C’est dans le cadre de la prévention et suivi des menaces et violences sur les journalistes et propriétaires de medias en République de Guinée qu’un atelier de formation a été lancé ce mardi 26 mars 2019, à la Maison de la Presse sise à Coléah.
Cette formation qui va durer deux jours vise à outiller les hommes de médias pour leur permettre de prévenir les violences qu’ils subissent dans l’exercice de leur métier. Elle (formation) est assurée par l’Association Guinéenne des Editeurs de la Presse Indépendante (AGEPI) en collaboration avec Open Socity for West Africa (OSIWA). Dans son exposé, le facilitateur a tenu a rappelé aux participants tous les outils juridiques qui régissent le fonctionnement du métier de journaliste en République de Guinée. Il a cité entre autres, la loi L02 portant liberté de la presse et la loi L03 portant fonctionnement et composition de la Haute autorité de la communication (HAC).
Me Séréba Mory Kanté a précisé que même si les délits de presse sont dépénalisés en République de Guinée, mais cela n’autorise pas le journaliste à parler de tout parce que selon lui, il peut arriver que le journaliste soit poursuivi en justice pour complicité, dans ce cas, il sera jugé au pénal. Il a indiqué que certaines violences faites aux journalistes s’expliquent par le fait que les délits de presse soient dépénalisés. Pour lui, cette ‘’légèreté’’ dans la sanction des journalistes pousse certaines personnes qui se sentent offensées par le travail d’un journaliste à se faire justice chaque fois qu’ils ont l’occasion.
Pour éviter tous ces problèmes, les journalistes ont été invité à exercer leur métier dans les règles de l’art, c’est-à-dire en respectant tous les principes dans le traitement de l’information et éviter d’aborder certains sujets sensibles comme ceux qui peuvent porter atteinte à la sûreté intérieure de la nation ou qui peuvent mettre en péril les fondements même de la nation.