémodou Yansané, le candidat de l’union des forces démocratiques de Guinée vient de contester l’élection de Mamadouba Tos Camara à la tête de la mairie de Matoto. Il a promis de saisir les tribunaux pour invalider le vote.
La bataille pour le contrôle de la plus grande commune du pays n’est pas encore terminée ! Sur la fois de l’élection du 15 décembre au cours de laquelle il avait obtenu 23 voix contre 22 pour son challenger, M. Yansané se considère toujours comme étant le maire « légal » de cette commune. Ce scrutin avait été annulé par le ministre Bouréma Condé qui a invoqué comme arguments des troubles ayant empêché le vote de se dérouler jusqu’à son terme. Kalémodou Yansané a averti cet après-midi dans une courte déclaration qu’il va saisir la justice pour invalider l’élection de son rival issu du RPG arc-en-ciel. « Nous n’allons pas nous associer à ça. Nous allons saisir les tribunaux pour dire le droit. On ira au tribunal de Mafanco, si on n’obtient pas gain de cause, on ira saisir la Cour Suprême », a-t-il annoncé.
Après le vote boycotté ce jeudi par les conseillers de l’UFDG, le nouveau maire Tos Camara dont l’élection a été supervisée par le Gouvernement a lancé un appel au rassemblement, demandant à tous les élus de mettre en avant l’intérêt de la commune.

Croissance du vol de bétails à Noussy

Le phénomène de vol de bétails prend des tournures inquiétantes dans la préfecture de Labé et environs. Plusieurs personnes ont été arrêtées ce jeudi 7 février 2019 avec des armes dans la localité de Noussy.
Venues de Bantighel, Banga, Hamdallaye dans Pita et Kouree dans Noussy, ces personnes voulaient récupérer leurs vaches qui auraient été volées et conduites dans un village de Noussy. « Cet après-midi des personnes armées de fusils venues de Pita ont attaqué Hafia Sogho sous prétexte que leurs vaches ont été volées par des gens de ce village. Plusieurs d’entre eux ont été interpellées par la Gendarmerie de Labé, leurs armes composées essentiellement de fusils de calibre douze ont été saisies », a expliqué Mamadou Lamarana Balde. La semaine dernière le pire a été évité de justesse dans la sous-préfecture de Noussy. Plusieurs personnes venues des villages différents ont attaqué le domicile d’un présumé voleur de bétails. La police débordée avait fui les lieux avant de faire un grave accident sur la route du retour.
Interrogé sur l’incident d’aujourd’hui, le maire de Noussy Dr Mamadou Oury a affirmé que les assaillants étaient vénus de Bantighel, Banga, Hamdallye et Kouree. « Ils sont entrés dans le village de sogho avec des armes, ils ont voulu attaquer le village à la recherche des bêtes volées. Heureusement qu’il n’y pas eu de victimes. Nous avons réussi à arrêter 20 d’entre eux et saisir 13 fusils de chasses grâce à la gendarmerie », a confié le maire de Noussy. Les personnes interpellées ont toutes été conduites à la gendarmerie régionale de Labé.

