L’audience en appel dans l’affaire de la fermeture des siège et QG de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) s’est tenue jeudi à la Cour d’Appel de Conakry. L’affaire a été renvoyée au 4 mars prochain pour le délibéré.
Au sortir du bureau du juge des référés, les avocats des différentes parties n’ont pas tardé à réagir.
« L’UFDG ne peut pas obtenir l’ouverture de ses locaux, parce que tout simplement la procédure mise en place c’est une procédure de référé. Quand la contestation est sérieuse, il faut saisir le juge de fond. Si l’UFDG a des éléments de nature à asseoir ses prétentions, le juge saisi ordonnera sans nul doute la mesure sollicitée. Mais une fois encore, en référé, M. Mamadou Cellou Dalein Diallo ne peut pas trouver solution par rapport au problème de fermeture des locaux », a insisté Me Santiba Kouyaté.
De son côté, Me Alsény Aissata Diallo, avocat de l’UFDG, a justifié les raisons de la saisine du juge des référés dans cette affaire : « Nous avons saisi le juge [des référés] conformément à la loi. Les textes disent qu’en cas d’urgence le juge des référés du tribunal de première instance ou de justice de paix peut, dans des circonstances pareilles, prendre toute mesure qui ne se prête à aucune contestation sérieuse. »
L’avocat de l’Etat a invoqué les raisons de sécurité pour justifier la décision de fermeture du siège de l’UFDG et des bureaux de Cellou Dlaein Diallo : « A partir du 20 octobre 2020, suite à la déclaration de M. Mamadou Cellou Dalein Diallo qu’il a remporté l’élection présidentielle, la Guinée a connu une situation insurrectionnelle. La Guinée ayant connu cette insurrection, l’Etat, dans son rôle régalien de protéger les personnes et leurs biens, à travers les ministères de la Sécurité, de la Défense et de l’Administration du territoire, a pris la décision de la fermeture du siège de l’UFDG et des bureaux de M. Mamadou Cellou Dalein Diallo. »
Pour Me Alsény, ni l’UFDG, ni ses avocats n’ont reçu un rapport de police indiquant qu’il y a des menaces sécuritaires et qu’il faut donc procéder à la fermeture de ces locaux : « La partie adverse a parlé de la fermeture des frontières, de la sécurité, mais ça ce sont des allégations qui ne se vérifient pas. Nulle part on nous a déposé un rapport qui dit que si on ne ferme pas le siège de l’UFDG le pays sera attaqué. »