Le FMI suspend ses activités en Guinée dès le 9 février

C’est une tradition ou un rituel au niveau du FMI qui gèle ou suspend généralement ses missions techniques sur les statistiques et autres domaines d’intervention, le temps des élections dans un pays.

Il s’agit d’une mesure traditionnelle de protection des agents chargés de l’exécution de ses missions techniques. La décision du FMI de suspendre ses activités à partir du 9 février relève de ce rituel qui consiste à geler toutes les missions techniques pendant la période électorale ; ce qui est loin d’un embargo contre la guinée.

Cette décision, selon les sources, n’a aucune incidence sur le déroulement du programme économique Guinée-FMI dont la troisième revue concluante du 26 juillet 2019 de l’Accord-FEC (Facilité élargie de crédit) devrait permettre à la Guinée de décaisser 17,213 millions de DTS soit 23,9 millions de dollars destinés à soutenir la balance des paiements de la guinée en vue du renforcement des réserves internationales de change et de la poursuite des réformes structurelles dans le domaine de la gestion des finances publiques et des secteurs-clé de la croissance.

Au titre de l’accord global-FEC, nous en sommes à un total de 88,849 millions de DTS, soit 95,7 millions de dollars. Par ailleurs un autre accord avec les services du FMI a été atteint entre octobre et décembre 2019 sur la 4e revue du programme de politique économique et de reformes appuyé une Facilité Elargie de Crédit de trois ans.

Le FMI est satisfait des performances de l’économie guinéenne, notamment du taux d’inflation globale ralentie à 9,4% en aout 2019, de la croissance réelle qui était à 6% en 2018 et du solde budgétaire de base qui a enregistré un surplus de 1,2% du PIB à fin 2019.
Donc la suspension momentanée des missions du FMI serait loin d’un quelconque embargo lié à la politique. Il s’agit d’une mesure de sécurité prise par le fonds après évaluation de la situation sécuritaire nationale et des contours d’une période électorale. Ça s’applique à tous les pays qui organise les consultations électorales.

Guinée : Début de la campagne référendaire le 15 février

La Campagne électorale pour le referendum du 1er mars sur la nouvelle constitution débutera samedi ,15 février et s’achèvera vendredi, 28 février 2020 à minuit sur toute l’étendue du territoire national. Soit 15 jours de campagne référendaire.

L’annonce a été faite à travers un décret du Chef de l’Etat publié vendredi, 7 février 2020 à la Télévision d’Etat. Le même décret du 7 février 020 donne des instructions aux médias du service public (RTG, AGP, Journal-Horoya et Radios Rurales de Guinée) en vue de présenter de façon équilibrée, les différents points de vue relatifs au « OUI » et au « NON ».

Avec la publication mercredi 29 janvier d’une Ordonnance promulguée de 4 chapitres et de plus d’une vingtaine d’articles sur les modalités pratiques relatives au referendum constitutionnel, il est à l’article 6 que « la campagne pour le referendum constitutionnel est ouverte 15 jours francs avant la date du scrutin et prend fin la veille du scrutin à 00 heures. »
Les autres articles de l’ordonnance traitent (comme rappelle le décret du 7 février) de la vulgarisation du projet de loi référendaire dans les organes de presse d’Etat, du rôle des médias du service public dans la présentation des divers points de vue relatifs au projet soumis à referendum, du respect du principe d’égalité entre les opinions, et surtout de l’interdiction du fonds public et des moyens de l’Etat aux fins d’achat de conscience ».

Par ailleurs, avec l’article 13, il est institué ou imprimé pour le referendum constitutionnel du 1er mars, « 2 Bulletins de vote sécurisés : le Bulletin blanc portant la mention OUI et le Bulletin rouge portant la mention NON ». Enfin dans un autre décret publié récemment à la Télévision Nationale, le Président de la République a fait coupler les législatives avec le Referendum constitutionnel pour dimanche 1er mars 2020.

