La Guinée compte 140 nouveaux cas de Covid-19 ce 10 juillet

Les infections au coronavirus explosent à Conakry et dans certaines régions de la Guinée profonde. L’abandon ou le piétinement des mesures barrières entraîne la multiplication des cas positifs au Covid-19 en Guinée ou la barre des 6000 cas pourrait être atteinte et dépassée dans les prochains jours.

Sur un groupe de 1.351 personnes testées mercredi 8 juillet et dont les résultats ont été mis à jour jeudi 9 juillet, environ 140 personnes se sont révélées positives au covid-19, ce qui donne un total des infectés de 5.881 cas confirmés de coronavirus depuis le 12 mars 2020 en Guinée.

Mieux, les données mises à jour de l’ANSS, jeudi 9 juillet, font état d’un nouveau cas de décès/jour, ce qui fait un cumul de 36 décès hospitaliers en Guinée.

En revanche, les mêmes statistiques de l’ANSS, affichent le cas des 70 nouveaux guéris de la maladie, soit un cumul de 4.672 sortis guéris. Le taux de rétablissement ou de guérison des patients du Covid-19 vient équilibrer les données de la pandémie du Covid-19 qui continuent d’évoluer chaque jour dans un pays ou la majorité des citoyens ne croient au ravage du feu, que, quand la flamme consume tout dans leurs maisons.

Avec le rebond des cas de contaminations en Europe, en Asie et sur le continent américain ou le Covid-19 avait été banalisé, la Guinée devrait se chercher des boucliers anti-Covid-19.

10 familles d’activité retenues pour la présidentielle 2020

Le Directeur du Département Opérations et Planification de la CENI, Dr Sory Sidibé, a présenté le chronogramme de l’élection présidentielle du 18 octobre 2020.

Selon l’article 28 de la Constitution, dit-il, le scrutin pour l’élection du président de la République a lieu 90 jours au plus ou 60 jours au moins avant la fin du mandat du président en exercice. « Compte tenu du temps, nous ne pouvons pas prendre 90 jours avant la fin du mandat mais, nous sommes allés sur la base de 60 jours au moins et c’est ce qui nous amène au 22 octobre 2020.

Ce 22 octobre n’est pas un jour férié et l’habitude en Guinée, c’est d’organiser les élections les dimanches. Le dernier dimanche du temps du mandat en cours tombe sur le 18 octobre. C’est la raison pour laquelle la CENI s’est engagée à élaborer ce chronogramme pour respecter la loi guinéenne.» a expliqué Dr Sory Sidibé.

Et pour le Directeur des Opérations de la CENI, le chronogramme est composé des principales activités autrement appelées « les familles d’activités du processus électoral ». « Les dix activités du chronogramme sont la remobilisation et la formation des membres des démembrements, l’assainissement du fichier électoral, l’opération de mise à jour du fichier électoral, la mise à jour des listes électorales, la consolidation et le traitement des données, la gestion des candidatures et la campagne électorale, la distribution des cartes d’électeurs, la formation des agents électoraux, l’information et la sensibilisation sur le scrutin, la gestion du scrutin. », a-t-il ajouté.

Autre précision importante, c’est que « ces dix familles d’activités sont subdivisées en 33 sous-familles d’activités et ces 33 sous-familles sont exécutées suivant l’ordre de 105 principales activités qui seront réalisées de manière superposée ou juxtaposée selon la planification qui leur est imposée jusqu’au jour du scrutin », a-t-il conclu.

Covid-19: 44 nouveaux cas signalés en guinée ce 9 juillet

Le décompte des cas d’infections au Covid-19 se poursuit et la propagation des contaminations préoccupe la majorité des guinéens conscients du danger de la pandémie.

Au moment ou l’OMS s’inquiète du rebond des infections dans le monde, en Guinée, les tests effectués sur un groupe de personnes, ont permis de détecter 44 nouveaux cas positifs au Covid-19 ; ce qui donne un total d’infectés de 5.741 cas confirmés de coronavirus depuis le 12 mars 2020 en Guinée.

Les données des 6 et 7 juillet, mises à jour mercredi, 8 juillet, font état d’un nouveau cas de décès/jour ; soit un cumul de 35 décès hospitaliers. En revanche, les mêmes statistiques réactualisées de l’ANSS, mercredi 8 juillet, parlent de 25 nouveaux guéris, ce qui fait un total de 4.602 sortis guéris des centres de traitement. Avec ces nouvelles données de l’Agence Nationale de la Sécurité Sanitaire, la guinée a un taux de rétablissement ou de guérison de 80.16% contre un taux de létalité de 0.6%.