La fonction publique au cœur d’un scandale de recrutement

Plusieurs fonctionnaires qui étaient sous la tutelle du ministère de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation (MENA) ont été mutés par vague dans d’autres départements ministériels.
Au moins 54 fonctionnaires ont été mutés dans divers département ministériels. L’acte a été signé par le ministre de la fonction publique, Billy Nankouma Doumbouya le 21 janvier dernier. Dans le visa de l’arrêté, il est par exemple mentionné « demande de mutation de cinquante-quatre enseignants dans divers départements ». Seulement voilà, certains sont de « vrais-faux enseignants ». Ils émargeaient au compte du département de l’Education Nationale, mais ils ne dispensent pas de cours et ne l’ont jamais fait d’ailleurs. En effet, les fonctionnaires de l’Education bénéficient d’un traitement salarial particulier avec notamment le point d’indice supérieur à l’administration générale et d’autres faveurs accordées aux enseignants. Ces fonctionnaires étaient « gracieusement » payés pour un travail qui n’est jamais fait.
Certains sont très connus sur les réseaux sociaux. Ils font la propagande du RPG arc-en-ciel et de certains cadres hauts placés dont ils mangent sous les râteliers. Pour éviter d’être démasqués dans la vaste opération de chasse aux fictifs exigés par les syndicats de l’Education, les autorités ont trouvé l’astuce pour les dispatchers dans les différents ministères. La ruse tordue a éclaté au grand jour. Et elle relance encore une fois si besoin était, la problématique liée à la modernisation de l’administration guinéenne. L’engagement du Chef de l’Etat d’instaurer une administration vertueuse débarrassée du népotisme, du favoritisme, de la corruption où seule la compétence et le mérite comptent a du mal à s’imposer. Tout ne se limite qu’au stade des vœux pieux. Interrogé sur ces mouvements suspects de fonctionnaires, un travailleur du département de la fonction publique a déclaré que c’est une affaire très forte qui dépasse « les petits Mamadou ». « C’est plus fort que nous. L’acte a été légalement signé sur instruction du haut lieu. Ce sont des gens qui sont nommés à différentes structures dans différents départements. Leurs salaires vont suivre », a confié ce cadre du département de la fonction publique. Nous n’avons pas pour le moment réussi à rentrer en contact avec le Ministre de la fonction publique, Bily Nankouma Doumbouya pour recouper ces informations.

MHD maintenu en détention par la justice

Le rappeur est toujours sous les verrous en France, par conséquent sa venue en Suisse romande le 21 mars 2019 est annulée.
«Pour des raisons indépendantes de notre volonté, le concert de MHD, prévu initialement jeudi 21 mars, est annulé», annonce l’organisateur Opus One sur son site Internet ce mardi 5 février 2019. Tout en précisant que les détenteurs de places sont invités à se faire rembourser leurs billets dans les points de vente où ils ont effectué leur achat jusqu’au mardi 23 avril 2019 inclus. Aucun remboursement ne pourra intervenir après ce délai. Si le communiqué reste vague, nul doute que l’annonce est due aux accusations auxquelles fait face le rappeur. En effet, MHD est actuellement en détention provisoire, suite à son implication dans une affaire de meurtre. Il est soupçonné par la police judiciaire parisienne d’avoir participé à l’agression d’un certain Loïc K. Et il semblerait que les preuves soient solides contre lui, à en croire «Le Parisien» du 31 janvier 2019.
Des explications qui ne convainquent pas
Non seulement la voiture de l’artiste, qui a projeté le jeune homme à terre (où il sera ensuite tabassé), a été retrouvée carbonisée, mais surtout sa veste Puma (introuvable dans le commerce et réservée aux ambassadeurs de la marque de sportswear, dont il fait partie d’après la publication) a été aperçue sur les images de vidéosurveillance. La défense du chanteur? «Je n’étais pas présent sur les lieux.» Quid de sa voiture? «Elle est à la disposition de tout le monde» dans la Cité des Chaufourniers, à Paris, dont il est originaire. Et la veste de jogging? «Je reçois chaque semaine plusieurs colis et ça m’arrive de distribuer aux gens», explique-t-il. Et la teinture blonde aux cheveux, qu’il portait déjà lors d’un concert quelques jours avant les faits et également remarquée sur les images obtenues par les enquêteurs? «On est plus de 20 à la cité à en avoir», précise-t-il.
MHD a de bonnes explications, mais la police continue de penser qu’il a participé à ce crime sauvage. Elle est d’ailleurs convaincue qu’il a donné un coup de pied à la victime agonisante, au niveau de la tête. Pour l’heure, il ne manque plus que des «preuves scientifiques» aux enquêteurs pour confondre le rappeur, d’après «Le Figaro». Néanmoins, son avocate, interrogée par «Quotidien» dans l’émission diffusée mercredi 30 janvier 2019, est plutôt confiante quant à l’issue de l’affaire et compte bien prouver qu’il n’était pas sur les lieux et n’a rien à voir avec ce drame.