 

Potentiel électoral en Guinée : 7 764 230 électeurs retenus

Le potentiel électoral guinéen est estimé à 7.764.230 électeurs retenus dans le fichier électoral pour les législatives et le referendum constitutionnel du 1er mars 2020.C’est le résultat du traitement des données provisoires tirées des récentes opérations d’enrôlement en Guinée et à l’étranger.

Selon la directrice du département-fichier électoral de la CENI, environ 58.885 présumés mineurs et 167.025 électeurs décédés ont été retirés du fichier électoral. Ce qui explique une légère baisse du nombre d’électeurs potentiels guinéens. Avec les données publiées, Conakry, la capitale, compte 1.550.014 électeurs potentiels contre 1.516.162 électeurs pour la Région Administrative de Kankan et 1.136.923 électeurs potentiels pour la Région Administrative de Nzérékoré en guinée forestière.

Les statistiques tirées du traitement des données provisoires donnent un potentiel de 1.019.553 électeurs à la Région Administrative de Kindia en Basse guinée contre 638.853 électeurs dans la Région Administrative de Boké et 637.721 électeurs potentiels pour la Région Administrative de Faranah. Parallèlement, la Région Administrative de Labé est créditée d’un potentiel électoral de 609.241 électeurs contre 444.280 électeurs dans la Région Administrative de Mamou.
A l’étranger, il y a 173.662 électeurs guinéens en Afrique, 11.244 électeurs retenus pour les USA et le Canada, 25.304 enrôlés en Europe et 1.173 électeurs guinéens en Asie. Le total de tous ces chiffres donne 7.764.230 électeurs potentiels retenus pour les futures consultations électorales en Guinée.

Dans la foulée, le président de la CENI a regretté, lors d’un point de presse animé mercredi 5 février, qu’il n’ait pas été consulté personnellement pour le couplage des législatives et referendum constitutionnel du 1er mars 2020. Il y a des défis à relever « Je savais que le référendum était forcément en préparation ; en termes d’acquisition de matériels, on se disait que forcement, il va y avoir un couplage. Et à la CENI, il nous reste à nous organiser pour combler la partie du matériel qui n’est pas encore là. Puisqu’on n’a rien fait dans le sens de l’organisation du référendum jusqu’à ce jour. Le matériel qui n’est pas là, on va voir si on peut l’obtenir d’ici le 1er mars. Le plus difficile est en train d’être fait» a rassuré Me Salif Kebe.

Guinée : 233 condamnés de droit commun graciés par le président de la république

Dans un décret publié mercredi 5 février par la Télévision d’Etat, le Président de la République, Pr Alpha Condé a accordé sa grâce à 233 personnes condamnées parmi lesquelles figure une mineure.

Ce sont des prisonniers de droit commun qui bénéficient de la grâce présidentielle. Condamnées par 27 Tribunaux et justices de paix, ces personnes graciées ont été plus nombreuses au tribunal de Dixinn qui a jugé et condamné 28 des 233 détenus libérés.

Le tribunal de Dixinn est suivi (pour le nombre de prisonniers graciés) par Boké (21 libérés), Kankan (16 graciés), Kindia (16 graciés), Kissidougou (15 graciés), Nzérékoré (15 prisonniers libérés), Siguiri (13 libérés), Coyah (12 graciés), Mamou (11 libérés) et Labé (10 détenus graciés). Des tribunaux comme ceux de Kaloum (3 détenus libérés), de Mafanco (6 graciés) et autres Pita (9 libérés), Kankan (2 libérés) et Mali (2 graciés) ont enregistré de faible taux de personnes condamnées et libérés.

 

Guinée : Des mesures préventives contre d’éventuels cas de coronavirus

Le Directeur Général de l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire (ANSS) Dr. Sakoba Keita a animé une conférence de presse mardi, 04 février 2020 sur les mesures préventives contre d’éventuels cas de coronavirus, a suivi l’AGP.

Dr. Sakoba Kéita a abordé le cas du mécanicien d’origine bangladaise dont les résultats des examens en laboratoire, se sont révélés négatifs.