Et dans le classement mondial des pays touchés par la pandémie du Covid-19, la Guinée occupe désormais la 88e place, juste derrière Costa Rica, 87e rang avec 5.836 cas positifs, 1.929 guéris et 24 décès pour un taux de guérison de 33.05%.

Par contre notre pays, la Guinée, devance la Guyane Française, 89e position pour 5.459 cas de Covid-19, 2.349 guéris et 22 morts pour un taux de rétablissement de 43.03%. Enfin, la Sierra Leone voisine compte 1.584 cas positifs pour 63 décès et 1.122 guéris, soit un taux de guérison de 70.83% contre un taux de 66.57% au voisin du Sénégal qui compte 7.657 cas positifs de Covid-19 pour 141 décès et 5.097 guéris. Toutes ces réalités interpellent les guinéens qui ont volontairement foulé au pied, toutes les mesures barrières.

Guinée: La réouverture de l’espace aérien soumise aux règles de réciprocité

Au cours du conseil des ministres tenu jeudi,2 juillet 2020, le Chef de l’Etat a invité le Ministre d’Etat en charge des Transports à établir un protocole et un calendrier de reprise des vols commerciaux et d’une reprise progressive du trafic aérien international, sur la base du principe de réciprocité vis-à-vis du pays d’origine et selon des règles strictes.

A propos de la réouverture de l’Aéroport aux vols passagers d’Air France, le Ministre d’Etat, Ministre des Transports, Aboubacar Sylla avait évoqué mercredi,1er juillet une décision de souveraineté, liée à l’évolution de la pandémie du Covid-19.

«Air France a estimé qu’elle peut recommencer ses vols compte tenu de la situation pandémique en France et peut être ailleurs. Mais en Guinée, nous nous basons sur la situation de la pandémie en Guinée. Lorsque nous aurons le sentiment que nous avons franchi le pic et que nous sommes en phase descendante en ce qui concerne les contaminations et en phase croissante en ce qui concerne les guérisons. Là en ce moment nous prendrons souverainement la décision d’ouvrir nos frontières et de reprendre le trafic aérien».

Le Ministre d’Etat chargé des Transports, Aboubacar Sylla avait indiqué que les perturbations du trafic des avions et la fermeture de l’espace aérien ont entraîné des milliers de pertes subies au niveau des passagers et du fret.

Voici les règles fixées pour la réouverture de l’espace aérien de la Guinée

La réouverture de l’espace aérien de la Guinée a été évoqué lors du dernier conseil des Ministres qui s’est tenu le 2 juillet 2020.

En effet, le président Alpha Condé a donné instructions au Ministre en charge des Transports à établir un protocole et un calendrier de reprise des vols commerciaux.

La reprise progressive du transport aérien de la Guinée se fera donc dans l’observance de règles stricts, au nombre desquelles:

  •  l’obligation pour les passagers entrant de disposer d’un résultat négatif récent de test à la Covid-19,
  • l’obligation de se soumettre également à un autre test à l’arrivée à Conakry
  • Sauf cas exceptionnel, il y a également l’obligation de se soumettre à une contrainte de confinement à l’arrivée pour une durée qui sera définie en accord avec l’ANSS
  • La mise en place d’une procédure particulière applicable au personnel diplomatique, aux experts et consultants étrangers, ainsi qu’aux techniciens des sociétés minières ou réalisant des contrats publics

 

Fin de la grève dans les écoles privées à Labé

Après plusieurs de négociations entre les enseignants du privé et les fondateurs d’établissements privés, la Mairie de Labé s’est finalement impliquée pour de dénouer la crise. Les négociations se sont donc poursuivies le 1er juillet à la Mairie de Labé.

Les deux parties sont convenues de la reprise des cours Jeudi 02 Juillet 2020 dans toute la région.
« En pareille circonstance, il est prévu que les travailleurs aient au moins 30% de leurs salaires annuels. De négociations en négociations nous sommes convenus du paiement d’un équivalent d’un mois. » a confirmé l’inspecteur régional du travail, Mamadou Dian Diallo.

