Le gouvernement guinéen a validé le jeudi 4 juin, la convention de base d’une durée de 25 ans pour la valorisation des gisements de minerai de fer des blocs I et II de Simandou. Le consortium SMB-Winning construira en contrepartie, un chemin de fer d’une longueur de 679 km reliant la mine à un port en eaux profondes d’une capacité de 80 millions de tonnes par an.
La réalisation du « Transguinéen », prévue pour durer 5 ans suivant la ratification de l’accord, sera coordonnée par la Société minière de Boké (SMB), consortium formé par l’armateur singapourien Winning Shipping, le producteur chinois d’aluminium Shandong Weiqiao, le groupe Yantaï Port ainsi que la société guinéenne de transport et logistique United Mining Supply (UMS). L’infrastructure pourrait être construite par China Railways, avec qui la SMB est déjà en partenariat sur d’autres projets. Le doublement de ce chemin de fer, multi-utilisateurs et multi-usagers, est prévu à partir de 2038.
A la livraison du chantier, il traversera quatre régions de la Guinée jusqu’à la presqu’île de Matakang dans la préfecture de Forécariah sur les côtes guinéennes – à quelque 50 km au sud de Conakry – où sera érigé le port en eau profonde d’une capacité finale de 80 millions de tonnes par an (Mtpa). Le gouvernement a insisté sur la nécessité du transport exclusif de la production par le chemin de fer de la mine à la côte guinéenne.
Rappelons que jusqu’ici l’itinéraire le plus rapide de la Guinée vers la mer se fait en traversant le Liberia voisin. Le futur réseau ferroviaire et le port viendront donc donner au pays, une autonomie en ce qui concerne la logistique et le transport, en vue de ses échanges avec l’extérieur, mais aussi pour booster le trafic national.