Après la confirmation par la Cour constitutionnelle de la victoire d’Alpha Condé à l’élection présidentielle du 18 octobre dernier, Cellou Dalein Diallo réagit. Il a laissé entendre que les juges qui siègent au sein de cette Cour ont manqué le rendez-vous qu’ils avaient avec l’histoire.
En effet, le leader de l’UFDG, qui revendique la victoire à la présidentielle du 18 octobre, assure que « comme nous nous attendions tous, la Cour constitutionnelle a lamentablement manqué le rendez-vous qu’elle avait avec un moment décisif de l’histoire de notre pays : la proclamation des vrais résultats de l’élection présidentielle du 18 octobre ».
En déclarant Alpha Condé vainqueur du scrutin présidentiel, Dalein estime que « les membres de cette haute juridiction de notre pays ont préféré se mettre au service d’un homme et de son ambition plutôt que de respecter leur serment et de défendre le droit et la vérité des urnes ».
Il rappelle que son parti et ses alliés, réunis au sein de l’Alliance nationale pour l’alternance et la démocratie (ANAD), ont travaillé pour réunir les « preuves irréfutables de notre victoire à cette élection. En tant que républicains, nous avons fait recours à la Cour constitutionnelle en espérant qu’un sursaut patriotique aurait permis à ses membres de statuer en toute indépendance et de dire le droit. Malheureusement, cela n’a pas été le cas ».
Cellou Dalein constate que « la Cour constitutionnelle a confirmé les faux résultats proclamés par la CENI. Pour lui, « accepter cette décision revient à se rendre complice de l’assassinat de la démocratie et de l’Etat de droit dans notre pays. Accepter cette décision revient à admettre que le pouvoir ne s’obtient dans notre pays que par la ruse et par la force et non dans les urnes. Accepter cette décision revient à renoncer à notre conviction qu’un processus transparent, juste et équitable est le meilleur moyen d’accéder au pouvoir ».
C’est pourquoi, annonce-t-il dans la foulée, « l’UFDG et l’ANAD, profondément attachés au respect des règles et principes de la démocratie et de l’Etat de droit, rejettent catégoriquement les faux résultats de l’élection présidentielle du 18 octobre proclamés par la CENI et validés par la Cour constitutionnelle ».
A ses compatriotes, il indique : « J’ai gagné cette élection grâce à votre confiance et je vous invite à défendre vos suffrages par tous les moyens légaux » avant de préciser « cet appel s’adresse également à tous les guinéennes épris de justice et de démocratie, notamment ceux qui sont opposés au troisième mandat ».