De son côté, le maire de la commune urbaine de Labé, Mamadou Aliou Laly Diallo a rassuré que ce protocole d’accord sera respecté.
« Nous rassurons que ce protocole d’accord sera respecté. Les enseignants seront payés comme il est prévu par les négociations. C’est une obligation pour que la paix règne à Labé. Comme ça, les cours reprendront Jeudi 02 juillet 2020 » a-t-il indiqué.

Du côté des grévistes, le ton est toujours ferme. Tout porte à croire que le non-respect du contenu du protocole donnera naissance à une nouvelle grève.

«Il faut reconnaître que ces fondateurs n’avaient aucune volonté de nous payer. Ils nous paieront un mois même si on avait demandé trois mois. Ceux qui sont au niveau des classes d’examens seront payés d’ici le 05 de ce mois et les autres seront payés plus tard le 15 juillet. Si ces closes ne sont pas respectées, nous sommes engagés à reprendre la grève. Mais d’ici là, nous nous en tenons à ce qui a été entendu devant l’IRE, DPE, Inspecteur du travail, CNTG, APEAE, le collectif des élèves de Labé et la Mairie» a souligné Saifoulaye Diallo, chargé de l’organisation du mouvement syndical.

A noter, qu’une manifestation des membres du collectif des élèves de Labé mercredi 01 juillet 2020 a attiré l’attention des autorités préfectorales et communales qui ne s’impliquaient pas assez dans la résolution des crises.

Covid-19: La Guinée enregistre 46 nouveaux cas et 46 guéris

Les données sur l’évolution de la Covid-19 se sont stabilisées entre le 1er et le 2 juillet 2020.

Sur 404 candidats testés le 1er juillet, 46 se sont révélés positifs au coronavirus, ce qui donne un cumul de 5.450 cas confirmés de Covid-19 depuis le 12 mars 2020 en Guinée. Pas de nouveau décès/jour, le compteur est bloqué à un total de 33 décès hospitaliers.

En revanche, plus rassurantes et prometteuses, sont des statistiques de l’ANSS faisant état de 46 nouveaux guéris parmi les patients ; ce qui porte le total à 4.392 sortis guéris des centres de traitement. Le taux de rétablissement ou de guérison est toujours en hausse et le taux de létalité, l’un des plus faibles sur le continent.

L’ANSS conseille le respect des mesures barrières dont le lavage régulier des mains, le port des bavettes de protection et la distanciation physique ou sociale.

Labé: Un adolescent meurt électrocuté en cueillant des mangues

Un adolescent est mort électrocuté mercredi, 1er juillet 2020 dans le secteur Djolou Koulounnabhe, préfecture de Labé.

La victime Mamadou Lamarana, âgé d’une dizaine d’années, est monté sur un manguier pour cueillir des mangues dans la soirée avant d’être frappé par un fil de haute tension. Interrogé, le chef de quartier a déclaré « j’ai trouvé sur les lieux du drame le directeur de EDG et les sapeurs-pompiers qui ont finalement réussi à descendre l’enfant mais malheureusement il était déjà mort ; et le corps a été transporté à la morgue de l’hôpital régional de Labé » a ajouté El hadj Mamadou.

Selon les informations, la victime est originaire de Dalaba et vivait avec sa tante à Labé ou il suivait un apprentissage en chaudronnerie.

L’inhumation de l’adolescent électrocuté a été entièrement prise en charge par l’agence d’EDG de Labé.

Mise en place d’une nouvelle alliance électorale en Guinée

Les membres de la Nouvelle Alliance des Partis Politiques pour le Développement (N.A.P.D) ont procédé lundi 29 juin 2020 à Conakry à la signature d’un protocole d’accord portant sur une candidature commune lors de la prochaine élection présidentielle en Guinée.

La nouvelle plate-forme composée de (7) partis politiques se fixe pour objectif de mutualiser les efforts de ses membres dans la poursuite de l’effort de consolidation de la démocratie pluraliste fondée notamment sur le respect des libertés individuelles et collectives garanties par la constitution issue du double scrutin du 22 mars 2020. Il est prévu également le respect des autres lois qui régissent la République en ce qui concerne la conquête et l’exercice du pouvoir.

Le porte-parole de la N.A.P.D, président du parti GUD, Dr Sékou Benna CAMARA a dans sa déclaration, précisé que le candidat qui sera choisi lors de l’élection présidentielle de 2020 par la plate-forme, devrait être capable d’apporter une nouvelle impulsion au processus de développement du pays pour le bien-être de tous les citoyens.

