Conakry Fashion Week : un défilé de mode qui met en exergue le ‘’made in Guinea’’

La deuxième édition de Conakry Fasion Week s’est tenue ce samedi 23 mars dans un réceptif hôtelier de Conakry.

Sur scène, plusieurs créations guinéennes ont défilé pour non seulement exposer leurs créations mais aussi pour égayer la public mélomane venu participer à l’événement. « C’est une belle soirée, l’initiatrice de cet évènement est une jeune fille que j’encourage beaucoup, c’est un pari qu’elle est en train de gagner, donc il faut l’encourager, je lui demande de persévérer parce que faire la mode en Guinée est très difficile », a dit un des stylistes qui a participé au défilé. « Le but de cette deuxième édition, c’est de mettre en exergue le made in Guinea, et là on l’a réussi parce que toutes les tenues qui ton été présentées ce soir, sont des tenues qui sont faites par des stylistes guinéens, donc je suis très satisfaite du déroulement de cette cérémonie. Ce soir le tissu guinéen était vraiment mis en valeur et il faut que les gens sachent qu’un bon styliste, c’est celui qui sait manier tous les tissus, nous sommes en Guinée, mais si nous voulons vendre nos stylistes à l’international, il va falloir qu’ils puissent manier tout type de tissu », a expliqué l’initiatrice de cet événement Koumba Cissé.

 

 

 

 

Chemin de fer Boké-Télemélé : le Consortium SMB-Winning paie plus de 2 milliards GNF pour indemniser les 1ers

La cérémonie de remise de chèques aux impactées, s’est déroulée en présence du sous-préfet de Kolaboui, Mamadouba Yakha Camara, du directeur préfectoral des Mines, Mamadouba Sylla, des présidents des districts, responsables de la SMB ainsi qu’un huissier de justice.

 

Dans le cadre de la réalisation de son chemin de fer de Dapilon (Boké) à Santou (Télimélé) sur une distance de 135km, le Consortium SMB-Winning a procédé mercredi, 20 mars 2019, au payement de la toute 1ère compensation qui s’élève à deux milliards huit cent quarante-neuf millions deux cent trois mille (2.849.203.000) francs guinéens destinés à 39 personnes vivant dans les districts de Satènèya, Sogoboly et Tassara, sous-préfecture de Kolaboui dans la préfecture de Boké. Dans cette somme, figure le montant communautaire qui se chiffre à 371 millions 752 mille francs guinéens, selon le responsable de l’équipe des inventaires de la SMB, Djiba Kéita. Selon lui, « cette 1ère indemnisation fait suite aux audiences publiques relatives à la présentation des résultats des études d’impact environnementale et sociale des zones impactées par la Société d’Expertise Environnementale et Sociale (SEES) ».

De l’avis d’El Hadj Soriba Touré, « nous remercions la SMB pour la mise en œuvre de ce projet qui va désormais, faciliter le transport de la bauxite, réduire les accidents mortels le long des nos pistes, rurales, préserver des vies humaines et minimiser la fréquence de poussières dans nos villages respectifs… », S’est réjoui Elhadj Touré un des bénéficiaires du montant. Pour le directeur préfectoral des Mines, Mamadouba Sylla, «en matière du transport du minerais de fer, si la distance dépasse 100km, c’est le chemin de fer qui est économique pour les entreprises minières. Il permet de préserver l’environnement, d’éviter la fréquence des accidents graves et de poussières. Ceci dit, le Consortium aura moins de soucis avec le chemin de fer… »

Au-delà de ces compensations, la SMB appuie l’État guinéen dans l’allègement des besoins des communautés rurales et à la lutte contre le chômage et la pauvreté. Comme le témoigne ici, Thierno Tambassa, un des fils du terroir présent à la cérémonie.  « Le consortium participe à l’amélioration des recettes de l’État à travers ses différentes taxes. Bref, nous sommes en grande partie, satisfaits de la nature de la coopération liant la Guinée à la Chine. »

An 35 de la mort de Sékou Touré : le mausolée de Camayenne assaini

En prélude à la célébration du 35ème anniversaire de la disparition du premier président de la Guinée Ahmed Sékou Touré, prévue le 26 mars prochain, les membres du PDG-RDA et le mouvement Sékoutouréisme ont procédé dimanche 24 mars, à l’assainissement du mausolée national de Camayenne, là où repose l’âme du grand révolutionnaire.

