Plus de cinq millions d’électeurs Guinéens se sont rendus aux urnes le dimanche 18 octobre 2020. Ce scrutin s’est tenu dans le calme. Plus d’une semaine après, l’Union Européenne, par la voix de son vice-président, Josep Borrell s’est fendue d’une déclaration le mardi 27 octobre 2020.
« L’Union européenne prend note de l’annonce des résultats provisoires par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) de Guinée », dit-il à l’entame.
Mais, poursuit-il, « bien que le scrutin se soit déroulé dans le calme, des interrogations demeurent quant à la crédibilité du résultat, notamment en ce qui concerne la remontée des procès-verbaux et le décompte final des votes. »
D’où, souligne-t-il, la nécessité « d’y répondre dans le cadre d’un dialogue inclusif et de la poursuite du processus de validation prévue par la loi. »
Cependant, « l’UE soutient les efforts de diplomatie préventive déployés par la CEDEAO, l’Union africaine et les Nations Unies en vue de restaurer la confiance. À cette fin, tous les acteurs impliqués dans ce processus doivent pouvoir jouir pleinement de leur liberté de mouvement et d’expression. Il importe également que les moyens de communication, en particulier l’accès à l’internet, soient garantis en toute circonstance. »
Enfin, l’institution européenne « condamne, une fois de plus, les violences qui ont causé la mort de nombreuses personnes, et cela quels qu’en soient les auteurs. »
Avant d’exhorter « les autorités à diligenter des enquêtes indépendantes afin que justice soit rendue dans les meilleurs délais. »