Le Directeur Général de l’ANSS a fait état des mesures prises dont :
Le renforcement des points d’entrée en Guinée, l’identification de tous les points d’entrée susceptibles d’être renforcés par rapport à cette maladie (l’Aéroport et le Port). Et les cinq catégories de personnes ciblées notamment les étudiants, les opérateurs économiques, les touristes, les experts et missionnaires qui passent régulièrement par les Ports et Aéroports.

« On n’a mis du personnel et de l’équipement notamment les caméras thermiques, les Thermo flashes pour pouvoir contrôler la température des gens. Parce que dans 98% des cas de ce coronavirus, il est ressorti les signes de fièvre. Donc ça commence par les fièvres pour pouvoir prendre la température des sujets qui rentrent dans le pays en vue de faire une détection rapide. » a-t-il précisé.

Et selon Dr. Kéita « la Guinée a dans sa vision de disposer de trois laboratoires et des centres épidémiologiques avec du personnel et tous les intrants nécessaires comme à Nongo, à Boké et à Kindia. L’INSP et l’Institut Pasteur de Guinée vont aussi recevoir les mêmes intrants d’ici la fin de la semaine en vue d’augmenter les capacités de diagnostics ».

Guinée : Les guinéens sont inquiets pour l’avenir… (Bah Oury)

Bah Oury s’est exprimé sur le report des législatives, désormais couplées au référendum constitutionnel.

Le président de l’UDD juge ces décisions « méprisantes ».

Les guinéens se réveillent inquiets pour l’avenir suite à la décision de M. Alpha Condé de fixer au 1 er mars la date du référendum pour  » l’adoption d’une nouvelle constitution  » afin de briguer un 3 éme mandat. Cette décision est lourde de conséquences politiques et économiques.(…) Cette fuite en avant est perçue comme l’expression du mépris à l’égard de la population. Les chefs religieux du pays se voient ouvertement humiliés par le rejet de leur tentative de médiation .La demande du clergé catholique de respecter la constitution est ignorée. a t-il twitté le 05 février, avant de poursuivre sur l’inquiétude des guinéens, face à la situation socio-politique actuelle.

La récente tournée de membres du gouvernement au Fouta a permis aux notables de la région d’exprimer leurs inquiétudes et leurs frustrations suite à une militarisation rampante de cette partie du territoire national . Les guinéens sont inquiets et craignent le pire pour leur pays. Ajoute Bah Oury.

 

Guinée-Coronavirus : Aucun cas positif déclaré à Conakry

Le cas suspect de coronavirus signalé lundi 3 février sur un mécanicien du Bangladesh, revenant d’un séjour au Sénégal, s’est révélé négatif.

Selon une source proche de l’Agence Nationale de la Sécurité Sanitaire (ANSS), les examens effectués à l’Institut National de Santé Publique et au Centre de recherche de Pastoria à Kindia, n’ont montrés aucune trace de coronavirus sur suspect.

Lundi, le Directeur National de l’Agence Nationale de la Sécurité Sanitaire avait indiqué qu’un citoyen d’origine bangladaise, revenant du Sénégal « a commencé à faire de la fièvre et de la toux. Et grâce à nos dispositifs mis à l’aéroport, la caméra thermique senti qu’il faisait de la fièvre et a donc alerté nos agents qui sont à l’aéroport ».

Et après l’isolement et le transfert du mécanicien bangladais au centre de traitement des maladies épidémiologiques de Nongo, le Directeur Général de l’ANSS Docteur Sakoba Keita a confirmé que « les résultats du suspect du coronavirus s’avèrent négatifs. Le patient suspecté souffrait de maladies pulmonaires chroniques et ne porte donc pas le coronavirus » a indiqué docteur Keita.

Guinée : Un jeune homme condamné à 05 ans de prison pour viol

Après avoir statué publiquement, le tribunal criminel dirigé par le président Ibrahima Kalil Diakité a condamné, lundi, 03 février 2020, Aboubacar Camara à 05 ans d’emprisonnement au Tribunal de première Instance(TPI) de Dixinn, a suivi l’AGP.

