La création de ce nouveau bloc d’opposition qui s’inscrit dans le cadre de l’ouverture et du rassemblement alimente les débats politiques.
Cette nouvelle alliance pourrait servir de tremplin pour la carrière politique de Sidya Touré confiné au simple rôle « de faiseur de rois » dans l’éternel duel entre Alpha Condé et le leader de l’UFDG. En 2015, le leader de l’UFR avait tenté d’unir l’opposition autour d’une candidature unique afin de maximiser ses chances de battre Alpha Condé. Malheureusement, cette approche avait été rejetée par Cellou Dalein Diallo qui optait plutôt pour la stratégie utilisée par l’opposition sénégalaise en 2012 face à Abdoulaye Wade. Au final, l’opposition est allée en rang dispersé aux élections présidentielles. Résultats, Alpha Condé a été réélu dès le premier tour, scellant ainsi le sort la fragile unité de l’opposition qui a dénoncé des fraudes massives.
Pour le moment Sidya Touré refuse de porter le chapeau de leader de la COD. « Je ne suis à la tête de rien du tout. Nous sommes en train de discuter », a tranché tout récemment le président de l’UFR interpellé dans la presse. Dans sa conquête du Pouvoir, l’ancien premier ministre sait qu’il abat pratiquement sa dernière carte en 2020, après ses échecs de 2010 et 2015. La convergence de l’opposition démocratique pourrait être un ‘’atout’’.
La création du COD qui rassemble en son sein deux anciens premiers ministres intervient dans un contexte de recomposition du paysage politique guinéen. On voit de nouvelle figure montante avec de nouvelles ambitions. « Ce nouveau bloc a plusieurs têtes pensantes. Il pourrait dans une certaine façon, être un tremplin pour Sidya Touré, s’il réussit à fédérer toutes les forces qui le composent. Mais il faudra aller avec tact. Car certains comme Bah Oury ont déjà annoncé qu’ils seront candidats en 2020 », analyse un observateur, alors que Dr Ousmane Kaba qui fait office de porte-parole du COD a donné un indice qui en dit long sur les ambitions futures de cette plateforme politique.