Rapport d’Amnesty International : le ministère de la justice apporte un démenti

Dans un rapport publié le 02 février, Amnesty International a fait état des cas de décès dans les prisons guinéennes…

Dans un rapport publié le 02 février, Amnesty International a fait état des cas de décès dans les prisons guinéennes mais aussi de la détention des opposants ainsi que des conditions carcérales en Guinée.

Le ministère de la justice n’a pas tardé à démentir le rapport à travers des observations qui mettent en cause les affirmations d’Amnesty International.

Ci-dessous, les observations du ministère de la justice :

C’est avec étonnement que le Ministère de la Justice a pris connaissance par voie de presse du contenu du rapport unilatéral, non contradictoire d’Amnesty International fondé sur des éléments manifestement erronés, n’ayant fait l’objet d’aucun recoupement pour la manifestation de la vérité.

Plus grave, le contenu de ce rapport a été exposé sur Radio France internationale ce jour 03 février 2021 par Monsieur Fabien OFFNER se disant Chercheur en Afrique de l’Ouest à Amnesty International, sans la moindre objectivité.

Le Ministère de la Justice apporte un démenti formel à toutes ces allégations infondées qui dénotent de l’esprit partisan et subjectif d’Amnesty International sur toutes les questions de droits humains concernant la République de Guinée.

Cependant, sans vouloir entrer en polémique avec Amnesty International, le Ministère de la Justice tient à apporter les précisions suivantes :

1- La République de Guinée est signataire de plusieurs conventions Internationales et Régionales relatives aux droits humains, tous ces instruments juridiques ont été internalisés dans sa législation pour être en conformité avec les standards internationaux en matière de détention.

À ce titre, les droits fondamentaux des détenus sont respectés aussi bien dans le domaine de la santé, de l’alimentation, de l’hygiène que de l’intégrité physique et morale.

En outre, ils bénéficient tous de l’assistance judiciaire à travers les prestations des avocats.

Affirmer péremptoirement qu’une telle prison est un « mouroir » où il n’existerait qu’« un médecin pour deux mille détenus environ », relève d’une légèreté déconcertante et méprisante de son auteur.

Par ailleurs, c’est le lieu de souligner que tous les détenus malades sont suivis par une équipe de médecins et bénéficient de soins appropriés dans les deux plus grands hôpitaux de la capitale.

2- Tous les cas de décès enregistrés à la Maison Centrale de Conakry, ont fait l’objet de communications du Ministère de la Justice accompagnées de dossiers médicaux délivrés par les médecins traitant avec indication des causes des décès et la possibilité pour les parents ou toutes les structures intéressées de demander d’éventuelles autopsies des corps.

À ce propos, aucune demande d’autopsie n’a été refusée ou restée infructueuse comme le prétend Amnesty International.

3- Le Ministère de la Justice rassure l’opinion que les personnes interpelées n’ont fait l’objet d’aucune arrestation arbitraire.

Toutes ces personnes sont poursuivies pour des infractions précises de nature à troubler l’ordre public et la stabilité de l’Etat.

Le Ministère de la Justice, garant des droits et liberté fondamentaux des citoyens, réaffirme son adhésion à la déclaration universelle des droits de l’homme et son attachement aux principes de l’Etat de Droit et de la Démocratie.

Fait à Conakry, le 03 Janvier 2021

Service de Presse et de la Communication

Sekou KEITA