Sékou Souapé Kourouma, membre du bureau politique national (BPN) du RPG a réagi à la mise en place du front national pour la défense de la constitution (FNDC).
Un front créé par la société civile, les leaders politiques et des personnes ressources pour s’opposer au tripatouillage de la constitution par le président Alpha Condé. « Ils cherchent à barrer une route qui n’existe pas. Je ne sais pas où ils ont pris cette affaire de 3è mandat sachant qu’Alpha Condé lui-même ne s’est jamais prononcé sur une affaire de 3è mandat. Donc, je crois que c’est un faux débat », déclare Sékou Souapé Kourouma. Le changement de la constitution obéit à deux choses, rappelle M. Kourouma. « Soit vous faites l’avant-projet, vous avez une majorité qualifiée pour l’adopter à l’assemblée nationale ou vous faites l’avant-projet, et vous organisez un référendum. Et en ce moment, c’est le peuple qui se prononce. Donc si nous voulons parler réellement de la démocratie, je pense que les uns et autres doivent savoir que chacun peut se prononcer. Ce n’est pas parce que quelqu’un veut en faire adopter une constitution que ça passera comme une lettre à la poste. Puisque c’est le peuple, qui en dernier lieu qui se prononce en fin de compte. Donc, moi je pense que c’est un faux débat, il ne faut pas qu’on crée des problèmes. Maintenant s’il y’a d’autres objectifs cachés, ça je n’en conviens pas. »
Parlant des antis et pro-constitution, Sékou Souapé affirme que chacune des deux parties est dans son droit. ‘’Rien n’empêche quelqu’un surtout les gouvernants de vouloir doter le pays d’une nouvelle constitution. C’est vrai, qu’il y a des articles intangibles. Mais il faut que les uns et les autres respectent les droits de chacun. Et il ne faut pas qu’on se moque du peuple. » Moi, ajoute-t-il, j’ai une position personnelle. Ma position personnelle, je vais l’exprimer et de façon indépendante, ça n’a rien avoir avec le président Alpha, ça n’a rien avoir avec le RPG. On ne peut pas parler au nom du peuple à moins qu’on ne veuille se moquer du peuple. Ceux-qui parlent en disant que c’est la constitution, le peuple défendra. Mais le peuple ne peut défendre quelque chose dans laquelle, il ne se reconnait pas. » Et de poursuivre : « Sékouba Konaté qui a ratifié cette constitution était un président d’exception. Donc, on se retrouve dans une situation (…), ce n’est pas parce que je veux défendre quoi que ce soit, c’est mon analyse sur la constitution actuelle, certains me diront que c’est sur cette constitution que le président a été élu. Donc, nous allons aller de confusion institutionnelle, en confusion institutionnelle. Si on est de bonne foi, on n’aurait peut-être dire au président : ‘’vous voulez changer la constitution mais il ne faut pas que ça s’applique à vous. Moi, j’aurai compris. Mais vous ne pouvez pas dire que cette constitution est l’émanation du peuple, aucun juriste au monde même ceux qui ont créé le droit ne vous diront que cette constitution est l’émanation du peuple, ce n’est pas possible. Donc, c’est une anomalie institutionnelle à laquelle il faut faire face. »