 

« Nous sommes en train de nettoyer le mausolée parce que même les corps ont besoin de la propreté. Pour commémorer l’anniversaire du président Ahmed Sékou Touré avec les illustres qui sont couchés ici, il faut nettoyer le mausolée pour que l’oxygène soit ici. Parce qu’il y a des morts qui sont couchés mais, il y a des vivants qui viendront. Donc, Il faut mettre l’hygiène pour pouvoir recevoir aussi les vivants », a dit Madame Fatoumata Tawel Camara, présidente du comité des femmes du PDG-RDA. Présent sur les lieux avec son équipe, le coordinateur général du mouvement Sékoutouréisme, Foniké Manguè a dénoncé ce qu’il a appelé  »falsification » de l’histoire par l’impérialisme afin de cacher la vraie histoire aux jeunes.

‘‘La vrai histoire reste telle qu’elle. A un moment, l’impérialiste a tout fait pour éliminer camarade Ahmed Sékou Touré, ils ont tout fait. Quand ils n’ont pas pu physiquement, ils ont essayé médiatiquement et c’est là ils ont intoxiqué l’opinion à leur façon, essayé de falsifier l’histoire. Il se trouve que la nouvelle génération que nous sommes, avons compris que plusieurs de leurs livres ne sont pas la vérité. On a compris que tout ce qu’ils ont raconté du mauvais sur camarade Ahmed Sekou Touré, n’est pas la vérité », a-t-il dit.

Prince Diabaté construit une école de musique

Porteur d’un projet de construction d’une école de musique, qui sera appelée « Prince Diabaté academy of music », le chanteur veut favoriser l’apprentissage de la musique en Guinée.

En moyenne, l’école pourrait accueillir entre 500 et 1 000 élèves par an, dans un premier temps. Une capacité qui pourra évoluer plus tard. « Il faut l’éducation, il faut essayer d’aider ceux qui sont sur le chemin, parce que le temps qu’on joue aujourd’hui quand on regarde les doyens qui sont déjà retraités qui étaient dans le Balai Africain, l’Ensemble Instrumental, ils n’ont pas de travail et les jeunes sont de l’autre côté, il faut les reconnecter ensemble », confie le pionnier de Kora alternative.  Prince Diabaté précise que la formation sera gratuite pour les apprenants. « Ça serait gratuit. Le projet vise à encourager les jeunes et en même temps leur donner l’espoir, permettre à la culture de revenir parce qu’elle a reculé il faut se dire la vérité », confie l’artiste

Le récipiendaire du prestigieux prix “Découvertes” en 1990 sponsorisé par Radio France Internationale (RFI), donne déjà quelques indices sur les genres qui seront enseignés dans cette école.  « La musique qui sera enseignée, c’est l’histoire manding avec des instruments traditionnels manding. Le seul instrument moderne qui va être joué là-bas c’est la guitare mais la façon de jouer serait manding.  Il y aura de bonne volonté qui viendront pour enseigner du solfège… mais l’école serait spécialisée sur les instruments à corde pas de percussions. Exceptionnellement on va voir le balafon et la flûte traditionnelle », nous confie-t-il.

Confiant à son projet « bénévole » financé par de bonnes volontés, l’auteur de “New Life », compte aussi sur l’appui des autorités guinéennes pour redorer le blason de la culture guinéenne qui selon lui a pris du recul.  « Je n’ai pas de problème avec les autorités guinéennes. Je suis guinéen et je suis en train de me battre pour ne pas que la culture guinéenne disparaisse. Quand on regarde les pays voisins avant ils venaient en Guinée pour apprendre et recharger la batterie, aujourd’hui, c’est nous qui allons vers eux.  Je me bats pour ne pas que la Guinée perd sa culture. Je veux que la nouvelle génération et les doyens puissent booster la culture. Nous nous sommes à l’étranger mais on fait la promotion de la culture de Guinée. Nous sommes l’identité de la Guinée et il faut qu’on parle de la culture guinéenne et mandingue. Je suis impressionné de voir des gens s’intéresser à ce projet. Je suis sûr qu’on varéussir bientôt. Je remercie tous ceux sont venus en aide pour que ce projet se réalise. Ils peuvent compter sur nous il y aura plein de succès », assure Prince Diabaté.

Élections : la CENI mise sur la technologie

Pour les prochaines échéances électorales, la commission électorale nationale indépendante (CENI) veut se lancer dans les nouvelles technologies pour la collecte, l’analyse, le traitement et la centralisation des résultats issus des différents bureaux de vote.

