Guinée : Une rentrée scolaire sous le signe de la rigueur et de la refondation éducative
Malgré un climat marqué par les attentes sociales et les incertitudes, l’école guinéenne reprend ses droits. Le ministère de l’Enseignement pré-universitaire et de l’Alphabétisation (MEPU-A) a annoncé ce mardi que la rentrée scolaire 2025-2026 se tiendra officiellement le lundi 15 septembre sur toute l’étendue du territoire national.
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Cette annonce, transmise par une circulaire aux services déconcentrés, met fin aux rumeurs persistantes d’un report en octobre. En plus, elle réaffirme le rôle structurant de l’école dans la vie des territoires et montre la volonté politique de garantir une année scolaire pleine, cohérente et équitable.
Un calendrier pour rattraper le retard
L’Inspecteur Général de l’éducation, Morlaye Yattara, a précisé que la rentrée administrative est fixée au 8 septembre. Cette date permettra aux équipes pédagogiques de préparer l’accueil des élèves dans des conditions optimales. D’ailleurs, le choix du 15 septembre pour la reprise effective vise à corriger un déficit structurel : le temps d’apprentissage au primaire en Guinée reste inférieur à 850 heures, contre plus de 1 000 heures dans des pays voisins comme le Sénégal ou le Maroc.
Le ministère présente ce réajustement temporel comme une réponse stratégique aux enjeux de qualité, d’équité et de compétitivité régionale.
Une rentrée qui surprend, mais qui mobilise
Si la décision a surpris de nombreux parents qui espéraient un report, elle s’inscrit dans une dynamique de refondation éducative. Elle appelle aussi à une mobilisation collective des familles, des enseignants et des autorités locales pour faire de cette rentrée un moment de cohésion et de relance pédagogique.
L’école, au-delà de son rôle d’instruction, devient ainsi un symbole de stabilité, de projection vers l’avenir et de réconciliation entre les ambitions nationales et les réalités locales.
L’école guinéenne s’aligne sur les standards régionaux
Le ministère insiste sur le respect strict du calendrier, estimant que cela est indispensable pour améliorer la qualité de l’enseignement et rapprocher le système éducatif guinéen des standards régionaux. Cette volonté de convergence s’inscrit dans une logique de diplomatie éducative, où chaque territoire agit comme un moteur de la transformation nationale.
Le ministère appelle ainsi les établissements scolaires à :
- Renforcer les dispositifs d’accueil et d’encadrement.
- Valoriser les initiatives locales d’appui à la scolarisation.
- Créer des ponts entre les réalités territoriales et les objectifs nationaux.
Au-delà d’une rentrée, l’espoir d’un renouveau
En somme, la rentrée scolaire 2025-2026 ne sera pas seulement une reprise des cours. Elle incarne la volonté de redonner à l’école sa place centrale dans le tissu social guinéen. D’ailleurs, alle invite chaque acteur — parent, enseignant, élu local — à s’impliquer dans une dynamique éducative qui dépasse les murs de la classe.
Et si cette rentrée devenait le point de départ d’un pacte territorial pour l’éducation ? Un pacte où chaque commune, chaque école, chaque enfant serait au cœur d’un projet collectif de transmission, d’innovation et de rayonnement.
