Les opérations de recrutement en cours dans l’armée ne se passent pas dans le calme, les candidats sont pris dans le piège de certains cadres qui voient ce recrutement comme une opportunité d’affaires.
De nombreux jeunes candidats dénoncent la surfacturation actuelle de certains dossiers exigés dans le cadre de ce recrutement. Dans la cour du tribunal de première instance, on les aperçoit en rang avec leurs dossiers en mains. Depuis déjà 4 jours ces candidats peinent à se procurer des dossiers demandés. Si avant ces documents coutaient moins chers, aujourd’hui ils s’arrachent à coût de forte sommes d’argent. 50.000 FG voire plus, nous racontent-ils. ‘’Depuis vendredi je suis là pour cette affaire de casier judiciaire et de certificat de Nationalité. Non seulement il y’a du monde, mais je vous assure qu’on m’a surfacturé, j’ai payé 110.000fg pour ces deux dossiers. Et c’est la même chose avec les autres’’, nous a confié un candidat qui a requis l’anonymat.
« D’abord pour juste imprimer la copie du certificat et du casier, il te faut 10.000fg c’est-à-dire 5000fg par copie. Cela n’est même pas associé à ce que tu dois payer pour le remplissage et la signature. Là également on te demande 50.000fg par copie. Ce qui m’a fait 110.000fg », nous témoigne une dame. L’arrêt de la confection des cartes d’identité aussi crée polémique. Par contre, le timbre qui coûtait 2000 fg est vendu non seulement à 5000fg mais difficile à trouver. « Ils nous ont dit qu’ils ne confectionnent pas actuellement de carte d’identité. C’est un autre document qu’on te donne sur lequel il est écrit ‘’certificat de dépôt’’. Là-bas aussi ils demandent 35.000 ou 40.000fg, ça varie. Si tu vas avec quelqu’un qu’ils connaissent on peut baisser le prix mais si tu vas seul hélas. Depuis que j’ai commencé les démarches, j’ai déjà dépensé plus de 300.000fg », confie un candidat.
L’autre chose qui inquiète certains candidats c’est le choix des différents corps à intégrer. Cette dame qui veut postuler pour la douane est dans la confusion. ‘’Nous avons demandé ils nous ont dit que c’est un recrutement général. Ils disent que c’est après la formation qu’ils vont repartir les gens. Sinon moi je veux postuler pour la douane, à défaut la gendarmerie’’, confie-t-elle. Face à cette réalité, le procureur du tribunal de première instance de Nzérékoré a d’abord dit ne pas être au courant de ces faits avant de soutenir que ce sont des intermédiaires entre les postulants et ceux qui enregistrent les dossiers de candidature qui haussent le prix pour garder une bonne partie de l’argent dans leurs poches. Mais il rassure que toutes les dispositions sont prises pour mettre fin à ce phénomène.