Ce jeudi 21 mars, lors d’une rencontre avec des partis politiques de l’opposition, le président de la CENI a précisé que son institution voudrait que cette question de l’utilisation de la technologie dans le processus électoral soit le fruit d’un consensus avec les acteurs politiques. « La CENI voudrait faire un plaidoyer auprès des acteurs politiques en vue d’un examen attentif de la question de l’utilisation des nouvelles technologies dans les élections. En effet, depuis plusieurs années, un constat a été fait, que l’un des goulots d’étranglement du processus électoral se trouve à ce stade, la lenteur avec laquelle les données sont traitées et acheminées à la CENI nous interpelle. La technologie n’est pas le grand épouvantail que l’on redoute, elle permet d’écourter les délais de traitement, d’analyse et de proclamation des résultats. Certains pays voisins ont déjà franchi le pas, naturellement avec toutes les garanties de fiabilité et de fidélité par rapport aux résultats sortis des urnes. Nous allons arrêter tout cela de façon concertée », a précisé Me Salifou Kébé.

Dans la même lancée, le président de la CENI a tenu à énumérer les différentes technologies que son institution a identifiées en vue d’un éventuel choix. « L’autre pan de l’utilisation de la technologie, c’est la remontée électronique des résultats. Il s’agit dans ce cas, de la collecte et de la centralisation des résultats, le jour du vote. Nous, nous avons retenu dans le cadre de cette concertation, trois formes, nous sommes conscients qu’il y en a plusieurs. L’objectif final est de s’entendre sur une démarche concertée et de l’adopter. Nous avons donc choisi le canal de serveur vocal, qui est un système capable de transmettre et de recevoir les résultats d’un bureau de vote avec un téléphone portable. Il y a aussi le système des SMS cryptés, il s’agit d’une application dans un téléphone qui dispose d’une interface graphique, d’un formulaire de saisie des résultats. Dans ce cas, les résultats saisis sont transmis à un espace de traitement qui décrypte le message avant les copies physiques ou copies papiers. Le troisième système, c’est le stylo de capture numérique, ce système sécurise les procès-verbaux des bureaux de vote. Le stylo permet de remplir tous les documents électoraux en les dématérialisant dans un mémoire sécurisé et les données peuvent être transmises au centre », a-t-il expliqué.

Lors de cette rencontre avec les acteurs politiques de l’opposition, plusieurs questions ont été posées sur la fiabilité des différents systèmes énumérés par le président de la CENI. Même si les politiques ne sont pas opposés à l’utilisation des nouvelles technologies dans le processus électoral, mais ils redoutent que le système qui sera choisi ne soit corrompu ou manipulable.

Gestion des déplacements des communautés locales: le COD-DC interpelle l’Etat guinéen sur des ‘’graves’’ manquements

Le Collectif des ONG pour la Défense des Droits des Communautés vient d’interpeler l’Etat guinéen sur les graves manquements dans la gestion des déplacements physiques et économiques involontaires des communautés locales.

Au cours d’une conférence de presse tenu ce jeudi 21 mars 2019, ce collectif a demandé au Gouvernement guinéen de  revoir radicalement le texte du document ‘’Cadre National d’Acquisition des Terres et de la Relocalisation’’, qui est un guide pour la gestion des déplacements physiques et économiques involontaires pour les projets du secteur public et privé en Guinée.

Ce document présenté le 5 mars dernier par le comité interministériel vise à établir une politique nationale sur la relocalisation, l’indemnisation et la compensation des communautés impactées par les grands projets de développement menés en Guinée, comme la construction des barrages hydroélectriques ou l’installation des mines. Selon ce Collectif, ce document produit par le cabinet de consulting sud-africain SRK avec un financement de l’agence allemande pour la coopération internationale pour le développement GIZ, ne respecte pas le droit guinéen et ne tient pas compte des réalités socioculturelles locales. Ce collectif affirme qu’avec ce processus, les droits humains de plus de 100 000 personnes sont menacés.

En se basant sur leur constat, le coordinateur du Collectif des ONG pour la Défense des Droits des Communautés a soulevé des manquements qu’il qualifie des graves qui selon lui pourraient toucher les droits des communautés. Il explique aussi qu’ils ont recensé des points qui pourraient mettre en mal l’application de ce document.

