Les guinéens ont voté le 04 février 2018 les élections communales. C’était pour élire les maires et les conseillers communaux. Au lendemain de cette élection est née une crise post-électorale.
Cette crise a conduit Ă des manifestations de rue, des journĂ©es villes mortes appelĂ©es par l’opposition pour rĂ©clamer ce qu’elle appelle « les vrais rĂ©sultats  » estimant que les rĂ©sultats ont Ă©tĂ© modifiĂ©s par les magistrats au niveau des centres administratifs des centralisations de vote (CACV).
De contestation en contestation, une dĂ©lĂ©gation de la mouvance prĂ©sidentielle s’est rendue au siège de l’UFDG le mercredi 08 aoĂ»t dernier pour une nĂ©gociation. Le mĂŞme jour et au mĂŞme lieu, un accord politique a Ă©tĂ© signĂ© entre l’opposition, la mouvance prĂ©sidentielle et le gouvernement pour mettre fin au contentieux Ă©lectoral. Sauf que depuis ce jour, aucune date n’est programmĂ©e pour l’installation de ces maires.
RĂ©unie autour de son chef de file ce mercredi 29 aoĂ»t 2018, l’opposition guinĂ©enne a regrettĂ© le retard dans l’installation des maires Ă©lus depuis maintenant plus de 6 mois. Elle demande au ministre de l’Administration du territoire et de la DĂ©centralisation de fixer une date dans les meilleurs dĂ©lais pour l’installation des conseillers communaux.
« Nous avons regrettĂ© que depuis la signature de l’accord politique il y’a trois semaines, on n’a pas encore procĂ©dĂ© Ă l’installation des conseillers communaux. Nous demandons au ministre de l’administration du territoire et de la dĂ©centralisation de fixer une date dans les meilleurs dĂ©lais pour procĂ©der Ă l’installation des Ă©lus locaux Ă travers le pays… », a affirmĂ© Elhadj Dembo Sylla porte-parole du jour.
Ă€ l’occasion de cette plĂ©nière, l’opposition a aussi dĂ©plorĂ© la tenue de certains propos haineux et ethniques Ă©manant de certains leaders d’opinion notamment le dĂ©putĂ© de Kindia et le Kountigui de la Basse CĂ´te. Des propos qui, selon elle, fragilise la paix, la concorde et l’unitĂ© nationale qui existe entre les populations. Cellou Dalein et ses pairs ont aussi dĂ©plorĂ© le silence du chef de l’Etat face Ă ses dĂ©rives en refusant de jouer son rĂ´le de garant de l’unitĂ© nationale et de la paix.
Enfin l’opposition rĂ©publicaine a appelĂ© ses militants et sympathisants Ă rester sereins et vigilants.