Société Actualité




Violences post-électorales: le directeur des unités d’Intervention et de Sécurité fait le bilan de la journée du mardi

Le mardi 06 février 2018 plusieurs quartiers de la haute banlieue de Conakry étaient en ébullition. Des quartiers comme la…

Le mardi 06 février 2018 plusieurs quartiers de la haute banlieue de Conakry étaient en ébullition. Des quartiers comme la Cimenterie, Bambeto, Cosa ou encore Hamdallaye, où plusieurs jeunes ont manifesté pour protester, selon eux, contre la lenteur de la Commission Electole Nationale Indépendante(CENI) dans la proclamation des résultats des Communales du 4 février 2018.

Fidèle à ses habitudes de maintien d’ordre, la Compagnie Mobile d’Intervention et de Sécurité s’est rendue sur les lieux pour rétablir l’ordre public et permettre les citoyens de circuler librement et vaquer à leurs occupations. Soudain, elle a été prise à parti  par des jeunes en colère. Le bilan est lourd.

« Il y avait une unité de la CMIS là-bas.  Elle est venue avec ses effectifs et ses moyens pour intervenir à ce niveau, ils ont réussi à débarricader le rond point de la cimenterie. Arrivé au niveau de Bailobaya avant le marché, ils ont été pris en otage par une foule surexcitée. Impuissants face à la fureur des manifestants,  le chauffeur a fait un retour et le véhicule s’est éteint. Dans la panique, les agents se sont sauvés, abandonnant le véhicule. Le véhicule de commandement a été calciné. Sur les 10 personnes qui étaient à bord, sept d’entre-elles ont été tabassées par la population… », raconte Ansoumane Camara Baffoé.

 « Pourquoi brûler le véhicule de la CMIS? C’est un bien de l’Etat acheté avec l’argent des contribuables guinéens. Même les boutiques et magasins qui sont au bord de la route ont été pillés et incendiés. Mon équipe et moi étions obligés d’aller faire appel à la population pour qu’elle puisse venir avec de l’eau pour éteindre les flammes», déplore le directeur des unités d’Intervention.

Selon le numéro un de la CMIS, sept personnes ont été arrêtées et placées en garde à vue au Commissariat Centrale de Dubreka. Ils seront par la suite transférés devant un juge pour répondre de leurs actes.