« Le document est sensible. Puisqu’il s’agit d’un document sensible, l’élaboration devrait suivre une méthodologie inclusive. Parmi ces points, nous avons la consultation des communautés à la base. Nous pensons qu’un tel document devrait être mis sur la table des communautés pour recueillir leurs  appréciations. Puis que nous sommes dans un pays avec des spécificités sociologiques. Au-delà de ces communautés, nous avons les élus locaux et ils n’ont pas été consultés. Nous constatons encore que le document va être pris sous forme du décret alors que les élus du peuple sont là qui sont les députés. Dans ce même document nous avons constaté qu’il n’y a aucune mesure anticorruption, aucune mesure de sécurisation des droits fonciers collectifs et individuels en aval. Autre chose que nous avons noté dans ce document, c’est le manque de protection des personnes vulnérables et des communautés en générale. Ce document ne fait même pas expressément référence à la législation guinéenne, pour nous c’est un manquement. Nous avons aussi identifié dans ce document, l’absence d’un cadre institutionnel suffisant, le document ne fait pas mention aussi l’accompagnement des communautés, il n’y a pas eu aussi  la prise en compte des spécificités sociologiques de la Guinée », a expliqué Saa Parscal Tenguiano.

Pour corriger ces manquements soulevés et constatés, le collectif a fait des propositions aux autorités. « Il serait important que ce document retourne à la base et que le contenu du document soit largement diffusé auprès des élus locaux et au niveau des communautés en langues nationales pour que les communautés comprennent de quoi il s’agit. Parce que c’est une question très sensible qui est celle de la terre. Nous demandons encore que le document passe sur la table de l’Assemblée Nationale », a formulé le conférencier.

Le point focal de la Convergence Globale de Lutte pour les Terres, Eaux et Semence Paysanne en Afrique Occidentale et qui est en même temps membre de ce collectif a invité les autorités guinéennes à sécuriser les terres pour éviter qu’il y ait des populations sans terre en République de Guinée.

« La terre c’est la vie. Pour nous de la convergence, c’est une sécurisation collective des terres rurales qu’on demande à la Guinée et non des politiques des terres. Il faut qu’on soit clair là-dessus, nous ne voulons pas assister à la création des populations sans terres en Guinée. Au Mali il y a des villages sans terres. L’industrialisation nous la voulons oui, mais avec une modération pour que ça impacte positivement les communautés. Créer des communautés sans terres c’est créer des crises », a averti Maladho Diallo.

Présent à cette conférence, le Maire de la commune rurale de Sangarédji a énuméré quelques problèmes auxquels les citoyens de sa localité sont confrontés. Parmi ces problèmes il y a le manque des habitations confortables, le manque des terres où ils vont pratiquer l’agriculture et l’élevage et la chaleur causée par l’exploitation de la bauxite.

« Les populations ont de nombreuses  préoccupations. La première, c’est le manque des terres cultivables pour continuer leurs activités afin de survivre. L’autre préoccupation, c’est  là où  pratiquer l’élevage. Parce que là où ces citoyens habitent c’est un ancien site où on a exploité la bauxite donc il n’y a absolument rien. D’ici qu’on ne plante des arbres et que ces arbres grandissent et produisent de l’ombrage ça va faire beaucoup d’années. C’est un réel problème, tout est à ciel ouvert, il n’y a aucun arbre, aucune herbe et la température à Sangarédji peut aller jusqu’à 45°C », a énuméré le Maire Mamadou Houdy Bah avant de lancer un appel à l’Etat guinéen.

« Nous demandons aux autorités d’accepter de se rendre sur le terrain avec le cabinet qui en train de rédiger ce document pour écouter réellement et demander les vraies préoccupations des communautés afin que ces préoccupations soient prises en compte », a sollicité ce responsable local.

 

Ministère de l’Unité Nationale : l’échec n’est pas une fatalité

Depuis quelques jours, dans quelques médias de la place et via les réseaux sociaux, on assiste à un débat tout aussi subtil qu’insidieux et fallacieux sur le leadership à la tête du ministère de l’Unité nationale et de la Citoyenneté.

En filigrane, on établit un parallèle entre le ministre sortant et celui entrant. Démarche légitime et compréhensible en somme. Si ce n’était que dans la comparaison, certains font dans des raccourcis, alors que chez d’autres, les biais sont si évidents qu’il est à se demander s’ils ne cachent pas des desseins inavoués. Pourtant, ma conviction, c’est qu’autant Kalifa Gassama Diaby a montré la force de ses convictions, autant Mamadou Taran Diallo, à peine arrivé voilà bientôt trois mois, peut marquer son passage à la tête de ce département ministériel par les actes qu’il sera amené à poser. Ce, même s’il est évident que l’un et l’autre n’auront pas la même démarche.