Placé sous mandat de dépôt le 08 avril 2019, le mis en cause Aboubacar Camara avait nié avoir eu des relations sexuelles avec Hadja Massagbè Cissé, âgée de 06 ans au moment des faits.

Le procureur Daouda Diomandé avait par ailleurs indiqué que les médecins légistes ont constaté qu’il y a une défloration mais ancienne, parce que le mis en cause Aboubacar Camara avait l’habitude de faire des attouchements sexuels sur sa victime.

Guinée: Report des législatives 2020; Le RRD porte plainte contre la CENI

Choqué par le recul des autorités et par les improvisations de la CENI, le Parti RRD a décidé de suspendre sa participation au processus des élections législatives en cours et porte plainte contre la CENI.

Pour le leader du RRD « Le RRD suspend sa participation et porte plainte contre la CENI. on se retire et on continue le combat pour être remboursé. Les avocats sont en train de travailler là-dessus ».

En attendant la nouvelle position du RRD, son président semble avoir raison sur les tâtonnements des autorités et sur les contre-performances de la CENI.

Le RRD avait déjà mis en garde le 26 décembre 2019, la CENI contre le non-respect de la date du 16 février 2020. Les craintes et doutes lui donnent raison dans un processus toujours remis en cause. Et si le RRD tient à se faire rembourser les dépenses de campagnes déjà effectuées, d’autres voix tentent de dédouaner la CENI.

C’est le cas de Amadou Damaro Camara de la Mouvance Présidentielle qui s’est fait l’écho d’une source très proche de la CENI et qui évoque les raisons techniques au report des législatives pour le 1ermars « Nous avons constatés que le travail qui devrait être fait au niveau central de la CENI par 17 personnes est désormais fait par moins de dix. Ce qui double leur travail. Les commissaires qui se sont retirés,ont fait que beaucoup de problèmes techniques ont été constatés. Des tentatives d’accès non autorisées ont été constatées par INOVATRIX qui en a fait même un rapport. Ce qui a créé énormément de problèmes techniques d’après mes sources à la CENI.

C’est ce qui a donc retardé l’émission des cartes d’électeurs. Mais d’après leurs prévisions, dans deux jours la distribution devrait commencer sur toute l’étendue du territoire et cela doit prendre minimum 20 jours. Ce qui nous amène au-delà du 16 février »a conclu Damaro Camara. De son côté Mamadou Baadiko Bah de l’UFD fait état de la honte pour la CENI, qualifiée d’institution incompétente et sous contrôle.

Législatives 2020 : Une délégation Onusienne à la Ceni

Le représentant spécial du Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies (ONU) en Afrique de l’Ouest et du Sahel, Mohamed Ibn Sambas, a été reçu en audience, mardi 28 janvier 2020 par le président de la CENI, Maitre Amadou Salif Kébé en présence des commissaires de l’institution.

L’envoyé spécial de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) en Guinée, M. Tiéman Hubert Koulibaly et plusieurs diplomates onusiens accrédités en Guinée ont participé à la rencontre.

Au sortir de la rencontre, Ibn Sambas a déclaré que : « L’objectif est de m’enquérir de l’état d’avancement des préparatifs des prochaines élections législatives. Mais aussi leur rassurer que nous sommes contents de l’appui que l’OIF fournit à la CENI. Concernant les Nations Unies, nous préparons aussi la présidentielle. Puisque comme vous le savez, il y a plusieurs élections qui vont se tenir en Afrique de l’Ouest. Au total on aura six élections présidentielles dans la Sous-région. Nous voulons avoir des élections crédibles, transparentes et apaisées ».

Mohamed Ibn Sambas promet à cet effet que son institution va continuer de travailler avec d’autres partenaires comme l’OIF pour faire venir des experts techniques afin d’assurer la transparence et la crédibilité du processus électoral en Guinée.