Fodé ossu: « cette élection, nous allons l’attaquer, c’est le secrétaire général qui a convoqué les conseillers et non le ministre’’

Fin du suspens dans l’élection de l’exécutif communal de Matoto, Le candidat du RPG Arc-en-ciel, Mamadouba Tos Camara a finalement été porté à la tête de cette plus grande circonscription du pays avec 30 voix sur 45 conseillers élus.
Joint par Mediaguinee, le premier vice-président de l’UFDG, Dr Fodé Oussou Fofana a fustigé le déroulement de cette élection dans la commune de Matoto, avant d’annoncer que d’ici à demain, son parti va attaquer cette élection en invalidation auprès du tribunal de première instance de Mafanco. « La presse n’était pas là. Personne ne peut dire aujourd’hui le nombre de personnes qui était dans la salle, personne ne peut dire le nombre de procurations qu’ils ont envoyées. Mais il reste entendu qu’en ce qui nous concerne cette élection de Mamadouba Tos Camara ne nous fait ni chaud ni froid parce qu’elle ne s’est pas passée dans les règles, dans le fond et dans la forme. C’est le secrétaire général de la commune de Matoto qui a convoqué les conseillers. Et la loi est très claire, la tutelle ce n’est pas le secrétaire général, c’est le ministre. Donc pour nous, cette élection est nulle et de nul effet », a dénoncé Elhadj Fodé Oussou Fofana. « Nous allons commettre nos avocats. Et mettre la justice guinéenne à l’épreuve, parce que nous allons attaquer cette élection en invalidation auprès du tribunal de Mafanco. On a tous les arguments pour invalider », ajoute-t-il.
S’agissant du refus d’accès à la salle des journalistes lors du vote, Dr Fodé Oussou de déplorer: « je suis désolé, la presse guinéenne puisque la dernière fois elle a relayé ce qui s’est passé, cette fois-ci, elle a été empêchée de rentrer dedans. Donc personne ne peut vous dire le nombre d’électeurs qui étaient présents et le nombre de procurations qu’ils ont eu à fabriquer entre eux là-bas. C’est la honte, c’est la risée du monde. Cela veut dire qu’aujourd’hui encore la république est humiliée, la Guinée est humiliée. Et le président Alpha Condé vient encore d’humilier sa gouvernance à travers Bouréma Condé. S’ils étaient sûrs, qu’il y avait ce nombre dans la salle, ils devraient laisser au moins la presse couvrir, c’est le minimum ». Plus loin, d’enfoncer le clou: » C’est une élection RPG pour installer Mamadouba Tos Camara en violation de toutes les règles. Et croyez- moi, d’ici à demain matin, cette élection va être attaquée à l’annulation ».