Deux événements isolés ont particulièrement attiré mon attention. D’abord, il y a quelques semaines, dans une émission d’une des radios guinéennes, il avait été prophétisé que le budget du ministère de l’Unité nationale et de la Citoyenneté serait revu à la hausse, maintenant que le ministre qui « gênait » est parti. Eh bien, il n’en est rien. Je peux d’autant l’affirmer que j’ai moi-même procédé au rapprochement des chiffres. Et le moins qu’on puisse dire est que le résultat est sans appel. Dans la loi des finances rectificative (LFR) 2018, la dotation du ministère était de 8.714.062.000 GNF ; dans la loi des finances initiale (LFI) 2019, le même ministère est doté d’un budget de 7.420.520.000 GNF ; Il en découle qu’au lieu de croître, le budget a plutôt baissé de 1.293.442.000 GNF.

Le second événement est en rapport avec la déclaration des biens du nouveau ministre. Sur une radio de la place et les réseaux sociaux, j’ai entendu et lu que Mamadou Taran Diallo ne s’était pas conformé à l’article 36 de la constitution relatif à la déclaration des biens des hauts commis de l’Etat avant leur entrée en fonction. Personnellement, je me pose toujours la question de savoir d’où vient une telle allégation. Parce qu’elle est contraire au contenu du récépissé  de déclaration de biens n° 27 du 4 décembre 2018 du Greffe de la Cour Constitutionnelle etdu rapport des investigations menées par la Cellule le Balai citoyen qui s’est particulièrement intéressée à cette dimension. Comme par enchantement ! En effet, dans ledit rapport, au rang n°22 de la liste des membres du gouvernement Kassory Fofana ayant fait la déclaration des biens, figure Mamadou Taran Diallo. Et il est confirmé qu’il l’avait faite le 4 décembre dernier.

Les attaques personnalisées malveillante sont, à l’évidence, des auto-défenses, manœuvres, diversions et fuites en avant dilatoires face à la démonstration probante de l’inexactitude des commentaires sur l’augmentation du budget et celle sur la déclaration des biens.

Comme je le disais tout au début, ces événements en apparence anodins, peuvent ne pas être si isolés, l’un de l’autre. En tout cas, en ce qui me concerne, ils sont plus ou moins en rapport avec la tendance décidément trop forte de faire la comparaison entre les deux ministres. Ce qui à priori n’a rien de mauvais. Tout au contraire, c’est un exercice qui devrait rappeler au nouveau ministre la tâche qui l’attend. Cependant, Mamadou Taran Diallo, tout en ne négligeant pas ce débat, ne devrait néanmoins pas en être l’esclave, au point d’oublier l’essentiel. Et l’essentiel, c’est quoi ? C’est, dans le respect de la discipline gouvernementale, s’attacher méthodiquement et avec toute la lucidité requise à atteindre les objectifs qui lui sont assignés dans les attributions du ministère et sa lettre de mission. En gros, il doit veiller à poser des actes et à produire des résultats dans le cadre de la promotion de la citoyenneté et de la consolidation de l’unité nationale. Pour cela, il est libre de choisir sa démarche et son approche. Il n’est pas obligé de dénoncer les tares sur la « place publique ». On n’attend pas et on ne devrait pas attendre de lui qu’il fasse comme…Il doit rester lui-même et demeurer fidèle à ce qu’il est. In fine, seul son bilan comptera. Tout le reste, ai-je envie de dire, relève de la distraction et du superflu.

Economie: Alpha Condé serre trop la vis, et ça risque de casser

Pour maîtriser les dépenses, le président Alpha Condé a (presque) bloqué depuis novembre dernier tous les paiements aux finances. Le chef de l’Etat qui vient de donner un tour de vis budgétaire a ordonné au gouverneur de la BCRG, aux ministres des Finances, du Budget de cesser tous les engagements liés à la chaîne de dépense. Aujourd’hui, cette décision a des impacts négatifs sur la vie des entreprises. La dette intérieure augmente, les entreprises et autres fournisseurs sont aux abois. Chose encore grave, aucun Ministère ne fonctionne depuis janvier dernier, pas de papiers rames ni d’encres dans les Ministères. La dotation des ministres en carburant reste impayée. Depuis octobre, les boursiers à l’étranger n’ont rien reçu. Ces étudiants vivent dans la dèche. Les DAF sont obligés de boucler leurs téléphones car incapables de convaincre les fournisseurs.