« Aussi, le futur candidat doit-il être en mesure de rassembler tous les fils du pays dans l’effort de construction nationale sur une seule base rationnelle et objective qui se trouve être la compétence, le tout couplé d’une lutte impitoyable contre la corruption », a dit le porte-parole de la Nouvelle Alliance des Partis Politiques pour le Développement.

Espoir d’un dialogue politique inclusif

Le dialogue entre les acteurs politiques guinéens a été rompu depuis presqu’une année. La crise née de l’organisation du double scrutin référendaire et législatif, le 22 mars dernier ravive les tensions entre les deux (2) camps.
Depuis la reprise des manifestations politiques déclenchées par le Front National pour la Défense de la Constitution regroupant les partis politiques de l’Opposition et les Organisations de la société civile, le 14 octobre 2019, le dialogue se trouve au point mort. L’opposition absente des dernières élections législatives et référendaires, campe sur sa position et exige des conditions pour retourner à la table des négociations.
Ce sont entre autres l’annulation des élections du 22 mars dernier et la non candidature du président sortant, le Pr Alpha Condé à l’élection présidentielle de 2020. Aussi l’opposition républicaine dit-elle ne pas reconnaître la nouvelle constitution et le nouveau parlement guinéen. Elle récuse également la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), en charge de conduire le processus électoral.
La mouvance présidentielle, quant-à-elle balaie d’un revers de mains ces revendications et défend mordicus que la révision de la constitution a été menée conformément à l’article 51 de la constitution du 07 mai 2010.
Les dernières manifestations politiques ont causé la mort des dizaines de guinéens et la destruction des biens publics et privés. Des symboles de l’Etat ont été pillés ou vandalisés, des responsables locaux de l’administration, chassés et le matériel électoral détruit ou incendié dans plusieurs localités de la Moyenne Guinée, de la Basse Guinée et de la Guinée Forestière. Des affrontements à caractère ethnique ou communautaire se sont soldés par des pertes en vies humaines et des dégâts matériels considérables.
Cependant, le président de la République a pris récemment un acte qui pourrait favoriser la reprise des contacts entre les acteurs politiques. Cet acte officiel instruit le ministre de l’Administration du territoire et de la Décentralisation à procéder à l’installation des conseils de quartiers et de districts. Une des revendications de l’UFDG, de l’UFR et d’autres formations politiques de l’opposition.
Cette décision du Chef de l’Etat répond à la satisfaction d’un des points clés des derniers accords politiques qui avaient permis d’organiser les élections locales et communautaires du 4 février 2018. La mise en œuvre de cet accord politique est un signe d’espoir pour un retour au dialogue politique entre les acteurs politiques du pays.
Les appels à un dialogue inclusif entre les acteurs guinéens se sont multipliés ces derniers temps. La CEDEAO, l’Union Africaine, et l’ONU, ont tour à tour invité les guinéens à résoudre leurs différends par le dialogue et la concertation, en vue, disent-elles, de consolider les acquis démocratiques et créer les conditions nécessaires pour l’organisation d’une élection présidentielle apaisée et consensuelle.
C’est dans cette perspective, que le président Alpha Condé a invité toutes les forces politiques du pays à un dialogue en vue de s’accorder sur les modalités de la tenue d’une élection présidentielle inclusive.
Il revient désormais au premier ministre, Dr Ibrahima Kassory Fofana, responsable du dialogue politique et social du pays à concilier les positions divergentes et renouer le fil de dialogue au bénéfice de la paix, de la stabilité et du développement de la Guinée.
Le dialogue et le consensus entre les forces politiques ne datent pas d’aujourd’hui en Guinée. Pour rappel, en 2009, les actuels protagonistes se sont réunis au sein d’un même mouvement dénommé ‘’Forces vives de la Nation’’ pour faire front commun contre le maintien au pouvoir du chef du CNDD, le Capitaine Moussa Dadis Camara. Un accord obtenu à Ouagadougou avait permis la mise en place d’une CNT et d’un gouvernement d’Union nationale. Le même consensus a permis d’organiser les élections législatives de 2013, et les élections communales et communautaires de 2018. Vivement la reprise des travaux du comité de dialogue politique inter-guinéen.
Une dépêche à l’initiative de Search For Commun Ground en collaboration avec le National Démocratic Institute (NDI) sur financement de l’USAID.