l’UNICEF-Guinée fait des dons aux 40 communes de convergence

L’UNICEF-Guinée a procédé, lundi 4 février 2019, à Tombo (Commune de Kaloum), à la remise officielle de 185 motos (de marque AG 100), de médicaments et d’équipements aux 40 communes de convergence pour les activités des agents de santé communautaires et des relais communautaires.
C’était en présence de deux membres du gouvernement : Dr Edouard Nyankoye Lamah, ministre d’Etat, ministre de la Santé ; Général Bouréma Condé, ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation. Il y avait également le coordinateur du Programme national d’appui aux communes de convergence (PNACC), Mohamed Sikhé Camara, par ailleurs Directeur national adjoint de la Décentralisation. Dans son intervention de circonstance, le Représentant adjoint de l’UNICEF en Guinée, Dr Guy Yogo, a formulé tout d’abord pour ses hôtes de marque et les enfants de Guinée les meilleurs vœux pour l’année 2019. Il a présenté les deux ministres présents à la cérémonie comme des pionniers qui, chaque jour et au-delà de leur lettre de mission, déploient des efforts significatifs pour les enfants de la Guinée. « Cette cérémonie qui nous réunit aujourd’hui se veut simple et humble. Elle traduit la vision de Son Excellence Monsieur le ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation qui a fait de la décentralisation le canal d’épanouissement des collectivités locales », a-t-il indiqué.
Il a rappelé le souhait du ministre Bouréma Condé de voir ces motos et ces médicaments au service des populations, précisément les 2 millions de personnes vivant dans les communes de convergence. Pour Dr Goyo, la présence des deux ministres est un motif d’encouragement pour l’UNICEF afin que le projet de santé communautaire, lancé il y a un an, puisse être un modèle non seulement pour les 342 communes de la Guinée mais aussi pour toute l’Afrique. Il dira que c’est aussi un témoignage que la Guinée veut toujours se positionner comme un pays leader dans le cadre de l’accès universel aux soins de santé primaires.
Prenant la parole, le ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, le Général Bouréma Condé, a tenu à saluer particulièrement l’engagement de l’UNICEF et de son personnel en faveur des enfants de Guinée. Au nom du président de la République, Pr Alpha Condé et du Premier ministre, chef du Gouvernement, Dr Ibrahima Kassory Fofana, il a exprimé toute la gratitude du peuple de Guinée à cette grande institution qu’est l’UNICEF. « Si vous ratez l’enfant, vous avez raté la société, car l’enfant d’aujourd’hui c’est l’adolescent de demain, c’est l’adulte d’après-demain, c’est le vieillard plus tard. Et vous travaillez pour les enfants guinéens, donc vous travaillez pour la société guinéenne », a rappelé le Général Bouréma Condé au Représentant adjoint de l’UNICEF en Guinée. Il a pris l’engagement que les motos et les médicaments seront à utilisés à bon escient. Dr Edouard Nyankoye Lamah, ministre d’Etat, ministre de la Santé, a remercié à son tour l’UNICEF pour ce geste magnanime qui contribuera à coup sûr à l’épanouissement du capital humain, un objectif que la Guinée s’est librement fixé dans son ambitieux mais réaliste Programme national de développement économique et social (PNDES).

Sakoba Keita s’exprime au sujet des mesures prises

Le Directeur général de l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire(ANSS), Sakoba Keita a animé ce lundi 4 février 2019, une conférence à leur siège à la cité chemin de fer dans la commune de Kaloum.
Il était question de communiquer après la détection d’une personne atteinte de la fièvre Lassa à Kissoudougou et rendu l’âme dans un centre de traitement dans la préfecture de Mamou. ‘’ Notre compatriote qui a été victime de cette maladie et reçu le 28 janvier à Mamou est décédé 29. Ce monsieur est tombé malade à peu près trois semaines, il a été reçu dans plusieurs cliniques privées de Kissidougou. Comme au début de cette maladie les signes se confondent avec le palu qui est très fréquent chez nous, c’est ces diagnostiques qui ont été posés et il y a bénéficié des traitements et comme ça n’allait pas, les parents sont allés le chercher à Kissidougou pour l’envoyer à Mamou. Cette ville lui a reçu à une phase tardive, les saignements avaient commencé et c’est par la suite quelques heures plus tard il a succombé. En ce temps, on ne savait pas si c’était la fièvre Lassa, c’est après analyse, on a bien su que c’est cette maladie’’, a-t-il indiqué avant d’annoncer que toutes les mesures sont prises pour éviter une éventuelle propagation de cette maladie en Guinée
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Il faut noter que la fièvre Lassa est une maladie détectée dans de nombreux pays d’Afrique de l’ouest. Elle se transmet à l’être humain principalement par le contact direct avec les rats ou par contact indirect avec les aliments et articles ménagers contaminés par des urines ou des matières fécales de rat. En général, les symptômes de la fièvre Lassa se manifestent entre 2 à 21 jours après avoir été en contact avec le virus. ‘’On a mené nos actions de santé publique, notre agent qui l’avait reçu pensait à un cas d’Ebola. Ils ont pris toutes les mesures que vous connaissez, le recensement des contacts, l’assainissement et même la désinfection des locaux tant que niveau de l’hôpital qu’au domicile. Et l’enterrement de la victime a été accompagné pour qu’on puisse prendre moins de risque de propagation. Tous ceux qui ont participé à son enterrement, tout ceux qui ont eu de contact avec lui sont enregistrés pour mener des enquêtes,’’ a rajouté Sakoba Keita