Le président oublie-t-il qu’une économie se consomme ? Pourtant si secteur privé bouge, le pays aussi bouge. Pour preuve, depuis décembre 2018, la vie devient de plus en plus difficile en Guinée. La qualité de vie du citoyen s’est fortement détériorée, aucun ministre ne peut signer sans se référer au président de la République. Pauvres de nous !

Journées nationales de concertation sur le hajj : les principales recommandations

Les rideaux sont tombés ce jeudi 21 mars 2019, sur les journées nationales de concertation sur le hajj, dans les locaux du palais du peuple, à Conakry.

C’est le président de la commission interministérielle d’organisation desdites journées, le ministre d’Etat aux Transports, Aboubacar Sylla qui avait à ses côtés certains membres du gouvernement qui a officiellement clôturé les travaux de ces journées. Composés de plusieurs responsables religieux venant de l’intérieur du pays et des responsables d’agences de voyage impliqués dans l’organisation du pèlerinage, les participants se sont penchés durant trois jours de travaux intenses sur l’ensemble des problématiques qui continuent à ternir l’organisation du pèlerinage en République de Guinée. Selon le chef de cabinet du Ministère des Transports, Mamadou Dia qui a eu l’honneur de livrer le contenu du rapport des travaux, plusieurs recommandations ont été faites par les participants au cours de ces journées.

Parmi ces recommandations, figurent entre autres : « Procéder au payement rapide du montant en instance à la Banque Centrale de la République de Guinée destiné au règlement des arriérés de dettes en faveur des prestataires du hadjj 2018 ; Fixer le quota (nombre de pèlerins) définitifs pour une notification officielle à la partie saoudienne ; Recruter en urgence la compagnie aérienne et transmettre ses programmes de vols à l’aviation saoudienne ; Assurer le préfinancement des opérations du Hajj 2019, afin de permettre à la Guinée de respecter le chronogramme établie en conformité avec l’organisation du Hajj ; Mettre en place dans les meilleurs délais le bureau guinéen du Hajj ; Décentraliser les opérations d’enrôlement pour l’inscription et la délivrance de passeport, de vaccination, de regroupement et de sensibilisation des candidats pèlerins du Secrétariat Général des Affaires Religieuses et des agences privées ; Informer, communiquer et sensibiliser les candidats pèlerins sur le processus du hadjj ; Redéfinir à travers le cahier de charges, le régime d’autonomie des agences privées pour l’organisation du Hajj, sur la base des expériences nationales et celles d’autres pays voisins ; Emettre les billets d’avion individuels pour les pèlerins afin de garantir le respect de leur programmation ; Respecter rigoureusement le chronogramme du Hajj édicté par l’Arabie Saoudite ; Désigner à temps et en nombre suffisant les missions médicales du SGAR et des agences privées pour homologation et validation par le Ministère de la Santé afin d’assurer un meilleur contrôle et suivi médical des candidats pèlerins (Ratio 1/100) ; Organiser des voyages d’étude pour bénéficier de l’expérience des autres pays dans la gestion du Hajj ; Augmenter le nombre de guides (ratio 1/25) et renforcer leur capacité ; Augmenter le nombre des agents de sécurité et renforcer leur capacité ; Protéger les logements des pèlerins contre leur envahissement par les guinéens résidents en Arabie Saoudite. »

Me Salifou Kébé fait une annonce sur le calendrier des législatives

Le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a annoncé ce jeudi 21 mars 2019 que les élections législatives pourront être organisées dans le dernier trimestre de l’année 2019.

Sans donner de date exacte, maitre Salifou Kébé a précisé que la CENI travaille dans ce sens. « Nous espérons fermement que les élections législatives auront lieu dans le dernier trimestre de cette année. Nous travaillons dans ce sens-là. Dès qu’on finit ces concertations, on fonce à Kindia pour la programmation des activités qui doivent sortir le chronogramme définitif », a annoncé maitre Salifou Kébé, en marge d’une réunion de concertation entamée avec les acteurs des différentes mouvances politiques du pays. « La retraite de programmation opérationnelle est prévue à Kindia en début d’avril, certainement nous allons pouvoir déterminer la date (…) mais nous pensons que la CENI est capable d’organiser les élections d’ici la fin de l’année », a-t-il assuré.